Après IMG: chambre funéraire et résultats

[Lili74]

Chère Fanny,

Je suis vraiment heureuse que tu y soit allée avec ton chéri et que vous ayez pu en profiter car vous n’aurez pas ce regret à gérer en plus du deuil qui parait déjà insurmontable. La crémation de Marcellino a eu lieu le 31 janvier, nous remonterons à Paris aussi pour être présents à la cérémonie du 1er avril.
L’équipe de la chambre mortuaire m’a appelé le jour du départ de Marcellino pour le crématorium pour me prévenir, toujours dans une empathie et bienveillance à toute épreuve. Je pense qu’ils t’appelleront également.

Je n’avais pas encore sauté le pas de m’inscrire sur le forum mais j’ai senti que c’était le bon moment car j’avais vraiment envie de te répondre pour surtout que tu n’ai aucun regret.

@Pépin : merci pour ton message <3
En effet le personnel de la chambre mortuaire est particulièrement adorable et ils sont vraiment disponibles. Ils rendent la rencontre plus facile et font vraiment les choses pour que ça soit le plus cocon possible. C’est précieux je trouve

[F@nny]

Merci bcp Lisa.
Oui ce forum est plein de bienveillance et de conseils.
Ça m’a fait du bien aussi de pouvoir donner mon ressenti sur certains sujets à d’autres mamans, car même si nos entourages sont présents et bienveillants, ce que nous vivons est tellement indescriptible que le soutien d’autres parents dans le même cas, est d’une aide précieuse et réconfortante!

Je ne sais pas s’ils m’appelleront, le personnel présent hier nous a indiqué que Léon partirait sûrement pour le crématorium jeudi. L’hôpital où j’ai accouché devrait prévenir mon chéri dès que le crématorium l’aura informé que la crémation aura eu lieu. Je n’avais pas envie d être destinataire du mail nous l’annonçant.

[Lili74]

Chère Fanny,

Tu as eu raison de demandé de ne pas être destinataire du mail si tu ne te sentais pas de l’être.

Nous aussi ils nous avaient donné la date donc je ne pensais pas qu’ils m’appeler aient mais ils l’ont fait dès qu’il avait quitté la chambre mortuaire pour me prévenir. Pour ma part, ça m’a fait du bien de le savoir. Comme nous étions déjà retournés en Haute-Savoie, j’ai eu l’impression de ne pas être loin.

Bien à toi.

Lisa

[monpetitangesorren]

Coucou,
Je m’appelle Lisa je suis nouvelle sur le forum. Je vous lis depuis plusieurs semaines mais je n’avais pas encore écrit.

J’avais vraiment envie de te répondre concernant tes craintes de le voir à la chambre mortuaire.
Nous avons accueilli et accompagné vers le paradis des anges Marcellino le 13 janvier à 34SA suite à une infection au CMV qui malgré le traitement a endommagé complètement son cortex cérébral et les handicaps engendrés étaient bien trop nombreux et douloureux. Je crois que nous ne pouvons pas écrire les noms des hôpitaux mais j’ai accouché je pense dans le même hôpital que toi à Paris 15.

Nous avons aussi voulu le voir, nous l’avons habillé et passé plus d’une heure avec lui en salle de naissance.
Mais le lendemain, j’ai ressenti un immense vide et une impression d’avoir abandonné mon petit garçon à l’hôpital. Nous avions décidé de laisser l’hôpital gérer la crémation, non pas parce que nous ne voulions pas mais parce que les enfants décédés dans cet hôpital sont incinérés au crématorium du Père Lachaise et nous pouvons nous recueillir à la stèle du deuil périnatal de ce même cimetière. Et pour notre bébé, ce cimetière est bien plus beau et paisible que notre cimetière de notre lieu d’habitation.

Cependant ce choix me donnait l‘impression profonde de l’abandonner. Je ne pensais qu’à ça, je ne dormais pas et je commençais à sombrer vraiment.
J’étais tiraillée entre retourner le voir et avoir peur de comment son corps avait changé. Sauf que la veille de retourner chez nous en Haute-Savoie, j’ai parlé de mon doute à mon frère et à ma sage femme et ils m’ont tous les deux dit que si je me posais toutes ces questions, c’était que j’avais déjà fait mon choix. Mon frère avait tellement peur que je regrette toute ma vie de ne pas l’avoir revu, qu’il m’à dit qu’il viendrait avec moi.
Mon mari ne se sentais pas d’y retourner.

