Bonjour les mamans
comme beaucoup, lire vos commentaires et témoignages, me rassure dans ma peine et mon vécu.
Je trouve le courage, un petit mois après le décès de Jeanne pour écrire sur ce blog et vous demander des conseils.
Nous avons appris le 25 mars à 23SA que notre petite Jeanne souffrait de grosses séquelles au cerveau. Le gynécologue a été très clair sur le diagnostique, on devait s'attendre à un enfant avec un handicap très lourd, voire meme non viable.
Nous en avions déjà décidé ensembles avec mon mari, et avions heureusement le meme avis sur la situation. On décide donc d'interrompre la grossesse.
Quelle acte difficile et décision si horrible à prendre.
Je la sentais tellement bien bouger, elle faisait partie de moi, c'était ma fille ainée que je me réjouissais tellement d'accueillir.
Nous l'avons eu dans les bras, et je garde en tête son beau visage. C'est tellement dur de voir ce beau bébé dans ses bras et s'imaginer que sa vie n'aurait pas été possible, elle était tellement parfaite.
Un mois après, je m'occupe pour ne pas y penser en permanence mais je pleur encore beaucoup. Elle me manque tellement!
J'ai une belle-soeur qui attend un bébé pour deux semaines avant nous, j'ai énormément de mal à la voir. Mon regard est attiré par son ventre qui pousse mais c'est à chaque fois ma plaie qui se rouvre et ma tristesse qui prend le dessus.
Je suis tellement jalouse de voir leur bonheur et leur rêve se réaliser et ca me renvoi évidemment vers le vide que nous laisse notre Jeanne.
Avez-vous des conseils ou astuces pour réagir à ca?
Elle va accoucher dans 2 mois, et j'ai vraiment peur de ce moment de grand bonheur dans la famille (c'est le premier), mais tellement difficile à vivre pour moi.
Aux mamans qui sont retombés enceintes, comment avez-vous abordé cette nouvelle grossesse? Nous gardons évidemment le désir d'accueillir des enfants mais autant j'ai vraiment envie de retomber enceinte dans quelques temps, autant j'angoisse à l'idée...
Un tout grand merci pour vos témoignages et réponses.
Bon courage à vous toutes!
Astrid
Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Modifié en dernier par Astrid le 24 avril 2018, 12:18, modifié 1 fois.
Maman d'une petite Jeanne, partie rejoindre les étoiles le 28/3/18
Re: Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Bonjour Astrid,
Le sujet des grossesses autour de soit, lorsqu'on a vécu un deuil comme le nôtre, est forcément sensible. C'est un élément qui, qu'on le veuille ou non, nous ramène à notre peine.
Personnellement des amis très proches nous ont annoncé une grossesse un mois après la perte de notre fils. Cela a été un terrible choc, j'ai vu défiler un avenir perdu fait de discussion entre femmes enceintes sur nos ressentis de grossesse, puis plus tard de barbecue dans le jardin, nos fils avec quelques mois d'écart jouant ensemble, de rires et d'amour. Quand je regarde leur fils aujourd'hui, j'arrive à ne plus penser au mien, mais cela a été longtemps dur. Ce qui m'a aidé c'est que cet enfant ressemble fortement à son papa, à mon ami donc, et que des le début je n'ai vu que cela en lui, cela m'a empêché de me projeter dans un enfant qui aurait été le mien. J'ai entretenu cette idée, et quand j'ai des contacts avec cet enfant, je m'astreint à voir à quel point il est différents de celui qu'aurait été mon petit garçon. Si tu as de la chance, tu arriveras à voir ses parents dans cet enfant, et non pas l'enfant que tu as perdu. Moi cela m'a réussi.
Quant à la grossesse d'après, je peux t'en parler car je suis actuellement à 21 semaines. Ce n'est pas une grossesse facile emotionnellement , difficile de s'investir et de ressentir la joie. Mais on avance, je tente petit à petit de m'investir, de faire des projets pour ce bébé, une chambre, des prénoms, afin que étape par étape, les blocages se lèvent... Le chemin est long et semé d'embûches mais j'espère une belle rencontre au bout de la route.
Courage à toi, et le forum est là pour aider, écouter et comprendre, avec bienveillance.
Le sujet des grossesses autour de soit, lorsqu'on a vécu un deuil comme le nôtre, est forcément sensible. C'est un élément qui, qu'on le veuille ou non, nous ramène à notre peine.
