Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
-
- Messages : 280
- Enregistré le : 12 août 2017, 09:26
Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour à toutes (et tous!)
Il y a 12 jours, mon petit bébé prenait son envol...
Et depuis 12 jours, c'est comme si mon âme aussi s'était envolée, comme si j'étais spectatrice de ma vie d'"Après", de ma tristesse profonde...je ne me reconnais plus, tellement mes réactions sont incontrôlables et violentes.
Je voulais vous parler de l'état de choc qui suit l'IMG.
Il y a l'"Avant", quand on pense encore attendre un bébé en pleine santé, qu'on est le centre des attentions, que tout le monde nous parle de notre ventre arrondi qu'on exhibe fièrement en sentant les mouvements bien perceptibles de bébé.
Puis il y'a l'annonce, quand tout s'écroule, quand l'état de grâce devient un état secondaire, un flottement entre espoir et désespoir, entre envie de profiter de sa grossesse et envie que tout se termine....
Pendant toute la période qui suit l'annonce (pour nous ça a duré 2 mois), nous suivons le rythme effréné des rdv médicaux, et nous sommes toujours le centre du monde, car notre entourage est très présent, inquiet pour nous et notre bébé... Nous vivons dans une tension permanente, tout en essayant de maintenir les relations avec notre bébé, de profiter de notre cocon avec sa grande soeur.
L'intensité de cette période atteint son paroxysme pendant l'hospitalisation, le "Pendant l'IMG"...
En plus du soutien permanent de l'entourage, on a maintenant la présence de l'équipe médicale, si précieuse.
Le paradoxe de ce moment est que, même si nous vivons les instants les plus terribles de notre existence, avec tant d'angoisse et de souffrance, nous vivons également les derniers instants avec notre petit garçon, et même les seuls instants de son court passage sur Terre...
Et toutes les personnes de l'hôpital qui se sont occupées de nous ont réussi à faire de ces moments tragiques des moments magiques, en préservant notre petit cocon jusqu'au bout... ce sont eux qui ont pris soin de notre bébé, de nous, et je ne pourrais jamais oublier chaque personne qui était auprès de nous pendant ces 3 jours.
J'en rêve encore la nuit, je revois le visage de l'obstetricienne qui a fait l'injection dans le cordon de mon bébé, avec tant de douceur et de mots apaisants... je revois la Sage femme qui se sentait impuissante face à ma douleur, et qui a tout fair pour respecter mon corps er celui de mon bébé... l'anesthésiste qui me tenait la main et me chuchotait plein de mots rassurants... les jeunes aides soignantes, si gentilles et touchées par la situation. ... je m'en voulais même de leur donner a voir un tel tableau d'horreur, de leur enlever leur insouciance...je me disais "mais comment auront-elles encore envie d'avoir des enfants après avoir vu des situations pareilles ????"
Et puis après tout s'arrête. ... vraiment, pour de bon !
Quelques heures après, nous quittons l'hôpital, notre bébé, et tous ces gens qui nous ont pris en charge...
Le ventre plus vide que jamais, les yeux presque vides de larmes, tant elles ont déjà coulé, le coeur serré, la tête pleine d'images gravées à vie, de phrases qui résonnent.. .
Nous rentrons à la maison, et là c'est l"Après" qui commence.
Le Vide, le Silence, la Mort qui réellement se fait sentir.
C'est comme si j'avais laissé mon âme à l'hôpital , avec mon tout-petit. Les messages de condoleances remplacent les messages d'espoir des dernières semaines... plus personne ne sait quoi nous dire, plus personne ne parle de notre bébé.
Nous récupérons notre fille le soir même, et heureusement, pour que la vie reprenne un peu ses droits... elle se jette sur mon ventre pour vérifier que son petit frère est bien sorti a l'hôpital, et qu'il y est resté pour s'y endormir pour toujours... et puis elle passe à autre chose.
Tout est fini, plus de bébé, plus de ventre arrondi, plus de mouvements qui nous faisaient sourire jusqu'aux derniers instants, plus de rdv médicaux qui donnaient encore de l'importance et de la vie à notre bébé, plus de questions à se poser sur son devenir, plus rien que le vide et le silence. Les gens n'ont plus rien à nous dire, c'est comme si notre bébé n'avait jamais existé. ..
Même mon ventre est redevenu plat, c'est incroyable comme la nature semble s'appliquer à effacer les traces de son passage (je sais, je ne vais pas me plaindre de ce côté là, c'est déjà ça en moins à gérer!)...
3 jours Après, sous l'insistance de mon compagnon, nous partons rejoindre en vacances de la famille et des amis, car il est persuadé que ça me fera du bien ... Il doit aussi y retrouver son fils de 8 ans (né d'une union précédente), et ne veut pas me laisser seule...donc je cède, je ne vais pas en plus priver tout le monde d'une petite semaine de vacances !
Mais la semaine a été très dure, je n'avais aucune envie de vivre en communauté, de faire semblant, de me cacher pour pleurer, de supporter le bruit, les cris des enfants, les rires des adultes....
Même mon homme semble être déjà passé à autre chose, il a repris sa vie quotidienne avec une facilité déconcertante, et ne me parle plus du tout non plus de notre bébé. .. alors je sais bien que les hommes ne vivent pas du tout les choses comme nous, et que ce n'est pas pour autant qu'ils ne souffrent pas, mais ce n'est pas évident quand on a partagé autant d'émotions et de douleur... il a même réussi à me sortir un soir une phrase qui reste coincée dans mon cerveau : "questce quil y'a ? Ça ne va pas ? Tu as l'air triste ?"... 6 jours après la mort de notre bébé !!!!!!