J’y suis donc retournée 5 jours après la naissance, j’ai demandé une bénédiction au prêtre de l’hôpital et nous avons ensuite assisté à la messe dans La Chapelle le même jour. Ce jour là je suis restée deux heures en tout avec Marcellino, et mon dieu que cela m’a fait du bien.
Son corps était en fait bien plus beau qu’en salle de naissance. À la naissance, il était extrêmement bleu et marbré, l’arrêt de son petit cœur avait eu lieu à 2h du matin et j’ai accouché à presque 21H. A la chambre mortuaire il était rose et tellement beau. Vraiment quand je l’ai vu, j’ai pleuré de soulagement.
Le sentiment d’abandon presque destructeur que je ressentait a complètement disparu et mon deuil a commencé, notre deuil car mon mari avait besoin que moi j’y retourne pour être auprès de lui.

J’y suis retournée la veille de son départ pour le crématorium (les bébés partent en fin de mois pour le crématorium), il était dans le même état que lorsque je l’ai revu la première fois. Les corps sont en fait très bien conservés.

Je pense que chacun doit s’écouter. Mon mari par exemple était incapable de revoir son petit corps sans vie.


PS : le personnel de la chambre mortuaire est par ailleurs incroyable et d’une bienveillance sans nom.

Bien à toi, à vous,

Lisa

Bonjour Lisa, Bonjour Fanny,

Fanny, je t’avais déjà répondu précédemment.
Je suis ravie de lire que tu es allée voir ton bébé et que cela t’ait apaisé. Je suis ravie aussi de lire que ton conjoint est venu, ça a du être une douce rencontre.

J’ai lu vos échanges et j’aurais aimé y participer en vous posant quelques questions.

Tout d’abord Lisa, je lis que vous avez habillé votre bébé. Concernant notre bébé, Le regret qui reste en moi est de ne pas avoir vu son corps tout entier nu. J’ai eu trop peur. La sage femme et l’auxiliaire de puéricultrice l’ont donc habillé. On lui a seulement mis sa petite veste et ses chaussons. Mon conjoint, en soulevant sa tête a senti “ses os bougeait”. Il m’a déconseillé de le prendre, j’ai gardé ça en tête et ne l’ai donc pas pris. Je l’ai toujours regretté. du coup ma question est : Cela n’a pas été trop difficile de le manipuler ? Pardon si ma question est trop intrusive.

Mon deuxième regret est de ne pas l’avoir pris dans mes bras en salle de naissance. Je l’ai donc fait quelques jours après à la chambre mortuaire. Je l’ai pris délicatement. Mais du sang a coulé de son nez. Ça m’a paralysée, je l’ai reposé de suite en étant persuadée lui avoir fait du mal. Cette rencontre a été très dure pour moi. Je me dis toujours que si je l’avais pris en salle de naissance, il n’y aurait pas eu de sang (étant sans vie depuis plusieurs jours, son corps se décompose j’imagine?)

Et enfin, après 11 jours, je commençais à voir du changement. Lorsque je le touchais, sa peau était comme mouillée. J’imagine que le temps qui passe fait ça aussi.

Aussi, j’espère que vous ne trouvez pas mes questions trop intrusives. J’ai besoin de vous les poser pour avoir vos témoignages, car vous dites toutes les deux que vos bébés n’avaient pas changé (et malgré 1 mois après accouchement quasi) ? Ceux sont des choses qui restent en moi. Pour info, j’étais à 33SA.

J’ai une douce pensée pour vos bébés anges.
Merci pour votre bienveillance et pour vos retours.

