Forum de l'association Petite Émilie

Mariehd a écrit : ↑27 mai 2021, 20:34 Plein de bisous les belles
Vous allez remonter la pente. Petit à petit. Nous sommes des guerrières. La route est longue et fatigante. Mais on y arrive. La peine s’apprivoise si je puis dire. On apprend à vivre avec. À relever la tête et avancer.

Je vais y croire très fort, même si je me dis qu'il ne faut rien pressé non plus. Mais une part de moi aimerait déjà être dans plusieurs mois ou dans un an. Mais je sais que je dois à ma fille et à nous même de traverser chaque jour.

Coucou les filles,

Il n'y a pas de bons ou de mauvais mots, l'essentiel est que tu évacues toutes ces choses qui te passent par la tête. Ça permet de se sentir un peu plus légère au fur et à mesure du temps.

Comment s'est passé ton premier rendez-vous vous avez ton psychologue? Ton conjoint est venu avec toi ?
Au début, je l'ai maudit de me répéter sans cesse qu'il fallait que je me laisse du temps. Car je ne voyais pas de réelle evolution. Puis je me rends compte que malgré les événements qui retardent notre deuil, nous avançons malgré tout.

J'ai eu aussi ce besoin de savoir qu'un jour la douleur s'apaiserait un peu, eu cette envie d'avancer le temps. Mais je vais te dire ce que je détestais entendre il y a encore quelques semaines: il faut laisser du temps à temps et s'autoriser à ressentir ces émotions qui nous traversent. Tu as cette force en toi que tu ne vois peut être pas encore. Mais je t'assures qu'elle est bien la. Nous sommes des guerrières.

Bonne journée

Amandine_Clemence a écrit : ↑29 mai 2021, 09:33 Coucou les filles,

Il n'y a pas de bons ou de mauvais mots, l'essentiel est que tu évacues toutes ces choses qui te passent par la tête. Ça permet de se sentir un peu plus légère au fur et à mesure du temps.

Comment s'est passé ton premier rendez-vous vous avez ton psychologue? Ton conjoint est venu avec toi ?
Au début, je l'ai maudit de me répéter sans cesse qu'il fallait que je me laisse du temps. Car je ne voyais pas de réelle evolution. Puis je me rends compte que malgré les événements qui retardent notre deuil, nous avançons malgré tout.

J'ai eu aussi ce besoin de savoir qu'un jour la douleur s'apaiserait un peu, eu cette envie d'avancer le temps. Mais je vais te dire ce que je détestais entendre il y a encore quelques semaines: il faut laisser du temps à temps et s'autoriser à ressentir ces émotions qui nous traversent. Tu as cette force en toi que tu ne vois peut être pas encore. Mais je t'assures qu'elle est bien la. Nous sommes des guerrières.

Bonne journée

Coucou les filles,

@Amandine : tes mots me touchent particulièrement aujourd'hui. J'avais besoin de les lire. En regardant une vidéo d'aménagement de van, j'ai eu des palpitations et une sueur froide en pensant à mon bébé... Comme si la vie nous mettait des uppercuts lorsqu'on s'y attend le moins
Notre premier rdv chez le psy a été très long, plus de 2h30 et oui mon chéri était là, on a pu retracer tout le parcours qu'on a vécu sur cette première grossesse et de mettre des mots dessus nous a fait du bien. Pour le moment ma psy nous a dit que l'on avait pas besoin d'elle, qu'on a besoin l'un de l'autre pour s'immobiliser un peu car on a vécu un vrai marathon sur ces dernières semaines et que l'on est épuisés, physiquement. Mais qu'elle serait là le moment venu.

Une part de moi sait grâce à tous les témoignages que la lumière revient toujours malgré les épreuves c'est juste la peur qui me paralyse un peu de devoir passer par toutes ces douleurs. Même si c'est ce qu'on a choisit, souffrir nous pour ne pas que notre petite fille souffre... Je crois qu'entre l'IMG, le retour à la maison, la chute d'hormones, la montée de lait, la psy je suis particulièrement aujourd'hui à fleur de peau et mes pensées se mélangent beaucoup me laissant un peu anesthésiée.

Oui nous sommes des guerrières et on doit s'accrocher pour nos bébés.

Bonne fin de journée à toi et merci de venir ici pour échanger / soutenir

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 16:08
Une part de moi sait grâce à tous les témoignages que la lumière revient toujours malgré les épreuves c'est juste la peur qui me paralyse un peu de devoir passer par toutes ces douleurs. Même si c'est ce qu'on a choisit, souffrir nous pour ne pas que notre petite fille souffre... Je crois qu'entre l'IMG, le retour à la maison, la chute d'hormones, la montée de lait, la psy je suis particulièrement aujourd'hui à fleur de peau et mes pensées se mélangent beaucoup me laissant un peu anesthésiée.

Oui nous sommes des guerrières et on doit s'accrocher pour nos bébés.

