Et soudain, il a arrêté de bouger...
Et soudain, il a arrêté de bouger...
Bonjour à tous,
Je suis la mamange d'un petit ange parti trop tôt le 9 avril.
Nous l'avons espéré pendant plus d'un an et quand je suis enfin tombée enceinte, nous étions tellement heureux. J'ai rapidement fait du diabète gestationnel à 8 SA et à 15 SA, nous sommes allés aux urgences car je perdais du sang. Il s'est avéré que c'était un hématome situé en arrière du col. Les saignements ont continué pendant plusieurs semaines et je suis restée au repos complet pour éviter que les membranes ne se rompent.
Pendant toutes ces semaines, nous avons eu des échographies tous les 15 jours, moments privilégiés pendant lesquels nous pouvions admirer notre bébé, entendre son cœur battre, constater que tout allait pour le mieux et qu'il grandissait parfaitement.
A partir de 18 SA j'ai commencé à sentir de tous petits mouvements, comme une sensation étrange mais agréable, et ça s'est poursuivi semaine après semaine, c'est petites sensations se transformant en petits coups très réguliers et de plus en plus vigoureux. Mon petit garçon allait être un petit sportif, comme son papa.
L'échographie du 2è trimestre et le RDV gynéco nous ont enfin confirmé que l'hématome avait totalement disparu après 2 mois de saignements et que tout allait bien. Il était enfin temps de reprendre notre vie et de profiter de la grossesse.
On nous a tout de même prescrit une écho cardio foetale au cours de la 25 SA par principe à cause du diabète et d'un début de traitement à l'insuline. L'après-midi même de cette écho où le médecin a confirmé que son cœur était "parfait", je n'ai pas senti ses coups, c'était étrange mais je me suis dit qu'avec les stimulations il avait peut être changé de position. Le lendemain, pas de coup non plus, juste d'autres "mouvements", comme mon ventre qui se soulève, c'était sûrement normal. J'ai décidé de prendre sur moi et de ne pas paniquer, j'avais quand même vu son cœur battre la veille. Le surlendemain, toujours les mêmes mouvements de ventre, et toujours pas de coup de pied. Par mesure de précaution et pour confirmer que tout allait pour le mieux, j'ai décidé d'aller aux urgences, et là le verdict est tombé, son petit cœur s'était arrêté, à 25 SA, sans raison. Seule face à l'horreur de la situation, j'ai appelé mon conjoint qui est venu immédiatement.
J'ai été hospitalisée le vendredi et nous avons été bien accompagnés, nous avons agi comme des robots en faisant ce qu'on nous demandait jusqu'à l'accouchement qui était prévu le dimanche matin. Ça a été très rapide, pas de douleur, et nous avons demandé à le voir presque immédiatement, il était si beau, son petit nez bien dessiné, ses joues pleines, ses belles mains... Mais le cauchemar ne s'est pas arrêté là. Nous n'avons pas pu profiter de le voir et nous n'avons pas eu assez de temps pour lui dire au-revoir. J'ai fait une hémorragie presque instantanément, on m'a emmené faire un curetage mais comme mon utérus ne se contractait pas j'ai été transférée en urgences dans un autre hôpital où j'ai subi une embolisation qui a fonctionné, mais j'ai fait un CIVD. Mes reins ont arrêté de fonctionner, mon corps s'est mis "en pause". J'ai été admise en réanimation pendant 15 jours, branchée de tous côtés, avec la lumière et les bips nuits et jours, j'ai été transfusée, on m'a fait une hémofiltration de 72h puis 2 dialyses et mes reins sont repartis doucement, mes plaquettes sont remontées, mon hémoglobine difficilement. Transférée en néphrologie pendant 1 semaine, je suis sortie après 3 semaines de calvaire, pendant lesquelles j'ai dû mettre en pause mon cerveau pour sauver mon corps, où je me suis forcée à ne pas penser à mon petit ange pour pouvoir reprendre des forces et pouvoir en sortant m'occuper avec mon conjoint de ses obsèques et affronter sa perte.