[F@nny]

Bonsoir,

En salle de naissance il était encore tiède et sans trop de rigidité dc ce n’était pas trop dérangeant et pas trop difficile à manipuler. J’avais lu que ça pouvait être bien de voir son corps nu aussi, mais je n’ai pas pensé à le faire sur le moment, on a quand vu ses pieds et ses petites jambes jusqu’aux genoux, et j’avais touché son crâne. Rien ne m’a semblé « bizarre » dans ce contexte malgré tout particulier…

À la chambre mortuaire, j’y suis allée par étape, le voir, toucher son corps par dessus sa tenue, le prendre dans les bras. En le « manipulant » on sent bien que tout est très fragile, j’avais un peu peur de le casser, parce qu’il n’y a plus de tonus… à un moment ça bouche s est ouverte c’était bizarre et en le reposant elle s est refermée…
Avant de partir j’ai qd mm réussis à caresser sa joue et lui faire un bisou. C’était froid et humide un peu. Surement ce que tu décris comme mouillé. Mais malgré tout ses petites joues étaient encore rebondies.

Mais je retiens surtout qu’il avait les mêmes traits qu’en salle de naissance, je l’ai « reconnu », et il n’était pas abimé. A la limite visuellement il était mieux car moins marqué sur le visage.

Voila mon expérience et mon ressenti, je ne sais pas si cela pourras t’aider.

Bon courage et douce pensée pour ton petit bébé

[Lili74]

Coucou,

Merci pour ton message, aucun problème je vais te répondre avec plaisir.
Premièrement, j’avais essayé de réfléchir avec Guillaume au maximum de choses qu’on voulait faire le jour j tout en se laissant la porte ouverte pour des changements. La découverte de son corps nu s’inscrivait aussi dans la découverte du sexe. L’auxiliaire de puériculture l’a nettoyé et lui a mis une petite couche.
Ensuite elle l’a ramené en salle de naissance, il était dans une petite serviette, nous avons découvert son corps puis ouvert la couche pour connaître son petit secret. C’était extrêmement fort comme moment, ça a ajouté de la vie dans le silence et la douleur extrême.

Nous avons voulu l’habiller car c’est ce que Guillaume avait fait pour Louis notre aîné quand j’étais en salle de réveil post césarienne et c’est que nous voulions pour Marcellino. À la différence que c’est moi qui ai habillé Marcellino car Guillaume s’en sentait incapable.
Son corps était fait délicat à habiller car sans force musculaire. Quand je lui ai passé les bras dans le body, j’avais peur de lui briser quelque chose mais en y allant doucement comme pour n’importe quel bébé j’ai réussi.
Avant de lui mettre son pyjama, nous avons pris ses empreintes sur de la pâte type poterie qui va dans un cadre où l’on peut mettre une photo. Là par contre, pour son petit pied, j’avais tellement peur d’appuyer que l’empreinte est très légère.

Je savais avant de me rendre à l’hôpital que je voulais le prendre contre moi, ce que Guillaume n’a pas réussi à faire. Il l’a touché, a posé longuement ses mains sur lui etc. Je l’ai pris une bonne demi heure dans les bras et beaucoup embrassé. J’ai porté son corps comme un bébé normal, je n’ai pas senti de différence, à part toujours le côté « mou, sans tonus musculaire » car sans vie.
Lorsque nous avons appelé les filles de l’équipe pour qu’elle l’amène et qu’on le laisse, son corps devenait froid et bêtement j’avais peur de l’abîmer alors que pas du tout mais nous lui avons dit au revoir une première fois comme ça.

Alors concernant la chambre mortuaire, le sang n’est pas lié à la décomposition je pense car ils sont vraiment bien conservé par le froid. C’est juste je pense les vaisseaux sanguins très fragiles qui par le manque de vie et la dilatation hors du froid qui a dû faire ça mais je comprends que cela t’ai impressionné mais tu n’as pas fait mal à ton petit amour. Concernant ton regret de la salle de naissance, personnellement, j’ai eu bien plus de facilité à la chambre mortuaire. Son visage était bien plus facile et beau car plus du tout violet. J’y suis allée 3 fois en tout le voir à la chambre mortuaire , deux fois le jour de sa bénédiction, 5 jours après sa naissance puis 15 jours après sa naissance la veille de son départ pour le crématorium. À chaque fois je l’avais dans mes bras et pour le coup je l’ai embrassé peut être des dizaines de fois sur son petit front et son petit nez. Je connais la sensation dont tu parles. C’est comme son corps était au froid, cela condensait un petit peu. Je ne l’ai jamais gardé plus d’une heure, j’avais peur d’abîmer son corps et que son visage s’abîme mais pas du tout. Même 2 semaines après la naissance, il était toujours pareil. La sensation de mouillé n’était pas lié au corps qui s’abîme.