Personnellement des amis très proches nous ont annoncé une grossesse un mois après la perte de notre fils. Cela a été un terrible choc, j'ai vu défiler un avenir perdu fait de discussion entre femmes enceintes sur nos ressentis de grossesse, puis plus tard de barbecue dans le jardin, nos fils avec quelques mois d'écart jouant ensemble, de rires et d'amour. Quand je regarde leur fils aujourd'hui, j'arrive à ne plus penser au mien, mais cela a été longtemps dur. Ce qui m'a aidé c'est que cet enfant ressemble fortement à son papa, à mon ami donc, et que des le début je n'ai vu que cela en lui, cela m'a empêché de me projeter dans un enfant qui aurait été le mien. J'ai entretenu cette idée, et quand j'ai des contacts avec cet enfant, je m'astreint à voir à quel point il est différents de celui qu'aurait été mon petit garçon. Si tu as de la chance, tu arriveras à voir ses parents dans cet enfant, et non pas l'enfant que tu as perdu. Moi cela m'a réussi.
Quant à la grossesse d'après, je peux t'en parler car je suis actuellement à 21 semaines. Ce n'est pas une grossesse facile emotionnellement , difficile de s'investir et de ressentir la joie. Mais on avance, je tente petit à petit de m'investir, de faire des projets pour ce bébé, une chambre, des prénoms, afin que étape par étape, les blocages se lèvent... Le chemin est long et semé d'embûches mais j'espère une belle rencontre au bout de la route.
Courage à toi, et le forum est là pour aider, écouter et comprendre, avec bienveillance.
Modifié en dernier par Anne2017 le 24 avril 2018, 15:26, modifié 1 fois.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Re: Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Merci pour ta réponse Anne,
Félicitations pour ta grossesse! J'espère que tu la vivras sereinement malgré tout.
Peut-être qu'une fois que tu auras dépassé le terme précédent ce sera plus facile? (c'est en tout cas ce que je m'imagine)
Je me sens mal car je n'arrive pas à m'intéresser à leur grossesses, à leurs demander comment ca se passe,... (j'ai également une de mes meilleures amies qui est enceinte pour octobre)
Je me rends compte aussi qu'elles évitent de m'en parler, et changent directement de sujets quand quelqu'un leur demande comment vont leur grossesse alors que je suis a coté, ca crée un malaise que je ne sais pas comment gérer.
J'ai l'impression d'être tenu à l'écart de leur grossesse, je pense qu'en meme temps j'en ai besoin mais j'ai peur de regretter de ne pas avoir pu partager ce moment important dans leurs vies.
Je sens que ca jette un énorme froid aux repas de famille car on évite le sujet bébé alors qu'avant on ne parlait que de ça.
Je ne sais pas bien comment réagir ni ce que je dois faire pour me respecter dans mes limites et ma tristesse et en meme temps me réjouis pour eux.
Félicitations pour ta grossesse! J'espère que tu la vivras sereinement malgré tout.
Peut-être qu'une fois que tu auras dépassé le terme précédent ce sera plus facile? (c'est en tout cas ce que je m'imagine)
Je me sens mal car je n'arrive pas à m'intéresser à leur grossesses, à leurs demander comment ca se passe,... (j'ai également une de mes meilleures amies qui est enceinte pour octobre)
Je me rends compte aussi qu'elles évitent de m'en parler, et changent directement de sujets quand quelqu'un leur demande comment vont leur grossesse alors que je suis a coté, ca crée un malaise que je ne sais pas comment gérer.
J'ai l'impression d'être tenu à l'écart de leur grossesse, je pense qu'en meme temps j'en ai besoin mais j'ai peur de regretter de ne pas avoir pu partager ce moment important dans leurs vies.
Je sens que ca jette un énorme froid aux repas de famille car on évite le sujet bébé alors qu'avant on ne parlait que de ça.
Je ne sais pas bien comment réagir ni ce que je dois faire pour me respecter dans mes limites et ma tristesse et en meme temps me réjouis pour eux.
Maman d'une petite Jeanne, partie rejoindre les étoiles le 28/3/18
Re: Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Bonsoir Astrid
Une pensée pour ta fille... oui c est une épreuve des plus douloureuses que l on vit et pourtant nous devons trouver un sens a cette vie qui nous joue des tours!
Je vis la même chose que toi avec mon entourage, il y a des silences qui en disent long, des amies qui sont enceintes qui ne m adressent pas la parole ou qui évitent de parler de leur grossesse et le pire c était il y a une semaine j ai revu un groupe d amis que je n avait pas revu depuis la naissance de mon bébé et là je dis bonjour à tout le monde même pas un comment vas tu, un ca va...juste un silence si pesant, des sujets de discussions sur la vie de tous les jours mais personne n a osé venir me parler pendant presque 2h de temps...j en avais les larmes aux yeux et enfin une personne c est décidé. ..tout ça pour effectivement te confirmer qu avec certaines personnes même proche, il y a un fossé qui s est creusé et je ne sais pas si ca reviendra un jour, car moi qui suis une personne avenante j en ai assez de faire toujours le premier pas!