Je ne veux surtout pas que notre couple se fragilise après cette épreuve, mais il va falloir que je prenne beaucoup sur moi...
Surtout que nous devons passer encore toute la semaine avec son fils, que j'ai énormément de mal à supporter, d'autant plus depuis le drame (un probleme de fond avec sa mère, qui s'est permise de lui annoncer que son petit frère ne vivrait pas, alors que notre decision n'était meme pas encore prise !)
Certaines d'entre vous sont-elles dans ma situation (d'un conjoint qui a déjà des enfants) ?
J'ai bientôt rdv avec la psychologue, il faudra avancer sur tout ça...
En attendant, je vous remercie d'avoir lu mon témoignage, écrire est déjà un très bon début de thérapie, et lire tous vos récits chaque jour m'aide à me sentir beaucoup moins seule...
Et surtout ils me font réaliser la chance énorme que j'ai d'avoir déjà une magnifique petite fille en pleine santé, et grâce à qui la vie reste belle... je pense si fort à toutes celles qui n'ont pas cette chance, et pour vous je me dois de retrouver le sourire et de ne pas me lamenter sur mon sort.
Plein de courage à toutes
Il y a 12 jours, mon petit bébé prenait son envol...
Et depuis 12 jours, c'est comme si mon âme aussi s'était envolée, comme si j'étais spectatrice de ma vie d'"Après", de ma tristesse profonde...je ne me reconnais plus, tellement mes réactions sont incontrôlables et violentes.
Je voulais vous parler de l'état de choc qui suit l'IMG.
Il y a l'"Avant", quand on pense encore attendre un bébé en pleine santé, qu'on est le centre des attentions, que tout le monde nous parle de notre ventre arrondi qu'on exhibe fièrement en sentant les mouvements bien perceptibles de bébé.
Puis il y'a l'annonce, quand tout s'écroule, quand l'état de grâce devient un état secondaire, un flottement entre espoir et désespoir, entre envie de profiter de sa grossesse et envie que tout se termine....
Pendant toute la période qui suit l'annonce (pour nous ça a duré 2 mois), nous suivons le rythme effréné des rdv médicaux, et nous sommes toujours le centre du monde, car notre entourage est très présent, inquiet pour nous et notre bébé... Nous vivons dans une tension permanente, tout en essayant de maintenir les relations avec notre bébé, de profiter de notre cocon avec sa grande soeur.
L'intensité de cette période atteint son paroxysme pendant l'hospitalisation, le "Pendant l'IMG"...
En plus du soutien permanent de l'entourage, on a maintenant la présence de l'équipe médicale, si précieuse.
Le paradoxe de ce moment est que, même si nous vivons les instants les plus terribles de notre existence, avec tant d'angoisse et de souffrance, nous vivons également les derniers instants avec notre petit garçon, et même les seuls instants de son court passage sur Terre...
Et toutes les personnes de l'hôpital qui se sont occupées de nous ont réussi à faire de ces moments tragiques des moments magiques, en préservant notre petit cocon jusqu'au bout... ce sont eux qui ont pris soin de notre bébé, de nous, et je ne pourrais jamais oublier chaque personne qui était auprès de nous pendant ces 3 jours.
J'en rêve encore la nuit, je revois le visage de l'obstetricienne qui a fait l'injection dans le cordon de mon bébé, avec tant de douceur et de mots apaisants... je revois la Sage femme qui se sentait impuissante face à ma douleur, et qui a tout fair pour respecter mon corps er celui de mon bébé... l'anesthésiste qui me tenait la main et me chuchotait plein de mots rassurants... les jeunes aides soignantes, si gentilles et touchées par la situation. ... je m'en voulais même de leur donner a voir un tel tableau d'horreur, de leur enlever leur insouciance...je me disais "mais comment auront-elles encore envie d'avoir des enfants après avoir vu des situations pareilles ????"
Et puis après tout s'arrête. ... vraiment, pour de bon !
Quelques heures après, nous quittons l'hôpital, notre bébé, et tous ces gens qui nous ont pris en charge...
Le ventre plus vide que jamais, les yeux presque vides de larmes, tant elles ont déjà coulé, le coeur serré, la tête pleine d'images gravées à vie, de phrases qui résonnent.. .
Nous rentrons à la maison, et là c'est l"Après" qui commence.
Le Vide, le Silence, la Mort qui réellement se fait sentir.
C'est comme si j'avais laissé mon âme à l'hôpital , avec mon tout-petit. Les messages de condoleances remplacent les messages d'espoir des dernières semaines... plus personne ne sait quoi nous dire, plus personne ne parle de notre bébé.
Nous récupérons notre fille le soir même, et heureusement, pour que la vie reprenne un peu ses droits... elle se jette sur mon ventre pour vérifier que son petit frère est bien sorti a l'hôpital, et qu'il y est resté pour s'y endormir pour toujours... et puis elle passe à autre chose.
Tout est fini, plus de bébé, plus de ventre arrondi, plus de mouvements qui nous faisaient sourire jusqu'aux derniers instants, plus de rdv médicaux qui donnaient encore de l'importance et de la vie à notre bébé, plus de questions à se poser sur son devenir, plus rien que le vide et le silence. Les gens n'ont plus rien à nous dire, c'est comme si notre bébé n'avait jamais existé. ..
Même mon ventre est redevenu plat, c'est incroyable comme la nature semble s'appliquer à effacer les traces de son passage (je sais, je ne vais pas me plaindre de ce côté là, c'est déjà ça en moins à gérer!)...
