Bonjour à tous. Je viens ici car plus le temps passe et plus je ressens le besoin d'échanger avec des personnes comprenant ce que je traverse. Les amis et la famille peuvent soutenir mais je ne suis pas certaine qu'ils réalisent à quel point c'est un combat de chaque instant.
Il y a un mois j'ai perdu mes 2 petits garçons à une semaine d'intervalle (vous pouvez lire mon histoire dans la partie des nouveaux arrivants). J'ai d'abord passé 2 semaines totalement floues, et depuis 2 semaines j'alterne les moments "calme", les angoisses et les larmes. Je sais qu'il faut du temps pour traverser cette épreuve, et j'essaie tant bien que mal d'y survivre. Je dis bien survivre car je n'ai pas d'autre choix.
Comment faites-vous pour ne pas couler ?
Avant ce drame, j'étais une personne optimiste, enjouée, et profondément reconnaissante car j'avais enfin trouvé ma place et un sens à ma vie. Avec un conjoint que j'aime, un travail qui me rend heureuse, une vie simple et saine qui me convenait.
Aujourd'hui plus rien n'a de sens. C'était ma première grossesse. Chaque matin je me lève car il faut bien et je réalise que tout est bien réel, et je me demande ce que je vais faire. Pas un bruit à la maison, pas une seule envie. J'ai un suivi psychologique qui me fait du bien, en revanche je n'arrive pas à revoir d'autres personnes, c'est trop dur ce monde qui continue à 1000 à l'heure alors que tout est sur pause dans mon cœur.
J'échange avec d'autres Mam'anges ayant plus de recul sur la situation et je sais qu'un jour j'arriverai à reprendre le train de la vie... Je l'espère. Je voulais faire ce post pour suivre l'évolution de tout ça et avoir votre ressenti sur la vie d'après et ce qui vous aide à aller mieux.
Actuellement les seules choses qui me font tenir sont mon conjoint et l'espoir d'un jour avoir un enfant vivant (que c'est terrible de devoir le préciser...). Mais pour ça je sais qu'il faut que je retrouve un quotidien et un minimum de foi en la vie.
Quand j'ai un peu de répit dans ma peine j'essaie d'en profiter même si pour le moment ça reste assez rare. Par exemple ce soir j'ai été acheté de quoi préparer un bon repas pour faire plaisir à mon grand amour, je me suis fais violence. J'avais envie de pleurer tout le chemin du retour, de hurler que mes 2 enfants sont morts.. J'ai pris sur moi, et tout est sorti une fois à la maison. Ça peut paraître rien mais j'étais fière de moi de parvenir à sortir. Un pas après l'autre. Il faut réinventer toute sa vie.
Je vous envoie mes plus tendres pensées ainsi qu'à vos bébés partis trop tôt.
Le calme avant la tempête
-
TITEPALOISE64
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Re: Le calme avant la tempête
Bonjour ,
Je te comprends parfaitement . J'ai subi mon IMG lundi de mon fils à 24sa . Nous avions eu notre petit miracle après trois ans de PMA et à l'écho T2 on lui a diagnostiqué une malformation cérébrale très sévère sûrement dû à 90% a une trisomie 13.
J'ai comme toi des hauts des bas et les deux seules choses qui me tiennent c'est mon conjoint que j'ai appris à redécouvrir pendant cette épreuve pour l aimer encore plus fort et l'espoir d'un jour tenir un enfant dans les bras et pouvoir lui donner ce trop plein d'amour qui reste inassouvi.
Devant ma famille sourire de façade j'arrive même à rire car les gens te regardent avec peine , gêne ou pitié . Je me sens agressée par le monde extérieur et égoïstement je ne supporte pas le bonheur des autres . Je n'ai qu une envie rester enfermer chez moi à l abri . L'envie de me réveiller d'un cauchemar . Je me surprend le soir à couver de mes mains mon ventre vide . J'essaie d'être tolérante envers moi déjà j'ai pris mon congé maternité je me sentais pas capable de reprendre le travail et d écouter les petits problèmes existenciels de mes clients ( commerce de loisir ) . Je vais essayer de me concentrer sur notre mariage à venir et j attends avec impatience mon rdv dans deux mois avec la gynécologue pour avoir les réponses à la maladie de mon fils et pouvoir retenter la PMA derrière je ne veux pas oublier mon fils . Je veux juste pouvoir connaître une maternité normale et ne pas rester sur ce sentiment de vide et d'échec de la vie .
