Un chemin bien difficile à parcourir
Un chemin bien difficile à parcourir
Bonjour à toutes,
J'ai déjà posté quelques messages sur le forum, échangé des mots avec d'autres mamanges... Mais aujourd'hui, j'ai vraiment besoin de m'épancher un peu plus. Cela fait deux mois et quelques jours que j'ai accouché. J'étais entrée dans mon sixième mois, mon bébé devait arriver en même temps que le printemps. Tout semble s'être écroulé autour de moi à l'échographie du 5e mois. C'était la 4e échographie, après celle pour la datation, celle du 3e mois puis une rapide écho de contrôle lors de la visite du 4e mois (mon gynécologue habituel était absent à la précédente). J'attendais avec une telle impatience cette nouvelle rencontre avec notre bébé... Bizarrement, je n'étais pas tellement stressée, bien moins que pour celle du 3e mois. J'avais l'impression que le plus dur était derrière nous, que le premier trimestre étant passé, plus rien ne pouvait nous arriver. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de fausse couche tardive ou d'IMG mais je n'avais pas envie d'y penser et je voulais profiter pleinement de cette première grossesse. Je suis tellement en colère que l'on ait pu me voler cette innocence et cette insouciance ! Le couperet est tombé : notre bébé a un problème cardiaque. Je n'oublierai jamais ce jour, ni les suivants qui ont mené vers l'IMG. Un accouchement qui ne s'est pas déroulé comme prévu mais qu'importe : je redoutais énormément cette épreuve mais tout s'est finalement bien passé et je me disais, au fond de moi, que malgré cette issue que jamais je n'aurais imaginée, je porterai mon bébé dans mes bras, je pourrai faire sa connaissance. Tous ces instants, que j'ai vécus avec mon mari, resteront gravés en mois.
Mais il y a des hauts et des bas... Je suis toujours en congé maternité car, même si j'ai envisagé pendant un temps de reprendre le travail plus tôt, je ne m'en sens pas prête. Il y a des jours où je me sens mieux, des semaines durant lesquelles je ne pleure pas ou peu, même si je pense plusieurs fois par jour à mon bébé. Et puis, sans crier gare, viennent d'autres jours qui sont difficiles à gérer. Ces jours se font de plus en plus rares, mais ils sont toujours présents et, à chaque fois, surgissent des souvenirs que j'aurai aimé mettre un peu de côté et qui amplifient ma peine, ma mélancolie, ce sentiment de perte tellement énorme... Hier, une connaissance, qui n'avait pas idée de ce que nous avions traversé fin 2017, m'a annoncé sa grossesse. Très sincèrement, j'étais contente pour elle et j'ai mesuré le chemin parcouru lorsque je lui ai transmis mes félicitations - d'autres personnes, qui savaient ce que j'avais traversé, avaient par ailleurs été assez indélicates en m'annonçant leur grossesse et m'avais profondément heurtée. Là, rien de tout ça. Mais ce n'est que plusieurs heures plus tard que j'ai subi le contrecoup : cette jeune femme allait devenir mère avant moi. Elle est tombée enceinte après moi et rentrera chez elle avec son bébé. Hier soir, j'ai beaucoup pleuré en y pensant. Ce matin, nouvelle étape : une visite chez mon médecin, pour un rendez-vous de routine. Dans cette salle d'attente, certaines images se sont imposées à moi. Je me revoyais dans la salle d'écho de mon gynécologue, je revoyais les larmes de mon mari lors de l'échographie de référence (un moment auquel je n'avais pas pensé depuis des semaines, préférant me focaliser sur celui durant lequel nous avions fait la rencontre de notre bébé)... A cela s'ajoute le fait que je dors mal, que depuis quelques jours je rêve du travail mais aussi de maternité. Et cet après-midi, je me sens triste, bien plus meurtrie que ces derniers jours. Je sais qu'il y aura d'autres bons moments, d'autres projets à mettre en place, peut-être d'autres enfants, mais j'ai l'impression que toutes les pensées positives que j'essaie d'avoir d'habitude n'y font rien.
