Re: déni de réalité face au deuil ?
Posté : 02 septembre 2019, 00:06
Bonsoir Elisabeth
Chacun vit un deuil à sa façon. Je me reconnais un peu dans tes mots, même si pour moi cet état est arrivé bien plus tard que pour toi. Quel que soit le stade auquel l'IMG a lieu, quel que soit son motif, c'est la perte d'un bébé, d'un être en devenir, un projet de famille qui se casse la figure et c'est violent. Cela, chacun et chacune le ressent différemment, le digèrera comme il pourra, personne n'est en droit de juger la manière dont tu réagis ou te comportes. Car tu vas en entendre certainement, des drôles de trucs, dans les semaines et mois à venir.
Fais ce que tu penses bon de faire pour que cela aille, il n'y a pas de bon ou de mauvais choix... Quant aux émotions... laisse les s'exprimer comme elles le peuvent elles aussi, et tant pis pour les autres.
En ce qui me concerne, j'ai repris le boulot une semaine après l'IMG (en novembre) mais j'ai dû être arrêtée le lendemain de mon retour pour... une pneumonie contractée lors de mon IMG... j'ai été tellement malade que je n'ai plus pensé pendant trois semaines à l'horreur que je venais de vivre. Puis j'ai enchaîné sur les vacances de Noël, puis de nouveau le travail... et l'hiver est tranquillement passé, j'allais "bien"... et mars, puis avril avec la DPA sont arrivés. Plus on s'en approchait, plus j'angoissais et c'est à ce moment que j'ai plongé. Le jour J est passé... et puis plus rien. Des pensées telles que "elle serait avec nous". J'arrive à en parler facilement maintenant pour permettre aux gens de comprendre que cela arrive, que cela n'est pas tabou. Et je ne suis pas triste. Cela fait malheureusement partie de la vie, oui c'est profondément injuste, mais c'est comme ça. Je m'autorise à avoir le cafard, à être en colère rien que de penser à ce qui m'est tombé sur la tête, mais également à être heureuse, car nous n'avons qu'une vie et finalement, il nous faut continuer à avancer malgré les embûches. Cela fera bientôt un an que nous avons choisi d'interrompre une grossesse pour T21 avec malformations cardiaques et de l'oesophage. Aussi dur et cruel que cela puisse sembler, je ne regrette pas de l'avoir fait. Je n'ai qu'un lointain souvenir de tout cela, cela se perd dans le brouillard, je ne suis plus triste. Et cette mauvaise expérience m'a permis de me focaliser sur ce qui est important dans la vie, de me remettre en question et de savoir ce que je ne veux pas pour la suite.
Tu disais ne plus avoir envie de bébé? Idem. J'en suis venue à me dire que je n'ai pas besoin d'un autre enfant, que mon fils de 3 ans me comble parfaitement. J'ai fait une fausse couche très précoce en mars et j'ai même été soulagée que cela ne marche pas. Lorsque je le dis, la plupart de mes proches sont choqués. Seulement nul ne peut se mettre à notre place s'il n'a pas vécu similaire événement.
Bon courage, cela fera toujours partie de nous quoique nous fassions, où que nous allions.
Chacun vit un deuil à sa façon. Je me reconnais un peu dans tes mots, même si pour moi cet état est arrivé bien plus tard que pour toi. Quel que soit le stade auquel l'IMG a lieu, quel que soit son motif, c'est la perte d'un bébé, d'un être en devenir, un projet de famille qui se casse la figure et c'est violent. Cela, chacun et chacune le ressent différemment, le digèrera comme il pourra, personne n'est en droit de juger la manière dont tu réagis ou te comportes. Car tu vas en entendre certainement, des drôles de trucs, dans les semaines et mois à venir.
Fais ce que tu penses bon de faire pour que cela aille, il n'y a pas de bon ou de mauvais choix... Quant aux émotions... laisse les s'exprimer comme elles le peuvent elles aussi, et tant pis pour les autres.
En ce qui me concerne, j'ai repris le boulot une semaine après l'IMG (en novembre) mais j'ai dû être arrêtée le lendemain de mon retour pour... une pneumonie contractée lors de mon IMG... j'ai été tellement malade que je n'ai plus pensé pendant trois semaines à l'horreur que je venais de vivre. Puis j'ai enchaîné sur les vacances de Noël, puis de nouveau le travail... et l'hiver est tranquillement passé, j'allais "bien"... et mars, puis avril avec la DPA sont arrivés. Plus on s'en approchait, plus j'angoissais et c'est à ce moment que j'ai plongé. Le jour J est passé... et puis plus rien. Des pensées telles que "elle serait avec nous". J'arrive à en parler facilement maintenant pour permettre aux gens de comprendre que cela arrive, que cela n'est pas tabou. Et je ne suis pas triste. Cela fait malheureusement partie de la vie, oui c'est profondément injuste, mais c'est comme ça. Je m'autorise à avoir le cafard, à être en colère rien que de penser à ce qui m'est tombé sur la tête, mais également à être heureuse, car nous n'avons qu'une vie et finalement, il nous faut continuer à avancer malgré les embûches. Cela fera bientôt un an que nous avons choisi d'interrompre une grossesse pour T21 avec malformations cardiaques et de l'oesophage. Aussi dur et cruel que cela puisse sembler, je ne regrette pas de l'avoir fait. Je n'ai qu'un lointain souvenir de tout cela, cela se perd dans le brouillard, je ne suis plus triste. Et cette mauvaise expérience m'a permis de me focaliser sur ce qui est important dans la vie, de me remettre en question et de savoir ce que je ne veux pas pour la suite.
Tu disais ne plus avoir envie de bébé? Idem. J'en suis venue à me dire que je n'ai pas besoin d'un autre enfant, que mon fils de 3 ans me comble parfaitement. J'ai fait une fausse couche très précoce en mars et j'ai même été soulagée que cela ne marche pas. Lorsque je le dis, la plupart de mes proches sont choqués. Seulement nul ne peut se mettre à notre place s'il n'a pas vécu similaire événement.
Bon courage, cela fera toujours partie de nous quoique nous fassions, où que nous allions.