Je te souhaite du courage pour avancer dans cette épreuve et dans ton cheminement personnel
Je te comprends parfaitement . J'ai subi mon IMG lundi de mon fils à 24sa . Nous avions eu notre petit miracle après trois ans de PMA et à l'écho T2 on lui a diagnostiqué une malformation cérébrale très sévère sûrement dû à 90% a une trisomie 13.
J'ai comme toi des hauts des bas et les deux seules choses qui me tiennent c'est mon conjoint que j'ai appris à redécouvrir pendant cette épreuve pour l aimer encore plus fort et l'espoir d'un jour tenir un enfant dans les bras et pouvoir lui donner ce trop plein d'amour qui reste inassouvi.
Devant ma famille sourire de façade j'arrive même à rire car les gens te regardent avec peine , gêne ou pitié . Je me sens agressée par le monde extérieur et égoïstement je ne supporte pas le bonheur des autres . Je n'ai qu une envie rester enfermer chez moi à l abri . L'envie de me réveiller d'un cauchemar . Je me surprend le soir à couver de mes mains mon ventre vide . J'essaie d'être tolérante envers moi déjà j'ai pris mon congé maternité je me sentais pas capable de reprendre le travail et d écouter les petits problèmes existenciels de mes clients ( commerce de loisir ) . Je vais essayer de me concentrer sur notre mariage à venir et j attends avec impatience mon rdv dans deux mois avec la gynécologue pour avoir les réponses à la maladie de mon fils et pouvoir retenter la PMA derrière je ne veux pas oublier mon fils . Je veux juste pouvoir connaître une maternité normale et ne pas rester sur ce sentiment de vide et d'échec de la vie .
Je te souhaite du courage pour avancer dans cette épreuve et dans ton cheminement personnel
PMA fiv . Maman de Simon IMG/accouchement le 19 avril 2021 à 22sa+6 pour holoprosencephalie alobaire
Re: Le calme avant la tempête
Bonsoir Nuagefleuri
Que dire, c’est très dur ce que tu décris mais l’espoir se lit aussi dans tes propos. Pas de recette miracle autre que ce que tu fais déjà, un pas après l’autre, s’appuyer sur son chéri et se laisser entourer par les personnes qu’on choisit et à notre propre rythme.
J’ai un peu plus de recul, ça va faire deux mois lundi prochain que notre bébé est parti.
Il y’a des jours où la douleur est plus vive, d’autres moins. Globalement il y a un mieux, le temps étant le premier allié de la guérison, mais je sens bien que c’est fragile, pas stabilisé du tout même.
J’ai encore du chemin à parcourir.
La projection vers l’avenir en toute confiance reste compliquée, je vis (et parfois survis) au jour le jour, même si j’aimerais me lancer dans une nouvelle grossesse. Prendre le risque bien que terrifiée.
Ce qui m’aide en dehors des pistes que tu évoques déjà c’est la nature, marcher, me connecter à cette saison que je trouve incroyable avec tout qui éclôt.
Je me fais aussi des plaisirs personnels, comme le coiffeur et des petits soins à la maison (masque visage, vernis... des bêtises de nanas qui ont le mérite de vider la tête).
Je masse mon ventre avec une huile comme je faisais enceinte. Ce rituel me fait du bien.
Et je cuisine plus qu’avant, j’aime ça de plus en plus.
Finalement, être seule est ce qui me va le plus en ce moment. Mon mari s’est rendu chez ses parents sans moi, je ne me force même pas. Pas encore prête ou envie d’une messe familiale ou même une soirée entre amis. Je sais que pour certains c’est au contraire aidant mais dans mon cas, la solitude me convient depuis mon IMG.
