MFIU à terme...comment se relever?

H_H
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Re: MFIU à terme...comment se relever?

Message par H_H »

PaulMonAnge2019 a écrit : 07 octobre 2019, 14:09
Hannah_Haley a écrit : 06 octobre 2019, 23:30 Bonsoir Nina et bienvenue sur le forum,

Il est normal de passer par toutes les émotions, on cherche des explications à l'inexplicable.
Cela fait 4 mois que j'ai perdu mes jumelles, nées grandes prématurées (23+6), en arrivant sur ce forum il y a 4 mois, je ne pensais pas pouvoir remonter la pente, je pensais ne plus jamais sourire, rire ou simplement profiter d'un restaurant en amoureux.
Aujourd'hui je vois tout le chemin que j'ai parcouru, ce n'est pas rien. On dit qu'il faut du temps au temps, cela prend tout son sens quand on vit une épreuve comme celle là. Je ne pensais pas que cela serait possible, mais la douleur s'atténue avec le temps. Aujourd'hui j'arrive à parler sereinement des mes bébés (enfin la plupart du temps!) Cela prendra plus ou moins de temps, chacun avance à son rythme. N'hésite pas à parler ici de ce que tu ressens, tu trouveras toujours quelqu'un qui comprend parfaitement ce que tu ressens, qui est passé par les mêmes sentiments que toi.

je te souhaite une douce soirée
Je te remercie pour ton message et ton soutien,ça réchauffe un peu le coeur et on se sent moins seule.
Effectivement à l'heure actuelle je suis dans l'état d'esprit où je me dis que jamais je n'arriverai à remonter la pente.Certes je m'occupe,on prend du temps pour nous avec mon conjoint mais c'est encore tellement frais que je ne profite pas vraiment de ces moments,et puis une fois le soir arrivé c'est la cata,le pire étant la nuit avec toutes les pensées,les images qui reviennent,les sensations...parfois on voudrait pouvoir oublier.
Comment fais tu concrètement pour remonter la pente depuis ces 4 mois?
Oui je compte beaucoup sur le temps pour faire son effet et apaiser un peu la douleur,ce manque insupportable.
Pour l'instant j'ai l'impression que mon cerveau s'est mis en mode off pour me protéger,j'ai le sentiment que tout ça est très lointain,que c'est un peu irréel et que ça ne s'est pas vraiment passé...Je pense que le cerveau fait ça pour se protéger et éviter de devenir fou.
L'as tu ressenti aussi?

Merci et bon après midi à toi.
Bonsoir,
oui cela fait du bien de se rendre compte que l'on est pas seuls.
J'ai beaucoup craint les nuits au début, car je me retrouvais seule avec mes pensées, les images de l'accouchement, toute les émotions. Comme toi au début cela me semblait tellement irréel, ce n'était pas possible, le matin je me réveillais, ma première pensés était "est ce que tout ceci est vrai?" Et là la douleur revenait, oppressante.

Concrètement, ce qui m'a aidé à avancer, d'abord mon entourage, mon conjoint d'abord, nous nous soutenons l'un l'autre, nous allons ensemble voir un psy, cette épreuve nous a plus que jamais rapprochés. Puis j'ai eu la chance dans mon malheur d'avoir un entourage bienveillant à qui je parle beaucoup de mes filles, ça c'est très important pour moi, savoir que les gens pensent à elles, entendre leurs noms. Je vais aussi à un groupe de parole avec mon conjoint, un peu comme ce forum, mais en vrai, cela fait beaucoup de bien aussi. Je vois aussi seule une psy qui me fait de l'EMDR. ça c'était pour la partie suivi psychologique. Moi qui n'ai jamais été manuelle, je me suis mise au crochet et à la sculpture, où je laisse mes émotions s'exprimer cela me fait beaucoup de bien, et en plus ça occupe un bon bout de temps! Je me suis mise au sport aussi, l'aïkido, qui me permet de canaliser un peu mes émotions et me défouler (même si ça reste un sport assez doux, et tant mieux)
Et là je ressentais aussi le besoin de me sentir utile, d'aider comme j'ai pu être aidée, je suis donc bénévole pour petite emilie, et aussi auprès d'une association qui fait du crochet, de la couture ... pour l'hôpital où j'ai accouché. J'avais besoin je crois pour avancer, de sentir que quelque chose de bien ressorte de tout ça.