Les prochaines semaines, rythmée par certains jalons importants, me font tout simplement peur et j'ai l'impression de me focaliser dessus plutôt que de profiter du répit que m'offre le présent : le rdv pour les résultats de toutes les analyses , la date de mon terme qui coïncide avec la reprise du travail et les retrouvailles avec des collègues qui reviennent de congé maternité ou s'apprêtent à commencer le leur, la naissance de bébés qui auraient dû naître en même temps que le mien. Tout cela se chamboule dans mon esprit... Je songe de plus en plus à demander une ou deux semaines supplémentaires, à la fin de mon congé maternité, pour souffler un peu et être au calme pendant ces échéances. Ma psychologue me le conseille, d'autant que lorsque je reprendrai le travail, il faudra que je sois investie à 100% et être assez forte pour ne pas flancher. Mais je culpabilise à l'idée de demander un arrêt... Et j'ai l'impression que mon médecin traitant ne me comprend pas : la dernière fois que je l'ai vue, c'était avant l'IMG. Aujourd'hui, elle a voulu s'assurer que je n'étais pas enceinte à nouveau car elle devait me prescrire un médicament spécifique : je lui ai dit que non, que je n'étais pas encore remise de cette épreuve. Elle n'a pas cherché à creuser plus, à me demander si j'avais repris le travail. Sans doute est-ce normal, cela dit. Peut-être aurais-je dû lui dire frontalement mes inquiétudes, mais je n'ai pas eu le courage car je me sentais très vulnérable sur le moment.
Je vous lis toutes et tous plusieurs fois par jour et cela me fait vraiment du bien... Je me sens comprise, je sais que je ne suis pas seule, ce qui met vraiment du baume au coeur à un moment où la plupart des gens qui nous entourent pensent que nous avons tourné la page - ce serait tellement simple !
Des pensées à vos anges, à vous.
Sophie
J'ai déjà posté quelques messages sur le forum, échangé des mots avec d'autres mamanges... Mais aujourd'hui, j'ai vraiment besoin de m'épancher un peu plus. Cela fait deux mois et quelques jours que j'ai accouché. J'étais entrée dans mon sixième mois, mon bébé devait arriver en même temps que le printemps. Tout semble s'être écroulé autour de moi à l'échographie du 5e mois. C'était la 4e échographie, après celle pour la datation, celle du 3e mois puis une rapide écho de contrôle lors de la visite du 4e mois (mon gynécologue habituel était absent à la précédente). J'attendais avec une telle impatience cette nouvelle rencontre avec notre bébé... Bizarrement, je n'étais pas tellement stressée, bien moins que pour celle du 3e mois. J'avais l'impression que le plus dur était derrière nous, que le premier trimestre étant passé, plus rien ne pouvait nous arriver. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de fausse couche tardive ou d'IMG mais je n'avais pas envie d'y penser et je voulais profiter pleinement de cette première grossesse. Je suis tellement en colère que l'on ait pu me voler cette innocence et cette insouciance ! Le couperet est tombé : notre bébé a un problème cardiaque. Je n'oublierai jamais ce jour, ni les suivants qui ont mené vers l'IMG. Un accouchement qui ne s'est pas déroulé comme prévu mais qu'importe : je redoutais énormément cette épreuve mais tout s'est finalement bien passé et je me disais, au fond de moi, que malgré cette issue que jamais je n'aurais imaginée, je porterai mon bébé dans mes bras, je pourrai faire sa connaissance. Tous ces instants, que j'ai vécus avec mon mari, resteront gravés en mois.