3 jours Après, sous l'insistance de mon compagnon, nous partons rejoindre en vacances de la famille et des amis, car il est persuadé que ça me fera du bien ... Il doit aussi y retrouver son fils de 8 ans (né d'une union précédente), et ne veut pas me laisser seule...donc je cède, je ne vais pas en plus priver tout le monde d'une petite semaine de vacances !
Mais la semaine a été très dure, je n'avais aucune envie de vivre en communauté, de faire semblant, de me cacher pour pleurer, de supporter le bruit, les cris des enfants, les rires des adultes....
Même mon homme semble être déjà passé à autre chose, il a repris sa vie quotidienne avec une facilité déconcertante, et ne me parle plus du tout non plus de notre bébé. .. alors je sais bien que les hommes ne vivent pas du tout les choses comme nous, et que ce n'est pas pour autant qu'ils ne souffrent pas, mais ce n'est pas évident quand on a partagé autant d'émotions et de douleur... il a même réussi à me sortir un soir une phrase qui reste coincée dans mon cerveau : "questce quil y'a ? Ça ne va pas ? Tu as l'air triste ?"... 6 jours après la mort de notre bébé !!!!!!
Je ne veux surtout pas que notre couple se fragilise après cette épreuve, mais il va falloir que je prenne beaucoup sur moi...
Surtout que nous devons passer encore toute la semaine avec son fils, que j'ai énormément de mal à supporter, d'autant plus depuis le drame (un probleme de fond avec sa mère, qui s'est permise de lui annoncer que son petit frère ne vivrait pas, alors que notre decision n'était meme pas encore prise !)
Certaines d'entre vous sont-elles dans ma situation (d'un conjoint qui a déjà des enfants) ?
J'ai bientôt rdv avec la psychologue, il faudra avancer sur tout ça...
En attendant, je vous remercie d'avoir lu mon témoignage, écrire est déjà un très bon début de thérapie, et lire tous vos récits chaque jour m'aide à me sentir beaucoup moins seule...
Et surtout ils me font réaliser la chance énorme que j'ai d'avoir déjà une magnifique petite fille en pleine santé, et grâce à qui la vie reste belle... je pense si fort à toutes celles qui n'ont pas cette chance, et pour vous je me dois de retrouver le sourire et de ne pas me lamenter sur mon sort.
Plein de courage à toutes
Sophie, Maman d'une Magnifique Princesse d'amour en 2013 , Mamange d'un petit Prince d'amour le 10 août 2017 à 31 SA pour syndrome polymalformatif, et Mamange d'une petite Princesse d'amour le 16 août 2018 à 22 SA pour RPM
-
- Messages : 175
- Enregistré le : 28 juillet 2017, 00:25
- Localisation : Toulouse
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour Sophie,
Je me retrouve beaucoup dans ton récit, mon petit garcon s'est envolé le 5aout dernier, c'est encore très récent pour moi aussi...et c'est vrai que l'après img et le retour à la maison ont été très difficile heureusement j'ai aussi un petit garcon de 3ans qui m'aide à garde la tête hors de l'eau, mais les premiers jours, jusqu'à il y a peu ,je passais mes nuits à pleurer et les journées étaient très difficile, pourtant mon conjoint me soutien beaucoup et fais tout ce qu'il peut pour m'aider et me soulager...
il n'a pas d'enfant d'une précédente union donc pas de soucis à ce niveau la , par contre je te comprend j'aurai aussi du mal à supporter les autres enfants (à part mon fils) .
Je trouve aussi que les autres, famille et proches , passent rapidement à autre chose et ont tendance à oublier notre ange et ce qu'on a vécu,mais peut ont leur en vouloir? Après tout on est les seules à l'avoir sentit bouger, a l'avoir connu vraiment et les seules à comprendre ce que ca fait de perdre un bebe qu'on attendait tant.
Aujourd'hui je vais de mieux en mieux même si mon fils me manque beaucoup, j'ai encore de gros coup de blues , je pleure encore et je suis très irritable mais ca va quand même mieux petit à petit, il faut qu'on se laisse le temps de guérir et de se remettre de cette terrible épreuve et ca va pas se faire en 1jour, c'est normal.
Moi aussi mon ventre a disparu des le lendemain de mon accouchement, ca m'a beaucoup perturbé, c'était trop tôt comme ci je l'avait rêvé presque...
il y a qq jours j'ai parler avec mon conjoint je lui ai dit ce que je ressentait et que j'allais être triste encore un moment pcq moi je ne l'oublierai jamais ce bebe et il a compris je crois, il a même pris qq jours de vancances pr qu'on partent tous les 3 , pour me changer un peu les idées ,peut être que tu devrais lui expliquer ce que tu ressent, ca lui permettrait de mieux comprendre ta peine ?
J'espère que le bonheur reviendra vite et je te souhaite plein de courage dans cette période si difficile...tendres pensées à nos anges
Je me retrouve beaucoup dans ton récit, mon petit garcon s'est envolé le 5aout dernier, c'est encore très récent pour moi aussi...et c'est vrai que l'après img et le retour à la maison ont été très difficile heureusement j'ai aussi un petit garcon de 3ans qui m'aide à garde la tête hors de l'eau, mais les premiers jours, jusqu'à il y a peu ,je passais mes nuits à pleurer et les journées étaient très difficile, pourtant mon conjoint me soutien beaucoup et fais tout ce qu'il peut pour m'aider et me soulager...
il n'a pas d'enfant d'une précédente union donc pas de soucis à ce niveau la , par contre je te comprend j'aurai aussi du mal à supporter les autres enfants (à part mon fils) .
