Bonjour à toutes,
Merci pour votre accueil et vos réponses.
Dans l'ordre : je ne souhaite pas mon RDC car nous souhaitons une grossesse rapide.
Sans se prendre la tête, laisser faire la nature en sortant un peu la tête de tout l'aspect "médical".
Je n'ai aucun contraceptif, on ne se protège pas, on verra bien.
Je suis prof, j'ai en tout été arrêtée 6 semaines, 2 avant l'IMG, 4 après.
Là il me reste une dizaine de jours de vacances et je retourne auprès de mes têtes blondes.
Maman d'Hugo, je comprends pourquoi tu n'arrives pas à y retourner pour le moment.
Moi non plus je ne me sens pas capable d'aider les autres, je n'en ai pas envie en fait.
Ton métier ne permet en effet pas de moment de faiblesse de ta part, tu y retourneras quand tu te sentiras prête, le bon moment sera celui que tu auras choisi.
Concernant les cauchemars, je n'en ai fait que quand j'étais encore enceinte mais que je connaissais l'issue.
Depuis, je dors relativement bien, peu mais pas trop mal.
Pas de médocs non plus, j'évite au max tous ces genres de produits, trop peur de la dépendance.
C'est drôle car hier, juste après avoir écrit mon post au sujet de la réaction de nos maris et des tensions dans le couple, on s'est super pris la tête :-/
En fait, je crois qu'il y a eu des tensions tous les soirs cette semaine.
Il a besoin de vivre sa peine de son côté, n'a pas besoin de mes épaules pour le soutenir, c'est dur à accepter pour moi de le voir aller mal et de ne rien pouvoir faire pour lui.
Un jour il m'a dit "tu n'iras jamais au fond car je serai toujours là pour venir te rechercher", je lui ai dit hier que de mon côté je ne savais pas par où l'attraper pour l'en sortir...
J'ai l'impression que je marche sur des oeufs.
Il parle peu, alors quand je lui raconte mes histoires, mes journées, mes gosses, mes histoires de copine, de routine, de femme à la maison en gros, j'ai l'impression qu'il est ailleurs.
Il n'a la tête à rien, ou plutôt si mais c'est très variable et je ne sais jamais quand c'est le bon moment, de parler, de plaisanter, de le toucher, de le laisser tranquille.
Il a peu d'envie en ce moment et moi de mon côté c'est comme si je devais être prête, dans mes starting blocks pour le moment où il aura besoin de quelque chose de ma part...
Il me dit qu'il a besoin de moi, de ma présence, de mes câlins, de ma bonne humeur, mais quand je le vois triste, ça me coupe les pattes, je n'arrive pas à garder ma bonne humeur, j'ai l'impression que je m'épuise face à lui et à son chagrin, je ne gagne pas alors ça s'essouffle et le lendemain, la bonne humeur disparait peu à peu.
Je sais que tout rentrera dans l'ordre, qu'il faudra du temps.
Il m'a dit hier que je devais arrêter de lui mettre la pression mais de mon côté, j'ai si peur que ça nous éloigne.
Et dans un sens je n'aime pas me sentir "à la disposition" de quelqu'un (de qui que ce soit) sans doute mon côté femme libérée

Alors cette posture d'attente est compliquée pour moi.
C'est aussi le problème lorsque je ne travaille pas comme en ce moment.
Toute la journée, je n'ai qu'une hate, qu'il rentre du boulot, qu'on en profite, qu'on partage, qu'on échange alors je suis pleine d'attentes, tout le temps.
Lui quand il a sa journée dans les pattes, il n'a pas nécessairement envie de parler, de faire des activités etc, parfois il a juste besoin de s'asseoir et de se poser, tout simplement.
Et moi je me sens suspendue à ses lèvres, j'attends, qu'il me parle, qu'il me sourit, qu'il blague et je profite des moments où ça arrive.
Mais j'avoue que cette attente me fait ruminer de l'intérieur, ça me frustre des fois je préfèrerai tellement qu'il vide son sac et qu'il pleure un bon coup plutôt que de semer ses larmes par ci par là quand je ne le vois pas...
Mais tout ça c'est son droit, et même si on s'aime, on doit se laisser cette liberté de vivre ce chagrin comme bon nous semble, sans rancoeur, sans rancune, sans aigreur même si c'est parfois trop dur et qu'on doit mordre sur sa chique.
Parce qu'aimer c'est ça aussi...
Oula j'ai été bavarde...
Bonne journée à vous toutes
Lauriane