Nous lui avons dit au revoir un mardi, un des jours les plus durs de ma vie, mais nous avons fait tout notre possible pour le laisser partir en paix avec tout notre amour. Nous lui avons acheté un doudou, écrit des lettres... La cérémonie était belle avec nos proches.
Il ne reste en nous qu'un énorme vide, la culpabilité de n'avoir pas su le protéger, la culpabilité d'être tombée malade au moment où nous aurions pu l'admirer tant et plus, prendre une petite photo de lui pour avoir un joli souvenir (différent des photos pas terribles qu'on a eu de la maternité)...
Il ne reste plus que larmes et tristesse. Mon corps va mieux, pas totalement guéri, j'attends les résultats et mes rdv de contrôle à l'hôpital, mais mon cœur est en pièces et chaque morceau pleure notre fils que nous avons aimé dès le 1er jour. Il nous manque tellement, mais le laisser partir nous a apaisé dans un sens. Il repose désormais avec d'autres petits anges tous partis trop tôt eux aussi.
Aujourd'hui, j'ai mal parce qu'il était dans tous nos espoirs et tous nos rêves, j'ai mal parce que notre 1er enfant est devenu un ange, j'ai mal parce que j'ai peur de n'être plus jamais capable psychologiquement de lui donner un petit frère ou une petite sœur. On doit faire le deuil de notre bébé et de notre vie de parents. On ne se remet jamais vraiment de la perte d'un enfant, ça j'en suis consciente, et on le pleurera toute notre vie, et on l'aimera à jamais. Mais en plus de tout ça, comment pourrais-je un jour trouver la force de retomber enceinte en sachant qu'il est absolument hors de question que nous enterrions un 2è bébé, qu'après chaque échographie en rentrant chez moi je ne serai jamais tranquille puisque mon bébé est décédé l'après-midi même de l'écho cardio foetale qui était pourtant "parfaite" donc ça voudrait dire au mieux 9 mois d'angoisse permanente et que je risque (si par bonheur tout se passait bien pendant 9 mois) de perdre la vie à l'accouchement ? L'autopsie et les examens génétiques n'ont rien révélé, juste une cicatrice sur le placenta assez petite qui est due à l'hématome et un léger retard de croissance. Quelques piste donc : hématome + diabète peut-être, mais rien de concret et pas de solution pour éviter que ça se reproduise à l'avenir.
Désolée pour le long pavé, j'avais besoin d'en parler à des personnes qui comprennent, et même si l'entourage essaye au mieux, ils n'ont pas vécu ce drame. Merci de m'avoir lue et je suis aussi très triste de vous lire, vos témoignages sont tout aussi difficiles et même si c'est dur, c'est beau de voir tout votre amour derrière votre douleur. Je souhaite que tous nos petits anges soient en paix.
Je suis disponible pour partager en MP ou sur le forum.
Bisous à toutes et tous, et courage à tous les paranges.
Noémie
Je suis la mamange d'un petit ange parti trop tôt le 9 avril.
Nous l'avons espéré pendant plus d'un an et quand je suis enfin tombée enceinte, nous étions tellement heureux. J'ai rapidement fait du diabète gestationnel à 8 SA et à 15 SA, nous sommes allés aux urgences car je perdais du sang. Il s'est avéré que c'était un hématome situé en arrière du col. Les saignements ont continué pendant plusieurs semaines et je suis restée au repos complet pour éviter que les membranes ne se rompent.
Pendant toutes ces semaines, nous avons eu des échographies tous les 15 jours, moments privilégiés pendant lesquels nous pouvions admirer notre bébé, entendre son cœur battre, constater que tout allait pour le mieux et qu'il grandissait parfaitement.
A partir de 18 SA j'ai commencé à sentir de tous petits mouvements, comme une sensation étrange mais agréable, et ça s'est poursuivi semaine après semaine, c'est petites sensations se transformant en petits coups très réguliers et de plus en plus vigoureux. Mon petit garçon allait être un petit sportif, comme son papa.