Voilà, ce n’est pas bien original.. mais c’est toujours une victoire d’arriver à me sentir « bien », même quand c’est furtif. C’est toujours ça de pris
Plein de courage à toi
Que dire, c’est très dur ce que tu décris mais l’espoir se lit aussi dans tes propos. Pas de recette miracle autre que ce que tu fais déjà, un pas après l’autre, s’appuyer sur son chéri et se laisser entourer par les personnes qu’on choisit et à notre propre rythme.
J’ai un peu plus de recul, ça va faire deux mois lundi prochain que notre bébé est parti.
Il y’a des jours où la douleur est plus vive, d’autres moins. Globalement il y a un mieux, le temps étant le premier allié de la guérison, mais je sens bien que c’est fragile, pas stabilisé du tout même.
J’ai encore du chemin à parcourir.
La projection vers l’avenir en toute confiance reste compliquée, je vis (et parfois survis) au jour le jour, même si j’aimerais me lancer dans une nouvelle grossesse. Prendre le risque bien que terrifiée.
Ce qui m’aide en dehors des pistes que tu évoques déjà c’est la nature, marcher, me connecter à cette saison que je trouve incroyable avec tout qui éclôt.
Je me fais aussi des plaisirs personnels, comme le coiffeur et des petits soins à la maison (masque visage, vernis... des bêtises de nanas qui ont le mérite de vider la tête).
Je masse mon ventre avec une huile comme je faisais enceinte. Ce rituel me fait du bien.
Et je cuisine plus qu’avant, j’aime ça de plus en plus.
Finalement, être seule est ce qui me va le plus en ce moment. Mon mari s’est rendu chez ses parents sans moi, je ne me force même pas. Pas encore prête ou envie d’une messe familiale ou même une soirée entre amis. Je sais que pour certains c’est au contraire aidant mais dans mon cas, la solitude me convient depuis mon IMG.
Voilà, ce n’est pas bien original.. mais c’est toujours une victoire d’arriver à me sentir « bien », même quand c’est furtif. C’est toujours ça de pris
Plein de courage à toi
Mamange depuis le 26 février 2021.
IMG 17 semaines et demi (T21).
Maman d’un petit garçon de 10 ans.
IMG 17 semaines et demi (T21).
Maman d’un petit garçon de 10 ans.
Re: Le calme avant la tempête
Bonsoir Nuagefleuri,
Tout d’abord quel joli nom que tu t’es choisi ! C’est si léger et parfumé, j’espère que ce sentiment t’accompagnera toute ta vie, malgré cette épreuve.
Nous vivons toutes un événement inédit, que ni la société ni nos corps ne nous avaient préparées à vivre. C’est vrai que tu auras des moments d’extrême détresse, de tristesse latente, d’absence de toi-même... comme tu l’as déjà compris, cela fait partie du chemin du deuil. Nous n’oublierons jamais mais nous reprendrons notre place dans la vie, notre part à la vie. Ça te semble peut-être impossible aujourd’hui voire cruel, mais c’est vrai.
Mon Img a eu lieu il y a moins d’un mois et je m’en veux parfois d’aller mieux, parfois 2 ou 3 jours sans trop pleurer. Et puis je pleure à nouveau comme le premier jour, pendant des heures. Je réalise de plus en plus que même si le manque de mon bébé sera la majeure partie du temps moins physique, il sera toujours là, que ce petit bébé chéri m’accompagnera toujours.
Fais ce qui te fait du bien, que ce soit pleurer, t’isoler, t’occuper de ton mari, de petites tâches quotidiennes, de toi... en ce moment je trouve du réconfort à pouvoir laisser couler mes larmes même si je suis dans la rue : entre les grosses lunettes de soleil et le masque, personne ne voit rien ! Autorise-toi les petits bonheurs, même si rien n’a de sens. Ça reviendra, toutes ici nous te le dirons.