Mais il y a des hauts et des bas... Je suis toujours en congé maternité car, même si j'ai envisagé pendant un temps de reprendre le travail plus tôt, je ne m'en sens pas prête. Il y a des jours où je me sens mieux, des semaines durant lesquelles je ne pleure pas ou peu, même si je pense plusieurs fois par jour à mon bébé. Et puis, sans crier gare, viennent d'autres jours qui sont difficiles à gérer. Ces jours se font de plus en plus rares, mais ils sont toujours présents et, à chaque fois, surgissent des souvenirs que j'aurai aimé mettre un peu de côté et qui amplifient ma peine, ma mélancolie, ce sentiment de perte tellement énorme... Hier, une connaissance, qui n'avait pas idée de ce que nous avions traversé fin 2017, m'a annoncé sa grossesse. Très sincèrement, j'étais contente pour elle et j'ai mesuré le chemin parcouru lorsque je lui ai transmis mes félicitations - d'autres personnes, qui savaient ce que j'avais traversé, avaient par ailleurs été assez indélicates en m'annonçant leur grossesse et m'avais profondément heurtée. Là, rien de tout ça. Mais ce n'est que plusieurs heures plus tard que j'ai subi le contrecoup : cette jeune femme allait devenir mère avant moi. Elle est tombée enceinte après moi et rentrera chez elle avec son bébé. Hier soir, j'ai beaucoup pleuré en y pensant. Ce matin, nouvelle étape : une visite chez mon médecin, pour un rendez-vous de routine. Dans cette salle d'attente, certaines images se sont imposées à moi. Je me revoyais dans la salle d'écho de mon gynécologue, je revoyais les larmes de mon mari lors de l'échographie de référence (un moment auquel je n'avais pas pensé depuis des semaines, préférant me focaliser sur celui durant lequel nous avions fait la rencontre de notre bébé)... A cela s'ajoute le fait que je dors mal, que depuis quelques jours je rêve du travail mais aussi de maternité. Et cet après-midi, je me sens triste, bien plus meurtrie que ces derniers jours. Je sais qu'il y aura d'autres bons moments, d'autres projets à mettre en place, peut-être d'autres enfants, mais j'ai l'impression que toutes les pensées positives que j'essaie d'avoir d'habitude n'y font rien.
Les prochaines semaines, rythmée par certains jalons importants, me font tout simplement peur et j'ai l'impression de me focaliser dessus plutôt que de profiter du répit que m'offre le présent : le rdv pour les résultats de toutes les analyses , la date de mon terme qui coïncide avec la reprise du travail et les retrouvailles avec des collègues qui reviennent de congé maternité ou s'apprêtent à commencer le leur, la naissance de bébés qui auraient dû naître en même temps que le mien. Tout cela se chamboule dans mon esprit... Je songe de plus en plus à demander une ou deux semaines supplémentaires, à la fin de mon congé maternité, pour souffler un peu et être au calme pendant ces échéances. Ma psychologue me le conseille, d'autant que lorsque je reprendrai le travail, il faudra que je sois investie à 100% et être assez forte pour ne pas flancher. Mais je culpabilise à l'idée de demander un arrêt... Et j'ai l'impression que mon médecin traitant ne me comprend pas : la dernière fois que je l'ai vue, c'était avant l'IMG. Aujourd'hui, elle a voulu s'assurer que je n'étais pas enceinte à nouveau car elle devait me prescrire un médicament spécifique : je lui ai dit que non, que je n'étais pas encore remise de cette épreuve. Elle n'a pas cherché à creuser plus, à me demander si j'avais repris le travail. Sans doute est-ce normal, cela dit. Peut-être aurais-je dû lui dire frontalement mes inquiétudes, mais je n'ai pas eu le courage car je me sentais très vulnérable sur le moment.
Je vous lis toutes et tous plusieurs fois par jour et cela me fait vraiment du bien... Je me sens comprise, je sais que je ne suis pas seule, ce qui met vraiment du baume au coeur à un moment où la plupart des gens qui nous entourent pensent que nous avons tourné la page - ce serait tellement simple !
Des pensées à vos anges, à vous.
