2024, 23:50
Bonsoir,
Mon histoire, notre histoire...
Maman d'une petite fille de 4 ans, on a voulu mettre en route le deuxième. Toute ma grossesse c'est bien passé jusqu'au jour de la 3e échographie. Mon petit garçon a fait une malformation artérioveineuse au cerveau. Diagnostic donné 4 jours après.... Un IRM, des échographies de contrôle.... Et 10 jours après un appel du diagnostic anténatal me disant que c'est grave et que dans 2 jours faut que je parte d'urgence sur Paris à plus de 4h de chez moi.
On voit des tonnes de médecins et doit prendre des décisions. Avec mon conjoint on a décidé de se battre tant qu'il n'avait pas de séquelles irréversible. 4 jours après notre arrivée sur Paris notre bébé est opéré in utéro, elle se passe bien mais quelques jours plus tard ça malformation a des répercussions sur son cœur, il est surveillé de prêt. Mon conjoint fait des allers-retours entre Paris et chez nous car notre fille ne comprend pas que maman ne soit pas là, souvent seul à Paris les jours sont longs et compliqués. 3 semaines après mon arrivée à 37 SA + 3 les médecins décident de me faire une césarienne. Notre petit prince Dario est né. Sa naissance s'est bien passée, il part en réanimation comme prévu mais il commence à vite fatigué, 2 jours après les médecins décident de l'opérer de nouveau. On sait les risques mais on continue à se battre pour lui. Pour notre plus grande joie l'opération se passe bien, Dario réagit bien ils ont enlevé l'intubation, baisser de moitié tous les médicaments. Le weekend on nous le met même dans les bras et c'est le bonheur. Et vient le lundi, Dario est bizarre, mon cœur de maman me dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas bien. Tout le monde s'affole, on attend un IRM en urgence. La nuit est longue, on attend les résultats qui mettent longtemps à venir. En fin d'après-midi les médecins nous appellent pour nous donner les résultats, et quand on arrive dans la réa, une dizaine de médecins nous attend dans une salle... Dario fait un AVC ischémique et c'est irréversible son cœur est très fatigué également. Notre petit ange est né le 16 juillet pour partir 7 jours après. Nous avons fais ses obsèques le 1er août....
Ça fait bientôt 3 mois et je n'arrive toujours pas à l'accepter. J'ai envie de hurler de pleurer mais tout est bloqué, toujours ce vide ces questions, pourquoi nous pourquoi lui... Je me bats pour ma fille qui elle aussi à souffert d'être séparé de sa maman. Mais c'est pas facile mes pensées m'obsède.
Comment vivez vous votre deuil ? Même si je n'aime pas ce mot ? Et la maladresse de l'entourage ? Ça aussi y aurait à dire...
Une semaine à ces côté au lieu d'une vie
Re: Une semaine à ces côté au lieu d'une vie
Bonjour Laurange,
Je te présente toutes mes condoléances pour ton petit Dario. Ce que vous avez traversé est très éprouvant, vous avez donné toutes les chances possibles à votre petit bonhomme.
Le chemin vers l’acceptation est long, tumultueux, épuisant, d’ailleurs je ne pense pas qu’on accepte réellement un jour mais plus qu’on assimile que cela fait partie de notre histoire de vie, de famille. C’est comme ça.
Les « et si » et « pourquoi » sont effectivement épuisants, je crois que la seule manière de les faire taire, ou du moins apaiser cela et de les verbaliser un maximum même si c est radoter pendant des mois. Est ce que tu vois un psy ? Ça aide à se libérer de ces pensées obsessionnelles.
Pour la maladresse de l’entourage, je me suis personnellement beaucoup isolé chez moi dans un premier temps. Cela a été mon moyen de défense, je ne comprenais pas comment le monde pouvait continuer à tourner alors que le mien c’était littéralement écroulé. Avec le temps les choses s’apaisent, je suis moins à fleur de peau, j’ai fait du tri, j’ai pardonné la maladresse de certain. Tu trouveras également ce qui te permettra d’avancer petit à petit, 3 mois c est extrêmement court. Des récits que j’ai lu, certaines ont été aidés par la reprise du travail, moi j’en ai été incapable et tanpis si tu éprouves le besoin de rester enfermé chez toi, écoute toi c est le principal. On avance toutes a nos rythmes avec nos propres ressources, je pense vraiment qu’il n’y a pas de « bonne » manière. Tu trouveras ton chemin aussi, et je te le promets le bonheur reviendra petit à petit pour toi et ta famille. Ton mal être actuel ne restera pas si déchirant pour toujours.
Soit en sur votre petit Dario à senti tout l’amour de ses parents, et ça c’est ancré pour toujours. Plein de courage à toi, ton mari et votre grande.
Je te présente toutes mes condoléances pour ton petit Dario. Ce que vous avez traversé est très éprouvant, vous avez donné toutes les chances possibles à votre petit bonhomme.
Le chemin vers l’acceptation est long, tumultueux, épuisant, d’ailleurs je ne pense pas qu’on accepte réellement un jour mais plus qu’on assimile que cela fait partie de notre histoire de vie, de famille. C’est comme ça.