Courage à toi et au papa, je vous envoie l’odeur des fleurs que j’ai cueillies ce matin,
Audrey
Tout d’abord quel joli nom que tu t’es choisi ! C’est si léger et parfumé, j’espère que ce sentiment t’accompagnera toute ta vie, malgré cette épreuve.
Nous vivons toutes un événement inédit, que ni la société ni nos corps ne nous avaient préparées à vivre. C’est vrai que tu auras des moments d’extrême détresse, de tristesse latente, d’absence de toi-même... comme tu l’as déjà compris, cela fait partie du chemin du deuil. Nous n’oublierons jamais mais nous reprendrons notre place dans la vie, notre part à la vie. Ça te semble peut-être impossible aujourd’hui voire cruel, mais c’est vrai.
Mon Img a eu lieu il y a moins d’un mois et je m’en veux parfois d’aller mieux, parfois 2 ou 3 jours sans trop pleurer. Et puis je pleure à nouveau comme le premier jour, pendant des heures. Je réalise de plus en plus que même si le manque de mon bébé sera la majeure partie du temps moins physique, il sera toujours là, que ce petit bébé chéri m’accompagnera toujours.
Fais ce qui te fait du bien, que ce soit pleurer, t’isoler, t’occuper de ton mari, de petites tâches quotidiennes, de toi... en ce moment je trouve du réconfort à pouvoir laisser couler mes larmes même si je suis dans la rue : entre les grosses lunettes de soleil et le masque, personne ne voit rien ! Autorise-toi les petits bonheurs, même si rien n’a de sens. Ça reviendra, toutes ici nous te le dirons.
Courage à toi et au papa, je vous envoie l’odeur des fleurs que j’ai cueillies ce matin,
Audrey
Mamange de mon magnifique Lenny le 30/03/2021 (IMG à 17sa et demie pour t21)
Ton parfum et ta musique en moi
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Nuagefleuri
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Re: Le calme avant la tempête
Merci pour ta réponse. Je ne sais pas toi mais ça me fait du bien d'échanger avec des personnes ayant vécu la même chose. Mon entourage trouve que c'est remuer le couteau dans la plaie... Alors que c'est un moyen comme un autre d'avancer.TITEPALOISE64 a écrit : ↑24 avril 2021, 19:14 Bonjour ,
Je te comprends parfaitement . J'ai subi mon IMG lundi de mon fils à 24sa . Nous avions eu notre petit miracle après trois ans de PMA et à l'écho T2 on lui a diagnostiqué une malformation cérébrale très sévère sûrement dû à 90% a une trisomie 13.
J'ai comme toi des hauts des bas et les deux seules choses qui me tiennent c'est mon conjoint que j'ai appris à redécouvrir pendant cette épreuve pour l aimer encore plus fort et l'espoir d'un jour tenir un enfant dans les bras et pouvoir lui donner ce trop plein d'amour qui reste inassouvi.
Devant ma famille sourire de façade j'arrive même à rire car les gens te regardent avec peine , gêne ou pitié . Je me sens agressée par le monde extérieur et égoïstement je ne supporte pas le bonheur des autres . Je n'ai qu une envie rester enfermer chez moi à l abri . L'envie de me réveiller d'un cauchemar . Je me surprend le soir à couver de mes mains mon ventre vide . J'essaie d'être tolérante envers moi déjà j'ai pris mon congé maternité je me sentais pas capable de reprendre le travail et d écouter les petits problèmes existenciels de mes clients ( commerce de loisir ) . Je vais essayer de me concentrer sur notre mariage à venir et j attends avec impatience mon rdv dans deux mois avec la gynécologue pour avoir les réponses à la maladie de mon fils et pouvoir retenter la PMA derrière je ne veux pas oublier mon fils . Je veux juste pouvoir connaître une maternité normale et ne pas rester sur ce sentiment de vide et d'échec de la vie .