Je trouve aussi que les autres, famille et proches , passent rapidement à autre chose et ont tendance à oublier notre ange et ce qu'on a vécu,mais peut ont leur en vouloir? Après tout on est les seules à l'avoir sentit bouger, a l'avoir connu vraiment et les seules à comprendre ce que ca fait de perdre un bebe qu'on attendait tant.
Aujourd'hui je vais de mieux en mieux même si mon fils me manque beaucoup, j'ai encore de gros coup de blues , je pleure encore et je suis très irritable mais ca va quand même mieux petit à petit, il faut qu'on se laisse le temps de guérir et de se remettre de cette terrible épreuve et ca va pas se faire en 1jour, c'est normal.
Moi aussi mon ventre a disparu des le lendemain de mon accouchement, ca m'a beaucoup perturbé, c'était trop tôt comme ci je l'avait rêvé presque...
il y a qq jours j'ai parler avec mon conjoint je lui ai dit ce que je ressentait et que j'allais être triste encore un moment pcq moi je ne l'oublierai jamais ce bebe et il a compris je crois, il a même pris qq jours de vancances pr qu'on partent tous les 3 , pour me changer un peu les idées ,peut être que tu devrais lui expliquer ce que tu ressent, ca lui permettrait de mieux comprendre ta peine ?
J'espère que le bonheur reviendra vite et je te souhaite plein de courage dans cette période si difficile...tendres pensées à nos anges
maman de D. Né en 2014 , de Z . Mon bébé arc en ciel né en septembre 2018
et mamange de mon tout petit I.ma petite étoile Né sans vie en août 2017 à jamais dans mon cœur...
et mamange de mon tout petit I.ma petite étoile Né sans vie en août 2017 à jamais dans mon cœur...
-
- Messages : 280
- Enregistré le : 12 août 2017, 09:26
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Merci Elo pour ton beau témoignage.
C'est clair que je n'en veux pas du tout à mes proches de ne plus parler de notre bébé, c'est juste dans la logique des choses, mais quand on le vit dans l'intérieur ça fait mal...
Et tu as raison, il faut que j'essaie de mieux communiquer avec mon conjoint, car là je commence à me braquer pour un rien, et ce n'est pas bon. Nous partirons aussi quelques jours tous les 3 en septembre, pour s'évader un peu. Sais tu que ton homme a droit à son congé paternité de 11 jours ? Nous, c'est grâce à ça que nous pourrons partir, et ce n'est pas négligeable de prendre soin de son couple et sa famille dans de telles circonstances !
Je te souhaite plein de courage et de bonheur aussi... et plein de douces pensées pour nos anges
C'est clair que je n'en veux pas du tout à mes proches de ne plus parler de notre bébé, c'est juste dans la logique des choses, mais quand on le vit dans l'intérieur ça fait mal...
Et tu as raison, il faut que j'essaie de mieux communiquer avec mon conjoint, car là je commence à me braquer pour un rien, et ce n'est pas bon. Nous partirons aussi quelques jours tous les 3 en septembre, pour s'évader un peu. Sais tu que ton homme a droit à son congé paternité de 11 jours ? Nous, c'est grâce à ça que nous pourrons partir, et ce n'est pas négligeable de prendre soin de son couple et sa famille dans de telles circonstances !
Je te souhaite plein de courage et de bonheur aussi... et plein de douces pensées pour nos anges
Sophie, Maman d'une Magnifique Princesse d'amour en 2013 , Mamange d'un petit Prince d'amour le 10 août 2017 à 31 SA pour syndrome polymalformatif, et Mamange d'une petite Princesse d'amour le 16 août 2018 à 22 SA pour RPM
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour Mathismonpetitcoeur,
Les moments après l'IMG sont effectivement très durs, et souvent emprunt de solitude
Avec le temps cet effet d'isolement ne s'arrangera pas, sauf à avoir la capacité de parler de ce deuil, chose que je n'ai pas réussi, à part avec mon conjoint.. Quand cela ira un peu mieux, tout le monde pensera que tu as "tourné la page", selon la formule idiote habituelle. Et à leur yeux, cela ne sera pas faux car tu seras à nouveau fonctionnelle, capable de rire, de sourire. C'est ce que je souhaite quand même à toutes les mam'anges, car c'est le début du chemin après la très difficile période qui suit l'IMG..
J'ai compris assez vite que ce deuil était intime et personnel au sens le plus strict du terme. Trop douloureux pour l'évoquer spontanément, et trop "risqué" pour que les autres en parlent. Trop dur à accepter, trop impalpable, incompréhensible pour certains, ingérable et inacceptable pour d'autres. Si vous n'en parlez pas, les autres ne le feront pas. Ce n'est pas grave en soit. Il faut juste, je crois, ne pas oublier d'en parler au moins avec son conjoint. Car c'est également une épreuve pour le couple.
Aujourd'hui je porte un petit ange dans mon coeur. Je sais que peu de gens savent qu'il a existé, et je me doute que bientôt, beaucoup l'auront oublié. A moi de le faire vivre par mon amour, et si un jour j'ai la chance d'avoir d'autres enfants, je verrais un peu sur leurs visages le reflet de ce qu'il aurait pu être si la maladie n'avait pas été son lot. Dans leur sourires, je verrai l'ombre de celui de mon premier né, et dans leurs jeux, l'echos des rires qu'il aurait envoyé vers le ciel si il avait vécu.
