Re: mamy ange inquiète pour sa fille, merci de m'éclairer
Posté : 15 janvier 2018, 17:48
Bonjour Capucine,
Je rejoins Sandrine, chaque cas est différent, chaque personne est différente et chaque deuil est différent car chaque vécu antérieur à la grossesse est différent ainsi que le vécu de la grossesse etc... Il faut laisser la liberté à chacun de cheminer à sa manière et c'est vrai parfois que je souffre des sous-entendus et des réactions des gens qui nous mettent dans une case, "qu'on espère que vous surmonterait l'insupportable, que vous vivrez toujours avec cette douleur etc..". On ne sait plus si on réagi comme il faut, si du coup on va s'en sortir, si notre vie est fichue... En fait non seulement chaque cas est unique mais en plus on ne peut absolument pas imaginer la manière dont on réagirait soit-même face à une épreuve pareil tant qu'on l'a pas vécue. J'en parlais à mon psy qui disait justement que la vision des gens est réductrice, que tout ça est plus complexe que ce qu'on pense. J'étais terrorisée de la mort subite du nourrisson ou qu'il meure à l'accouchement (étant médecin j'imaginais le pire++, malheureusement je ne savais pas à quelle point c'était vrai car j'ai perdu mon fils brutalement à l'accouchement). Je pensais que je ne me relèverais jamais de ça, que je me fouttrais en l'air si ça m'arrivait... et pourtant étonnement je surmonte beaucoup mieux que ce que je pensais même si c'est très dure évidemment, c'est très différent de ce que j'imaginais.
C'est vrai que pour faire un deuil, et oui il y a un deuil à faire car elle a réellement perdu un bébé, il faut accueillir la tristesse et la douleur car ça ressort tôt ou tard, mais de la manière qui correspond à chacun et à son rythme.
Pour ma part, je n'ai pas tenu les mêmes phrases que votre fille mais c'est vrai que je suis dans la dynamique, les sorties, les amis,etc car d'une part je suis de nature très positive et que je vois aussi par moment le verre à moitié plein, mais aussi parce que sinon je sais que je vais sombrer, c'est aussi pour me protéger. Le psy m'a dit que non je ne suis pas dans le déni, j'en parle et je pleure souvent, mais c'est vrai que j'ai mis la douleur et la tristesse de côté pour les accueillir plus progressivement moins brutalement ce que je fais en ce moment.
Il existe tout de même des phases décrites et connues des psy, d'un deuil qui normal dure 1-2ans max (sinon deuil pathologique). Vu ce que vous racontez je ne sais pas mais c'est possible qu'elle soit dans le déni et encore elle pleure souvent, c'est qu'elle en partie consciente de ce qui c'est passé. Mais le déni est une phase normale du deuil, ça ne fait que 14jours, c'est très récent. Le déni n'est pas forcément une mauvaise chose, il permet de se protéger quand c'est trop insupportable pour disparaitre quand on est prêt. Enfin c'est possible que ce soit trop dure d'en parler avec vous car vous êtes sa mère. Pour nous ça a été plus dure d'en parler avec notre famille qu'avec nos amis, car on ne pouvait supporter le deuil et la détresse de nos parents on s'en ai protégé, c'était trop dure d'avoir à supporter ça avec notre propre tristesse, il fallait faire bonne figure et ne pas en parler. Maintenant ça fait un mois, et nous en parlons enfin avec eux maintenant qu'on les sent plus solides et qu'on se sent prêt...
Il faut écouter, montrer qu'on ai là, mais aussi même si on est touché par ce qui s'est passé, qu'on est assez solides pour écouter et ne pas juger.
En tout cas c'est très récent, il faut laisser faire le temps...
Plein de courage++
Cécile
Je rejoins Sandrine, chaque cas est différent, chaque personne est différente et chaque deuil est différent car chaque vécu antérieur à la grossesse est différent ainsi que le vécu de la grossesse etc... Il faut laisser la liberté à chacun de cheminer à sa manière et c'est vrai parfois que je souffre des sous-entendus et des réactions des gens qui nous mettent dans une case, "qu'on espère que vous surmonterait l'insupportable, que vous vivrez toujours avec cette douleur etc..". On ne sait plus si on réagi comme il faut, si du coup on va s'en sortir, si notre vie est fichue... En fait non seulement chaque cas est unique mais en plus on ne peut absolument pas imaginer la manière dont on réagirait soit-même face à une épreuve pareil tant qu'on l'a pas vécue. J'en parlais à mon psy qui disait justement que la vision des gens est réductrice, que tout ça est plus complexe que ce qu'on pense. J'étais terrorisée de la mort subite du nourrisson ou qu'il meure à l'accouchement (étant médecin j'imaginais le pire++, malheureusement je ne savais pas à quelle point c'était vrai car j'ai perdu mon fils brutalement à l'accouchement). Je pensais que je ne me relèverais jamais de ça, que je me fouttrais en l'air si ça m'arrivait... et pourtant étonnement je surmonte beaucoup mieux que ce que je pensais même si c'est très dure évidemment, c'est très différent de ce que j'imaginais.
C'est vrai que pour faire un deuil, et oui il y a un deuil à faire car elle a réellement perdu un bébé, il faut accueillir la tristesse et la douleur car ça ressort tôt ou tard, mais de la manière qui correspond à chacun et à son rythme.
Pour ma part, je n'ai pas tenu les mêmes phrases que votre fille mais c'est vrai que je suis dans la dynamique, les sorties, les amis,etc car d'une part je suis de nature très positive et que je vois aussi par moment le verre à moitié plein, mais aussi parce que sinon je sais que je vais sombrer, c'est aussi pour me protéger. Le psy m'a dit que non je ne suis pas dans le déni, j'en parle et je pleure souvent, mais c'est vrai que j'ai mis la douleur et la tristesse de côté pour les accueillir plus progressivement moins brutalement ce que je fais en ce moment.
Il existe tout de même des phases décrites et connues des psy, d'un deuil qui normal dure 1-2ans max (sinon deuil pathologique). Vu ce que vous racontez je ne sais pas mais c'est possible qu'elle soit dans le déni et encore elle pleure souvent, c'est qu'elle en partie consciente de ce qui c'est passé. Mais le déni est une phase normale du deuil, ça ne fait que 14jours, c'est très récent. Le déni n'est pas forcément une mauvaise chose, il permet de se protéger quand c'est trop insupportable pour disparaitre quand on est prêt. Enfin c'est possible que ce soit trop dure d'en parler avec vous car vous êtes sa mère. Pour nous ça a été plus dure d'en parler avec notre famille qu'avec nos amis, car on ne pouvait supporter le deuil et la détresse de nos parents on s'en ai protégé, c'était trop dure d'avoir à supporter ça avec notre propre tristesse, il fallait faire bonne figure et ne pas en parler. Maintenant ça fait un mois, et nous en parlons enfin avec eux maintenant qu'on les sent plus solides et qu'on se sent prêt...
Il faut écouter, montrer qu'on ai là, mais aussi même si on est touché par ce qui s'est passé, qu'on est assez solides pour écouter et ne pas juger.
En tout cas c'est très récent, il faut laisser faire le temps...
Plein de courage++
Cécile