Sophie
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Bonjour Sophie,
Je te réponds depuis mon bureau (et donc de manière assez rapide alors que je pourrais t'écrire un roman). Cela ne fait que deux moiis que tu as accouché. C'est très tôt encore. La période de deuil est très longue. Le chemin de la reconstruction est long et semé de période que j'appelle "les montagnes russes émotionnelles". Quand je te lis, je me dis que j'aurais pu écrire ce message il y a quelques temps. Cela fait 3 ans bientôt pour moi et ces périodes de mal être sont moins présentes mais elles existent encore...j'en vis une ces temps-ci (peut-être l'approche de la date anniversaire....).
En tout cas, sache que ce que tu ressens est tout à fait normal à mon sens. L'annonce des grossesses de l'entourage est quelque chose de très dur à gérer (je t'avoue que même trois ans après, quand une amie m'annonce qu'elle attend un garçon, c'est encore difficile pour moi de me dire qu'elle va avoir la joie d'avoir un petit mec alors que je n'y ai pas eu droit...).
C'est vrai que ça fait du bien d'en parler et d'échanger avec des personnes qui vivent ces choses là.
Plein de courage
et plein de pensées
Marie
Je te réponds depuis mon bureau (et donc de manière assez rapide alors que je pourrais t'écrire un roman). Cela ne fait que deux moiis que tu as accouché. C'est très tôt encore. La période de deuil est très longue. Le chemin de la reconstruction est long et semé de période que j'appelle "les montagnes russes émotionnelles". Quand je te lis, je me dis que j'aurais pu écrire ce message il y a quelques temps. Cela fait 3 ans bientôt pour moi et ces périodes de mal être sont moins présentes mais elles existent encore...j'en vis une ces temps-ci (peut-être l'approche de la date anniversaire....).
En tout cas, sache que ce que tu ressens est tout à fait normal à mon sens. L'annonce des grossesses de l'entourage est quelque chose de très dur à gérer (je t'avoue que même trois ans après, quand une amie m'annonce qu'elle attend un garçon, c'est encore difficile pour moi de me dire qu'elle va avoir la joie d'avoir un petit mec alors que je n'y ai pas eu droit...).
C'est vrai que ça fait du bien d'en parler et d'échanger avec des personnes qui vivent ces choses là.
Plein de courage
et plein de pensées
Marie
Maman de Zoé née en Juillet 2013, de Léo né sans vie à 34SA en Avril 2015 (CMV) et de Mina née en Mars 2016
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
-
- Messages : 1200
- Enregistré le : 31 janvier 2018, 19:14
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Merci Marie pour ton témoignage « d’ancienne », ça fait du bien d’entendre ce recul que nous n’avons pas au bout de ces deux petits mois (j’ai accouché presqu’en même temps que Sophie). Je ne doute pas que 3 ans après il y a encore des moments difficiles, c’est une expérience qui nous a changée pour toujours... Ma psy m’a proposé de réfléchir à ce que ma petite fille et cette IMG m’ont apporté de positif dans ma vie, dans mes relations,... J’ai encore difficile de prendre ce recul là mais ça me permet de penser plus positivement quand j’y parviens...
Sophie, cette chanson me fait du bien pdt mes coups de mou: I believe in you (Celine Dion et Il Divo)
Suis ton etoile
Va jusqu'ou ton reve t'emporte
Un jour tu le toucheras
Si tu crois si tu crois si tu crois
En toi
Suis la lumiere
N'eteins pas la flamme que tu portes
Au fonds de toi souviens-toi
Que je crois que je crois que je crois
En toi
N’oublie pas que ton petit ange croit en toi, ton homme, tes proches, ta famille et nous qui te soutenons sur ce forum

Sophie, cette chanson me fait du bien pdt mes coups de mou: I believe in you (Celine Dion et Il Divo)
Suis ton etoile
Va jusqu'ou ton reve t'emporte
Un jour tu le toucheras
Si tu crois si tu crois si tu crois
En toi
Suis la lumiere
N'eteins pas la flamme que tu portes
Au fonds de toi souviens-toi
Que je crois que je crois que je crois
En toi
N’oublie pas que ton petit ange croit en toi, ton homme, tes proches, ta famille et nous qui te soutenons sur ce forum
Sophie... Mamange d’Emma (25 S.A), envolée le 28/12/17 et d’Arthur (18 S.A.), envolé le 25/01/21 pour la même maladie que sa grande sœur.
Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme

Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Merci tellement pour vos messages <3
Merci Marie pour ton témoignage, trois ans après. Comme le dit Sophie, ça fait du bien que tu nous fasses part de ton recul. Deux mois et quelques jours, c'est court mais quand on voit à quel point les gens (parfois même les membres de la famille proches) passent rapidement à autre chose ou se comportent comme si de rien n'était, on se demande si quelque chose ne cloche pas chez nous...
Et merci Sophie pour ta présence
Ma psy m'a proposé de réfléchir à la même chose que la tienne. C'est dur de trouver de bons côtés mais je pense que c'est une épreuve qui nous apprend beaucoup sur nous-mêmes, sur notre couple ou sur la vie que l'on envisage.
Ce soir, je pense bien à vous deux et vous souhaite plein de belles choses.
Sophie
Merci Marie pour ton témoignage, trois ans après. Comme le dit Sophie, ça fait du bien que tu nous fasses part de ton recul. Deux mois et quelques jours, c'est court mais quand on voit à quel point les gens (parfois même les membres de la famille proches) passent rapidement à autre chose ou se comportent comme si de rien n'était, on se demande si quelque chose ne cloche pas chez nous...
Et merci Sophie pour ta présence

Ce soir, je pense bien à vous deux et vous souhaite plein de belles choses.
Sophie
-
- Messages : 277
- Enregistré le : 29 août 2017, 10:28
- Localisation : Vendée
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Bonsoir Sophie,
Cela fait presque 6 mois que notre petit Victor est parti.
Les coups de blues sont toujours présents et comme le dit Marie, ils seront toujours là.. De plus en plus rare certes mais la quand même !
Maintenant le temps fait bien les choses, je ne culpabilise plus. Je sais qu'on a pris la bonne décision et ça fait du bien de penser à lui sereinement le reste du temps.
J'ai appris la grossesse de 3 "amies" et c'est compliqué avec la première. J'ai l'impression qu'elle m'a volé ma grossesse. C'est affreux de penser ça mais ça fait 4 mois que je le sais et malgré le fait que je sois moi même de nouveau enceinte, je n'arrive pas à l'accepter.
Je pense sincèrement que le temps est notre meilleur allié. On a toutes vécues une terrible épreuve et ils ne faut pas être trop dur avec soi même. Si tu as besoin de prendre encore du temps pour toi, fais le. Il n' y a que toi qui peux savoir ce qui est bon pour toi..
Plein de courage et tendres pensées à nos anges...
Claire
Dernière chose : j'ai eu du mal à le voir comme ça, mais ton amie ne sera pas maman avant toi. Ton ange t'a fait devenir maman..
Cela fait presque 6 mois que notre petit Victor est parti.
Les coups de blues sont toujours présents et comme le dit Marie, ils seront toujours là.. De plus en plus rare certes mais la quand même !
Maintenant le temps fait bien les choses, je ne culpabilise plus. Je sais qu'on a pris la bonne décision et ça fait du bien de penser à lui sereinement le reste du temps.
J'ai appris la grossesse de 3 "amies" et c'est compliqué avec la première. J'ai l'impression qu'elle m'a volé ma grossesse. C'est affreux de penser ça mais ça fait 4 mois que je le sais et malgré le fait que je sois moi même de nouveau enceinte, je n'arrive pas à l'accepter.