Ces petites pépites d'amour que je collecterai tout au long de ma vie formeront un jour un diamant enserré dans mon âme. Alors je me dis que j'ai de la chance d'avoir connu un ange, même si j'aurais aimé le garder plus longtemps auprès de moi, et vivre avec mon fils au lieu de cheminer avec lui dans mon coeur. Mais il me restera toujours le souvenir persistant d'une rencontre bouleversante.
Les moments après l'IMG sont effectivement très durs, et souvent emprunt de solitude
Avec le temps cet effet d'isolement ne s'arrangera pas, sauf à avoir la capacité de parler de ce deuil, chose que je n'ai pas réussi, à part avec mon conjoint.. Quand cela ira un peu mieux, tout le monde pensera que tu as "tourné la page", selon la formule idiote habituelle. Et à leur yeux, cela ne sera pas faux car tu seras à nouveau fonctionnelle, capable de rire, de sourire. C'est ce que je souhaite quand même à toutes les mam'anges, car c'est le début du chemin après la très difficile période qui suit l'IMG..
J'ai compris assez vite que ce deuil était intime et personnel au sens le plus strict du terme. Trop douloureux pour l'évoquer spontanément, et trop "risqué" pour que les autres en parlent. Trop dur à accepter, trop impalpable, incompréhensible pour certains, ingérable et inacceptable pour d'autres. Si vous n'en parlez pas, les autres ne le feront pas. Ce n'est pas grave en soit. Il faut juste, je crois, ne pas oublier d'en parler au moins avec son conjoint. Car c'est également une épreuve pour le couple.
Aujourd'hui je porte un petit ange dans mon coeur. Je sais que peu de gens savent qu'il a existé, et je me doute que bientôt, beaucoup l'auront oublié. A moi de le faire vivre par mon amour, et si un jour j'ai la chance d'avoir d'autres enfants, je verrais un peu sur leurs visages le reflet de ce qu'il aurait pu être si la maladie n'avait pas été son lot. Dans leur sourires, je verrai l'ombre de celui de mon premier né, et dans leurs jeux, l'echos des rires qu'il aurait envoyé vers le ciel si il avait vécu.
Ces petites pépites d'amour que je collecterai tout au long de ma vie formeront un jour un diamant enserré dans mon âme. Alors je me dis que j'ai de la chance d'avoir connu un ange, même si j'aurais aimé le garder plus longtemps auprès de moi, et vivre avec mon fils au lieu de cheminer avec lui dans mon coeur. Mais il me restera toujours le souvenir persistant d'une rencontre bouleversante.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
-
- Messages : 280
- Enregistré le : 12 août 2017, 09:26
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Merci pour cette magnifique réponse Anne, ton texte est bouleversant et criant de vérité pour toutes les Mamange.
Je vais écouter ton conseil de rester soudée avec mon conjoint, et de partager avec lui mes états d'âme... car effectivement, lui seul sait ce que j'ai traversé et lui seul a rencontré, porté et câliné avec moi notre bébé d'amour.
J'espère sincèrement que tu connaitras le bonheur de mettre au monde un enfant en pleine santé, je te souhaite beaucoup de courage, et je pense très fort à nos anges...
Je vais écouter ton conseil de rester soudée avec mon conjoint, et de partager avec lui mes états d'âme... car effectivement, lui seul sait ce que j'ai traversé et lui seul a rencontré, porté et câliné avec moi notre bébé d'amour.
J'espère sincèrement que tu connaitras le bonheur de mettre au monde un enfant en pleine santé, je te souhaite beaucoup de courage, et je pense très fort à nos anges...
Sophie, Maman d'une Magnifique Princesse d'amour en 2013 , Mamange d'un petit Prince d'amour le 10 août 2017 à 31 SA pour syndrome polymalformatif, et Mamange d'une petite Princesse d'amour le 16 août 2018 à 22 SA pour RPM
-
- Messages : 21
- Enregistré le : 13 août 2017, 22:45
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour,
Vos recits sont rassurants, on se sent moins seules...
Cet après IMG est tellement difficile. Je me suis sentie vide et malgre une famille tres présente, j'avais l'impression d'etre la seule a avoir mal, de pleurer mon bebe... et pour ma part cette solitude me torturer.
Etre en famille nombreuse m'a ete tres compliqué. Les reunions des familles m oppressent et les coups de blues reviennent au galop. Cela me rappelle que mon bebe nest plus au creux de mon ventre.
Heureusement ma maman a été presente tous les jours et encore aujourd'hui et elle me parle avec tellement d amour et d'emotions de mon fils que je me sens moins seule. Mon mari est bien évidement a mes côtés mais il travail beaucoup et surtout nous n'exprimons pas nos sentiments de la même façon .
Aujourd'hui, je m'occupe tous les jours, j'essai de me projeter meme si cela me fais peur et me fais cupabiliser. J'ai limpression d'oublier mon petit bout. Et pourtant chaque seconde il est avec moi, dans mon esprit, en moi au creux de mon coeur..
Une amie m'a dit gentillement que "demain il fera beau". Et mon rayon de soleil qui fait que ma journee du lendemain est belle c'est mon petit bebe.
Et je vous souhaite a vous de belles journees!
Vos recits sont rassurants, on se sent moins seules...
Cet après IMG est tellement difficile. Je me suis sentie vide et malgre une famille tres présente, j'avais l'impression d'etre la seule a avoir mal, de pleurer mon bebe... et pour ma part cette solitude me torturer.
Etre en famille nombreuse m'a ete tres compliqué. Les reunions des familles m oppressent et les coups de blues reviennent au galop. Cela me rappelle que mon bebe nest plus au creux de mon ventre.