Marcellino est né à 34+3.

Ce que je veux absolument, c’est que tu n’ai aucun regrets.
Nous sommes des êtres juste littéralement brisés par ce que l’on a dû traverser. Comment en salle de naissance pouvons-nous être 100% connectées avec nous même pour savoir et comprendre tout ce que nous voudrions pour ne pas avoir de regrets ? Entre la douleur presque intolérable et l’anesthésie péri rachi etc, notre cerveau est ailleurs et pas complètement dans l’instant.

Ce que j’ai compris, c’est qu’on ne maîtrise rien. On ne peut pas nous rendre nos bébés, on ne peut pas nous enlever notre douleur car elle ne partira jamais, on deviendra juste colocataire elle et nous et on s’habituera à cohabiter au quotidien, même quand celui-ci sera redevenu plus facile.
Mais on peut décider de ne rien regretter car on ne peut pas changer le passé. Nous n’avons pas la main dessus et les regrets peuvent briser et détruire encore plus que le chagrin que nous traversons.
Donc reprends chaque moments, chaque chose que tu as faite avec lui pour lui et concentre toi sur ces moments mêmes si ils étaient imparfaits, déstabilisants, anxiogènes etc car de toute façon, voir son bébé mort, c’est atroce, c’est horrible et tellement pas normal, mais c’est aussi plein d’amour et de souvenirs qui nous permettront d’avancer et de vivre avec ça <3

[monpetitangesorren]

Coucou,

Merci pour ton message, aucun problème je vais te répondre avec plaisir.
Premièrement, j’avais essayé de réfléchir avec Guillaume au maximum de choses qu’on voulait faire le jour j tout en se laissant la porte ouverte pour des changements. La découverte de son corps nu s’inscrivait aussi dans la découverte du sexe. L’auxiliaire de puériculture l’a nettoyé et lui a mis une petite couche.
Ensuite elle l’a ramené en salle de naissance, il était dans une petite serviette, nous avons découvert son corps puis ouvert la couche pour connaître son petit secret. C’était extrêmement fort comme moment, ça a ajouté de la vie dans le silence et la douleur extrême.

Nous avons voulu l’habiller car c’est ce que Guillaume avait fait pour Louis notre aîné quand j’étais en salle de réveil post césarienne et c’est que nous voulions pour Marcellino. À la différence que c’est moi qui ai habillé Marcellino car Guillaume s’en sentait incapable.
Son corps était fait délicat à habiller car sans force musculaire. Quand je lui ai passé les bras dans le body, j’avais peur de lui briser quelque chose mais en y allant doucement comme pour n’importe quel bébé j’ai réussi.
Avant de lui mettre son pyjama, nous avons pris ses empreintes sur de la pâte type poterie qui va dans un cadre où l’on peut mettre une photo. Là par contre, pour son petit pied, j’avais tellement peur d’appuyer que l’empreinte est très légère.

Je savais avant de me rendre à l’hôpital que je voulais le prendre contre moi, ce que Guillaume n’a pas réussi à faire. Il l’a touché, a posé longuement ses mains sur lui etc. Je l’ai pris une bonne demi heure dans les bras et beaucoup embrassé. J’ai porté son corps comme un bébé normal, je n’ai pas senti de différence, à part toujours le côté « mou, sans tonus musculaire » car sans vie.
Lorsque nous avons appelé les filles de l’équipe pour qu’elle l’amène et qu’on le laisse, son corps devenait froid et bêtement j’avais peur de l’abîmer alors que pas du tout mais nous lui avons dit au revoir une première fois comme ça.