Je suis aussi en train d'envisager une reconversion professionnelle, mais ça cela sera une autre étape plus tard!


comment vas aujourd'hui toi?
Anaïs,
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On peut trouver le bonheur même dans les endroits les plus sombres, il suffit de se souvenir d'allumer la lumière.
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Carrol
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Re: MFIU à terme...comment se relever?

Message par Carrol »

PaulMonAnge2019 a écrit : 07 octobre 2019, 14:01
Carrol a écrit : 06 octobre 2019, 22:16 Bonsoir Nina,
Merci pour ton message et ton témoignage. J'ai moi aussi fait la douloureuse experience d'une MFIU, juste à une semaine du terme, son petit coeur s'est arrêté, et elle s'en est allée, alors je ne peux que partager ta peine.
C'est d'une injustice incroyable, quand on est là, prête à accueillir notre petit bébé, quand on attend d'un jour à l'autre qu'il arrive, quand avec le papa on fait des pronostics sur son arrivée, et que tout s'écroule brutalement. Ma grossesse était parfaite aussi, aucune complication. Jamais j'aurais pu imaginer une seule seconde que cela pouvait arriver. Voilà, juste un petit mot pour te dire que tu n'est pas seule, et que j'espère que tu trouveras ici du réconfort et de l'aide, si jamais tu souhaites discuter n'hésite pas.
Merci Carrol pour ton soutien.
Ca fait du bien d'échanger avec des personnes ayant vécu le même drame,car l'entourage aussi bienveillant soit il ne peut pas se mettre à notre place,et peut avoir des phrases maladroites du genre "vous êtes jeunes vous en aurez d'autres", ou "dans votre malheur vous ne l'avez pas connu,c'est pire quand ils décèdent après"...c'est bien gentil mais ça ne me rendra pas mon bébé,mon petit Paul.
As tu réussi à savoir de quoi été décédée ton petit ange?Vous aviez demandé une autopsie?
Je suis effarée de voir le nombre de personnes touchées par ce drame,avant ça je ne savais même pas que ça pouvait exister.
Oui le sentiment d'injustice,la colère sont vraiment très présents,les doutes aussi sur la gynéco puisque ma dernière écho du 5 septembre était soi disant parfaite.J'espère qu'on aura des réponses,le pire c'est de rester sans savoir.
J'ai trouvé un groupe de parole sur le deuil périnatal près de chez moi,j'espère que ça m'aidera à avancer un peu,en tout cas je ressens vraiment le besoin d'en parler,ça fait vivre encore un peu mon petit Paul.
Et avec le papa comment ça va?J'ai tellement peur que ce drame nous sépare,on vit le deuil vraiment très différemment et parfois je me surprends à lui en vouloir de continuer à vivre comme si de rien n'était,alors que je sais très bien qu'il souffre tout autant que moi.
Tout à fait d'accord avec toi, l'entourage ne sait pas toujours quoi dire, et c'es difficile à gérer en plus de ce que l'on traverse. J'ai eu droit aux: "vous êtes encore jeunes" aussi. Ou encore: "Vous avez de la chance que ce soit ça et pas avoir eu un enfant handicapé"... Mais quel rapport avec le fait que mon bébé est décédé?? Les gens pensent qu'en nous parlant de situations qui paraissent pire que la notre, ça nous fait nous sentir mieux. Mais elle où la "chance" quand sont bébé n'est plus là?