Heureusement ma maman a été presente tous les jours et encore aujourd'hui et elle me parle avec tellement d amour et d'emotions de mon fils que je me sens moins seule. Mon mari est bien évidement a mes côtés mais il travail beaucoup et surtout nous n'exprimons pas nos sentiments de la même façon .
Aujourd'hui, je m'occupe tous les jours, j'essai de me projeter meme si cela me fais peur et me fais cupabiliser. J'ai limpression d'oublier mon petit bout. Et pourtant chaque seconde il est avec moi, dans mon esprit, en moi au creux de mon coeur..
Une amie m'a dit gentillement que "demain il fera beau". Et mon rayon de soleil qui fait que ma journee du lendemain est belle c'est mon petit bebe.
Et je vous souhaite a vous de belles journees!
Modifié en dernier par Lora27072017 le 25 août 2017, 00:14, modifié 1 fois.
Laura, maman d'Arthur né sans vie le 27.07.2017
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour Sophie ,
Ton texte et tes mots sont juste magnifique
L'après IMG est en effet très compliqué a vivre ...
Il faut du temps , c'est ce que tout le monde me disait , je ne voulait pas y croire car pour moi c'était impossible, mais pourtant c'est bien vrai
Ça ne permet pas d'oublier , ça jamais au grand jamais nous pourrons, mais ça permet juste d'apaiser et de calmer un peu la peine ..
J'ai perdu ma fille il y a 15 mois a 34SA et je me souviens de tout comme si c'était hier
Et je n'arrive toujours pas a parler d'elle sans pleurer mais je sais qu'un jour j'y arriverai
L'entourage passe a autre chose bien vite oui , alors même s'ils sont présent et bienveillant , personne ne peut comprendre ...
Le forum Est génial pour ça
Discuter avec des mamans qui ont vécu la même chose m'a beaucoup aider
Et surtout laisse l'amour de ton homme ainsi que de ta grande fille te porter
Ce sont eux qui t'aideront !
Bon courage
Ton texte et tes mots sont juste magnifique
L'après IMG est en effet très compliqué a vivre ...
Il faut du temps , c'est ce que tout le monde me disait , je ne voulait pas y croire car pour moi c'était impossible, mais pourtant c'est bien vrai
Ça ne permet pas d'oublier , ça jamais au grand jamais nous pourrons, mais ça permet juste d'apaiser et de calmer un peu la peine ..
J'ai perdu ma fille il y a 15 mois a 34SA et je me souviens de tout comme si c'était hier
Et je n'arrive toujours pas a parler d'elle sans pleurer mais je sais qu'un jour j'y arriverai
L'entourage passe a autre chose bien vite oui , alors même s'ils sont présent et bienveillant , personne ne peut comprendre ...
Le forum Est génial pour ça
Discuter avec des mamans qui ont vécu la même chose m'a beaucoup aider
Et surtout laisse l'amour de ton homme ainsi que de ta grande fille te porter
Ce sont eux qui t'aideront !
Bon courage
- Mam'ange de Méline , née sans vie le 23 mai 2016 à 34SA (2kgs160 et 46 cm)
- Maman de Mathis (bébé espoir)
Né le 16 août 2017 (3kgs390 et 48,5cm )
-2018, Cancer stade 4
Marre de me battre
-2020 bébé miracle à venir
- Maman de Mathis (bébé espoir)
Né le 16 août 2017 (3kgs390 et 48,5cm )
-2018, Cancer stade 4
Marre de me battre
-2020 bébé miracle à venir
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Bonjour mathis mon petit cœur
Je me retrouve tellement dans ton récit,
Ici le 27 cela fera 7 mois que notre petit garçon s'est envolé... Suite à une malformation à 6 mois de grossesse nous avons opté pour l'img.
Les premières semaines et les premiers mois ont été horribles, le calme le silence dans la maison... L'envie de ne rien faire juste de se réveiller.
Les proches ne savaient pas comment faire alors ils ne parlaient pas ou mal je me suis alors mise dans une bulle. Je voyais que les personnes qui m'apportaient du positif et les autres je faisais le silence totale.
Puis il a fallu gérer la grande sœur qui a 4 ans ne comprenait pas pourquoi son petit frère était dans les étoiles alors que les copines ont des vrais petits frères...
La psychologue m'a aidé à expliqué par des mots simples....
Puis ensuite arrive le réveil ou j'ai voulu avoir l'esprit occupé tout le temps, car avoir un congé maternité sans bébé le temps est très long. Je me suis donc mise au jardinage des heures et des heures. Mon cerveau se mettaient en pause ça me faisait un bien fou.
Mais le jardinage terminait j'ai commencé les travaux dans la maison : j'ai refait une entrée, la salle de bain et la fameuse chambre du bébé.... Les travaux m'ont permis d'avoir toujours l'esprit occupé.
Il y a eu le cap de la DPA j'ai eu beaucoup de mal mais en suite j'ai réussi à avancer.
Je vois une psychologue qui m'aide beaucoup.
Elle m'a dit que j'étais sur le quai du bus et que je regardais les gens montaient dans le bus. Un jour j'aurai envie de retourner dans ce bus.
Puis le moment de la reprise du travail est arrivée et j'étais incapable alors je me suis mise en arrêt de travail et ce mois ci j'ai décidé de reprendre le travail, on verra la reprise le 11 septembre.... Donc je vais bientôt remonter dans le bus pour reprendre ma vie d'avant.
Ton cheminent est normal, c'est le début alors prend ton temps de faire ton deuil. Nous sommes qu'un numéro sur terre alors avec cette épreuve horrible que nous vivons il faut prendre le temps d'accepter de vivre sans nos anges.
