Mort in utero de Léo
Mort in utero de Léo
Bonjour,
J'ai rejoint ce forum aujourd'hui, pour pouvoir échanger, trouver des réponses, du réconfort.
Je m'appelle Natacha, j'ai 44 ans et je suis marié à un homme de 50 ans.
Nous habitons en Charente maritime, et nous avons deux jolies petites filles de bientôt 8 ans et 5 ans.
Par le passé, deux IVG... l'une très précoce, l'autre très tardive, à 4 mois et demi... en Hollande. A l'époque mineure (16 ans), on ne m'a pas demandé mon avis, et j'ai enfoui tout cela jusqu'à mes 43 ans où tout est ressorti. Aujourd'hui, j'ai réalisé, accepté cela. Ce bébé, je l'ai appelé Lucas.
Pour revenir au présent ...
L'été dernier, l'envie du "petit dernier" devient plus qu'omniprésente alors nous nous lançons. 6 mois plus tard, un joli test positif apparait, joie !
Joie mais inquiétude malgré tout, durant le premier trimestre car compte tenu de mon âge, les FC sont plus fréquentes. Je précise malgré tout que j'ai eu deux grossesses par le passé merveilleuses sans aucun souci.
Le 1er trimestre passe, chaque écho est un moment de stress et de bonheur. Plus les mois passaient, plus je me détendais... bébé était bien accroché, ouf ! Et nous apprenons que c'est un petit garçon, super !!
Puis, mi avril, j'ai enfin senti mon bébé.. le bonheur ! Tout se concrétisait enfin, il est là, bien vivant, et visiblement s'éclate ... quel bébé actif !! Incroyable, mes filles étaient bien plus calmes ! Test DPNI pour la T21 entre autre, impeccable aussi ! Echo morphologique le 07 mai, impeccable ! Je me relaxe, je vis enfin sereinement ma grossesse.. je me projette, je regarde les pyjamas, je cherche sa tenue de naissance.
J'installe aussi des rituels entre moi et mon fils, le soir, fin de journée, je vais m'allonger et nous "discutons", nous "jouons".
Le dimanche 19 mai fin de journée, il est extrêmement actif, limite à m'inquiéter car vraiment il tapait bcp dans le col, très bas...
Mais bon, un bébé si vivant, qui remue autant, on dit bien "Il vaut mieux ça que le contraire !"
En effet ... le lundi 20 mai, j'étais en famille avec mon mari et mes filles, je ne fais pas trop attention, et fin de journée oblige, je vais m'installer sur le lit pour notre moment. Mais là, rien, bébé n'était pas au rendez-vous. Ok, pas grave, je vais te réveiller mon bébé... couchée côté droit, puis côté gauche.. rien. Une cuillère de confiture ? Non, rien.
Inquiétude, je me rend aux urgences maternité. Doppler, échographie : votre bébé est décédé madame, le coeur ne bat plus.
Nous étions à 23sa+4.
Le sol s'ouvre sous nos pieds.
Accouchement le jeudi 23 mai à 13h45. Quel beau bébé... mon fils tu es parfait.... parfait. Mais si silencieux ... A l'accouchement, nous aurons la raison quasi sûre de son dècès : 6 ou 7 tours de cordons serrés autour du cou et du torse, avec en prime un noeud.....
Aujourd'hui, même si tout cela est très frais, je le vis "plutôt bien"... je m'étonne de ne pas être au fond du trou. Mes deux filles m'aident énormément sans le savoir c'est sûr.
Et aujourd'hui, de par mon âge, je ressens une urgence terrible, voir vitale, de retenter notre chance... de l'avoir dans les bras ce petit dernier. Je n'arrive pas à imaginer finir ma vie de "maternité" sur un tel drame. Oui mais.... c'est devoir choisir "le moins pire".. le "moins risqué".
Tenter, et risquer la FC, l'anomalie génétique. Ne pas tenter et vivre à jamais ce double deuil.. pas de petit dernier et le deuil de notre magnifique Léo trop tôt parti...
L'horloge tourne et avec elle nos chances .. :'(
Natacha
J'ai rejoint ce forum aujourd'hui, pour pouvoir échanger, trouver des réponses, du réconfort.
Je m'appelle Natacha, j'ai 44 ans et je suis marié à un homme de 50 ans.
Nous habitons en Charente maritime, et nous avons deux jolies petites filles de bientôt 8 ans et 5 ans.