Bonjour Lilou,
Je me permets de réagir à ton message, parce que je vois bien de quoi tu parles.. de cette sensation d'être face à un parcours qui parait tellement long, douloureux, semé d'embuche qu'on se demande comment on va le traverser et même si on en est capable.
Je prends souvent l'image d'une montagne à gravir aussi..
Dans ces situations, si on regarde trop loin/haut, ça donne le vertige, active la peur et le doute dont je parlais. Mais si on fait un pas après l'autre, même de tout petits pas, en ne regardant que devant le pied qu'on avance et non au loin, ca permet de se lancer et se relever, etape par étape.
C'est une astuce qui m'a énormément aidé. Je l'ai puisée dans une des nombreuses phrases aidantes d'Alexandre Jollien qui ressemble à 'dans l'advsersité, la souffrance, se contenter d'un pas à la fois'.
Au début, ces fameux pas peuvent être : aujourdhui s'habiller (oui, pas d'autre objectif, n'en fixer un seul par jour), le lendemain sera peut être s'offrir une belle fleur, et pourquoi pas le surlendemain passer l'aspirateur. Bref, pas des trucs ouf, le quotidien suffit dans un premier temps.. mais toujours viser qqch qui nous apportera une part de douceur/satisfaction/plaisir, aussi minime qu'il soit.

Ta confiance en toi, en la vie, peuvent/vont revenir.
Je t'envoie plein de courage pour booster le tien !

MariEve a écrit : ↑29 mai 2021, 17:09

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 16:08
Une part de moi sait grâce à tous les témoignages que la lumière revient toujours malgré les épreuves c'est juste la peur qui me paralyse un peu de devoir passer par toutes ces douleurs. Même si c'est ce qu'on a choisit, souffrir nous pour ne pas que notre petite fille souffre... Je crois qu'entre l'IMG, le retour à la maison, la chute d'hormones, la montée de lait, la psy je suis particulièrement aujourd'hui à fleur de peau et mes pensées se mélangent beaucoup me laissant un peu anesthésiée.

Oui nous sommes des guerrières et on doit s'accrocher pour nos bébés.

Bonjour Lilou,
Je me permets de réagir à ton message, parce que je vois bien de quoi tu parles.. de cette sensation d'être face à un parcours qui parait tellement long, douloureux, semé d'embuche qu'on se demande comment on va le traverser et même si on en est capable.
Je prends souvent l'image d'une montagne à gravir aussi..
Dans ces situations, si on regarde trop loin/haut, ça donne le vertige, active la peur et le doute dont je parlais. Mais si on fait un pas après l'autre, même de tout petits pas, en ne regardant que devant le pied qu'on avance et non au loin, ca permet de se lancer et se relever, etape par étape.
C'est une astuce qui m'a énormément aidé. Je l'ai puisée dans une des nombreuses phrases aidantes d'Alexandre Jollien qui ressemble à 'dans l'advsersité, la souffrance, se contenter d'un pas à la fois'.
Au début, ces fameux pas peuvent être : aujourdhui s'habiller (oui, pas d'autre objectif, n'en fixer un seul par jour), le lendemain sera peut être s'offrir une belle fleur, et pourquoi pas le surlendemain passer l'aspirateur. Bref, pas des trucs ouf, le quotidien suffit dans un premier temps.. mais toujours viser qqch qui nous apportera une part de douceur/satisfaction/plaisir, aussi minime qu'il soit.

Ta confiance en toi, en la vie, peuvent/vont revenir.
Je t'envoie plein de courage pour booster le tien !

Bonjour MariEve,

Merci pour ton message très inspirant que j'ai lu à mon conjoint et qui a doucement souri. Je trouve que c'est une très jolie philosophie et je vais essayer de l'appliquer car c'est effectivement en avançant pas à pas qu'on retrouve je suppose un semblant de "normalité". Pour le moment on ressent ce besoin d'avancer vite mais je sais que c'est une réaction de peur face à ce qui nous attend (crémation de notre bébé mercredi) et toutes ces émotions qu'il va falloir gérer les unes après les autres.

Je ne pensais pas trouver autant de soutien sur ce forum et je suis reconnaissante que cela soit le cas. Merci.

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 18:04
Bonjour MariEve,

Merci pour ton message très inspirant que j'ai lu à mon conjoint et qui a doucement souri. Je trouve que c'est une très jolie philosophie et je vais essayer de l'appliquer car c'est effectivement en avançant pas à pas qu'on retrouve je suppose un semblant de "normalité". Pour le moment on ressent ce besoin d'avancer vite mais je sais que c'est une réaction de peur face à ce qui nous attend (crémation de notre bébé mercredi) et toutes ces émotions qu'il va falloir gérer les unes après les autres.

Je ne pensais pas trouver autant de soutien sur ce forum et je suis reconnaissante que cela soit le cas. Merci.