Les « et si » et « pourquoi » sont effectivement épuisants, je crois que la seule manière de les faire taire, ou du moins apaiser cela et de les verbaliser un maximum même si c est radoter pendant des mois. Est ce que tu vois un psy ? Ça aide à se libérer de ces pensées obsessionnelles.
Pour la maladresse de l’entourage, je me suis personnellement beaucoup isolé chez moi dans un premier temps. Cela a été mon moyen de défense, je ne comprenais pas comment le monde pouvait continuer à tourner alors que le mien c’était littéralement écroulé. Avec le temps les choses s’apaisent, je suis moins à fleur de peau, j’ai fait du tri, j’ai pardonné la maladresse de certain. Tu trouveras également ce qui te permettra d’avancer petit à petit, 3 mois c est extrêmement court. Des récits que j’ai lu, certaines ont été aidés par la reprise du travail, moi j’en ai été incapable et tanpis si tu éprouves le besoin de rester enfermé chez toi, écoute toi c est le principal. On avance toutes a nos rythmes avec nos propres ressources, je pense vraiment qu’il n’y a pas de « bonne » manière. Tu trouveras ton chemin aussi, et je te le promets le bonheur reviendra petit à petit pour toi et ta famille. Ton mal être actuel ne restera pas si déchirant pour toujours.
Soit en sur votre petit Dario à senti tout l’amour de ses parents, et ça c’est ancré pour toujours. Plein de courage à toi, ton mari et votre grande.
Re: Une semaine à ces côté au lieu d'une vie
Merci pour votre message, oui j'ai commencé à voir un psy, pour ma part je ne suis pas prête à reprendre le travail j'ai déjà du mal à gérer mes émotions... En plus je travaille en psychiatrie... J'ai l'impression d'être passé de l'autre côté, c'est horrible ça me ressemble tellement pas. J'ai l'impression qu'avec le temps c'est pire...
Pour l'entourage, j'ai tellement une rancœur envers une personne, il va falloir que je lui parle un jour car c'est une personne très proche mais je sais que ça va être compliqué et je ne suis pas prête, c'est une personne qui est beaucoup dans les dramas j'appréhende cette discussion. Elle a dit des mots inconcevables mais la maladresse n'excuse pas tout, elle n'a pas vu mon fils mais j'ai l'impression qu'elle l'a porté qu'elle l'a senti bouge... Bref
Pour l'entourage, j'ai tellement une rancœur envers une personne, il va falloir que je lui parle un jour car c'est une personne très proche mais je sais que ça va être compliqué et je ne suis pas prête, c'est une personne qui est beaucoup dans les dramas j'appréhende cette discussion. Elle a dit des mots inconcevables mais la maladresse n'excuse pas tout, elle n'a pas vu mon fils mais j'ai l'impression qu'elle l'a porté qu'elle l'a senti bouge... Bref
Re: Une semaine à ces côté au lieu d'une vie
Coucou Laura,
Je comprends que tu ne puisses pas reprendre ton job maintenant, surtout vu le milieu dans lequel tu travailles. Et rien ne presse prend le temps nécessaire pour te sentir un peu mieux. Le chemin est long mais les sentiments finissent par s’adoucir, même si ça reste le drame de nos vies.
Pour l’entourage proche, personnellement j’ai coupé les ponts suite au décès de mon fils avec de la famille de mon mari.. psychologiquement j’avais aucune énergie à mettre dans ces histoires ma seule priorité a été de me préserver à 100% avec ma tristesse déjà bien compliqué à gérer, et accorder du temps uniquement à mes proches qui ont été très présent pour me/nous soutenir.
Si ca te soulage, effectivement c’est peut être bien d’en parler avec cette personne, et si c’est trop souffrant de le faire pour le moment tu auras bien le temps de régler ça plus tard. Tanpis si certains ne comprennent pas tes absences et silence. Le principal c’est toi, ton mari, ta fille et tenir à distance tout ce qui peut encore ajouter de la peine à une situation déjà bien compliqué. Je pense fort à ton petit Dario <3
Je comprends que tu ne puisses pas reprendre ton job maintenant, surtout vu le milieu dans lequel tu travailles. Et rien ne presse prend le temps nécessaire pour te sentir un peu mieux. Le chemin est long mais les sentiments finissent par s’adoucir, même si ça reste le drame de nos vies.
Pour l’entourage proche, personnellement j’ai coupé les ponts suite au décès de mon fils avec de la famille de mon mari.. psychologiquement j’avais aucune énergie à mettre dans ces histoires ma seule priorité a été de me préserver à 100% avec ma tristesse déjà bien compliqué à gérer, et accorder du temps uniquement à mes proches qui ont été très présent pour me/nous soutenir.
Si ca te soulage, effectivement c’est peut être bien d’en parler avec cette personne, et si c’est trop souffrant de le faire pour le moment tu auras bien le temps de régler ça plus tard. Tanpis si certains ne comprennent pas tes absences et silence. Le principal c’est toi, ton mari, ta fille et tenir à distance tout ce qui peut encore ajouter de la peine à une situation déjà bien compliqué. Je pense fort à ton petit Dario <3