L'échographie du 2è trimestre et le RDV gynéco nous ont enfin confirmé que l'hématome avait totalement disparu après 2 mois de saignements et que tout allait bien. Il était enfin temps de reprendre notre vie et de profiter de la grossesse.
On nous a tout de même prescrit une écho cardio foetale au cours de la 25 SA par principe à cause du diabète et d'un début de traitement à l'insuline. L'après-midi même de cette écho où le médecin a confirmé que son cœur était "parfait", je n'ai pas senti ses coups, c'était étrange mais je me suis dit qu'avec les stimulations il avait peut être changé de position. Le lendemain, pas de coup non plus, juste d'autres "mouvements", comme mon ventre qui se soulève, c'était sûrement normal. J'ai décidé de prendre sur moi et de ne pas paniquer, j'avais quand même vu son cœur battre la veille. Le surlendemain, toujours les mêmes mouvements de ventre, et toujours pas de coup de pied. Par mesure de précaution et pour confirmer que tout allait pour le mieux, j'ai décidé d'aller aux urgences, et là le verdict est tombé, son petit cœur s'était arrêté, à 25 SA, sans raison. Seule face à l'horreur de la situation, j'ai appelé mon conjoint qui est venu immédiatement.
J'ai été hospitalisée le vendredi et nous avons été bien accompagnés, nous avons agi comme des robots en faisant ce qu'on nous demandait jusqu'à l'accouchement qui était prévu le dimanche matin. Ça a été très rapide, pas de douleur, et nous avons demandé à le voir presque immédiatement, il était si beau, son petit nez bien dessiné, ses joues pleines, ses belles mains... Mais le cauchemar ne s'est pas arrêté là. Nous n'avons pas pu profiter de le voir et nous n'avons pas eu assez de temps pour lui dire au-revoir. J'ai fait une hémorragie presque instantanément, on m'a emmené faire un curetage mais comme mon utérus ne se contractait pas j'ai été transférée en urgences dans un autre hôpital où j'ai subi une embolisation qui a fonctionné, mais j'ai fait un CIVD. Mes reins ont arrêté de fonctionner, mon corps s'est mis "en pause". J'ai été admise en réanimation pendant 15 jours, branchée de tous côtés, avec la lumière et les bips nuits et jours, j'ai été transfusée, on m'a fait une hémofiltration de 72h puis 2 dialyses et mes reins sont repartis doucement, mes plaquettes sont remontées, mon hémoglobine difficilement. Transférée en néphrologie pendant 1 semaine, je suis sortie après 3 semaines de calvaire, pendant lesquelles j'ai dû mettre en pause mon cerveau pour sauver mon corps, où je me suis forcée à ne pas penser à mon petit ange pour pouvoir reprendre des forces et pouvoir en sortant m'occuper avec mon conjoint de ses obsèques et affronter sa perte.
Nous lui avons dit au revoir un mardi, un des jours les plus durs de ma vie, mais nous avons fait tout notre possible pour le laisser partir en paix avec tout notre amour. Nous lui avons acheté un doudou, écrit des lettres... La cérémonie était belle avec nos proches.
Il ne reste en nous qu'un énorme vide, la culpabilité de n'avoir pas su le protéger, la culpabilité d'être tombée malade au moment où nous aurions pu l'admirer tant et plus, prendre une petite photo de lui pour avoir un joli souvenir (différent des photos pas terribles qu'on a eu de la maternité)...
Il ne reste plus que larmes et tristesse. Mon corps va mieux, pas totalement guéri, j'attends les résultats et mes rdv de contrôle à l'hôpital, mais mon cœur est en pièces et chaque morceau pleure notre fils que nous avons aimé dès le 1er jour. Il nous manque tellement, mais le laisser partir nous a apaisé dans un sens. Il repose désormais avec d'autres petits anges tous partis trop tôt eux aussi.