J'ai eu les résultats de l'autopsie, c'était un accident de cordon. Ce fut un apaisement que de savoir ce qu'il lui était arrivé enfin. Ca m'a fait beaucoup de bien que le docteur me dise que ce n'était en aucun cas causé par quelque chose que j'avais fait. Parce que la culpabilité ça nous ronge tellement dans ces moments-là, alors qu'on a absolument rien fait de mal. J'espère que tu auras les résultats assez vite pour ne pas rester dans l'attente trop longtemps et j'espère que ça t'apportera les réponses aux questions que tu te poses. J'ai vu d'après ton témoignage qu'il est probable que ce soit le cordon également. Ma dernière echo était nickel aussi, personne n'a rien vu. Est-ce que tu as pu parler avec ta gynéco déjà ou pas encore? Je ne sais pas quelle est la procédure lors des échos, je me demande s'ils regardent juste le bébé lui-même, son coeur, sa position, mais je ne sais pas s'ils regardent le cordon. Apparement avec toutes les témoignages que j'ai pu lire, il semblerait que non.
J'espère que le groupe de parole te fera du bien. J'ai testé aussi, et ça ma fait beaucoup de bien d'entendre des témoignages d'autres mamanges, je me suis sentie moins seule, moins isolée. J'ai pu raconter mon histoire, vider mon sac et ça aide aussi. Par contre j'ai été un peu effrayée de voir beaucoup de gens toujours en grande difficulté après beaucoup de temps, je ne sais pas comment expliquer, peut être que j'y suis allée trop tôt, et au debut j'avais besoin d'avoir de l'espoir. Et puis je cherchais à ce qu'on me guide, qu'on partage avec moi comment les gens arrivaient à gérer les choses, ce qui les aidait dans leurs vies. Et le groupe sur lequel je suis tombée, c'était plus un endroit pour vider son sac, que pour s'entraider. Mais ça, je pense que ça dépend surtout des groupes, des gens. Je réessayerai peut être plus tard on verra.
Avec le papa nous en parlons beaucoup. Mais comme vous, on vit cela de façon différente et c'est pas facile. Notre "évolution" n'est pas la même. C'est pas linéaire et ça c'est pas facile à comprendre pour lui. La logique voudrait que chaque jour qui passe soit un peu mieux que le précédent et même si c'est vrai la plupart du temps, ce n'est pas toujours le cas, ce sont des montagnes russes. Et il vit ces montagnes russes aussi, mais de façon moins extrême je pense. Pour lui, retourner au travail, voir des gens, se focaliser sur autre chose, ça l'aide beaucoup. Alors j'essaye de respecter ça même si du coup on est pas toujours sur la même longueur d'onde. Comme toi, moi de mon coté j'ai du mal à "faire comme si de rien n'était". Je me sens coupable quand je pense à autre chose, je me dis que je devrais être en train de pleurer le décès de ma fille. Mais je pense qu'il faut continuer à beaucoup communiquer avec son conjoint, c'est important. Je pense qu'une épreuve comme celle-ci au contraire peut solidifier un couple. Si on s'écoute, si on est attentif aux besoins l'un de l'autre, si on est patient. C'est facile à dire, mais c'est vrai. Est-ce que vous arrivez à bien communiquer ensemble?
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Re: MFIU à terme...comment se relever?

Message par H_H »

