Re: La grossesse après IMG : ressenti après 1e écho?
Posté : 13 juin 2020, 11:03
Bonjour Aurélie,
Bonjour à toutes,
Je suis passée par l’IMG pour trisomie 21 avec risque de malformation cardiaque fin septembre 2019. Nous avons été très bien accompagnés à partir du moment où nous avons été pris en charge par le service du diagnostic anténatal, après une échographie de 1er trimestre catastrophique au cours de laquelle l’obstétricienne de notre point de vue a fait preuve d’un manque notoire d’empathie et même d’humanité. J’ai opté pour un suivi en psychothérapie de soutien en ville dès l’annonce de l’hyperclarté nucale et je vois toujours mon psychothérapeute régulièrement tous les quinze jours.
Mon mari et moi avons vite repris les essais bébé parce que nous le souhaitions et aussi parce que j’avais alors déjà 38 ans.
Je suis enceinte depuis la mi-février.
Comme pour vous toutes cette grossesse est très anxiogène et mon âge (39 ans maintenant) ne contribue pas à alléger les angoisses, non plus que la crise sanitaire. Pour couronner le tout j’ai eu un petit décollement placentaire entre 8 et 12 SA, rien de bien méchant mais ça rajoutait encore une incertitude.
Les échographies sont évidemment des points de cristallisation de cette angoisse, à chaque fois j’ai l’impression que l’échographiste va nous annoncer une mauvaise nouvelle.
Heureusement la sage-femme qui fait mes échographies a très bien compris mon état d’esprit et pour l’échographie de T1 elle m’a tout de suite annoncé que la nuque était fine pour me rassurer, avant même de la mesurer précisément et de faire le tour de tous les membres et organes. Ensuite j’ai fait le DPNI sans tri-test (étant donné mon âge le résultat du tri-test aurait été mauvais, donc ma gynécologue me l’a épargné) et après 10 jours d’attente dans l’angoisse, nous avons eu le bonheur d’apprendre qu’il était négatif.
Depuis ces résultats, s’est rajoutée une résurgence du sentiment d’injustice vis-à-vis de la malchance qu’a eu notre premier bébé : à la fin de l’échographie T1, j’ai pleuré de soulagement et une fois rentrée chez moi, je me suis remise à pleurer, mais de chagrin cette fois. Ce n’est pas toujours facile à gérer non plus.
J’ai demandé une échographie supplémentaire à 17 SA pour me rassurer également, comme je ne sentais évidemment pas le bébé bouger à 12 SA je savais que je n’aurais pas le courage d’attendre 10 semaines avant l’échographie T2. J’ai fini par le sentir bouger environ une semaine avant, depuis je suis quand même beaucoup plus rassurée et à l’échographie il n’y avait aucun signe de malformation.
Prochaine étape l’échographie de T2. Même si je suis davantage rassurée au fur et à mesure la crainte ne me quitte pas totalement : c’est là que nous aurons la confirmation qu’il n’y a aucune malformation.
J’ai choisi de m’inscrire à la maternité dont dépend le centre de diagnostic anténatal où j’ai été prise en charge l’automne dernier et j’ai très bien fait. J’ai eu mon premier rendez-vous mardi dernier, la sage-femme avait mon dossier sur son bureau et nous avons un peu parlé de mon IMG. Elle se doutait bien du degré d’anxiété qui va de pair avec cette nouvelle grossesse et m’a quasiment poussée à demander un rendez-vous mensuel avec elle pour ne pas que je reste sans suivi pendant plusieurs mois.
J’arrive à me réjouir et à prévoir, mais je reste sur la réserve pour tout ce qui relève de la prévision à long terme, notamment les achats. J’ai fait les démarches administratives, annoncé la grossesse à mes proches et à certains collègues car il faut prévoir mon remplacement, mais le plus grand “pari sur l’avenir” que j’aie réussi à faire pour le moment c’est de commencer des séances d’haptonomie lundi prochain.
Je ne veux rien acheter, ni stocker chez moi avant la naissance, j’ai prévenu mes proches que je ne souhaite pas non plus recevoir de cadeaux.
Si jamais un incident arrive, il faudra déjà refaire des démarches administratives, je ne veux pas avoir en plus à ranger des affaires de bébé ou démonter une chambre d’enfant.
Ça embête un peu pour moi mon psychothérapeute qui trouve que je ne me projette pas beaucoup et que je ne profite pas assez de ma grossesse, mais comme de nos jours ce n’est pas si compliqué de se procurer tout rapidement, je préfère m’ôter de la tête le souci d’avoir à me débarrasser si jamais le bébé ne naît pas à terme. Je crois qu’il a fini par comprendre que c’est justement mon calcul personnel pour profiter au mieux.