Oui c'est le gros avantage de ce forum, il y a toujours quelqu'un pour venir nous écouter, nous soutenir..
Je suis contente si toi et ton conjoint trouvez de l'inspiration dans cette astuce (qui m'a aidé a d'autres moments aussi)
Je crois que l'envie d'aller vite, comme tu le dis, est une reaction naturelle, humaine.. et s'autoriser a prendre le temps qui nous est nécessaire est un exercice quotidien, mais oui, ca vaut le coup !

Mercredi sera en effet une autre grande étape où plusieurs emotions s'y retrouvent.. dans ce qui peut amener de l'espoir, beaucoup de gens ont senti du soulagement après la sépulture, je vous le souhaite.

MariEve a écrit : ↑29 mai 2021, 18:37

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 18:04
Bonjour MariEve,

Merci pour ton message très inspirant que j'ai lu à mon conjoint et qui a doucement souri. Je trouve que c'est une très jolie philosophie et je vais essayer de l'appliquer car c'est effectivement en avançant pas à pas qu'on retrouve je suppose un semblant de "normalité". Pour le moment on ressent ce besoin d'avancer vite mais je sais que c'est une réaction de peur face à ce qui nous attend (crémation de notre bébé mercredi) et toutes ces émotions qu'il va falloir gérer les unes après les autres.

Je ne pensais pas trouver autant de soutien sur ce forum et je suis reconnaissante que cela soit le cas. Merci.

Oui c'est le gros avantage de ce forum, il y a toujours quelqu'un pour venir nous écouter, nous soutenir..
Je suis contente si toi et ton conjoint trouvez de l'inspiration dans cette astuce (qui m'a aidé a d'autres moments aussi)
Je crois que l'envie d'aller vite, comme tu le dis, est une reaction naturelle, humaine.. et s'autoriser a prendre le temps qui nous est nécessaire est un exercice quotidien, mais oui, ca vaut le coup !

Mercredi sera en effet une autre grande étape où plusieurs emotions s'y retrouvent.. dans ce qui peut amener de l'espoir, beaucoup de gens ont senti du soulagement après la sépulture, je vous le souhaite.

Pour mercredi on se pose beaucoup de questions. Y aller ou pas. Lui rendre hommage différemment que d’être sur place ? Accepter des proches ou pas ?
Ce genre de questions me font tellement mal au ventre

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 20:10 Pour mercredi on se pose beaucoup de questions. Y aller ou pas. Lui rendre hommage différemment que d’être sur place ? Accepter des proches ou pas ?
Ce genre de questions me font tellement mal au ventre

C'est le meme genre de réponse que pour le reste de ces décisions surréalistes qu'il faut prendre en pareille circonstance... pour chaque question optez pour ce qui fait un peu moins mal au ventre, sans chercher a justifier par A+B parce que ça ne s'y prete pas... et surtout, on met de coté les "il faudrait que..." "que va penser untel ?" mettez-vous, vous 2, au centre de cette question.

Bonjour a toutes,

J'écris pour la première fois sur ce post tant le titre m'a parlé...
Mon petit ange est parti mardi 25/05 et depuis je ne sais plus bien ce qui se passe tant je suis perdue sans lui.
Je m'effondre d'un coup, puis mon cerveau se bloque pour ne pas penser à la douleur, j'ai de rares moments d'apaisement quand je pense au fait qu'il n'aura connu que de l'amour et aucune souffrance puis je me demande comment je vais réussir à me relever et me remettre de son absence tant j'ai mal. Je me sens tellement vide.

Vous seules pouvez comprendre ma peine et ma douleur. J'ai beaucoup lu sur le forum qu'on arrive à se remettre debout, mais cela me semble tellement impossible.
J'essaie de me dire que cela ira, que ces moments sont essentiels à la reconstruction mais que c'est dur.

Voila j'avais besoin de me confier, de déposer ici ma peine.

Pensées à toutes et à nos petites étoiles.

Hélène

MariEve a écrit : ↑29 mai 2021, 22:05

Lilou_hope a écrit : ↑29 mai 2021, 20:10 Pour mercredi on se pose beaucoup de questions. Y aller ou pas. Lui rendre hommage différemment que d’être sur place ? Accepter des proches ou pas ?
Ce genre de questions me font tellement mal au ventre

C'est le meme genre de réponse que pour le reste de ces décisions surréalistes qu'il faut prendre en pareille circonstance... pour chaque question optez pour ce qui fait un peu moins mal au ventre, sans chercher a justifier par A+B parce que ça ne s'y prete pas... et surtout, on met de coté les "il faudrait que..." "que va penser untel ?" mettez-vous, vous 2, au centre de cette question.

Une fois de plus MariEve merci pour tes mots. Ils me permettent d'apaiser un peu ces émotions violentes qu'on ressent en réfléchissant à ce genre de questions alors qu'on voudrait simplement ne plus penser à rien...

On va essayer de prendre le temps d'y réfléchir en se demandant ce que nous voulons et je suis certaine qu'on finira par trouver et puis on a encore quelques jours pour vraiment se positionner