Tu passeras par différentes étapes mais je te conseille un suivi psychologique pour qu'elle puisse t'aider et t'expliquer les phases que tu vas vivre.
Courage et pleins de pensées à nos petits anges
Justine
Maman de lise née en novembre 2012
Maman ange de Leo le 27 janvier 2017
Je me retrouve tellement dans ton récit,
Ici le 27 cela fera 7 mois que notre petit garçon s'est envolé... Suite à une malformation à 6 mois de grossesse nous avons opté pour l'img.
Les premières semaines et les premiers mois ont été horribles, le calme le silence dans la maison... L'envie de ne rien faire juste de se réveiller.
Les proches ne savaient pas comment faire alors ils ne parlaient pas ou mal je me suis alors mise dans une bulle. Je voyais que les personnes qui m'apportaient du positif et les autres je faisais le silence totale.
Puis il a fallu gérer la grande sœur qui a 4 ans ne comprenait pas pourquoi son petit frère était dans les étoiles alors que les copines ont des vrais petits frères...
La psychologue m'a aidé à expliqué par des mots simples....
Puis ensuite arrive le réveil ou j'ai voulu avoir l'esprit occupé tout le temps, car avoir un congé maternité sans bébé le temps est très long. Je me suis donc mise au jardinage des heures et des heures. Mon cerveau se mettaient en pause ça me faisait un bien fou.
Mais le jardinage terminait j'ai commencé les travaux dans la maison : j'ai refait une entrée, la salle de bain et la fameuse chambre du bébé.... Les travaux m'ont permis d'avoir toujours l'esprit occupé.
Il y a eu le cap de la DPA j'ai eu beaucoup de mal mais en suite j'ai réussi à avancer.
Je vois une psychologue qui m'aide beaucoup.
Elle m'a dit que j'étais sur le quai du bus et que je regardais les gens montaient dans le bus. Un jour j'aurai envie de retourner dans ce bus.
Puis le moment de la reprise du travail est arrivée et j'étais incapable alors je me suis mise en arrêt de travail et ce mois ci j'ai décidé de reprendre le travail, on verra la reprise le 11 septembre.... Donc je vais bientôt remonter dans le bus pour reprendre ma vie d'avant.
Ton cheminent est normal, c'est le début alors prend ton temps de faire ton deuil. Nous sommes qu'un numéro sur terre alors avec cette épreuve horrible que nous vivons il faut prendre le temps d'accepter de vivre sans nos anges.
Tu passeras par différentes étapes mais je te conseille un suivi psychologique pour qu'elle puisse t'aider et t'expliquer les phases que tu vas vivre.
Courage et pleins de pensées à nos petits anges
Justine
Maman de lise née en novembre 2012
Maman ange de Leo le 27 janvier 2017
Justine
Maman de lise née en novembre 2012
Maman ange de Leo né sans vie janvier 2017
Maman de lise née en novembre 2012
Maman ange de Leo né sans vie janvier 2017
-
- Messages : 280
- Enregistré le : 12 août 2017, 09:26
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Merci pour vos précieux témoignages, ça aide vraiment de lire des récits similaires aux nôtres, et de pouvoir échanger en connaissance de cause...
Laura, j'ai moi aussi une famille très présente, mais je les ai tellement vus se faire du souci pour moi pendant toute cette période, que je m'efforce de ne plus leur montrer ma peine et mon mal-etre, car les voir tristes et inquiets me rajoute un poids que je n'ai pas envie de porter...
Quant à ta phrase "j'ai l'impression d'oublier mon petit bout", dès que tu arrives à te projeter dans l'avenir, ou à t'occuper, c'est vraiment ce que je ressens, tout en me disant que cette culpabilité n'a pas lieu d'être !
C'est fou toutes ces émotions qui nous agitent sans que notre raison puisse les contrôler, c'est vraiment ce que j'ai du mal à gérer en ce moment, comme si ma tête et mon coeur n'arrivaient pas du tout à s'accorder... alors que jusqu'à ce que tout ça me tombe dessus, j'arrivais relativement bien à tout contrôler et à être toujours raisonnable...
Le suivi psychologique m'aidera sûrement à me canaliser un peu mieux et à m'apprendre à composer avec tout ce que mon petit ange a changé en moi...
Irmala, je n'ai pas pu retenir mes larmes en voyant que tu viens d'avoir un magnifique bébé espoir qui porte le même prénom que mon petit garçon... mais dans le bon sens, rassure-toi, je suis si heureuse pour toi, et si heureuse de voir le prénom de mon bébé porté par votre petite merveille !
Justine, je me reconnais aussi beaucoup dans ton témoignage, je viens justement d'entrer dans une phase où je me dis que je vais profiter de mon congé pour m'investir à fond dans des activités de loisirs que je ne prenais pas le temps de faire avant... et je prends bien note quand tu dis qu'il faut prendre le temps de se sentir prête à reprendre le travail et le cours de sa vie...
Je veux aussi surtout faire attention à ma fille aînée (3 ans et demi), comme toi, car ce n'est pas évident pour elle non plus.... Et parfois cest difficile pour moi, quand par exemple je m'énerve pour rien après elle, alors qu'elle n'a rien demandé à personne, et est déjà triste de ne pas avoir son petit frère avec elle... j'angoisse aussi beaucoup de trop compenser le manque de mon ange avec elle, de trop vouloir la surproteger et la couver.... je compte beaucoup sur l'aide de la psychologue pour m'aider à gérer ma relation avec elle...