Bonjour Carrol,
Il y a effectivement souvent beaucoup d'émotions dans les groupes de paroles, peu importe si la perte est récente ou non. Pour beaucoup Je pense que c'est une parenthèse où elles peuvent parler librement et exprimer leurs émotions. Même si cela peut être impressionnant au début, moi cela m'avait aussi rassurée sur ma peur d'oublier mes bébés.
Vous y allez seules ou avec vos conjoint? On y va tout les 2 pour l'instant, il est souvent le seul papa mais cela lui fait beaucoup de bien.
Comme beaucoup de couples nous n'avançons pas au même rythme, nous avons décidé de l'accepter. Par exemple au début Lui ne se sentait pas bien le matin, moi le soir, on s'est mis d'accord sur le fait que cela ne servait à rien de reveiller la personne qui avait finalement réussie à s'endormir et accepter que l'autre ne pouvait pas être là tout le temps quand on en avait besoin que ça ne voulait pas dire qu'on ne se soutenait pas l'un l'autre., mais que l'on n'avait juste pas le même rythme et que l'on ne pouvait pas imposer son rythme à l'autre . C'est aussi comme cela que je me suis retrouvée sur ce forum, j'ai passé beaucoup de nuits dessus, et j'ai trouvé énormément de soutien.

Courage à vous
Anaïs,
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Re: MFIU à terme...comment se relever?

Message par Carrol »

Hannah_Haley a écrit : 08 octobre 2019, 09:52 Bonjour Carrol,
Il y a effectivement souvent beaucoup d'émotions dans les groupes de paroles, peu importe si la perte est récente ou non. Pour beaucoup Je pense que c'est une parenthèse où elles peuvent parler librement et exprimer leurs émotions. Même si cela peut être impressionnant au début, moi cela m'avait aussi rassurée sur ma peur d'oublier mes bébés.
Vous y allez seules ou avec vos conjoint? On y va tout les 2 pour l'instant, il est souvent le seul papa mais cela lui fait beaucoup de bien.
Comme beaucoup de couples nous n'avançons pas au même rythme, nous avons décidé de l'accepter. Par exemple au début Lui ne se sentait pas bien le matin, moi le soir, on s'est mis d'accord sur le fait que cela ne servait à rien de reveiller la personne qui avait finalement réussie à s'endormir et accepter que l'autre ne pouvait pas être là tout le temps quand on en avait besoin que ça ne voulait pas dire qu'on ne se soutenait pas l'un l'autre., mais que l'on n'avait juste pas le même rythme et que l'on ne pouvait pas imposer son rythme à l'autre . C'est aussi comme cela que je me suis retrouvée sur ce forum, j'ai passé beaucoup de nuits dessus, et j'ai trouvé énormément de soutien.

Courage à vous
Merci d'avoir partagé ton experience. Nous sommes aussi allés à 2 au groupe de parole. Je comprends tout à fait que ce soit un lieu ou l'on peut tout lâcher sans avoir peur de la réaction des gens. J'ai apprécié le sentiment de me sentir comprise dans ma peine. C'est très utile pour ça, on ne garde pas tout enfoui en nous. Mais je pense que de mon côté j'avais besoin d'un peu "plus" que de parler. Chacun vit son deuil de façon bien différente, c'est certain, moi j'avais besoin qu'on me guide, qu'on m'aide à canaliser mes émotions, qu'on partage ce qui a été utile dans cette épreuve. Du type: "Voila comment ça s'est passé pour moi, voilà ce que j'ai essayé et ce qui m'a aidé, ça marchera peut être pour toi, ou peut être pas, mais ce sont des pistes". Dans ce sens là je pense que c'est plus ma thérapeute qui m'aide, même si elle ne fait pas partie des gens qui ont vécu cela. Dans le groupe dans lequel j'étais il n'y avait pas vraiment de partage de conseils justement. Tu me diras c'est peut être pas comme ça que ça marche, je ne sais pas comment fonctionnent les groupes de paroles en général. Et puis oui, comme tu dis c'est très impressionnant de sentir la peine de tout le monde. Je ne m'attendais absolument pas à trouver des gens souriants et au top bien entendu. Au contraire, le groupe permet de faire tomber le masque, et parler sans tabou et sans appréhensions. Mais j'ai eu peur un peu. Mon conjoint n'a pas vraiment aimé, c'était pas pour lui, mais ça ne le dérange pas que j'y retourne. Je ne sais pas trop si je le ferai. Peut être que plus tard j'en ressentirai le besoin. Ce qui est difficile avec mon conjoint c'est qu'il a du mal à accepter et à comprendre quand je replonge après une bonne période. Comme je le disais plus haut, ma progression n'est pas linéaire, et elle ne l'est généralement pas de toute façon. Je sens que ça le démoralise de me voir dans mes mauvais jours, et je m'en veux quand ça arrive. Et pour moi c'est ça le plus difficile, réussir à se donner de l'espace, et accepter qu'on est dans le même bateau, mais pas toujours sur la même vague en fait.
Hortense
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Re: MFIU à terme...comment se relever?

