Bonjour,
Je cherche de l’aide parce que je traverse des moments vraiment durs en ce moment. J’ai eu mon retour de couches après l’img qui s’est passé mi août, et ai de nouveau un cycle qui parait normal. J’aimerais vraiment avoir encore un enfant, retenter, mais je vais avoir 45 ans et j’ai très peur que cela ne marche pas, je voudrais saisir chaque chance qui se présente. Or mon conjoint qui termine un gros travail n’est pas très disponible. C’est dur pour moi parce que ce travail de longue haleine est une des raisons pour lesquelles nous avons différé l’essai de bb3 quand j’avais 40 ans parce que c’était sa priorité. Je savais bien qu’on en arriverait peut être là : à ce qu’à mes 45 ans il atteigne son objectif et que moi je sois au bout de mes chances. Malheureusement, j’ai perdu deux bébés l’un quand j’avais 42 ans et l’autre cet été à 44. Ces jours ci il n’a même pas le temps d’essayer et j’ai l’impression de revivre à échelle réduite ce qu’il m’a imposé il y a presque 5 ans : que sa réussite professionnelle compte plus que mon désir d’être mère d’un ou une petit.e troisieme. Franchement qu’est ce qu’un moment pour nous et donner une chance à ce bébé d’être conçu même si elle est infime quand on sait que malgré l’img et Le besoin que j’aurais de me reposer j’assure à la maison pour lui laisser le plus de temps possible pour boucler. J’ai beaucoup de mal à l’accepter d’autant qu’il me culpabilise en me disant que je ne suis pas assez compréhensive. Est ce que vous vous êtes heurtées ainsi à des maris qui ne comprenaient ni ne voulaient entendre les enjeux de l’horloge biologique et ceux du cycle menstruel? Ou qui se dérobent lorsqu’ils ont l’impression qu’on leur demande de manière trop insistante d’être disponibles pour remettre ça? Je ne crois pas que ce soit parce qu’il serait secoué de l’img. Il n’en parle pas, il est juste rivé à son calendrier. Je comprends que c’est important mais pas bien pourquoi les deux semblent inconciliables.
Difficile avec mon conjoint
Difficile avec mon conjoint
Melusine
Maman de deux beaux garçons nés en 2009 et 2014
2 FC précoces 2007 et 2018
Mam’ange d’Anatole MFIU septembre 2017 et
de Clémence IMG août 2020
Maman de deux beaux garçons nés en 2009 et 2014
2 FC précoces 2007 et 2018
Mam’ange d’Anatole MFIU septembre 2017 et
de Clémence IMG août 2020
Re: Difficile avec mon conjoint
Bonjour Mélusine,
Je ne suis pas psy donc je ne vais pas me lancer dans des interprétations pour lesquelles je ne suis pas compétente. Il se peut que votre conjoint ait vraiment besoin de se concentrer sur son travail et considère que c’est une priorité (mon mari a eu beaucoup de difficulté à accepter l’idée de l’horloge biologique comme on dit), il se peut qu’il utilise sciemment ce prétexte pour vous cacher sa peur d’une autre grossesse qui n’aboutirait pas, il se peut aussi qu’il se concentre sur son travail pour se cacher à lui-même la peur qui l’habite.
Je pense que vous devriez en discuter entre vous, éventuellement avec un médiateur (psy, conseiller conjugal, gynécologue) si vous avez l’impression que votre conjoint n’est pas forcément conscient des raisons de son attitude. Mais parfois ce n’est pas le moment pour l’autre et il faut avoir de la patience, même si c’est difficile.
La première fois que nous avons tenté d’avoir un enfant, j’avais 37 ans, bientôt 38. Mon mari a beaucoup rechigné à reconnaître qu’il ne fallait pas trop tarder, jusqu’à ce qu’il accepte d’aller à un rendez-vous avec moi chez ma gynécologue, qui lui a expliqué qu’effectivement j’étais sur la pente de la fertilité décroissante et que plus nous attendrions plus cela risquait de prendre de temps et que ce serait décourageant. Il a eu beaucoup de difficulté également à accepter qu’il y a une période favorable de courte durée et qu’il faut donc « programmer » un peu.
Malheureusement ce n’est pas l’infertilité, ni vraiment le temps qui ont posé problème, mais la « vieillesse » de mes ovocytes, puisque notre premier bébé était porteur de trisomie 21. Nous avons choisi l’IMG et même si nous avons traversé ensemble cette épreuve de manière très soudée, ensuite pendant de longs mois il m’a été très difficile de communiquer avec lui : j’étais demandeuse, lui pas du tout. La situation a fini par se débloquer peu à peu, souvent de manière assez conflictuelle, mais nous avons fini par avoir ces conversations que je souhaitais et lui non.
Une nouvelle grossesse s’est installée, nous avons vécu le confinement ce qui nous a pas mal rapprochés car mon mari a fait l’expérience du travail à la maison à laquelle je suis habituée depuis longtemps (je suis enseignant-chercheur). Nous sommes aujourd’hui beaucoup plus apaisés tous les deux.
J’espère de tout cœur que vous arriverez à surmonter cette période.
Perrine K.