En attendant, grâce à vous, j'ai bien ré-engagé le dialogue avec mon chéri, et c'est un grand soulagement, surtout aujourd'hui, 2 semaines exactement après l'envol de mon petit garçon....
Plein de belles pensées pour tous nos anges, et encore merci à toutes
Laura, j'ai moi aussi une famille très présente, mais je les ai tellement vus se faire du souci pour moi pendant toute cette période, que je m'efforce de ne plus leur montrer ma peine et mon mal-etre, car les voir tristes et inquiets me rajoute un poids que je n'ai pas envie de porter...
Quant à ta phrase "j'ai l'impression d'oublier mon petit bout", dès que tu arrives à te projeter dans l'avenir, ou à t'occuper, c'est vraiment ce que je ressens, tout en me disant que cette culpabilité n'a pas lieu d'être !
C'est fou toutes ces émotions qui nous agitent sans que notre raison puisse les contrôler, c'est vraiment ce que j'ai du mal à gérer en ce moment, comme si ma tête et mon coeur n'arrivaient pas du tout à s'accorder... alors que jusqu'à ce que tout ça me tombe dessus, j'arrivais relativement bien à tout contrôler et à être toujours raisonnable...
Le suivi psychologique m'aidera sûrement à me canaliser un peu mieux et à m'apprendre à composer avec tout ce que mon petit ange a changé en moi...
Irmala, je n'ai pas pu retenir mes larmes en voyant que tu viens d'avoir un magnifique bébé espoir qui porte le même prénom que mon petit garçon... mais dans le bon sens, rassure-toi, je suis si heureuse pour toi, et si heureuse de voir le prénom de mon bébé porté par votre petite merveille !
Justine, je me reconnais aussi beaucoup dans ton témoignage, je viens justement d'entrer dans une phase où je me dis que je vais profiter de mon congé pour m'investir à fond dans des activités de loisirs que je ne prenais pas le temps de faire avant... et je prends bien note quand tu dis qu'il faut prendre le temps de se sentir prête à reprendre le travail et le cours de sa vie...
Je veux aussi surtout faire attention à ma fille aînée (3 ans et demi), comme toi, car ce n'est pas évident pour elle non plus.... Et parfois cest difficile pour moi, quand par exemple je m'énerve pour rien après elle, alors qu'elle n'a rien demandé à personne, et est déjà triste de ne pas avoir son petit frère avec elle... j'angoisse aussi beaucoup de trop compenser le manque de mon ange avec elle, de trop vouloir la surproteger et la couver.... je compte beaucoup sur l'aide de la psychologue pour m'aider à gérer ma relation avec elle...
En attendant, grâce à vous, j'ai bien ré-engagé le dialogue avec mon chéri, et c'est un grand soulagement, surtout aujourd'hui, 2 semaines exactement après l'envol de mon petit garçon....
Plein de belles pensées pour tous nos anges, et encore merci à toutes
Sophie, Maman d'une Magnifique Princesse d'amour en 2013 , Mamange d'un petit Prince d'amour le 10 août 2017 à 31 SA pour syndrome polymalformatif, et Mamange d'une petite Princesse d'amour le 16 août 2018 à 22 SA pour RPM
-
- Messages : 21
- Enregistré le : 13 août 2017, 22:45
Re: Le calme après la tempête, ou les effets pervers de l'Après-IMG
Sophie
Je te rejoins effectivement sur le poids de notre tirstesse sur notre entourage... que c'est difficile. Jai choisi comme toi de ne plus montrer ma peine. Et jai l'impression que j'arrive a faire face plus facilement. La peine de ma famille me rendait encore plus triste et rendait la situation encore plus difficile. Ils perdent eux aussi un enfant, des projets de vie. Ma maman et ma belle mère ont besoin de parler regulierement de leur petit fils. Et j'aime bien, car maintenat cela se fait avec plus de douceur que de peine.
Quand je sens que j'ai un coup de blues je m'ecarte. Je lis (vos recits qui font du bien), je me ballade (prendre l'air me rapproche d'Arthur)...
Cette fameuse culpabilité n'a effectivement pas lieu d'etre... mais je pense quelle sera toujours la. Car elle n'est pas dirrigee contre nous mais plutôt contre ce sort du destin. Pourquoi nos petits anges? Ces petits bebes qui n'ont rien demandé... et quelque part j'aime cette cupabilite qui me fait me sentir maman et qui rappelle sans cesse que je suis maman et que j'aime mon bebe.
Je te rejoins effectivement sur le poids de notre tirstesse sur notre entourage... que c'est difficile. Jai choisi comme toi de ne plus montrer ma peine. Et jai l'impression que j'arrive a faire face plus facilement. La peine de ma famille me rendait encore plus triste et rendait la situation encore plus difficile. Ils perdent eux aussi un enfant, des projets de vie. Ma maman et ma belle mère ont besoin de parler regulierement de leur petit fils. Et j'aime bien, car maintenat cela se fait avec plus de douceur que de peine.
Quand je sens que j'ai un coup de blues je m'ecarte. Je lis (vos recits qui font du bien), je me ballade (prendre l'air me rapproche d'Arthur)...
Cette fameuse culpabilité n'a effectivement pas lieu d'etre... mais je pense quelle sera toujours la. Car elle n'est pas dirrigee contre nous mais plutôt contre ce sort du destin. Pourquoi nos petits anges? Ces petits bebes qui n'ont rien demandé... et quelque part j'aime cette cupabilite qui me fait me sentir maman et qui rappelle sans cesse que je suis maman et que j'aime mon bebe.
Laura, maman d'Arthur né sans vie le 27.07.2017