Je te souhaite du courage pour avancer dans cette épreuve et dans ton cheminement personnel
C'est encore récent pour nous, est ce que tu arrives à cheminer malgré tout ? Ça fait maintenant plus d'un mois, je sens que j'avance même si c'est à pas de fourmis. Je commence à assimiler l'idée que ce n'est pas un cauchemars mais notre histoire.
C'est bien que tu sois à l'écoute de toi-même, de tes émotions, notamment en prenant ton congé maternité. Pour ma part je ne sais pas si j'irai au bout, rester à la maison me semble tout aussi compliqué.
Ton projet de mariage est un point positif dans la tempête. Même si j'imagine que tu l'aurais imaginé dans un autre contexte. Il faut se raccrocher à nos projets.
Tout comme toi j'aimerais connaître une maternité normale. Mais je reste consciente que même si tout va bien dans une future grossesse, il y aura tjrs des craintes et un travail sur soi à faire après un tel traumatisme...
Douce pensées à toi et ta petite étoile
-
Nuagefleuri
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Re: Le calme avant la tempête
Bonjour Audrey et merci pour ce doux message positif. Depuis peu je constate qu'il y a des moments où "ça va". J'ai tjrs mal au cœur mais je me surprends à ne pas y penser ou rire à une bêtise. J'y vois là la vie qui investi mon esprit à nouveau. Par petites touches, très brièvement.. ce qui me donne espoir pour la suite.Audrey&R a écrit : ↑25 avril 2021, 22:57 Bonsoir Nuagefleuri,
Tout d’abord quel joli nom que tu t’es choisi ! C’est si léger et parfumé, j’espère que ce sentiment t’accompagnera toute ta vie, malgré cette épreuve.
Nous vivons toutes un événement inédit, que ni la société ni nos corps ne nous avaient préparées à vivre. C’est vrai que tu auras des moments d’extrême détresse, de tristesse latente, d’absence de toi-même... comme tu l’as déjà compris, cela fait partie du chemin du deuil. Nous n’oublierons jamais mais nous reprendrons notre place dans la vie, notre part à la vie. Ça te semble peut-être impossible aujourd’hui voire cruel, mais c’est vrai.
Mon Img a eu lieu il y a moins d’un mois et je m’en veux parfois d’aller mieux, parfois 2 ou 3 jours sans trop pleurer. Et puis je pleure à nouveau comme le premier jour, pendant des heures. Je réalise de plus en plus que même si le manque de mon bébé sera la majeure partie du temps moins physique, il sera toujours là, que ce petit bébé chéri m’accompagnera toujours.
Fais ce qui te fait du bien, que ce soit pleurer, t’isoler, t’occuper de ton mari, de petites tâches quotidiennes, de toi... en ce moment je trouve du réconfort à pouvoir laisser couler mes larmes même si je suis dans la rue : entre les grosses lunettes de soleil et le masque, personne ne voit rien ! Autorise-toi les petits bonheurs, même si rien n’a de sens. Ça reviendra, toutes ici nous te le dirons.
Courage à toi et au papa, je vous envoie l’odeur des fleurs que j’ai cueillies ce matin,
Audrey
Il y a tjrs des moments d'extrême souffrance mais le temps fait son œuvre. On me disait ça au début et je n'en croyais pas un mot.
Comme toi je me dis que mes petits chats seront éternels dans mon cœur. Même si leur passage sur terre fut si bref. C'est terrible mais l'accepter fera sûrement partie du long chemin qu'est le deuil.
Encore merci d'avoir répondu à ma bouteille à la mer
-
Nuagefleuri
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Re: Le calme avant la tempête
Bonjour Michèle. Oh que oui chaque moment où l'on se sent "bien" est une victoire.michele81 a écrit : ↑24 avril 2021, 22:14 Bonsoir Nuagefleuri
Que dire, c’est très dur ce que tu décris mais l’espoir se lit aussi dans tes propos. Pas de recette miracle autre que ce que tu fais déjà, un pas après l’autre, s’appuyer sur son chéri et se laisser entourer par les personnes qu’on choisit et à notre propre rythme.
