Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour,

J'aurai aimé avoir vos retours et vos sentiments quand vous avez appris que votre bébé arc en ciel était du même sexe que votre bébé décédé.

C'est mon cas aujourd'hui, nous attendons un garçon, notre premier fils est décédé et nous avons une fille aînée.

Je suis ravie et en même temps je flippe...
En même temps si j'avais eu une fille j'aurai aussi était ravie et flippée
En fait j'ai peur de comparer, d'aimer moins ....

Ca me tient vraiment à cœur de créer un lien fort avec bébé et qu'il sache qu'il a entièrement sa place dans notre famille.

Avez vous ressenti cela?
Des petits rituels pour créér du lien avec bébé ?

Douces pensées à nos bébés

Bonsoir,
J’ai le même vécu que toi. Une fille aînée puis notre petit garçon qui s’est envolé… alors quand je suis retombée enceinte je me suis persuadée attendre une petite fille, j’avais déjà imaginé son prénom etc, et j’avoue que lors de l’échographie qui a précédé l’amniocentese, quand le médecin nous a dit qu’il n’y a avait pas de doute sur le fait que ce soit un garçon je suis restée un peu dubitative un moment.
Je pensais ne pas être faite pour être la maman d’un petit gars et que c’est pour ça que la nature avait décidé de nous enlever notre premier.
Et puis au fil des mois et de semaines, des examens qui passaient, de ses petits coups, j’ai pris confiance en moi, en cette grossesse, en ce bébé, et du moment ou j’ai commencé à acheter des petites choses pour lui, a préparer sa chambre, à « m’investir » en fait, je me suis libérée un peu.
Et moi qui pensait avoir une peur folle le jour de l’accouchement au final je ne pas comment l’expliquer j’ai su des l’admission que « ça irait » et aujourd’hui je suis complètement folle de ce petit bonhomme et je ne vois ps comment il aurait pu en être autrement. Cela devait être lui.
Mais je pense qu’après ce qu’on a traversé il est légitime d’avoir des craintes. Entouré toi de professionnels de confiance qui sauront d’écouter et t’épauler et tout ira bien.
Je te souhaite le meilleur

Je me reconnais dans ton témoignage, pour moi qui étais persuadé d'attendre une autre petite fille l' annonce (pour nous très précoce à la première écho, faite avec pas mal de retard, j'avais laissé trainer en barricadant tous mes espoirs) d'un deuxième petit garçon à été pour moi dévastatrice . Mais avec le recul il me semble que simplement je mélangeais tout dans ma tête,bébé fille = bébé vivant, bébé garçon = bébé mort . Aujourd'hui Gatien est mon quatrième enfant depuis 17ans .
Je te souhaite tout le bonheur du monde pour votre famille , vous attendez un enfant, le sexe n'a pas vraiment d'importance en faite.

Bonjour Juju,

j'ai vévu l'annonce que "c'est un garçon" à l'écho de 17SA assez sereine, un sentiment d'excitation à la "maintenant, je peux vivre tous que je n'ai pas vécu avec mes garçons avant.." . Quand j'ai quitté le cabinet, j'ai commencé à avoir des sentiments très mélangés; dans ma tête se mélangé tout: enfant mort =garçon, accouchement en catastrophe = garçon, enfant qui nécessite des soins lourds à la naissance = garçon, tout l'avenir me semblait très noir voire compromi.
En plus je me mettais une pression de dingue: il faut aimer ce garcon, il faut trouver le bon prénom, il faut profiter de cette dernière grossesse, il faut dégager la confiance pour la fraterie que ce garçon va rentrer à la maison etc...
Finalement avec ma SF qui me suivait en libérale et la psy de la maternité, j'ai commencé à parler des mes doutes, mes craintes, mes peurs.
J'ai commencé le soir à raconté au garçon dans mon ventre les bons moments de la journée (pourtant j'ai cherché au début de trover quelques un); j'ai eu un declic quand je me sentais prête à acheter son premier ensemble vers 8 mois de grossesse et j'ai beaucoup travaillé sur la préparation psychologique de la naissance pour retrouver des ressources.
Avec le recul, je me rentre compte que j'ai bien profité des séances de yoga: cela m'a permis d'avoir un temps que pour moi et mon ventre pendant ces 1,5h par semaine. Le mix proposé me convenait bien: relaxation, travail de respiration, étirements et une méditation guidée au début (pendant laquelle je me suis souvent endormi ). J'avais l'impression de "baisser la garde" en quelque sorte pendant ces séances et trouver une bulle de sécurité. Ce sentiment de confiance et sécurité était le sentiment que je cherchais déséspérement depuis la perte de mon premier garçon.
Aujourd'hui, je peux dire que Benjamin porte bien son nom : fils du bonheur.

Plein de pensées à nos enfants dans nos coeurs et à la maison