Je vous souhaite à toutes la plus belle grossesse possible malgré ces sentiments mitigés,
Perrine K.
Bonjour à toutes,
Je suis passée par l’IMG pour trisomie 21 avec risque de malformation cardiaque fin septembre 2019. Nous avons été très bien accompagnés à partir du moment où nous avons été pris en charge par le service du diagnostic anténatal, après une échographie de 1er trimestre catastrophique au cours de laquelle l’obstétricienne de notre point de vue a fait preuve d’un manque notoire d’empathie et même d’humanité. J’ai opté pour un suivi en psychothérapie de soutien en ville dès l’annonce de l’hyperclarté nucale et je vois toujours mon psychothérapeute régulièrement tous les quinze jours.
Mon mari et moi avons vite repris les essais bébé parce que nous le souhaitions et aussi parce que j’avais alors déjà 38 ans.
Je suis enceinte depuis la mi-février.
Comme pour vous toutes cette grossesse est très anxiogène et mon âge (39 ans maintenant) ne contribue pas à alléger les angoisses, non plus que la crise sanitaire. Pour couronner le tout j’ai eu un petit décollement placentaire entre 8 et 12 SA, rien de bien méchant mais ça rajoutait encore une incertitude.
Les échographies sont évidemment des points de cristallisation de cette angoisse, à chaque fois j’ai l’impression que l’échographiste va nous annoncer une mauvaise nouvelle.
Heureusement la sage-femme qui fait mes échographies a très bien compris mon état d’esprit et pour l’échographie de T1 elle m’a tout de suite annoncé que la nuque était fine pour me rassurer, avant même de la mesurer précisément et de faire le tour de tous les membres et organes. Ensuite j’ai fait le DPNI sans tri-test (étant donné mon âge le résultat du tri-test aurait été mauvais, donc ma gynécologue me l’a épargné) et après 10 jours d’attente dans l’angoisse, nous avons eu le bonheur d’apprendre qu’il était négatif.
Depuis ces résultats, s’est rajoutée une résurgence du sentiment d’injustice vis-à-vis de la malchance qu’a eu notre premier bébé : à la fin de l’échographie T1, j’ai pleuré de soulagement et une fois rentrée chez moi, je me suis remise à pleurer, mais de chagrin cette fois. Ce n’est pas toujours facile à gérer non plus.
J’ai demandé une échographie supplémentaire à 17 SA pour me rassurer également, comme je ne sentais évidemment pas le bébé bouger à 12 SA je savais que je n’aurais pas le courage d’attendre 10 semaines avant l’échographie T2. J’ai fini par le sentir bouger environ une semaine avant, depuis je suis quand même beaucoup plus rassurée et à l’échographie il n’y avait aucun signe de malformation.
Prochaine étape l’échographie de T2. Même si je suis davantage rassurée au fur et à mesure la crainte ne me quitte pas totalement : c’est là que nous aurons la confirmation qu’il n’y a aucune malformation.
J’ai choisi de m’inscrire à la maternité dont dépend le centre de diagnostic anténatal où j’ai été prise en charge l’automne dernier et j’ai très bien fait. J’ai eu mon premier rendez-vous mardi dernier, la sage-femme avait mon dossier sur son bureau et nous avons un peu parlé de mon IMG. Elle se doutait bien du degré d’anxiété qui va de pair avec cette nouvelle grossesse et m’a quasiment poussée à demander un rendez-vous mensuel avec elle pour ne pas que je reste sans suivi pendant plusieurs mois.
J’arrive à me réjouir et à prévoir, mais je reste sur la réserve pour tout ce qui relève de la prévision à long terme, notamment les achats. J’ai fait les démarches administratives, annoncé la grossesse à mes proches et à certains collègues car il faut prévoir mon remplacement, mais le plus grand “pari sur l’avenir” que j’aie réussi à faire pour le moment c’est de commencer des séances d’haptonomie lundi prochain.
Je ne veux rien acheter, ni stocker chez moi avant la naissance, j’ai prévenu mes proches que je ne souhaite pas non plus recevoir de cadeaux.
Si jamais un incident arrive, il faudra déjà refaire des démarches administratives, je ne veux pas avoir en plus à ranger des affaires de bébé ou démonter une chambre d’enfant.
Ça embête un peu pour moi mon psychothérapeute qui trouve que je ne me projette pas beaucoup et que je ne profite pas assez de ma grossesse, mais comme de nos jours ce n’est pas si compliqué de se procurer tout rapidement, je préfère m’ôter de la tête le souci d’avoir à me débarrasser si jamais le bébé ne naît pas à terme. Je crois qu’il a fini par comprendre que c’est justement mon calcul personnel pour profiter au mieux.
Je vous souhaite à toutes la plus belle grossesse possible malgré ces sentiments mitigés,
Perrine K.