J’ai un peu plus de recul, ça va faire deux mois lundi prochain que notre bébé est parti.
Il y’a des jours où la douleur est plus vive, d’autres moins. Globalement il y a un mieux, le temps étant le premier allié de la guérison, mais je sens bien que c’est fragile, pas stabilisé du tout même.
J’ai encore du chemin à parcourir.
La projection vers l’avenir en toute confiance reste compliquée, je vis (et parfois survis) au jour le jour, même si j’aimerais me lancer dans une nouvelle grossesse. Prendre le risque bien que terrifiée.
Ce qui m’aide en dehors des pistes que tu évoques déjà c’est la nature, marcher, me connecter à cette saison que je trouve incroyable avec tout qui éclôt.
Je me fais aussi des plaisirs personnels, comme le coiffeur et des petits soins à la maison (masque visage, vernis... des bêtises de nanas qui ont le mérite de vider la tête).
Je masse mon ventre avec une huile comme je faisais enceinte. Ce rituel me fait du bien.
Et je cuisine plus qu’avant, j’aime ça de plus en plus.
Finalement, être seule est ce qui me va le plus en ce moment. Mon mari s’est rendu chez ses parents sans moi, je ne me force même pas. Pas encore prête ou envie d’une messe familiale ou même une soirée entre amis. Je sais que pour certains c’est au contraire aidant mais dans mon cas, la solitude me convient depuis mon IMG.
Voilà, ce n’est pas bien original.. mais c’est toujours une victoire d’arriver à me sentir « bien », même quand c’est furtif. C’est toujours ça de pris
Plein de courage à toi
Prendre soin de soi est aussi une sacré victoire après ce qui nous est arrivé. J'ai souris en lisant ta phrase sur les trucs de nana qui vident la tête. J'adorais faire ça avant, je n'y arrive plus mais ça reviendra sûrement.
Tout comme toi pour le moment être seule est ce qui me va. Chaque personne a des besoins différents et dans une telle période je constate qu'il est plus que vital de s'écouter.
Aujourd'hui est un bon jour. Mais on sait que tout ne tient qu'à un fil. Alors j'essaie d'en profiter.
Belle journée à toi
Re: Le calme avant la tempête
Bonjour Nuagefleuri,
Je t'avais répondu sur le forum jumeaux et plus pour te dire que j'avais moi aussi subit le STT et perdu mes jumeaux.
J'aimerai pouvoir t'aider davantage mais j'ai bien du mal à avancer certains jours moi aussi et pourtant cela fait 6 mois! J'avoue que ce qui m'a le plus aidé à avancer c'est la chance d'avoir déjà un enfant. Je n'ose imaginer dans quel état j'aurai été si ça avait été ma première grossesse. Ca m'a forcée à reprendre une vie "normale" : obligée de l'accompagner à la crèche, de le sortir au parc entourée de toutes ces mamans qui m'ont vue enceinte et qui ne voient pas de bébé... les sorties ont été très difficiles mais je n'ai pas eu le choix. Je me reconnais dans ce qu'ont dit les filles, j'ai beaucoup pleuré, je pleure toujours d'ailleurs presque tous les jours mais il faut évacuer. J'ai pris soin de mon corps aussi j'en ai profité pour faire ce que je n'avais pas le temps de faire avant, des rdv médicaux (dentiste, ophtalmo...), kiné abdo et yoga pour soigner mon ventre abîmé. Je vois pas mal de monde pour me changer les idées, nous avons fait des travaux dans l'appartement pendant notre congé (le confinement nous interdisant de partir) et jai essayé d'organiser des petits week-ends avec mon homme dès que c'était possible. Certains jours ça va, je n'y pense plus et d'autres c'est comme si c'était le lendemain de l'accouchement. J'imagine que ça sera ça encore un moment mais pas à pas on s'en sortira !
Prends bien soin de toi
Une douce pensée pour tes garçons qui ont rejoint les miens.
Je t'avais répondu sur le forum jumeaux et plus pour te dire que j'avais moi aussi subit le STT et perdu mes jumeaux.