Message par Hortense »

Bonsoir à toutes,

Je voudrais apporter mon témoignage à PaulMonAnge et aux autres mamans qui viennent de vivre une IMG ou une MFIU.
Je lis le forum depuis 4 mois, date à laquelle j’ai aussi perdu mon petit garçon in utero. Je précise que je suis déjà maman de deux enfants.
Je n’ai pas de conseil miracle pour se relever de cette épreuve, c’est encore récent pour moi, et ce qui m’a convenu ou me convient ne s’appliquera pas forcément à d’autres,
mais avec quelques mois de recul, je peux vous donner mon sentiment, et j’espère aussi un peu d’espoir, car à ce jour je me sens plutôt bien, j’ai retrouvé de l’apaisement même si il me reste du chemin à parcourir.

J’ai eu initialement une envie de m’isoler, de mettre ma vie sur pause, mais je ne l’ai pas fait. D’une part, mes enfants m’en « empêchaient » et je me suis efforcée de vite retourner « à la vie », d’aller à l’école, de sortir, même si cela m’a un peu coûté. J’ai eu l’impression que si je m’isolais, il serait très difficile de « revenir ». De plus, je n’ai pas eu envie d’en faire un événement tabou, et reprendre la vie rapidement m’a vraiment aidé.
De même, j’ai accepté tout de suite les mains tendues, les amis qui me proposaient un café, une balade, une discussion. J’avais besoin de parler, et cela me faisait du bien. Par contre, il faut je pense choisir ses interlocuteurs. Si vous pensez que telle ou telle personne n’aura ni le tact, ni la capacité à recevoir vos émotions, il ne faut peut-être pas se confier à elle d’emblée. Surtout en phase « aiguë », les phrases maladroites sont difficiles à encaisser. J’admets avoir reçu beaucoup de soutien de mes proches.

Admettre que souffrir était juste normal et inévitable m’a le plus servi les premières semaines. Savoir également que rien n’est linéaire, qu’on ne va pas juste aller un peu moins mal chaque jour, mais qu’on va vivre des phases. Quand je suis mal, je me dis que je serai bientôt mieux. Ne pas trop culpabiliser si on se sent un peu mieux durant quelques jours, car c’est un répit bénéfique. Aller moins mal ne signifie pas qu’on oublie son enfant (ça n’arrivera pas). C’est difficile, au début on n’a même pas envie d’aller mieux, en fait on n’a envie de rien.

J’ai vécu au jour le jour, pas après pas, en essayant de me projeter maximum à 2-3 jours
avec des mini-projets en perspective (un repas entre amis, une balade, rdv avec la sage-femme, rdv avec le psychologue…). Penser plus loin m’était impossible.
J’ai vu à quelques reprises une psychologue. Je n’ai pas participé à un groupe de parole car je n’en ressentais pas le besoin.

Encore une fois, je ne vis pas cette situation avec une maison « vide », je ne sais pas ce que c’est que de perdre son premier enfant durant la grossesse et toutes les questions inhérentes (il y en a d’autres qu’on se pose en ayant déjà des enfants). La douleur reste la même pour toutes les mamans. Mais petit à petit, on revient à la vie, il faut y croire et avoir cette certitude chevillée au corps pour traverser les moments les plus difficiles.

Pensées sincères à toutes et à vos enfants,
Hortense
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