Alors voilà le temps est venu de reprendre le boulot, c’est pour lundi et comment vous dire que j’angoisse.
J’appréhende les regards insistant et les questions, je sais que je vais devoir passer par là, que les premiers jours ne seront pas les meilleurs, mais je sais qu’il faut que je passe par la, j’ai besoin de reprendre le travail car je tourne en rond à la maison, j’ai besoin de retrouver une vie sociale et de reprendre simplement une activité.
Dans tout ça, je reprends le travail enceinte d’un petit loulou (enceinte de 3 petites semaines, heureuse, mais je ne met pas la charrue avant les boeufs car c’est tout récent et ne connais pas l’issue de cette grossesse), alors j’ai envi de me préparer afin de ne pas être stressée car je sais que le stresse n’est pas idéal pour bébé.
Pouvez-vous me donner vos avis, vos ressentis sur votre reprise, ce qu’y vous a aidé à tenir le coup?
Merci d’avance
Maman d’une merveilleuse petite fille
Mam’Anges de mon petit Brahim
Bonjour Shana,
Pour ma part j'ai repris le travail très vite (15 jours après mon accouchement) car mon mari reprenait le travail et j'avais peur de sombrer encore plus si je me retrouvée toute seule à la maison, je ne pouvait pas être seule ça aurait été trop dur j'avait besoin d'avancer (à mon rythme mais avancer).
J'ai également repris le travail aussi tôt car je savais que plus je repoussais l'échéance puis la reprise serait dur. Et je ne vais pas te mentir, ça a été très dur j'ai passé deux jours horribles, j'avais l'impression d'être sorti de mon corps, je m’observais travailler mais mon esprit n'était pas là. J'ai eu beaucoup les larmes aux yeux dès qu'on me parlait (j'ai réussi à ne pas m’effondrais, je me suis impressionnée moi-même !) mais avec le recul les personnes qui m'ont posés des questions (sans jamais aller trop loin) et ont eu un petit mot attentionné mon fait du bien, par contre j'ai été très déçu par certains collègues qui ont fait et font comme si de rien n'était. C'est surement pas de la méchanceté mais plus de la gêne mais c'est l’indifférence qui fait le plus mal. Et pis j'étais heureuse de parler à certaines personnes de ma fille, qu'ils sachent qu'elle a existé et que c'est mon DEUXIEME enfant. Je te souhaite beaucoup et courage et de force, et j'espère que comme moi ce sera un moment très difficile a passé certes mais qu'une fois fait tu te sentiras avancer peu à peu.
Belle journée
Morgane
Maman d'une petite princesse E. 08/2016
FC janvier 2019
Mam'ange de mon étoile S. 06/2019 (IMG à 18 SA)
Maman d’un petit arc en ciel Y. 05/2020
Comme vous, j'appréhendais bcp le retour au boulot. J'ai eu la chance de pouvoir obtenir un mi temps thérapeutique, je reprenais le boulot sans y passer toute la semaine comme avant. Et puis, quelques jours avant la reprise, j'ai fait passer à mes collègues, la partie du livret de Petite Émilie destinée à l'entourage. Je voulais qu'elles le lise pour éviter les questions mal placées ou la gène. Étant dans une petite équipe, tout le monde était au courant. La 1ere journée à été difficile, mais les jours suivants ont été plus faciles.
Je vous souhaite une journée de reprise aussi douce que possible.
Audrey,
Maman d'Emma née à 19sa le 18/02/2019
De Côme petite luciole d'espoir né le 11/02/2020
Et de Lina , mon 2ème petit espoir, née le 13/09/2021
Le retour au travail peut être en effet extrêmement angoissant. Après 2 IMG, j'ai remarqué que les gens faisaient surtout comme si de rien n'était (ce qui peut être très blessant, mais ce qui évite également les questions indiscrètes). Certains de mes collègues ont été très gênés, et c'est donc compliqué d’interagir avec eux (pour chacune de mes IMG, j'ai été confrontée à des collègues tellement mal à l'aise qu'ils n'osaient plus m'adresser la parole... pas simple quand on travaille ensemble, mais mieux vaut essayer d'en rire). Sinon, le premier jour est en effet difficile, et puis les jours suivants sont souvent plus simples...
Je vous souhaite beaucoup de courage pour cette reprise,
Moi mon IMG date du 16 octobre. Mon bébé était atteint de la trisomie 21.j'etais à 14 sa. Ça fait donc 15 jours. Je suis en arrêt depuis le 4 octobre depuis ma première écho,depuis la découverte de sa nuque epaisse on va dire. Mon arrêt s'arrête le 4 novembre mais je revois ma gyneco le 5.Mes saignements viennent de s'arrêter.Je n'ai franchement pas envie de reprendre le travail.Pas la tête à ça. En plus j'étais censée être arrêtée jusqu'à la fin de ma grossesse mon terme était pour le 25 avril 2020.Je ne pense qu'à une seule chose, reprendre au plus vite les essais. Je dois attendre deux cycles pour que l'utérus se reconstruise bien. Nous reprendrons courant décembre donc. Le plus dur pour moi justement serait de retourner dans ce train train quotidien métro boulot dodo que je déteste plus que tout ! Pour oublier ce qui est arrivé et surtout faire comme si de rien n'était. C'est le deuxième enfant que l'on perd avec mon conjoint et je vous avoue malgré que j'essaye d'être forte devant les autres, mon fils, mon conjoint, c'est la fois de trop tout simplement ! J'espère que ma gyneco ne va pas tiquer pour me prolonger mon arrêt. Marre de devoir se justifier pour ci pour ça, ça me semble juste normal surtout vu tout ce qui nous arrive ! J'ai bcp d'antécédents suite à mes grossesses et c'est devenu très lourd à porter pour moi:antécédents d'HRP, j'ai fait une hémorragie interne, j'ai failli mourir et du être transfusé, mon fils Loevan lui est né sans vie à 38 sa +5 le 14 juillet 2015(pour notre premier enfant) nous avons fait une sépulture (j'étais en fauteuil roulant car complètement anémie suite à mon hemorragie), heureusement le 16 décembre 2016 nait notre bébé espoir Edan mais ma grossesse a été super surveillee j'ai été mise sous ***** nourrisson pour fluidifier mon sang et éviter la formation d'hematome, mais j'ai eu un hydramnios et en lien j'ai fait du diabète gestationnel, mes monitoring n'étaient pas non plus top top le bébé n'étais pas très actif dans mon ventre et ça inquiétait les médecins du coup césarienne a 38 sa suite à une tentative de déclenchement par balonnet qui n'a pas fonctionné. Puis le 16 octobre 2019, IMG pour T21. Je trouve ça trop tout simplement, trop lourd à porter pour soi, je ne sais pas comment vous réagissez vous, comment font les autres mamans, ma mère est fière de moi et me dit être forte et courageuse(elle a perdu une petite fille vers la fin de sa grossesse aussi, à l'époque j'avais 9 ans.) Toutes ces pertes me font vraiment peur en fait, mais ce qui est fou c'est que plus que tout je veux continuer de garder espoir et de vouloir agrandir la famille pour le Bonheur de mon fils Edan et de mon conjoint. Bref je suis désolée si je m'égare du sujet. Veuillez m'excuser.
Bises
Gwladys
>Mamange de Loevan né sans vie à 38sa+5 cause HRP le 14/07/2015
>Maman d'Edan notre bébé espoir né le 16/12/2016
>Mamange d'un autre petit ange né à 14 sa cause IMG pour T21 le 16/10/2019
Pour ma part j’ai repris le travail très très vite : je n’ai demandé qu’une semaine de congé maladie après mon accouchement et je n’avais demandé que quelques jours après l’annonce du résultat de trisomie 21. Mais j’ai un métier qui ne m’oblige pas à être en présence des autres tous les jours : je suis enseignant-chercheur à l’université et je ne donne cours qu’un jour par semaine ce semestre, le reste du temps je prépare mes enseignements et je fais de la recherche chez moi ou en bibliothèque.
Je n’ai pas voulu un arrêt plus long, quitte à le faire renouveler si jamais je ne me sentais pas capable d’aller donner cours, car je ne voulais pas tourner en rond chez moi. J’étais incapable d’avancer mes travaux de recherche, et je n’étais pas capable d’aller travailler en bibliothèque où j’aurais croisé des collègues, mais préparer mes cours chez moi m’a bien occupée et évité de ressasser. Et puis je me suis sentie utile, c’est très important pour moi. À l’université seuls 3 collègues proches sont au courant pour mon interruption de grossesse, j’ai informé mon “chef” de manière plus partielle et 2 autres collègues qui ont demandé instamment de mes nouvelles savent que je traverse une période difficile, mais ne savent pas pour quelle raison.
La première semaine ça m’a fait beaucoup de bien d’aller donner cours, j’étais contente de voir que j’y arrivais et un étudiant est même venu me voir à la fin de mon dernier cours pour me remercier d’avoir choisi comme thème l’Égypte antique. La deuxième semaine j’étais moins en forme et beaucoup moins convaincue de l’utilité de ce que je fais, ça a été plus difficile, mais j’ai tenu quand même.
En ce moment ce sont les vacances universitaires et j’ai dû me remettre à mes travaux de recherche car j’ai des échéances à respecter. Je travaille donc en bibliothèque et j’y croise d’autres chercheurs que je connais. Tout le monde me demande comment ça va et c’est parfois difficile de me contenter de répondre “bien” car il n’est pas question que toute la communauté soit au courant de ce qui m’est arrivé. Je me fixe des objectifs pour me concentrer et tenir : finir un chapitre, lire jusqu’à telle page. Et les journées passent. En revanche, tout cela me semble extrêmement futile et le soir je suis bien fatiguée et triste, de toute la tristesse accumulée et refoulée dans la journée.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour lundi. Dites-vous que ça vous occupera l’esprit. En plus si vous êtes enceinte je suppose que vous êtes au moins un peu dans l’angoisse de savoir si tout va bien se dérouler jusqu’au bout, ça me semble d’autant plus important d’avoir un dérivatif pour ne pas y penser tout le temps.
Je pense que le fait de vouloir reprendre ne va pas de soit et dépend de chacune.
J'ai pensé au fait de "tourner en rond" chez moi en même temps j'ai eu envie de profiter de cette période de repos de quelques mois qui m'était "offert", mon congé maternité en soi, car j'ai accouché à 27SA+1.
C'est peut-être bête, mais il m'est arrivé tellement de choses compliquées cette dernière année, que je me suis dit "pour une fois que j'ai le droit à un truc positif je vais pas le refuser!"
Dans des métiers où l'on se sent bien avec les gens avec lesquels on travaille, c'est toujours plus plaisant de reprendre. Moi je suis instit et même si j'adore mon métier et mes petits élèves, je ne me voyais pas m'investir pleinement après tout ça, alors je préfère patienter. Avec les enfants on ne triche pas, les émotions sont vraies, pas de "masque de société lol alors je préfère être vraiment stable émotionnellement.
Je félicite le courage de reprendre, car finalement c'est revenir vers la vie normale et ça fait partie du désir d'avancer. Et puis mine de rien, ça garde occupée et éloigne la cogitation. En soit, les deux solutions sont bonnes, n'hésitons pas à solliciter les médecins pour être en arrêt si on en ressent le besoin. Le jugement des autres ne compte pas, ce qu'on a vécu est vraiment très dur, traumatisant. On mérite d'avoir quelqu'un à l'écoute, sans devoir réclamer, ni avoir honte.
C est exactement pareil pour moi ici, j ai accouché à 32 sa donc j ai droit à mon congé maternité, que j ai pris finalement, je ne me voyais pas reprendre le travail et m occuper des autres, je suis aide soignante, et j ai besoin d être à 100% pour le faire car je travaille de nuit et que nous sommes que 2.
Donc je reprendrais en janvier comme prévu, mon médecin m a proposé de me prolonger si besoin mais je pense que ça sera suffisant, je ne suis pas suivie par une psy, je n arrive pas à trouver du mieux après, donc je vais me tourner vers l hypnose et la sophrologie pour évacuer ma colère, ma culpabilité et mes émotions.
Ma dpa approche et je sens le stress monté mais je me raisonné en me disant que c est aussi l anniversaire de mon grand donc je ne peux pas me laisser submerger. C est compliqué ce mois ci.
Leo notre petit ange a pris son envol le 17/09 à 31 sa 4