Par le passé, deux IVG... l'une très précoce, l'autre très tardive, à 4 mois et demi... en Hollande. A l'époque mineure (16 ans), on ne m'a pas demandé mon avis, et j'ai enfoui tout cela jusqu'à mes 43 ans où tout est ressorti. Aujourd'hui, j'ai réalisé, accepté cela. Ce bébé, je l'ai appelé Lucas.
Pour revenir au présent ...
L'été dernier, l'envie du "petit dernier" devient plus qu'omniprésente alors nous nous lançons. 6 mois plus tard, un joli test positif apparait, joie !
Joie mais inquiétude malgré tout, durant le premier trimestre car compte tenu de mon âge, les FC sont plus fréquentes. Je précise malgré tout que j'ai eu deux grossesses par le passé merveilleuses sans aucun souci.
Le 1er trimestre passe, chaque écho est un moment de stress et de bonheur. Plus les mois passaient, plus je me détendais... bébé était bien accroché, ouf ! Et nous apprenons que c'est un petit garçon, super !!
Puis, mi avril, j'ai enfin senti mon bébé.. le bonheur ! Tout se concrétisait enfin, il est là, bien vivant, et visiblement s'éclate ... quel bébé actif !! Incroyable, mes filles étaient bien plus calmes ! Test DPNI pour la T21 entre autre, impeccable aussi ! Echo morphologique le 07 mai, impeccable ! Je me relaxe, je vis enfin sereinement ma grossesse.. je me projette, je regarde les pyjamas, je cherche sa tenue de naissance.
J'installe aussi des rituels entre moi et mon fils, le soir, fin de journée, je vais m'allonger et nous "discutons", nous "jouons".
Le dimanche 19 mai fin de journée, il est extrêmement actif, limite à m'inquiéter car vraiment il tapait bcp dans le col, très bas...
Mais bon, un bébé si vivant, qui remue autant, on dit bien "Il vaut mieux ça que le contraire !"
En effet ... le lundi 20 mai, j'étais en famille avec mon mari et mes filles, je ne fais pas trop attention, et fin de journée oblige, je vais m'installer sur le lit pour notre moment. Mais là, rien, bébé n'était pas au rendez-vous. Ok, pas grave, je vais te réveiller mon bébé... couchée côté droit, puis côté gauche.. rien. Une cuillère de confiture ? Non, rien.
Inquiétude, je me rend aux urgences maternité. Doppler, échographie : votre bébé est décédé madame, le coeur ne bat plus.
Nous étions à 23sa+4.
Le sol s'ouvre sous nos pieds.
Accouchement le jeudi 23 mai à 13h45. Quel beau bébé... mon fils tu es parfait.... parfait. Mais si silencieux ... A l'accouchement, nous aurons la raison quasi sûre de son dècès : 6 ou 7 tours de cordons serrés autour du cou et du torse, avec en prime un noeud.....
Aujourd'hui, même si tout cela est très frais, je le vis "plutôt bien"... je m'étonne de ne pas être au fond du trou. Mes deux filles m'aident énormément sans le savoir c'est sûr.
Et aujourd'hui, de par mon âge, je ressens une urgence terrible, voir vitale, de retenter notre chance... de l'avoir dans les bras ce petit dernier. Je n'arrive pas à imaginer finir ma vie de "maternité" sur un tel drame. Oui mais.... c'est devoir choisir "le moins pire".. le "moins risqué".
Tenter, et risquer la FC, l'anomalie génétique. Ne pas tenter et vivre à jamais ce double deuil.. pas de petit dernier et le deuil de notre magnifique Léo trop tôt parti...
L'horloge tourne et avec elle nos chances .. :'(
Natacha
Re: Mort in utero de Léo
Bonjour Natacha,
Je suis sincèrement désolée de t'accueillir sur ce forum dans ces circonstances. Toutes mes condoléances pour ton petit Léo.
J'espère que vous êtes bien entourés en ces moments difficiles. Les contrecoups et les vagues de tristesse peuvent survenir un peu plus tard, dans des moments plus calmes. Il est essentiel d'avoir du soutien lorsque ça arrive.
Je suis persuadée que Léo était parfait et beau à sa naissance.
J'imagine également que tes deux filles t'aident à garder le cap. Leur avez-vous expliqué ce qui était arrivé ? Comment le vivent-elles ?