Aujourd'hui, j'ai mal parce qu'il était dans tous nos espoirs et tous nos rêves, j'ai mal parce que notre 1er enfant est devenu un ange, j'ai mal parce que j'ai peur de n'être plus jamais capable psychologiquement de lui donner un petit frère ou une petite sœur. On doit faire le deuil de notre bébé et de notre vie de parents. On ne se remet jamais vraiment de la perte d'un enfant, ça j'en suis consciente, et on le pleurera toute notre vie, et on l'aimera à jamais. Mais en plus de tout ça, comment pourrais-je un jour trouver la force de retomber enceinte en sachant qu'il est absolument hors de question que nous enterrions un 2è bébé, qu'après chaque échographie en rentrant chez moi je ne serai jamais tranquille puisque mon bébé est décédé l'après-midi même de l'écho cardio foetale qui était pourtant "parfaite" donc ça voudrait dire au mieux 9 mois d'angoisse permanente et que je risque (si par bonheur tout se passait bien pendant 9 mois) de perdre la vie à l'accouchement ? L'autopsie et les examens génétiques n'ont rien révélé, juste une cicatrice sur le placenta assez petite qui est due à l'hématome et un léger retard de croissance. Quelques piste donc : hématome + diabète peut-être, mais rien de concret et pas de solution pour éviter que ça se reproduise à l'avenir.
Désolée pour le long pavé, j'avais besoin d'en parler à des personnes qui comprennent, et même si l'entourage essaye au mieux, ils n'ont pas vécu ce drame. Merci de m'avoir lue et je suis aussi très triste de vous lire, vos témoignages sont tout aussi difficiles et même si c'est dur, c'est beau de voir tout votre amour derrière votre douleur. Je souhaite que tous nos petits anges soient en paix.
Je suis disponible pour partager en MP ou sur le forum.
Bisous à toutes et tous, et courage à tous les paranges.
Noémie
Mamange d'un petit garçon né sans vie à 25 SA le 9 avril 2017
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Bonjour Noémie , ton histoire est bien triste... Ton souci au reins me rapel mon bébé... J espère qu ici tu trouveras un peu de réconfort et de soutien ..
Maman de Nolan 23/05/2012 Mam'ange d'Evon décédé à 1 mois Bébé
Alicia 02/07/2018 Bébé 4 prévu Mars 2025
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Merci de ton soutien math06
Mamange d'un petit garçon né sans vie à 25 SA le 9 avril 2017
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Bonjour Noémie,
je suis triste de lire ton histoire et de t'accueillir sur le forum. Tu passes par des moments très douloureux que nous comprenons. La vie est parfois bien cruelle. Je te souhaite de trouver rapidement un peu d'apaisement.
je suis triste de lire ton histoire et de t'accueillir sur le forum. Tu passes par des moments très douloureux que nous comprenons. La vie est parfois bien cruelle. Je te souhaite de trouver rapidement un peu d'apaisement.
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Bonjour Noemie,
Désolée de t'accueillir ici, et ton histoire est si poignante... En effet nous avons toutes été confrontées à un deuil qui nous rappelle la fragilité de la vie. Tu en a fait le constat encore plus fortement, puisque tu as également été mise en danger par cet accouchement. Quelle épreuve d'avoir du laisser partir son petit bout, et d'avoir du lutter pour sa vie dans le même temps...
Je ne sais pas comment on peut surmonter cela, surtout si pour toi s'ajoute une peur personnelle. Le désir de donner la vie reviendra ou pas, et surmontera ou pas les craintes qui t'habitent aujourd'hui.
