Iann aurait eu 1 an en juin, et Virgile va sur ses 4 mois

Quand j'ai accouché de Virgile, j'ai eu la sensation de voir le bout du tunnel dans lequel nous nous sommes engouffrés depuis l'annonce de la maladie de Iann : de enfin passer à une autre étape, plus joyeuse. Mais l'accouchement a été compliqué, on a failli le perdre. Juste avant le retour à la maison, j'ai à nouveau eu la sensation de voir le bout du tunnel, mais Virgile est parti pour 15 jours en néonat', on a cru le perdre. Arrivés à la maison, enfin, j'ai cru voir le bout du tunnel, etc...
Tout va bien aujourd'hui : nous sommes à la maison, nous avons parlé à Virgile de son grand frère, j'ai passé un nouveau cap dans le deuil, j'ai voulu reprendre le travail mais j'ai vite compris qu'il était trop tôt et que ça n'était pas grave d'être en arrêt maladie, que j'en avais le droit. Et puis, mon corps a craqué : migraine ophtalmique (je n'en avais jamais fait), et depuis 3 jours impossible de tenir sur mes jambes, fourmillements dans tout le corps, une énorme fatigue apparemment. Je vais chez le médecin demain pour y voir plus clair, mais elle m'a déjà dit par téléphone que souvent c'est lorsqu'on voit le bout du tunnel justement, lorsqu'on peut enfin se détendre, que tout craque...
J'ai beaucoup de mal à accepter, à me poser complètement (je suis alitée), à me dire qu'il va encore falloir du temps pour recharger des batteries que j'ai usé à fond ces deux dernières années. Je me sens comme punie, encore... même si je sais qu'il faudrait plutôt que j'en profite à fond : dodo, bouquin, câlins avec Virgile, pensées pour Iann.
Les mots d'autres mamans ou papas passés par cette étape d'épuisement me feraient grand bien

Bonne soirée à tous, Elise