Je ne suis pas psy donc je ne vais pas me lancer dans des interprétations pour lesquelles je ne suis pas compétente. Il se peut que votre conjoint ait vraiment besoin de se concentrer sur son travail et considère que c’est une priorité (mon mari a eu beaucoup de difficulté à accepter l’idée de l’horloge biologique comme on dit), il se peut qu’il utilise sciemment ce prétexte pour vous cacher sa peur d’une autre grossesse qui n’aboutirait pas, il se peut aussi qu’il se concentre sur son travail pour se cacher à lui-même la peur qui l’habite.
Je pense que vous devriez en discuter entre vous, éventuellement avec un médiateur (psy, conseiller conjugal, gynécologue) si vous avez l’impression que votre conjoint n’est pas forcément conscient des raisons de son attitude. Mais parfois ce n’est pas le moment pour l’autre et il faut avoir de la patience, même si c’est difficile.
La première fois que nous avons tenté d’avoir un enfant, j’avais 37 ans, bientôt 38. Mon mari a beaucoup rechigné à reconnaître qu’il ne fallait pas trop tarder, jusqu’à ce qu’il accepte d’aller à un rendez-vous avec moi chez ma gynécologue, qui lui a expliqué qu’effectivement j’étais sur la pente de la fertilité décroissante et que plus nous attendrions plus cela risquait de prendre de temps et que ce serait décourageant. Il a eu beaucoup de difficulté également à accepter qu’il y a une période favorable de courte durée et qu’il faut donc « programmer » un peu.
Malheureusement ce n’est pas l’infertilité, ni vraiment le temps qui ont posé problème, mais la « vieillesse » de mes ovocytes, puisque notre premier bébé était porteur de trisomie 21. Nous avons choisi l’IMG et même si nous avons traversé ensemble cette épreuve de manière très soudée, ensuite pendant de longs mois il m’a été très difficile de communiquer avec lui : j’étais demandeuse, lui pas du tout. La situation a fini par se débloquer peu à peu, souvent de manière assez conflictuelle, mais nous avons fini par avoir ces conversations que je souhaitais et lui non.
Une nouvelle grossesse s’est installée, nous avons vécu le confinement ce qui nous a pas mal rapprochés car mon mari a fait l’expérience du travail à la maison à laquelle je suis habituée depuis longtemps (je suis enseignant-chercheur). Nous sommes aujourd’hui beaucoup plus apaisés tous les deux.
J’espère de tout cœur que vous arriverez à surmonter cette période.
Perrine K.
Re: Difficile avec mon conjoint
Je rejoins Perrine sur le fait qu’il peut y avoir de multiples “raisons” officielles et officieuses au fait qu’il se “débine” les jours X (pour le dire simplement). Seul un médiateur (psy ou autre) pourra vous aider à éclaircir ce point. Beaucoup d’hommes sont plus touchés qu’ils ne le laissent paraître par l’épreuve du deuil périnatal.
Je ne suis ps encore dans la problématique de l’horloge biologique, mais je peux t’assurer que mon mari refuse de “croire” au fait qu’une femme n’a que qq jours fertiles par mois. Si ça peut te “rassurer”, dans notre couple, les conceptions ont souvent été entourées de tensions, pq mon mari a du mal avec le côté “mécanique” que je lui imposais en période d’ovulation lorsque on était en essais bébé. Même si je suis d’accord avec lui sur le fond, si on avait attendu que dame nature et nos 2 libidos se coordonnent dans une explosion de passion - eh ben on pouvait attendre longtemps... le mari d’une copine refuse carrément de croire au “mythe” (comme il dit) des jours entourant l’ovulation. Ça fait partie d’une espèce d’ego masculin à voir: je peine à comprendre mais soit.
Tout ça pour énoncer une grande banalité, mais fais tout ce qui est en ton pouvoir pour relancer la communication avec ton mari a ce sujet. Vraiment exprimer ce qui t’est difficile, sans agressivité mais sans se taire et attendre que ça passe, car tu risques d’accumuler de la rancoeur et si l’horloge biologique venait à tourner, ça sera plus difficile à rattraper.
Courage dans cette période difficile!
Je ne suis ps encore dans la problématique de l’horloge biologique, mais je peux t’assurer que mon mari refuse de “croire” au fait qu’une femme n’a que qq jours fertiles par mois. Si ça peut te “rassurer”, dans notre couple, les conceptions ont souvent été entourées de tensions, pq mon mari a du mal avec le côté “mécanique” que je lui imposais en période d’ovulation lorsque on était en essais bébé. Même si je suis d’accord avec lui sur le fond, si on avait attendu que dame nature et nos 2 libidos se coordonnent dans une explosion de passion - eh ben on pouvait attendre longtemps... le mari d’une copine refuse carrément de croire au “mythe” (comme il dit) des jours entourant l’ovulation. Ça fait partie d’une espèce d’ego masculin à voir: je peine à comprendre mais soit.
Tout ça pour énoncer une grande banalité, mais fais tout ce qui est en ton pouvoir pour relancer la communication avec ton mari a ce sujet. Vraiment exprimer ce qui t’est difficile, sans agressivité mais sans se taire et attendre que ça passe, car tu risques d’accumuler de la rancoeur et si l’horloge biologique venait à tourner, ça sera plus difficile à rattraper.
Courage dans cette période difficile!
maman de Lila, née le 27/05/2017 - mon pétouchok <3
maman de Dalia, née et décédée le 09/10/2019 à 22 SA <3
maman de Sofia, née le 19/11/2020 - baby hope <3
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