J'aimerai pouvoir t'aider davantage mais j'ai bien du mal à avancer certains jours moi aussi et pourtant cela fait 6 mois! J'avoue que ce qui m'a le plus aidé à avancer c'est la chance d'avoir déjà un enfant. Je n'ose imaginer dans quel état j'aurai été si ça avait été ma première grossesse. Ca m'a forcée à reprendre une vie "normale" : obligée de l'accompagner à la crèche, de le sortir au parc entourée de toutes ces mamans qui m'ont vue enceinte et qui ne voient pas de bébé... les sorties ont été très difficiles mais je n'ai pas eu le choix. Je me reconnais dans ce qu'ont dit les filles, j'ai beaucoup pleuré, je pleure toujours d'ailleurs presque tous les jours mais il faut évacuer. J'ai pris soin de mon corps aussi j'en ai profité pour faire ce que je n'avais pas le temps de faire avant, des rdv médicaux (dentiste, ophtalmo...), kiné abdo et yoga pour soigner mon ventre abîmé. Je vois pas mal de monde pour me changer les idées, nous avons fait des travaux dans l'appartement pendant notre congé (le confinement nous interdisant de partir) et jai essayé d'organiser des petits week-ends avec mon homme dès que c'était possible. Certains jours ça va, je n'y pense plus et d'autres c'est comme si c'était le lendemain de l'accouchement. J'imagine que ça sera ça encore un moment mais pas à pas on s'en sortira !
Prends bien soin de toi
Une douce pensée pour tes garçons qui ont rejoint les miens.
-
Nuagefleuri
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Re: Le calme avant la tempête
Bonjour Slevan.Slevan a écrit : ↑29 avril 2021, 16:46 Bonjour Nuagefleuri,
Je t'avais répondu sur le forum jumeaux et plus pour te dire que j'avais moi aussi subit le STT et perdu mes jumeaux.
J'aimerai pouvoir t'aider davantage mais j'ai bien du mal à avancer certains jours moi aussi et pourtant cela fait 6 mois! J'avoue que ce qui m'a le plus aidé à avancer c'est la chance d'avoir déjà un enfant. Je n'ose imaginer dans quel état j'aurai été si ça avait été ma première grossesse. Ca m'a forcée à reprendre une vie "normale" : obligée de l'accompagner à la crèche, de le sortir au parc entourée de toutes ces mamans qui m'ont vue enceinte et qui ne voient pas de bébé... les sorties ont été très difficiles mais je n'ai pas eu le choix. Je me reconnais dans ce qu'ont dit les filles, j'ai beaucoup pleuré, je pleure toujours d'ailleurs presque tous les jours mais il faut évacuer. J'ai pris soin de mon corps aussi j'en ai profité pour faire ce que je n'avais pas le temps de faire avant, des rdv médicaux (dentiste, ophtalmo...), kiné abdo et yoga pour soigner mon ventre abîmé. Je vois pas mal de monde pour me changer les idées, nous avons fait des travaux dans l'appartement pendant notre congé (le confinement nous interdisant de partir) et jai essayé d'organiser des petits week-ends avec mon homme dès que c'était possible. Certains jours ça va, je n'y pense plus et d'autres c'est comme si c'était le lendemain de l'accouchement. J'imagine que ça sera ça encore un moment mais pas à pas on s'en sortira !
Prends bien soin de toi
Une douce pensée pour tes garçons qui ont rejoint les miens.
Il est vrai qu'avoir déjà un enfant n'enlève pas la peine mais ça représente une source de motivation pr se lever et affronter les journées. Comme dirait ma psy je me traîne. Chaque jour j'essaie de me trouver des objectifs même infimes (faire les courses, le ménage, répondre aux messages, repérer nos prochaines vacances etc).
Comme tu dis on s'en sortira. Je le ressens car parfois ma douleur est plus apaisée, et j'imagine qu'avec le temps ces moments vont durer de plus en plus longtemps.
Merci pour ta réponse.