Alors concernant la chambre mortuaire, le sang n’est pas lié à la décomposition je pense car ils sont vraiment bien conservé par le froid. C’est juste je pense les vaisseaux sanguins très fragiles qui par le manque de vie et la dilatation hors du froid qui a dû faire ça mais je comprends que cela t’ai impressionné mais tu n’as pas fait mal à ton petit amour. Concernant ton regret de la salle de naissance, personnellement, j’ai eu bien plus de facilité à la chambre mortuaire. Son visage était bien plus facile et beau car plus du tout violet. J’y suis allée 3 fois en tout le voir à la chambre mortuaire , deux fois le jour de sa bénédiction, 5 jours après sa naissance puis 15 jours après sa naissance la veille de son départ pour le crématorium. À chaque fois je l’avais dans mes bras et pour le coup je l’ai embrassé peut être des dizaines de fois sur son petit front et son petit nez. Je connais la sensation dont tu parles. C’est comme son corps était au froid, cela condensait un petit peu. Je ne l’ai jamais gardé plus d’une heure, j’avais peur d’abîmer son corps et que son visage s’abîme mais pas du tout. Même 2 semaines après la naissance, il était toujours pareil. La sensation de mouillé n’était pas lié au corps qui s’abîme.

Marcellino est né à 34+3.

Ce que je veux absolument, c’est que tu n’ai aucun regrets.
Nous sommes des êtres juste littéralement brisés par ce que l’on a dû traverser. Comment en salle de naissance pouvons-nous être 100% connectées avec nous même pour savoir et comprendre tout ce que nous voudrions pour ne pas avoir de regrets ? Entre la douleur presque intolérable et l’anesthésie péri rachi etc, notre cerveau est ailleurs et pas complètement dans l’instant.

Ce que j’ai compris, c’est qu’on ne maîtrise rien. On ne peut pas nous rendre nos bébés, on ne peut pas nous enlever notre douleur car elle ne partira jamais, on deviendra juste colocataire elle et nous et on s’habituera à cohabiter au quotidien, même quand celui-ci sera redevenu plus facile.
Mais on peut décider de ne rien regretter car on ne peut pas changer le passé. Nous n’avons pas la main dessus et les regrets peuvent briser et détruire encore plus que le chagrin que nous traversons.
Donc reprends chaque moments, chaque chose que tu as faite avec lui pour lui et concentre toi sur ces moments mêmes si ils étaient imparfaits, déstabilisants, anxiogènes etc car de toute façon, voir son bébé mort, c’est atroce, c’est horrible et tellement pas normal, mais c’est aussi plein d’amour et de souvenirs qui nous permettront d’avancer et de vivre avec ça <3

Bonjour @Lisa, @Fanny,

Merci beaucoup pour vos témoignages.

@Lisa, tes mots m’ont beaucoup apaisés. Merci pour ta franchise. Ce qui m’a particulièrement marqué c’est que les regrets peuvent briser et détruire encore plus que le chagrin que nous traversons. Je suis énormément dans le regret et ça me mine. Je tacherai de me répéter ces mots.
Je tacherai aussi d’être plus indulgente avec moi, j’ai essayé de faire au mieux à l’instant de la rencontre. J’ai ensuite passé énormément de temps à la chambre mortuaire auprès de Soren et je ne regrette rien. Dans tous les cas, comme tu le dis si bien, voir son bébé mort, c’est horrible et tellement pas normal.

@Fanny, je te rejoins sur le fait qu’à la chambre mortuaire mon bébé était aussi moins marqué qu’en salle de naissance. J’ai l’impression que c’est souvent le cas. Pour le fait que sa bouche se soit ouverte, j’imagine que ça a été impressionnant. Notre bébé avait aussi la bouche semi ouverte à sa naissance… Ça m’avait particulièrement choquée. Puis après elle ne l’était plus… Merci de m’avoir partagé ton expérience et désolée de m’être introduite sur ton post!

J’ai une douce pensée pour nos anges.

[Lili74]

Bonsoir,

Je suis heureuse si ça peut t’aider. Mais oui tu dois être indulgente avec toi même, on est pas préparer pour vivre ça, ce n’est pas dans l’ordre des choses et c’est pas vivable tout simplement. Alors on fait comme on peut chaque jour et c’est dejà top je trouve
Je pense aussi très fort à vos petits cœur