Je t envoi plein de courage pour la suite et j espère que ce forum t aideras a te sentir mieux quand tu auras des moments difficiles
Douce pensée a nos petits anges
Une pensée pour ta fille... oui c est une épreuve des plus douloureuses que l on vit et pourtant nous devons trouver un sens a cette vie qui nous joue des tours!
Je vis la même chose que toi avec mon entourage, il y a des silences qui en disent long, des amies qui sont enceintes qui ne m adressent pas la parole ou qui évitent de parler de leur grossesse et le pire c était il y a une semaine j ai revu un groupe d amis que je n avait pas revu depuis la naissance de mon bébé et là je dis bonjour à tout le monde même pas un comment vas tu, un ca va...juste un silence si pesant, des sujets de discussions sur la vie de tous les jours mais personne n a osé venir me parler pendant presque 2h de temps...j en avais les larmes aux yeux et enfin une personne c est décidé. ..tout ça pour effectivement te confirmer qu avec certaines personnes même proche, il y a un fossé qui s est creusé et je ne sais pas si ca reviendra un jour, car moi qui suis une personne avenante j en ai assez de faire toujours le premier pas!
Je t envoi plein de courage pour la suite et j espère que ce forum t aideras a te sentir mieux quand tu auras des moments difficiles
Douce pensée a nos petits anges
Re: Ma petite Jeanne, jolie petite étoile
Astrid,
Tu touches du doigt la difficulté de ce type de deuil, c'est qu'il est encore plus tabou qu'un deuil ordinaire, car dans mon esprit il est double: le deuil d'un petit à naître et le deuil de l'innocence, de la sécurité d'esprit vis à vis d'un moment intense de la vie d'un couple et surtout d'un femme. Ce que tu décris, Vera ne me surprend qu'à moitié même si c'est bien triste.
Les gens sentent confusément que ce n'est pas si simple, que ce n'est pas juste un mauvais souvenir à évacuer, même si certains aimeraient le croire, sinon finalement ils parleraient des grossesses à venir librement devant nous. C'est très complexe, difficilement gérable pour beaucoup, car la perte d'un enfant à naître touche à la fois à un deuil impalpable ("mais tu ne l'as pas connu"), tabou ("la grossesse c'est tellement épanouissant dans la vie d'une femme") et intime (la décision d'IMG évoque parfois les gènes du couple, et la perte "spontanée"d'un enfant touche souvent à la santé de la maman, infection, col incompétent.... Tout ceci est très personnel finalement).
La difficulté est de trouver sa place dans un univers qui n'a pas cesser de tourner durant les premiers temps du deuil. Les gens ont continuer à concevoir des bébé, à avoir des bébé en bonne santé et à vivre, tout simplement. Certains ne comprennent pas que le temps s'est arrêté pour nous durant quelques semaines/mois, d'autres préfèrent nier le deuil, c'est plus facile de dire que cette perte est dans notre tête quand nous l'avons vécu à la fois dans notre coeur et nos corps.
Plus le temps passe, plus la capacité à gérer ces situations augmente, car on retouve de la force, et la résilience fait son apparition. Au début, on est à fleur de peau et finalement il n'y a que peu de réactions des autres qui ne nous blesse pas, car les sentiments sont trop à vif. Je suis devenue parfaitement indifférente aux annonces de grossesse ou aux naissances. Mais le souvenir de cette première grossesse me touche encore de près. J'espère que bientôt vous vous sentirez mieux, assez pour dire si vous souhaitez ou non parler d'autres grossesse ou bébé...
Pour répondre à ta question Astrid, le terme de ma grossesse précédente est passé et je ne trouve pas d'amélioration notable, mais je fait commencer le yoga pré-natal, et la psy m'a conseillé de parler de mes ressentis, de ne pas les garder pour moi. Le silence qui s'est refermé autour de ma première grossesse est selon elle responsable au moins partiellement du fait que je n'arrive pas à ressentir d'émotions dans cette nouvelle grossesse, voir que je ressent de la colère quand les gens me disent "ah, ça pousse" ou "les échos c'est si magique" etc... Je sens les petits coups du bébé et ça me laisse assez froide, il n'y a plus rien de la joie débordante que je ressentais à cette première grossesse (avant que ça dérape bien sûr). J'ai changé de boulot, et personne n'est au courant de mon passé, et dans nos amis beaucoup ne l'étaient pas non plus (on avait attendu pour l'annoncer et quand les nouvelles ont été mauvaises des la première écho, on s'est coupé du monde et n'avons fait aucune annonce). Nous n'avons pas de réponse sur ce qui est arrivé à notre fils, malgré une batterie d'examen. Ceci n'aide pas à la sérénité.