En effet tout peut basculer d'un moment à l'autre. Mais c'est exactement comme dans la vie, sauf qu'on le ne perçoit pas au quotidien. Du jour au lendemain, nous pouvons être écrasée par une voiture, mourir dans un accident d'ascenseur, ou un attentat. Personne n'est à l'abri d'un incendie, d'une inondation...Que sais je encore? Je ne sais pas si ce que je dis t'aide, en tous cas moi ce sont des pensées que je cultive pour m'aider à gérer les angoisses que cette expérience malheureuse et triste a décuplé chez moi. En me disant que tout peut arriver, j'espère me confronter à l'inutilité des peurs qui m'assaillent. Car ces peurs ne changent rien au risque, qui est insensible au fait d'avoir stressé ou non. Et je me dis également que aujourd'hui, et maintenant, ce temps où je suis en vie, mérite que je le vive sereinement et pleinement (c'est l'objectif, je ne dis pas que j'y arrive a chaque fois). Mon petit n'a pas eu cette chance. Je veux continuer et être heureuse à terme, pour lui autant que pour moi.
C'est un tel travail sur soit, je crois que personne ne peut vraiment imaginer la détresse de vivre cette épreuve. Il faut l'avoir vécu pour en comprendre l'intensité.
Courage, je comprends ce que tu ressens. Aujourd'hui encore, aucun médecin n'a su nous dire pourquoi mon petit avait un si gros problème au niveau de son cerveau. Aucun gêne ni virus ni aucune cause n'a pu être avancée. Ils ne savent donc pas vraiment si cela peut/va se reproduire ou non. Alors je conçoit que l'incertitude soit difficile.
Une pensée pour toi, et comme toujours pour nos petits partis trop tôt.
Désolée de t'accueillir ici, et ton histoire est si poignante... En effet nous avons toutes été confrontées à un deuil qui nous rappelle la fragilité de la vie. Tu en a fait le constat encore plus fortement, puisque tu as également été mise en danger par cet accouchement. Quelle épreuve d'avoir du laisser partir son petit bout, et d'avoir du lutter pour sa vie dans le même temps...
Je ne sais pas comment on peut surmonter cela, surtout si pour toi s'ajoute une peur personnelle. Le désir de donner la vie reviendra ou pas, et surmontera ou pas les craintes qui t'habitent aujourd'hui.
En effet tout peut basculer d'un moment à l'autre. Mais c'est exactement comme dans la vie, sauf qu'on le ne perçoit pas au quotidien. Du jour au lendemain, nous pouvons être écrasée par une voiture, mourir dans un accident d'ascenseur, ou un attentat. Personne n'est à l'abri d'un incendie, d'une inondation...Que sais je encore? Je ne sais pas si ce que je dis t'aide, en tous cas moi ce sont des pensées que je cultive pour m'aider à gérer les angoisses que cette expérience malheureuse et triste a décuplé chez moi. En me disant que tout peut arriver, j'espère me confronter à l'inutilité des peurs qui m'assaillent. Car ces peurs ne changent rien au risque, qui est insensible au fait d'avoir stressé ou non. Et je me dis également que aujourd'hui, et maintenant, ce temps où je suis en vie, mérite que je le vive sereinement et pleinement (c'est l'objectif, je ne dis pas que j'y arrive a chaque fois). Mon petit n'a pas eu cette chance. Je veux continuer et être heureuse à terme, pour lui autant que pour moi.
C'est un tel travail sur soit, je crois que personne ne peut vraiment imaginer la détresse de vivre cette épreuve. Il faut l'avoir vécu pour en comprendre l'intensité.
Courage, je comprends ce que tu ressens. Aujourd'hui encore, aucun médecin n'a su nous dire pourquoi mon petit avait un si gros problème au niveau de son cerveau. Aucun gêne ni virus ni aucune cause n'a pu être avancée. Ils ne savent donc pas vraiment si cela peut/va se reproduire ou non. Alors je conçoit que l'incertitude soit difficile.
Une pensée pour toi, et comme toujours pour nos petits partis trop tôt.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Bonjour Noémie,
Ton histoire est bouleversante, le temps fera son chemin pour que tu crois à nouveau en la vie.
Ces épreuves nous rendent plus fortes, je pense que le temps est le seul allié qui nous permette d'avancer chacune à notre rythme.
Il faut y croire, la vie est loin d'être un long fleuve tranquille mais elle continue...
Ton histoire est bouleversante, le temps fera son chemin pour que tu crois à nouveau en la vie.
Ces épreuves nous rendent plus fortes, je pense que le temps est le seul allié qui nous permette d'avancer chacune à notre rythme.
Il faut y croire, la vie est loin d'être un long fleuve tranquille mais elle continue...
Aurélie, Maman
d'Esteban
né le 16 mars 2013
d'un petit ange Bastien
né le 6 mars 2017, parti a 22 jours (encéphalopathie épileptique précoce - Syndrome Ohtahara)
d'Antonin
né le 21 mai 2018
et de Julian
né le 29 août 2019
d'Esteban
d'un petit ange Bastien
d'Antonin
et de Julian
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Merci à toutes, ça réconforte de se sentir comprise. Il est parfois difficile d'expliquer à ses proches ce que l'on ressent, soit parce que c'est épuisant d'avoir à justifier ses peines, soit parce qu'on n'a pas envie de rabâcher et de les embêter.
Mon conjoint et moi sommes allés voir une psychologue qui a été d'une belle aide mais encore une fois, même si ce sont des personnes qui savent de quoi elles parlent, elles n'ont pas vécu personnellement cette douleur.
J'entends bien que le temps fera son œuvre et pansera certaines de nos plaies. Il faut, parait-il, une année entière au minimum pour que chaque date douloureuse passe au moins une fois et que tout commence à être moins douloureux ou en tout cas moins à vif.
@ Anne2017 : ce que tu dis sur la peur m'aide beaucoup, j'ai moi aussi de grandes angoisses depuis ma sortie de l'hôpital, et tu as raison, nous ne sommes pas maitres de ce qui peut arriver, stresser n'empêche pas ce qui se doit se passer et en être conscient nous donne la possibilité de vivre pleinement chaque moment. C'est une très jolie philosophie.
Je me suis fait une remarque un peu similaire quand j'étais dans la salle d'attente chez le docteur : une maman était là avec son bébé de quelques mois dans une poussette, il était malade, pleurait, toussait, réclamait l'attention de sa maman. Et elle était perchée sur son portable, pendant 45 min elle l'a royalement ignoré, trop absorbée par sa discussion ou candy crush ou n'importe quoi. Ça m'a vraiment mise hors de moi, je n'avais qu'une envie, c'était lui crier de lâcher son smartphone et de profiter de son bébé, de le réconforter, de le cajoler, de profiter de chacun de ses sourires ou même d'écouter sa respiration, ou juste écouter son cœur battre. Si elle savait comme ça peut vite se terminer... Mais je n'ai rien dit et puis j'ai pensé que c'était facile pour moi de la juger en fonction de ce que j'avais vécu. Qui me dit qu'elle n'a pas vécu des horreurs elle aussi, ou qu'elle n'était pas en train de gérer une urgence, ou qu'elle avait juste besoin de s'aérer la tête?
Sinon bonne nouvelle, je suis retournée à l'hôpital cet après-midi, et le docteur m'a annoncé que j'étais rétablie, je suis tellement soulagée !
Mon conjoint et moi sommes allés voir une psychologue qui a été d'une belle aide mais encore une fois, même si ce sont des personnes qui savent de quoi elles parlent, elles n'ont pas vécu personnellement cette douleur.
J'entends bien que le temps fera son œuvre et pansera certaines de nos plaies. Il faut, parait-il, une année entière au minimum pour que chaque date douloureuse passe au moins une fois et que tout commence à être moins douloureux ou en tout cas moins à vif.
@ Anne2017 : ce que tu dis sur la peur m'aide beaucoup, j'ai moi aussi de grandes angoisses depuis ma sortie de l'hôpital, et tu as raison, nous ne sommes pas maitres de ce qui peut arriver, stresser n'empêche pas ce qui se doit se passer et en être conscient nous donne la possibilité de vivre pleinement chaque moment. C'est une très jolie philosophie.
Je me suis fait une remarque un peu similaire quand j'étais dans la salle d'attente chez le docteur : une maman était là avec son bébé de quelques mois dans une poussette, il était malade, pleurait, toussait, réclamait l'attention de sa maman. Et elle était perchée sur son portable, pendant 45 min elle l'a royalement ignoré, trop absorbée par sa discussion ou candy crush ou n'importe quoi. Ça m'a vraiment mise hors de moi, je n'avais qu'une envie, c'était lui crier de lâcher son smartphone et de profiter de son bébé, de le réconforter, de le cajoler, de profiter de chacun de ses sourires ou même d'écouter sa respiration, ou juste écouter son cœur battre. Si elle savait comme ça peut vite se terminer... Mais je n'ai rien dit et puis j'ai pensé que c'était facile pour moi de la juger en fonction de ce que j'avais vécu. Qui me dit qu'elle n'a pas vécu des horreurs elle aussi, ou qu'elle n'était pas en train de gérer une urgence, ou qu'elle avait juste besoin de s'aérer la tête?
Sinon bonne nouvelle, je suis retournée à l'hôpital cet après-midi, et le docteur m'a annoncé que j'étais rétablie, je suis tellement soulagée !
Mamange d'un petit garçon né sans vie à 25 SA le 9 avril 2017
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
C'est une super nouvelle, que tu ailles mieux physiquement !
Je comprends, j'ai ressenti la même chose il y a quelques semaines dans le train, une femme avec un nouveau né, ou peut être de 2 ou 3 mois, qui pleurnichait et chouinait, le pauvre il était dans un train et il faisait chaud
Et elle de lui dire "mais arrête bor##l, tu fais ch**r, j'y peux rien" et "toute façon pleure je peux rien pour toi" et "franchement aujourd'hui tu est vraiment relou" et des trucs affreux dans ce goût là...
Alors OK elle était peut être à bout de nerf, épuisée ou je ne sais quoi, et j'essaie de ne jamais juger, mais LÀ ! Cela m'a vraiment peinée de voir cette femme qui visiblement ne comprenait RIEN à un bébé de cet âge, qui n'a aucune place pour relativiser ou comprendre ce qu'il y a autour de lui, et qui ne prenait pas de plaisir à être avec son enfant. OK, être dans un train avec un bébé ne doit pas être le truc le plus épanouissant du monde. Mais quand on sait la fragilité de la vie, j'ai trouvé ça dur à supporter, voir ce tout-petit finir le trajet écarlate et sa mère qui ne comprenait rien à ce qu'il tentait de dire, sa peur son stress et sa fatigue...
Mais c'est la vie, j'essaie d'avancer en voyant les belles choses, mon jardin, le soleil, la vie autour de moi, et déjà c'est beaucoup. Je tente de gérer les angoisses en me rappellant combien elles sont vaines et en croyant en l'avenir, le plus souvent que cela m'est possible.
Je comprends, j'ai ressenti la même chose il y a quelques semaines dans le train, une femme avec un nouveau né, ou peut être de 2 ou 3 mois, qui pleurnichait et chouinait, le pauvre il était dans un train et il faisait chaud
Et elle de lui dire "mais arrête bor##l, tu fais ch**r, j'y peux rien" et "toute façon pleure je peux rien pour toi" et "franchement aujourd'hui tu est vraiment relou" et des trucs affreux dans ce goût là...
Alors OK elle était peut être à bout de nerf, épuisée ou je ne sais quoi, et j'essaie de ne jamais juger, mais LÀ ! Cela m'a vraiment peinée de voir cette femme qui visiblement ne comprenait RIEN à un bébé de cet âge, qui n'a aucune place pour relativiser ou comprendre ce qu'il y a autour de lui, et qui ne prenait pas de plaisir à être avec son enfant. OK, être dans un train avec un bébé ne doit pas être le truc le plus épanouissant du monde. Mais quand on sait la fragilité de la vie, j'ai trouvé ça dur à supporter, voir ce tout-petit finir le trajet écarlate et sa mère qui ne comprenait rien à ce qu'il tentait de dire, sa peur son stress et sa fatigue...
Mais c'est la vie, j'essaie d'avancer en voyant les belles choses, mon jardin, le soleil, la vie autour de moi, et déjà c'est beaucoup. Je tente de gérer les angoisses en me rappellant combien elles sont vaines et en croyant en l'avenir, le plus souvent que cela m'est possible.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
J'aime bien ta vision de la vie, c'est inspirant.
Toutes ces épreuves nous changent au plus profond c'est certain. C'est peut-être idiot mais je me dis qu'être une mamange, c'est vraiment comprendre ce que doit être une maman sans avoir la chance de pouvoir réellement s'occuper de son enfant. Je ne sais pas si je suis très claire. Je me dis que ça nous éclaire sur l'essentiel, ça aide à relativiser les soucis moins importants du quotidien, et ça pourrait faire de nous d'excellentes mamans à l'écoute et aimantes, protectrices (peut-être dans l'excès) mais ce qui est injuste c'est qu'on n'a plus la chance de le vérifier. Et que sans la perte de notre bébé et tout ce qui en a découlé, nous aurions peut-être été de chouettes mamans mais moins patientes, sans profiter de chaque instant au maximum... AH avec des si...
Pour ce qui est de la gestion des angoisses, je pense me mettre à la méditation. Tu connais un peu? Là je suis sous médicaments mais je diminue les doses progressivement. Je préfèrerais une autre méthode.
Toutes ces épreuves nous changent au plus profond c'est certain. C'est peut-être idiot mais je me dis qu'être une mamange, c'est vraiment comprendre ce que doit être une maman sans avoir la chance de pouvoir réellement s'occuper de son enfant. Je ne sais pas si je suis très claire. Je me dis que ça nous éclaire sur l'essentiel, ça aide à relativiser les soucis moins importants du quotidien, et ça pourrait faire de nous d'excellentes mamans à l'écoute et aimantes, protectrices (peut-être dans l'excès) mais ce qui est injuste c'est qu'on n'a plus la chance de le vérifier. Et que sans la perte de notre bébé et tout ce qui en a découlé, nous aurions peut-être été de chouettes mamans mais moins patientes, sans profiter de chaque instant au maximum... AH avec des si...
Pour ce qui est de la gestion des angoisses, je pense me mettre à la méditation. Tu connais un peu? Là je suis sous médicaments mais je diminue les doses progressivement. Je préfèrerais une autre méthode.
Mamange d'un petit garçon né sans vie à 25 SA le 9 avril 2017
Re: Et soudain, il a arrêté de bouger...
Cette vision de la vie est relativement récente. En fait j'ai toujours été assez négative, et paradoxalement aujourd'hui j'essaie d'être plus positive, de transformer cette triste expérience en un changement de perspective. Après tout ma négativité passé n'avait aucune raison d'être... Je le réalise maintenant.
Je crois que tu as raison, j'espère un jour être la maman que je me sens être dans mon coeur.
La méditation oui j'y ai pensé mais ne m'y suis pas encore mise, à part comme je t'ai dis faire l'effort chaque soir de repenser aux bonnes choses de ma journée, pour éviter les terreurs nocturnes et autres insomnies il n'y a pas mieux (pour moi en tous cas).
Je crois que tu as raison, j'espère un jour être la maman que je me sens être dans mon coeur.
La méditation oui j'y ai pensé mais ne m'y suis pas encore mise, à part comme je t'ai dis faire l'effort chaque soir de repenser aux bonnes choses de ma journée, pour éviter les terreurs nocturnes et autres insomnies il n'y a pas mieux (pour moi en tous cas).
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
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