Je comprends parfaitement ton désir de prendre ta revanche sur la vie. Je ne suis pas pressée par le temps (je n'ai que 30 ans), mais j'ai perdu mon premier et unique enfant le 28 mars. La seule chose qui m'a permis de surmonter mon accouchement, c'est l'idée de revenir un jour dans cette même salle pour une bonne nouvelle et d'avoir le bonheur de tenir un enfant vivant dans mes bras. J'ai depuis un besoin viscéral de combler le manque et le vide.
En perdant un tout petit, tu fais déjà le deuil de ta grossesse, de ton bébé et de l'avenir que tu imaginais avec lui. Faire le deuil d'une dernière maternité, c'est une épreuve supplémentaire qui serait très difficile à accepter.
Tes sentiments sont légitimes. Il faut que tu en discutes avec ton conjoint et avec les médecins pour prendre la meilleure décision.
J'espère que tu trouveras un chemin de reconstruction rapidement, que ce soit grâce à une nouvelle grossesse ou un autre projet.
Douces pensées pour toi, Lucas et Léo.
Je suis sincèrement désolée de t'accueillir sur ce forum dans ces circonstances. Toutes mes condoléances pour ton petit Léo.
J'espère que vous êtes bien entourés en ces moments difficiles. Les contrecoups et les vagues de tristesse peuvent survenir un peu plus tard, dans des moments plus calmes. Il est essentiel d'avoir du soutien lorsque ça arrive.
Je suis persuadée que Léo était parfait et beau à sa naissance.
J'imagine également que tes deux filles t'aident à garder le cap. Leur avez-vous expliqué ce qui était arrivé ? Comment le vivent-elles ?
Je comprends parfaitement ton désir de prendre ta revanche sur la vie. Je ne suis pas pressée par le temps (je n'ai que 30 ans), mais j'ai perdu mon premier et unique enfant le 28 mars. La seule chose qui m'a permis de surmonter mon accouchement, c'est l'idée de revenir un jour dans cette même salle pour une bonne nouvelle et d'avoir le bonheur de tenir un enfant vivant dans mes bras. J'ai depuis un besoin viscéral de combler le manque et le vide.
En perdant un tout petit, tu fais déjà le deuil de ta grossesse, de ton bébé et de l'avenir que tu imaginais avec lui. Faire le deuil d'une dernière maternité, c'est une épreuve supplémentaire qui serait très difficile à accepter.
Tes sentiments sont légitimes. Il faut que tu en discutes avec ton conjoint et avec les médecins pour prendre la meilleure décision.
J'espère que tu trouveras un chemin de reconstruction rapidement, que ce soit grâce à une nouvelle grossesse ou un autre projet.
Douces pensées pour toi, Lucas et Léo.
Manon, Équipe de modération de Petite Emilie
Pépinette, IMG à 17SA pour T21 - 28/03/2024
Louis, notre Petit Espoir - 05/03/2025
Pépinette, IMG à 17SA pour T21 - 28/03/2024
Louis, notre Petit Espoir - 05/03/2025
Re: Mort in utero de Léo
Bonjour Pépin,
Je te remercie beaucoup pour ta réponse. Oui nous sommes extrêmement entourés, que ce soit par nos proches, famille et mis, mais aussi par tout le personnel médical de l'hôpital où j'ai accouché. Tout le monde est d'une gentillesse et douceur incroyable, cela nous aide beaucoup.
Nous avons parlé à nos filles de ce qu'il s'est passé, mais, dans notre malheur, nous avons eu la chance qu'elles ne le sentent jamais. Par deux fois, alors que Léo était "au taquet", on avait essayé mais chaque fois, monsieur se faisait silencieux. Cela a permis de les protéger au mieux, car au fond, tout cela n'avait rien de concret pour elles encore....
Je te comprend quand tu dis que le fait de penser au futur d'une nouvelle grossesse t'a permis de rester debout. Je suis dans le même cas que toi, et je pense que c'est totalement humain et normal. Cependant, je pense aussi qu'il faut faire attention à ce niveau car ressentir cela, y penser, se projeter follement dans un possible avenir peut faire ressurgir la culpabilité.
Après, personnellement on est soutenu dans ce choix aussi, alors ça aide. Et lorsque tu dis "Faire le deuil d'une dernière maternité, c'est une épreuve supplémentaire qui serait très difficile à accepter.", tu vises vraiment juste, c'est double peine. Et ça m'angoisse terriblement de ne pas réussir à retomber enceinte. Ensuite, j'angoisse beaucoup à l'idée d'être de nouveau enceinte et que cela se passe mal. Bref, de toute les façons, la seule issue à ce drame, pour moi, est l'angoisse. Il faut choisir "le moins pire".