Je pense sincèrement que le temps est notre meilleur allié. On a toutes vécues une terrible épreuve et ils ne faut pas être trop dur avec soi même. Si tu as besoin de prendre encore du temps pour toi, fais le. Il n' y a que toi qui peux savoir ce qui est bon pour toi..
Plein de courage et tendres pensées à nos anges...
Claire
Dernière chose : j'ai eu du mal à le voir comme ça, mais ton amie ne sera pas maman avant toi. Ton ange t'a fait devenir maman..
Claire
Mam'ange de Victor né le 14/09/17 à 29sa+2 
Maman d'Agathe née le 23/08/18 à 41sa+3 
Mam'ange d'Alix née le 13/02/2020 à 17sa+4 
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Claire a raison, c'est tôt et tout est encore si frais, ni récent pour toi...
Et j'irai même plus loin, lee temps n'est rien en lui même, seule la façon dont on décide de le passer compte. Et avec le temps, l'esprit digère, apprehende, comprends et accepte.
Pour moi cela fait un an aujourd'hui. Je n'ai pas de colère, mais il y a encore des hauts et des bas.
Je crois aussi que cette épreuve, si elle n'a pas de sens, m'a quand même offert la possibilité de vivre ma vie au présent, de comprendre que chaque moment de joie, partagé ou seule, est important. Comme si mon cerveau avait été reformaté et s'était découvert des capacités de résilience insoupçonnées.
Courage, même si c'est dur, nous sommes toutes fortes et allons survivre d'abord, puis vivre à nouveau.
Et j'irai même plus loin, lee temps n'est rien en lui même, seule la façon dont on décide de le passer compte. Et avec le temps, l'esprit digère, apprehende, comprends et accepte.
Pour moi cela fait un an aujourd'hui. Je n'ai pas de colère, mais il y a encore des hauts et des bas.
Je crois aussi que cette épreuve, si elle n'a pas de sens, m'a quand même offert la possibilité de vivre ma vie au présent, de comprendre que chaque moment de joie, partagé ou seule, est important. Comme si mon cerveau avait été reformaté et s'était découvert des capacités de résilience insoupçonnées.
Courage, même si c'est dur, nous sommes toutes fortes et allons survivre d'abord, puis vivre à nouveau.
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Bonsoir
Petit message pour prendre de tes nouvelles sophie. Comment va le moral ?
Petit message pour prendre de tes nouvelles sophie. Comment va le moral ?
Maman de Zoé née en Juillet 2013, de Léo né sans vie à 34SA en Avril 2015 (CMV) et de Mina née en Mars 2016
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
http://www.petiteemilie.org/phpbb/viewt ... =14&t=4414
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Claire, Anne, Marie,
Merci à vous toutes pour vos réponses... Merci du fond du coeur ❤
Oui, le temps permettra certaines choses. Ce n'est pas toujours facile d'accepter ces montagnes russes et de faire comprendre aux autres que même si on va bien à certains moments, on peut se retrouver dans une phase bien plus compliquée à gérer en un rien de temps.
Claire, ton post scriptum est tellement juste. Je sais que tu as raison, mais je n'arrive pas vraiment à savoir dans quel "camps" je suis... même si, bien sûr, je suis de fait une maman, c'est tellement compliqué de l'envisager ainsi quand il s'agit d'une première grossesse et que l'on ne peut pas renvoyer cette image aux yeux de la société.
Anne, cette notion de résilience est tellement juste... Merci de me l'avoir rappelé !
Marie, merci de prendre de mes nouvelles
Je vais mieux. J'ai eu du mal à sortir de cette vilaine phase mais cela fait quelques jours que je me sens un peu plus sereine... jusqu'à la prochaine étape que j'appréhende beaucoup (le rdv au CHU pour les résultats de toutes les analyses...).
Merci encore à toutes. Je vous envoie ce soir mes pensées, à vous et à vos étoiles.
Merci à vous toutes pour vos réponses... Merci du fond du coeur ❤
Oui, le temps permettra certaines choses. Ce n'est pas toujours facile d'accepter ces montagnes russes et de faire comprendre aux autres que même si on va bien à certains moments, on peut se retrouver dans une phase bien plus compliquée à gérer en un rien de temps.
Claire, ton post scriptum est tellement juste. Je sais que tu as raison, mais je n'arrive pas vraiment à savoir dans quel "camps" je suis... même si, bien sûr, je suis de fait une maman, c'est tellement compliqué de l'envisager ainsi quand il s'agit d'une première grossesse et que l'on ne peut pas renvoyer cette image aux yeux de la société.
Anne, cette notion de résilience est tellement juste... Merci de me l'avoir rappelé !
Marie, merci de prendre de mes nouvelles

Merci encore à toutes. Je vous envoie ce soir mes pensées, à vous et à vos étoiles.
-
- Messages : 1200
- Enregistré le : 31 janvier 2018, 19:14
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Coucou Sophie, je suis contente de lire que tu traverses une phase un peu plus paisible, on sait bien qu’elles ne durent parfois pas longtemps avant de retomber dans une phase plus dure mais profites-en pour recharger un peu les batteries
Cette épreuve nous apprend à vivre au présent, et quand les phases sont bonnes il faut d’autant plus se focaliser sur le présent et profiter de cette bouffée d’air 
J’ai difficile aussi à me situer dans le camp des mamans ou non... Je me sens bien sur maman mais pour la société ce n’est pas aussi simple. Lorsque je suis en présence de personnes que je ne connais pas, je redoute vraiment la question « et toi, tu as des enfants? ». Que répondre? « Oui mais je l’ai perdu pdt ma grossesse » histoire de bien plomber l’ambiance... Ou juste « non pas encore » et sentir mon cœur se serrer et avoir l’impression de renier ma princessesse
Je pense que ça dépendra de la situation, de la personne que j’ai en face de moi et si je suis en forme ou non... Je pense que parfois je dirai oui, parfois je dirai non pour ne pas rentrer dans les détails... C’est vraiment dur de ne pas pouvoir crier sur tous les toits qu’on est maman et fière de l’être
Lorsque j’ai accouché, j’ai une amie qui m’a félicitée d’avoir accouché et de devenir maman, ça m’a bcp touchée, c’est la seule personne qui a vu les choses de cette manière, ou du moins qui a osé me le dire...
Courage à toi Sophie, pensées à nos petits anges
J’ai difficile aussi à me situer dans le camp des mamans ou non... Je me sens bien sur maman mais pour la société ce n’est pas aussi simple. Lorsque je suis en présence de personnes que je ne connais pas, je redoute vraiment la question « et toi, tu as des enfants? ». Que répondre? « Oui mais je l’ai perdu pdt ma grossesse » histoire de bien plomber l’ambiance... Ou juste « non pas encore » et sentir mon cœur se serrer et avoir l’impression de renier ma princessesse
Courage à toi Sophie, pensées à nos petits anges
Sophie... Mamange d’Emma (25 S.A), envolée le 28/12/17 et d’Arthur (18 S.A.), envolé le 25/01/21 pour la même maladie que sa grande sœur.
Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme

Maman de Marius, petit arc en ciel, né le 2 août 2019 en super forme
Re: Un chemin bien difficile à parcourir
Je pense à vous mamanges je suis devant l'hôpital où s'est envolé ma merveilleuse étoile le 22 février 2018 .
Je suis en panique l'envie de vomir d'hurler.
Votre présence m'est essentielle.
Je vous embrasse
Je suis en panique l'envie de vomir d'hurler.
Votre présence m'est essentielle.
Je vous embrasse
Maman de lilou née le 25 novembre 2015
Et maman de ma merveilleuse princesse né sans vie à21 sa le 22 février 2018
Et maman de ma merveilleuse princesse né sans vie à21 sa le 22 février 2018