Forum de l'association Petite Émilie

Voila ,

C'était à mon tour mercredi de dire au revoir à ma fille Serena à presque 17 sa.

Quand je penses que j'y es même pas douté une seule seconde du risque de trisomie avec 1/113 ... et voila pas que la dpni me plonge dans l horreur avec son taux de 99% de fiabilité que ma fille soit porteuse de T21. Quand j'ai passée l'amnio et résultat le lendemain c'est comme si je revivais le choc de l'annonce ... effondrée .

Au début on s'était dit : Ok on va l'a gardé c'est notre fille .. elle sera juste un peu différente .. et après on a commencé du coup à lire toutes les pathologies liées à la trisomie 21 , il nous était impensable de faire subir quoique ce soit à notre fille.

Par amour , ce non choix, à été dur mais obligatoire pour nous.

L'attente de l'img a été long depuis l'annonce choc ( 21 juillet) .
Lundi j'ai pris les cachets .. pleurée , aneantie.

Le mercredi matin jour de l img, je me lève et beaucoup de sang s'ecoule .. le travail avait déjà commencé gentiment, les contractions aussi étaient la.

Je rentre donc à l'hôpital et avec la poisse qui continue , la maternité est débordée par dès accouchement d'urgences ... les Minutes étaient encore plus dur à vivre . Je voulais en finir , Jen pouvais plus. Émotionnellement à bout ..
À 14.30 enfin ils viennent me poser la péridurale, il s'y sera repris à 6 fois au moins, exténué je commence à pleurer lorsqu'il me pique et de rate continuellement ... jusqu'au moment il y arrive enfin ... soulagement de la péridurale de plus sentir les contractions et de me dire "ok c'est bientôt fini ...
15 heures le médecin arrive pour me mettre des petits bâtons ( laminere ) pour accélérer la dilatation en plus du médicament vaginal... elle a du finir à 15.30.
Je reste la à attendre avec ma mère ... 18 heures ont me soulage la vessie .. grosse perte de sang et je sens un gros truc sortir... 18h20 elle est née dans sa poche d'eau.

Je me sens soulagée et apaisée , c'est fini ! Enfin ... le curetage après et je rentres en chambre , fatiguée , vidée , triste et avec l envie juste de fermer les yeux pour échapper à se cauchemar.

Le lendemain j'ai décidé de l'a voir, beaucoup de pleurs et quelques médoc après elle arrive.. je l'a regarde et ca me semble irréel ... un bebe de cire .. elle est belle et sereine . Je n'ose pas la toucher tellement elle me paraît fragile . Je lui dis que je l'aime et je lui dit au revoir ... qu'on se reverra au paradis. C'est dur mais c'est comme ça ...

Je sors enfin vendredi apm de l'hôpital , au début avant l img je me disais c'est fini je veux plus souffrir comme ça je ne veux plus essayer .... et bien j'ai changé d'avis ! Je ne voulais pas rester avec ce échec et me dire un jour j'aurais du réessayer ...

Je ne vais pas laisser la peur ni la tristesse l'emporter sur le désir d'avoir un enfant avec l'homme que j'aime.

Je dois voir le généticien le 17 octobre .. ca me paraît une éternité jusqu'à la ! Mais je compte bien reprendre les essais d'ici 2 mois. Ca me paraît long mais bon ...

Voila maintenant bien sûr je me dis qu'à 39 ans je peux revivre encore cette malchance ... mais au moins j'aurais pas baissée les bras . On est maître de notre destin du moins une partie

Bonjour Laura,
Et bonjour à toutes celles qui liront ce post,

et surtout merci a vous toutes pour l existence de ce site.

Je viens de vivre la même chose que toi, mon IMG était hier pour un petit garçon de 17Sa atteind de la T21. Notre premier bébé.

Avec mon mari nous n'avons pas réussi à lui donner de prénom, on s'est dit que le jour où on tomberait sur un petit garçon porteur de ce gène avec le nom de notre bébé nous narriverions jamais à nous relever.

Je crois qu aujourd'hui à été le pire jour de ma vie. Autant hier avec la péridurale et tout le reste on ne réalise pas trop ce qui nous arrive mais ce matin c'était l'heure des adieux avec notre petit bébé et là nous nous sommes effondré tous les deux en lui demandant pardon des centaines de fois.

Tout comme toi nous voulions lui éviter tout autres soucis ou rdv médicaux en permanence ou placement dans centres loin de nous.. mais j'ai beau me répété que c'était la solution ce sentiment de culpabilité ne le quittes pas.. je sais que la il est seul loin de nous et ça me détruit.

On dit qu'avec le temps nous reprendrons le dessus mais pour le moment c'est trop frais et on tient le coup comme on peut.

Je suis ravie que tu es décidée de retenter le coup et même si on se connait pas je te souhaite du fond du cœur dy arriver !!

Julie

Bonjour Laura 78, je suis contente de lire que tu as pu voir ta fille et que tu l'as trouvée très belle. Courage pour la suite mais je vois que tu es déjà dans des pensées positives pour la suite. C'est une bonne chose.

Bonjour Julie, je suis triste de lire ton histoire et de t'accueillir sur le forum. J'ai aussi vécu une img à 22 sa car mon fils était t21 et que nous avons également fait le choix de souffrir à sa place. Ce qui m'a aidée à retrouver le sourire, c'est le fait de lui dédié toutes les belles petites choses de la vie. je me suis donc mise à penser à lui quand quelque chose de beau m'arrivait (une jolie fleur qui avait poussé, un oiseau qui venait manger près de ma fenêtre,...). Maintenant, je pense à lui avec le sourire et je n'ai gardé que le positif d ma courte aventure vécue avec lui. Je te souhaite de trouver rapidement un peu de sérénité.

Julie Issam a écrit : ↑05 août 2017, 16:11 Bonjour Laura,
Et bonjour à toutes celles qui liront ce post,

et surtout merci a vous toutes pour l existence de ce site.

Je viens de vivre la même chose que toi, mon IMG était hier pour un petit garçon de 17Sa atteind de la T21. Notre premier bébé.

Avec mon mari nous n'avons pas réussi à lui donner de prénom, on s'est dit que le jour où on tomberait sur un petit garçon porteur de ce gène avec le nom de notre bébé nous narriverions jamais à nous relever.

Je crois qu aujourd'hui à été le pire jour de ma vie. Autant hier avec la péridurale et tout le reste on ne réalise pas trop ce qui nous arrive mais ce matin c'était l'heure des adieux avec notre petit bébé et là nous nous sommes effondré tous les deux en lui demandant pardon des centaines de fois.

Tout comme toi nous voulions lui éviter tout autres soucis ou rdv médicaux en permanence ou placement dans centres loin de nous.. mais j'ai beau me répété que c'était la solution ce sentiment de culpabilité ne le quittes pas.. je sais que la il est seul loin de nous et ça me détruit.

On dit qu'avec le temps nous reprendrons le dessus mais pour le moment c'est trop frais et on tient le coup comme on peut.

Je suis ravie que tu es décidée de retenter le coup et même si on se connait pas je te souhaite du fond du cœur dy arriver !!

Julie

Bonjour Julie,

C'est normal qu'on a ce sentiment de culpabilité, la psychiatre m'a bien dit qu'on y est pour rien et en aucun cas il faut regretter ce non choix. On y a été obligé par la vie ... et comme tu le dis aussi tu voulais pas lui faire vivre ça.

Ton petit il est pas seul il est avec tous nos bébés partis trop tôt.
Comme dis ma fille de 4 ans " ils ont pleins de jouets et sont heureux au paradis des bébés "

C'est normal d'être anentie, et tu as le droit de vivre tes émotions , de pleurer de crier et même de casser une chaise ! Tant que ça te fais du bien ...
le deuil à un processus bien particulier , on est obligé de passer par toute les étapes pour un jour ce sentir mieux.

Je t'envoi beaucoup de pensées et ondes positives pour ce moment tragique que nous vivons.

Prenez soin de vous, l'amour dans le couple est très important aussi pour surmonter ça..

Bisous

Merci à toutes les 2 pour votre soutien.

Cela me fait beaucoup de bien de parler avec des personnes ayant vécu la même chose. Nous sommes bien entourés mais c'est difficile d'entendre que tout va bien se passer et qu'on va vite "surmonter ça" !

C'est tout frais pour nous, nous avons besoin de temps pour nous reconstruire et faire le deuil.

Merci pour vos petites idées et le paradis des bébés m'a fait sourire. Je vais penser à ça très fort.

Nous pensons consulter un psy tous les 2 aussi pour essayer de passer ce cap. Nous verrons bien quand nous serons décidé.