Pleins de pensées pour toi et ta Pépinette <3
Je te remercie beaucoup pour ta réponse. Oui nous sommes extrêmement entourés, que ce soit par nos proches, famille et mis, mais aussi par tout le personnel médical de l'hôpital où j'ai accouché. Tout le monde est d'une gentillesse et douceur incroyable, cela nous aide beaucoup.
Nous avons parlé à nos filles de ce qu'il s'est passé, mais, dans notre malheur, nous avons eu la chance qu'elles ne le sentent jamais. Par deux fois, alors que Léo était "au taquet", on avait essayé mais chaque fois, monsieur se faisait silencieux. Cela a permis de les protéger au mieux, car au fond, tout cela n'avait rien de concret pour elles encore....
Je te comprend quand tu dis que le fait de penser au futur d'une nouvelle grossesse t'a permis de rester debout. Je suis dans le même cas que toi, et je pense que c'est totalement humain et normal. Cependant, je pense aussi qu'il faut faire attention à ce niveau car ressentir cela, y penser, se projeter follement dans un possible avenir peut faire ressurgir la culpabilité.
Après, personnellement on est soutenu dans ce choix aussi, alors ça aide. Et lorsque tu dis "Faire le deuil d'une dernière maternité, c'est une épreuve supplémentaire qui serait très difficile à accepter.", tu vises vraiment juste, c'est double peine. Et ça m'angoisse terriblement de ne pas réussir à retomber enceinte. Ensuite, j'angoisse beaucoup à l'idée d'être de nouveau enceinte et que cela se passe mal. Bref, de toute les façons, la seule issue à ce drame, pour moi, est l'angoisse. Il faut choisir "le moins pire".
Pleins de pensées pour toi et ta Pépinette <3
Re: Mort in utero de Léo
Bonjour Natacha,
C'est une excellente chose que vos proches et le personnel médical vous entourent comme cela. L'écoute et la présence, ce sont deux choses essentielles lorsqu'on vit un événement aussi traumatisant.
C'est vrai que, pour des enfants, avant de vraiment sentir le bébé, l'arrivée d'un petit frère n'a rien de bien concret. Ça les protège, quelque part, même si elles doivent ressentir votre tristesse.
Je me suis sentie un peu coupable de m'accrocher à une future grossesse alors que ma fille bougeait encore dans mon ventre. Mais j'ai appris à être indulgente vis-à-vis de mes sentiments et réactions. Je ne suis pas la seule à avoir ce besoin viscéral. Je sais que j'ai vécu un choc violent et sans doute le pire traumatisme de ma vie. Espérer que la vie reprenne ses droits et finisse par gagner, ce n'est pas trahir mon bébé qui n'a pas vécu. C'est juste trouver un moyen de survivre à l'impensable.
L'ambivalence des sentiments est normale. Même si je ne suis pas dans ta situation, je ressens la même dualité. J'ai peur de ne pas réussir à retomber enceinte ou que cela prenne des mois ou des années. Je suis aussi angoissée à l'idée qu'une nouvelle grossesse se termine de nouveau mal. Car je sais désormais que ça n'arrive pas qu'aux autres... Je sais aussi que je suis bien plus fragile et qu'un nouveau malheur serait encore plus dur à vivre.
J'ai perdu pas mal d'insouciance et je pense que je n'aurai plus jamais l'esprit tranquille.
Je te souhaite beaucoup de courage, en tout cas. Car, quoi qu'il arrive, l'avenir sera un défi. Je te souhaite un bel arc-en-ciel.
Bone weekend !
C'est une excellente chose que vos proches et le personnel médical vous entourent comme cela. L'écoute et la présence, ce sont deux choses essentielles lorsqu'on vit un événement aussi traumatisant.
C'est vrai que, pour des enfants, avant de vraiment sentir le bébé, l'arrivée d'un petit frère n'a rien de bien concret. Ça les protège, quelque part, même si elles doivent ressentir votre tristesse.
Je me suis sentie un peu coupable de m'accrocher à une future grossesse alors que ma fille bougeait encore dans mon ventre. Mais j'ai appris à être indulgente vis-à-vis de mes sentiments et réactions. Je ne suis pas la seule à avoir ce besoin viscéral. Je sais que j'ai vécu un choc violent et sans doute le pire traumatisme de ma vie. Espérer que la vie reprenne ses droits et finisse par gagner, ce n'est pas trahir mon bébé qui n'a pas vécu. C'est juste trouver un moyen de survivre à l'impensable.
L'ambivalence des sentiments est normale. Même si je ne suis pas dans ta situation, je ressens la même dualité. J'ai peur de ne pas réussir à retomber enceinte ou que cela prenne des mois ou des années. Je suis aussi angoissée à l'idée qu'une nouvelle grossesse se termine de nouveau mal. Car je sais désormais que ça n'arrive pas qu'aux autres... Je sais aussi que je suis bien plus fragile et qu'un nouveau malheur serait encore plus dur à vivre.
J'ai perdu pas mal d'insouciance et je pense que je n'aurai plus jamais l'esprit tranquille.
Je te souhaite beaucoup de courage, en tout cas. Car, quoi qu'il arrive, l'avenir sera un défi. Je te souhaite un bel arc-en-ciel.
Bone weekend !
Manon, Équipe de modération de Petite Emilie
Pépinette, IMG à 17SA pour T21 - 28/03/2024
Louis, notre Petit Espoir - 05/03/2025
Pépinette, IMG à 17SA pour T21 - 28/03/2024
Louis, notre Petit Espoir - 05/03/2025
Re: Mort in utero de Léo
Oui, nos petites ressentent notre tristesse, et la voit même parfois car je pleure devant elles des fois, c'est plus fort que moi. Mais nous parlons beaucoup, et je leur ai expliqué (sous les conseils aussi d'une sage femme coordinatrice de l'hôpital) que nous étions triste bien sur, mais que ça n'était en aucun cas leur faute. Que tout cela était triste pour Léo, triste pour nous, mais que nous les aimons de tout notre coeur.
Pour le fait de rêver d'une autre grossesse, je pense que nous sommes toutes passées par ces sentiments... mais nous devons être douce avec nous même, et puis, nos anges ne veulent qu'une chose je pense : voir leur maman heureuse... s'épanouir... enfin personnellement, pour lui, pour qu'il soit "bien" là où il est maintenant, je veux m'autoriser à revivre.
Et pour les angoisses, et bien .... je ne sais pas comment survivre à ce stress, durant la grossesse, est ce que cela délétère au bébé ou non... comment être heureuse malgré tout.. bref, tant de questions..
Un très bon we à toi et tes proches
Pour le fait de rêver d'une autre grossesse, je pense que nous sommes toutes passées par ces sentiments... mais nous devons être douce avec nous même, et puis, nos anges ne veulent qu'une chose je pense : voir leur maman heureuse... s'épanouir... enfin personnellement, pour lui, pour qu'il soit "bien" là où il est maintenant, je veux m'autoriser à revivre.
Et pour les angoisses, et bien .... je ne sais pas comment survivre à ce stress, durant la grossesse, est ce que cela délétère au bébé ou non... comment être heureuse malgré tout.. bref, tant de questions..
Un très bon we à toi et tes proches

-
- Messages : 28
- Enregistré le : 04 août 2023, 11:08
Re: Mort in utero de Léo
Bonsoir Natacha !
Ton histoire m'a beaucoup touchée.
J'ai beaucoup de peine pour ton petit que tu as perdu...
J'ai moi aussi perdu une petite puce à un terme plus précoce cependant l'année passée ( IMG) suite à un syndrome polymalformatif.
Je sens aussi que tu prends beaucoup de distance concernant une possible future grossesse.
Je suis aujourd'hui enceinte de 11 SA.
Pour le moment , tout va bien mais j'ai 39ans et je ne peux m'empêcher de penser au pire.
Je ne suis pas encore sereine, tant qu'on ne me dira pas que ce petit être qui se développe va bien.
Je ne regarde même pas les échographies tellement j'appréhende qu'on m'annonce une nouvelle catastrophe...
Je te souhaite de revivre ce bonheur une dernière fois puisque ça semble être votre désir à toi et ton mari.
Beaucoup de femmes ont aujourd'hui des enfants tardivement et tout se passe très bien.
Il faut y croire ! Et je te souhaite le meilleur...
Plein de belles choses et une belle soirée !
Ton histoire m'a beaucoup touchée.
J'ai beaucoup de peine pour ton petit que tu as perdu...

J'ai moi aussi perdu une petite puce à un terme plus précoce cependant l'année passée ( IMG) suite à un syndrome polymalformatif.
Je sens aussi que tu prends beaucoup de distance concernant une possible future grossesse.
Je suis aujourd'hui enceinte de 11 SA.
Pour le moment , tout va bien mais j'ai 39ans et je ne peux m'empêcher de penser au pire.
Je ne suis pas encore sereine, tant qu'on ne me dira pas que ce petit être qui se développe va bien.
Je ne regarde même pas les échographies tellement j'appréhende qu'on m'annonce une nouvelle catastrophe...
Je te souhaite de revivre ce bonheur une dernière fois puisque ça semble être votre désir à toi et ton mari.
Beaucoup de femmes ont aujourd'hui des enfants tardivement et tout se passe très bien.
Il faut y croire ! Et je te souhaite le meilleur...
Plein de belles choses et une belle soirée !

Re: Mort in utero de Léo
Bonjour Blondie 
Super pour ta grossesse, je te souhaite que tout se passe le mieux du monde. J'imagine bien l'angoisse que tu dois vivre .. et malheureusement il n'y a pas grand chose à y faire je pense, c'est normal et légitime tout ça.
Mais il faut que l'on arrive à se dire que la majorité des grossesses se déroulent bien, comme tu le dis, il faut y croire !
As tu d'autres enfants plus grands déjà ?
Je t'embrasse
Natacha

Super pour ta grossesse, je te souhaite que tout se passe le mieux du monde. J'imagine bien l'angoisse que tu dois vivre .. et malheureusement il n'y a pas grand chose à y faire je pense, c'est normal et légitime tout ça.
Mais il faut que l'on arrive à se dire que la majorité des grossesses se déroulent bien, comme tu le dis, il faut y croire !
As tu d'autres enfants plus grands déjà ?
Je t'embrasse
Natacha
-
- Messages : 28
- Enregistré le : 04 août 2023, 11:08
Re: Mort in utero de Léo
Bonjour Natacha !
Oui, il faut y croire.
J'aimerais tellement qu'on m'annonce enfin une bonne nouvelle et puisse enfin me projeter avec mon nouveau conjoint qui lui n'a pas d'enfant...
Je suis maman de fausses jumelles de 8ans et demi.
Parcours compliqué également : elles sont nées grandes prématurées ... Dont l'une de mes filles née avec une atrésie de l'oesophage....
On ne peut pas dire que je sois chanceuse concernant les grossesses.
Donc je ne peux avancer sereinement.
Mon écho des 12 sa approche et avec elle, une grande angoisse.
Je te souhaite plein de bonheur et une dernière grossesse rapidement
Belle journée à toi et merci pour ta réponse Natacha !

Oui, il faut y croire.
J'aimerais tellement qu'on m'annonce enfin une bonne nouvelle et puisse enfin me projeter avec mon nouveau conjoint qui lui n'a pas d'enfant...
Je suis maman de fausses jumelles de 8ans et demi.
Parcours compliqué également : elles sont nées grandes prématurées ... Dont l'une de mes filles née avec une atrésie de l'oesophage....
On ne peut pas dire que je sois chanceuse concernant les grossesses.
Donc je ne peux avancer sereinement.
Mon écho des 12 sa approche et avec elle, une grande angoisse.
Je te souhaite plein de bonheur et une dernière grossesse rapidement
Belle journée à toi et merci pour ta réponse Natacha !

Re: Mort in utero de Léo
Bonjour,
J'ai aussi traversé une épreuve similaire. Avec mon compagnon nous avons perdu un bébé à 20Sa, le cœur ne battait pas lors du rdv sage femme au 5ème mois. Nous ne nous attendions pas, aucun signe. Je ne le sentais pas encore bouger. L'explication est aussi un problème de nœuds du cordon. Nous avons été très affectés et j'ai eu besoin d'un suivi avec une psychologue de la maternité. Ce qui m'a fait le plus de mal c'est que le décès est intervenu vers 16sa d'après les mesures. Et je ne m'en suis pas rendu compte.
Je suis tombée à nouveau enceinte autour de la date du terme de notre bébé étoile. La grossesse s'est bien passée, beaucoup de stress la première moitié. Notamment autour de 20Sa ainsi qu'à chaque contrôle et écho. Tout est allé mieux quand j'ai senti mon bébé bouger.
Nouus avons rencontré des soignants compréhensifs et qui ont considéré notre histoire. On a vécu à 2 toute cette 2ème grossesse avec beaucoup d'intensité et d'amour.
Aujourd'hui notre bébé arc à ciel a un an. C'est un amour
J'ai aussi traversé une épreuve similaire. Avec mon compagnon nous avons perdu un bébé à 20Sa, le cœur ne battait pas lors du rdv sage femme au 5ème mois. Nous ne nous attendions pas, aucun signe. Je ne le sentais pas encore bouger. L'explication est aussi un problème de nœuds du cordon. Nous avons été très affectés et j'ai eu besoin d'un suivi avec une psychologue de la maternité. Ce qui m'a fait le plus de mal c'est que le décès est intervenu vers 16sa d'après les mesures. Et je ne m'en suis pas rendu compte.
Je suis tombée à nouveau enceinte autour de la date du terme de notre bébé étoile. La grossesse s'est bien passée, beaucoup de stress la première moitié. Notamment autour de 20Sa ainsi qu'à chaque contrôle et écho. Tout est allé mieux quand j'ai senti mon bébé bouger.
Nouus avons rencontré des soignants compréhensifs et qui ont considéré notre histoire. On a vécu à 2 toute cette 2ème grossesse avec beaucoup d'intensité et d'amour.
Aujourd'hui notre bébé arc à ciel a un an. C'est un amour
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- Messages : 16
- Enregistré le : 09 août 2024, 23:27
Re: Mort in utero de Léo
Bonsoir Natacha,
Je me permets de t’écrire ce soir sans savoir si tu continues à venir sur le forum mais ton histoire m’a beaucoup fait penser à la mienne.
J’ai 42 ans et depuis l’année de mes 41 ans je me suis prise à rêver d’un « petit dernier », une nouvelle naissance pour agrandir notre si jolie famille qui compte déjà deux enfants de 6 et 4 ans : un garçon et une fille.
Je ne sais pas d’où vient ce désir si intense mais voilà deux fois que nous vivons la tragédie d’une mort fœtale in utero.
Une première fois l’an dernier c’était un petit garçon qui est né sans vie à 17SA (mais son cœur s’est arrêté vers 13SA) et une deuxième fois cette année lors d’un contrôle auprès d’une SF (j’avais besoin d’être rassurée avant l’écho T2 qui devait avoir lieu le 14 août) qui m’a annoncé que de nouveau le cauchemar recommençait, cette fois à 20+5 SA. La moitié de la grossesse : je sentais bouger mon bébé, pour moi le plus dur était passé…mais non.
C’est terrible d’être la malheureuse entre toutes les malheureuses, celle après qui le sort s’acharne, celle qui a vu son arc-en-ciel se transformer en nuages noirs comme la plus noire des nuits, en orage terrifiant et en tempête d’une violence extrême. C’est à un autre genre de coup de foudre que j’avais rêvé pendant des jours et des jours !
C’est vrai : c’était effectivement une grossesse angoissante et angoissée avec beaucoup beaucoup de stress mais aussi de l’espoir et de plus en plus de confiance à mesure que les jours passaient…
Oui l’histoire s’est très mal finie pour nous et aujourd’hui je suis effondrée, anéantie, brisée de l’intérieur et je suis complètement enchagrinée et apeurée par les mois qui viennent.
Mes enfants me soutiennent et nous en parlons ouvertement et je pleure devant eux. Ils me rappellent à quel point une naissance est normalement magique et superbe. Je souffre terriblement.
A cette souffrance psychologique inimaginable je préférerais mille fois une grande douleur physique.
Les surprises que la vie réserve me font peur.
Je t’avoue que j’ai été très surprise et en même temps rassurée lorsque j’ai lu ton témoignage et que tu disais que tu vivais ton drame « plutôt bien » et que tu regardais résolument vers l’avenir avec la détermination et la rage d’une lionne. Je t’admire et je t’envie.
J’ai moi aussi envie de me battre, malgré mon âge qui joue contre moi. Je pense à des solutions extrêmes comme aller à l’étranger, tenter le don d’ovocytes, etc. Mais mon conjoint ne me suivra jamais dans ces démarches.
Pour lui nous avons essayé et ça n’a pas marché c’est tout, il est temps de tourner la page.
Je suis tellement triste. Je souffre à un point inimaginable.
Je ne sais pas ce qui pourrait apaiser ma douleur : un autre projet bébé ? Oui bien sûr. Mais quel risque énorme !
Une reconversion professionnelle et une nouvelle dynamique à donner à mon couple en dehors de ce projet de nouvel enfant qui n’a qu’une infime chance de voir le jour ?
J’ai tellement envie de croire aux miracles !
J’avais tellement envie de vivre ce miracle qui devrait arriver juste avant Noël.
Ma petite fille Iroise me manque trop. Nous l’aimions déjà.
C’est le deuil de trop.
Je ne sais plus quoi faire. Je m’accroche à l’idée d’être la meilleure maman possible pour mes deux aînés, compte tenu des circonstances ça n’est pas toujours évident.
Je voudrais avoir du temps pour moi toute seule pour pleurer, me morfondre et regarder dans le vide autant de temps que je veux…
Merci de m’avoir lue.
J’espère de tout cœur que tu trouveras un peu de temps pour me répondre et me donner de bonnes nouvelles de toi et de ta famille. J’espère que tu me donneras quelques uns de tes secrets pour garder le goût de vivre et trouver la force de le transmettre.
Je me permets de t’écrire ce soir sans savoir si tu continues à venir sur le forum mais ton histoire m’a beaucoup fait penser à la mienne.
J’ai 42 ans et depuis l’année de mes 41 ans je me suis prise à rêver d’un « petit dernier », une nouvelle naissance pour agrandir notre si jolie famille qui compte déjà deux enfants de 6 et 4 ans : un garçon et une fille.
Je ne sais pas d’où vient ce désir si intense mais voilà deux fois que nous vivons la tragédie d’une mort fœtale in utero.
Une première fois l’an dernier c’était un petit garçon qui est né sans vie à 17SA (mais son cœur s’est arrêté vers 13SA) et une deuxième fois cette année lors d’un contrôle auprès d’une SF (j’avais besoin d’être rassurée avant l’écho T2 qui devait avoir lieu le 14 août) qui m’a annoncé que de nouveau le cauchemar recommençait, cette fois à 20+5 SA. La moitié de la grossesse : je sentais bouger mon bébé, pour moi le plus dur était passé…mais non.
C’est terrible d’être la malheureuse entre toutes les malheureuses, celle après qui le sort s’acharne, celle qui a vu son arc-en-ciel se transformer en nuages noirs comme la plus noire des nuits, en orage terrifiant et en tempête d’une violence extrême. C’est à un autre genre de coup de foudre que j’avais rêvé pendant des jours et des jours !
C’est vrai : c’était effectivement une grossesse angoissante et angoissée avec beaucoup beaucoup de stress mais aussi de l’espoir et de plus en plus de confiance à mesure que les jours passaient…
Oui l’histoire s’est très mal finie pour nous et aujourd’hui je suis effondrée, anéantie, brisée de l’intérieur et je suis complètement enchagrinée et apeurée par les mois qui viennent.
Mes enfants me soutiennent et nous en parlons ouvertement et je pleure devant eux. Ils me rappellent à quel point une naissance est normalement magique et superbe. Je souffre terriblement.
A cette souffrance psychologique inimaginable je préférerais mille fois une grande douleur physique.
Les surprises que la vie réserve me font peur.
Je t’avoue que j’ai été très surprise et en même temps rassurée lorsque j’ai lu ton témoignage et que tu disais que tu vivais ton drame « plutôt bien » et que tu regardais résolument vers l’avenir avec la détermination et la rage d’une lionne. Je t’admire et je t’envie.
J’ai moi aussi envie de me battre, malgré mon âge qui joue contre moi. Je pense à des solutions extrêmes comme aller à l’étranger, tenter le don d’ovocytes, etc. Mais mon conjoint ne me suivra jamais dans ces démarches.
Pour lui nous avons essayé et ça n’a pas marché c’est tout, il est temps de tourner la page.
Je suis tellement triste. Je souffre à un point inimaginable.
Je ne sais pas ce qui pourrait apaiser ma douleur : un autre projet bébé ? Oui bien sûr. Mais quel risque énorme !
Une reconversion professionnelle et une nouvelle dynamique à donner à mon couple en dehors de ce projet de nouvel enfant qui n’a qu’une infime chance de voir le jour ?
J’ai tellement envie de croire aux miracles !
J’avais tellement envie de vivre ce miracle qui devrait arriver juste avant Noël.
Ma petite fille Iroise me manque trop. Nous l’aimions déjà.
C’est le deuil de trop.
Je ne sais plus quoi faire. Je m’accroche à l’idée d’être la meilleure maman possible pour mes deux aînés, compte tenu des circonstances ça n’est pas toujours évident.
Je voudrais avoir du temps pour moi toute seule pour pleurer, me morfondre et regarder dans le vide autant de temps que je veux…
Merci de m’avoir lue.
J’espère de tout cœur que tu trouveras un peu de temps pour me répondre et me donner de bonnes nouvelles de toi et de ta famille. J’espère que tu me donneras quelques uns de tes secrets pour garder le goût de vivre et trouver la force de le transmettre.