Après chaque femme est différente et si souvent les grossesses d'après sont difficiles, ce n'est pas systématique. Il n'y a qu'une fois à nouveau enceinte qu'on sait où on en est, aussi prête qu'on se croit à retenter l'aventure. Que cela ne t'empêche pas d'y penser et de te dire, à ton moment à toi (et pas un autre dicté par des convenances ou des ouï dire) de te lancer. La vie est trop courte pour ne pas prendre le risque de la vivre à fond, et au bout du chemin la chance de tenir son enfant vivant dans ses bras n'a pas de prix.
Plein de pensées, à vous et à vos petits.
Tu touches du doigt la difficulté de ce type de deuil, c'est qu'il est encore plus tabou qu'un deuil ordinaire, car dans mon esprit il est double: le deuil d'un petit à naître et le deuil de l'innocence, de la sécurité d'esprit vis à vis d'un moment intense de la vie d'un couple et surtout d'un femme. Ce que tu décris, Vera ne me surprend qu'à moitié même si c'est bien triste.
Les gens sentent confusément que ce n'est pas si simple, que ce n'est pas juste un mauvais souvenir à évacuer, même si certains aimeraient le croire, sinon finalement ils parleraient des grossesses à venir librement devant nous. C'est très complexe, difficilement gérable pour beaucoup, car la perte d'un enfant à naître touche à la fois à un deuil impalpable ("mais tu ne l'as pas connu"), tabou ("la grossesse c'est tellement épanouissant dans la vie d'une femme") et intime (la décision d'IMG évoque parfois les gènes du couple, et la perte "spontanée"d'un enfant touche souvent à la santé de la maman, infection, col incompétent.... Tout ceci est très personnel finalement).
La difficulté est de trouver sa place dans un univers qui n'a pas cesser de tourner durant les premiers temps du deuil. Les gens ont continuer à concevoir des bébé, à avoir des bébé en bonne santé et à vivre, tout simplement. Certains ne comprennent pas que le temps s'est arrêté pour nous durant quelques semaines/mois, d'autres préfèrent nier le deuil, c'est plus facile de dire que cette perte est dans notre tête quand nous l'avons vécu à la fois dans notre coeur et nos corps.
Plus le temps passe, plus la capacité à gérer ces situations augmente, car on retouve de la force, et la résilience fait son apparition. Au début, on est à fleur de peau et finalement il n'y a que peu de réactions des autres qui ne nous blesse pas, car les sentiments sont trop à vif. Je suis devenue parfaitement indifférente aux annonces de grossesse ou aux naissances. Mais le souvenir de cette première grossesse me touche encore de près. J'espère que bientôt vous vous sentirez mieux, assez pour dire si vous souhaitez ou non parler d'autres grossesse ou bébé...
Pour répondre à ta question Astrid, le terme de ma grossesse précédente est passé et je ne trouve pas d'amélioration notable, mais je fait commencer le yoga pré-natal, et la psy m'a conseillé de parler de mes ressentis, de ne pas les garder pour moi. Le silence qui s'est refermé autour de ma première grossesse est selon elle responsable au moins partiellement du fait que je n'arrive pas à ressentir d'émotions dans cette nouvelle grossesse, voir que je ressent de la colère quand les gens me disent "ah, ça pousse" ou "les échos c'est si magique" etc... Je sens les petits coups du bébé et ça me laisse assez froide, il n'y a plus rien de la joie débordante que je ressentais à cette première grossesse (avant que ça dérape bien sûr). J'ai changé de boulot, et personne n'est au courant de mon passé, et dans nos amis beaucoup ne l'étaient pas non plus (on avait attendu pour l'annoncer et quand les nouvelles ont été mauvaises des la première écho, on s'est coupé du monde et n'avons fait aucune annonce). Nous n'avons pas de réponse sur ce qui est arrivé à notre fils, malgré une batterie d'examen. Ceci n'aide pas à la sérénité.
Après chaque femme est différente et si souvent les grossesses d'après sont difficiles, ce n'est pas systématique. Il n'y a qu'une fois à nouveau enceinte qu'on sait où on en est, aussi prête qu'on se croit à retenter l'aventure. Que cela ne t'empêche pas d'y penser et de te dire, à ton moment à toi (et pas un autre dicté par des convenances ou des ouï dire) de te lancer. La vie est trop courte pour ne pas prendre le risque de la vivre à fond, et au bout du chemin la chance de tenir son enfant vivant dans ses bras n'a pas de prix.
Plein de pensées, à vous et à vos petits.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur