8 jours de retard et toujours pas de bébé

[Ganaia]

Bonjour les filles,

J'ai besoin d'écrire parce que je vais pas bien. Avec mon mari on essaie faire un petit frère ou une petite soeur à notre petit Maxence depuis le feu vert du gynéco fin avril mais toujours rien. On ne se force à rien, on fait l'amour quand on en a envie sans trop se préoccuper des périodes d'ovulations. On ne veut pas programmer ou se forcer (du moins pour ma part car monsieur est toujours partant). Sauf que chaque mois c'est la déception pour moi, mon mari relativise plus et se dit que ca viendra quand ca viendra.

Ca fait une semaine que je suis une boule de nerfs et que j'enchaine les test négatif le dernier ce matin même. J'ai éclaté en sanglots hier mon mari à été là pour essayer de me rassurer mais j'ai l'impression qu'il ne me comprend pas. Il a peur que je finisse par me rendre malade. Il ne comprends pas que j'en fasse une obsession. Depuis mon IMG et après avoir accouché de mon bébé j'ai besoin de donner la vie. Je ne sais pas si ca vous fait pareil, mais le fait d'avoir enfanté mon enfant déjà décédé, je suis affreusement mal. Je ne sais pas comment l'expliquer.

Je suis surement trop impatiente, vu mon tempérament impatient de base ca ne m'aide pas mais comme j'essayais de l'expliquer à mon mari hier, comment ne pas l'être en étant "harcelé" à longueur de journée par des bébés. Les pub... des bébés, je regardes des films à priori sans rapport avec des bébés... des bébés, des vidéos youtube... encore des bébés... Je prends sur moi depuis quelques jours et j'essaie de sortir de chez moi au lieu de faire des drives ou de commander par internet et quelque soit l'endroit où je vais... des bébés, des poussettes, des femmes enceintes et souvent juste sous mon nez. Même mes rêves, je rêve que j'ai eu un bébé...

Je sais que je ne peux pas empêcher les gens de vivre et envier les femmes qui ont eu de la chance de donner la vie mais c'est plus fort que moi, je me décompose dès que j'aperçois ou que j'entend un petit ou une femme enceinte. Le week-end dernier il aurait voulu me faire plaisir en m'amenant manger au Memphis ou au buffet chinois à volonté, j'ai préféré un drive à Macdo pour être sûre de ne voir aucun bébé. Hier j'ai voulu acheter un maillot de bain menstruel (étant en retard mais ayant des tests négatifs, je me suis dis qu'avec la "chance" que j'ai en ce moment, mes règles allait arriver pile quand je vais partir voir ma tante)... Juste à côté un mannequin maternité, certes c'est qu'un mannequin mais pour moi, c'est le ventre que j'aurais du avoir il y a quelques mois si mon petit n'avait pas eu de soucis. J'ai eu énormément de mal à ne pas pleurer dans le magasin. Je m'empêche de faire des choses pour ne pas croisé de bébé.

Je sais que ca fait du mal à mon mari de me voir dans cet état. Il est mal à cause de moi, je le vois. Sauf que je suis incapable de faire autrement pour l'instant je suis à bout de nerfs. Entre le retard, la fatigue (je dors très mal en ce moment), les sautes d'humeurs et toutes ces déceptions. Sans compter que mon retard, retarde aussi ma prochaine ovulation et du coup la possibilité d'avoir un bébé... Je ne sais plus quoi faire et lui ne me dis jamais ce qu'il ressent hormis qu'il repense à notre petit plus souvent en ce moment (surement en partie à cause de moi). Ca me mets encore plus mal qu'il ne dise rien parce que je sais pas s'il ne dit rien parce que ca va (hormis quand il me voit mal) ou s'il le cache pour ne pas que je sois encore plus mal.

J'ai 8 jours de retard, j'avoue que je fondais du coup énormément d'espoir ce mois-ci et le 3ème test négatif de ce matin c'est un coup de massue supplémentaire, je suis toujours en pleure et j'ai envie de tout casser. Mon mari est au travail du coup je suis seule à la maison.
J'hésite à prendre rendez-vous chez le médecin pour essayer de comprendre le pourquoi de ce retard. Elle va me dire que je ne dois pas faire une fixette dessus et va encore m'inciter à retourner voir un psy sauf que le seul à disposition proche de chez moi est un psy spécialisé dans le post-traumatique, n'a travaillé avec moi que la méthode EMDR et que pour moi, ca ne faisait rien à part remuer le couteau dans la plaie du coup j'ai arrêté. La maternité proche de chez moi m'a refusé un suivi psy chez eux car la maternité où j'ai accouché serait plus à même de s'occuper de moi sois disant alors que ca s'était pas bien passé avec la psy chez eux et en plus elle est à plus d'une heure de route de chez moi et je ne conduis pas jusque là bas.
Et pour être tout à fait sincère, je n'aime pas l'idée de parler sur commande à des dates et heures fixes alors que je n'en ai pas forcément besoin à ce moment là. D'où ma présence sur ce forum, je parle quand j'en ai besoin et à l'écrit c'est plus simple pour moi et avec des femmes qui savent vraiment ce que c'est que de perdre un bébé.

Désolé pour le pavé et les propos brouillons.

[Pépin]

Bonjour Aurélie,

Tout ce que tu ressens est normal et légitime. Je pense que nous sommes nombreuses à être passée par là. Après mon IMG le 28 mars, je disais : "Avant, j'avais envie d'avoir un bébé. Maintenant, j'en ai besoin".

J'avais besoin de vie, après avoir donné la mort. C'était un besoin vraiment viscéral. Mon objectif rationnel, c'était d'au moins avoir de l'espoir avant la fin de l'année pour surmonter les fêtes.

Et cette sensation d'être "harcelée" par les bébés et les grossesses, je l'ai aussi eue. Avec le beau temps, il y a plus de poussettes... Puis les vacances, n'en parlons pas. J'ai aussi eu beaucoup de mal avec les réseaux sociaux car je me faisais marteler de pubs ciblées maternité/bébés. J'ai passé des semaines à tenter de les masquer de mon fil d'actualité.

Pour moi, le feu vert est tombé le 14 mai (selon mes symptômes, durant ma phase fertile... Mais je pense que mon ovulation était tombée le 13). Je savais que les chances étaient très faibles. Fin mai, j'avais un moral très bas car je sentais que je n'étais pas enceinte et le mois de juin s'annonçait très difficile (mon anniversaire, les vacances en famille que je devais normalement passer enceinte). Mes règles sont arrivées le 28 mai. C'était dur moralement, même si je savais dans le fond que j'avais en grande partie loupé ma phase fertile.

Pour juin, j'ai décidé de me remotiver. Avec mon conjoint, on s'est dit qu'on allait essayer de s'amuser un max et voir ce que ça allait donner. On n'a pas que visé la période fertile afin que ce ne soit pas trop "forcé", mais j'étais parfaitement consciente de son arrivée (je connais bien mon corps, j'ai même senti l'ovulation dans mon ovaire gauche le 8 juin : confirmé lors de mon échographie de datation). Nous nous sommes amusés très largement tout le mois de juin... Et nous n'avons pas loupé un seul jour de ma période fertile.

J'ai très vite senti que j'étais enceinte (plus envie d'apéro, super bon moral). J'ai fait mon test le 20 juin en vacances en Corse (mes cycles sont de 25-26 jours en moyenne). La deuxième barre est assez rapidement apparue.

Je sais que c'est difficile de ne pas faire tourner ce besoin en obsession. Mais je pense que c'est souvent assez inévitable après ce que nous avons vécu. Même si je pense avoir géré ça correctement, je sais que ça tournait souvent dans ma tête. Je savais que, pour ma santé mentale, ça ne devait pas durer des mois.

Sans en faire de trop et pour augmenter tes chances, je pense que tu pourrais télécharger l'application Flo pour suivre tes cycles et faire des tests d'ovulation pour mieux cibler ta période fertile (si tu n'as pas de symptômes suffisants). Pour que ce ne soit pas un "devoir forcé", vous pouvez pimenter les choses. Ça rendra les choses plus amusantes et plus naturelles, même si vous ciblez une période en particulier.

N'hésite pas à parler ouvertement de tout cela à ton conjoint. Je suis persuadée qu'il souffre aussi. Il vaut mieux mettre les choses à plat et expliquer clairement ce que tu ressens. Je l'ai fait avec mon conjoint, afin qu'il comprenne l'urgence pour moi de porter la vie de nouveau et d'avoir un peu d'espoir. Il m'a parlé de ses peurs, de ses angoisses de revivre le même cauchemar. Il venait de réaliser qu'il allait devenir papa quand tout s'est effondré.

Pour le retard, c'est terrible et ça joue sur tes nerfs. J'en suis désolée. As-tu souvent des cycles longs ou irréguliers ? Sais-tu quand tu as ovulé (les règles surviennent environ 14 jours plus tard) ? Si cela dure encore quelques jours et que tu as des doutes, tu peux aller consulter pour voir ce qui se passe. Je ne pense pas qu'un bon médecin te dirait d'arrêter de faire une fixette.

Si tu ressens le besoin de parler à des aides, tu peux aussi t'adresser à Agapa. Je sais qu'ils offrent aussi une bonne écoute et un bon suivi. En cherchant sur le net, tu ne trouves aucun psy spécialisé dans le périnatal proche de chez toi ? Je ne comprends pas comment une maternité proche de chez toi pourrait te refuser un tel suivi... Il faut parfois voir différent psy avant de trouver quelqu'un avec qui le courant passe.

Après ce que nous avons vécu, c'est tout à fait normal d'avoir ce besoin de reconstruction et de vie. C'est aussi normal d'avoir peur de ne pas y parvenir, même si l'IMG ne réduit pas les chances d'avoir une nouvelle grossesse.

Je te souhaite d'avoir très rapidement un beau test positif. Courage.

[Ganaia]

Tout d'abord, félicitation pour ta grossesse. Je croise les doigts pour que tout ce passe bien pour toi.

Pour le retard, c'est terrible et ça joue sur tes nerfs. J'en suis désolée. As-tu souvent des cycles longs ou irréguliers ? Sais-tu quand tu as ovulé (les règles surviennent environ 14 jours plus tard) ? Si cela dure encore quelques jours et que tu as des doutes, tu peux aller consulter pour voir ce qui se passe. Je ne pense pas qu'un bon médecin te dirait d'arrêter de faire une fixette.

Normalement non, là à un jour prêt j'étais régulière depuis le retour de couche. Avant grossesse je ne sais pas trop ca faisait très longtemps que j'étais sous pilule. Je suis allée voir un médecin qui m'a dit que ca pouvait être normal et que le stress pouvait retarder les règles mais qu'il n'y a pas lieu de s'alarmer pour l'instant, et qu'on ferait des analyses si ca devait perdurer d'ici septembre. Et elle m'a justement dit de ne pas faire une fixette dessus et que ca viendra quand ca viendra... Que si ca se trouve c'est le fait de me mettre la pression comme ça qui bloque mes règles. Des mots qu'à l'heure actuelle je n'ai pas envie d'entendre et encore moins de la part de quelqu'un qui se sait pas ce que c'est.

Si tu ressens le besoin de parler à des aides, tu peux aussi t'adresser à Agapa. Je sais qu'ils offrent aussi une bonne écoute et un bon suivi. En cherchant sur le net, tu ne trouves aucun psy spécialisé dans le périnatal proche de chez toi ? Je ne comprends pas comment une maternité proche de chez toi pourrait te refuser un tel suivi... Il faut parfois voir différent psy avant de trouver quelqu'un avec qui le courant passe.

Le truc c'est que de base je suis réfractaire aux psy, mais j'ai quand même essayé. N'étant pas convaincue au bout de plusieurs séances et remuant le couteau dans la plaie j'ai arrêté d'y aller. Je voulais essayer quelqu'un d'autre mais j'habite à coin perdu et on a pas de psy spécialisé dans le deuil périnatal. La maternité qui devait à la base m'accueillir le moment venu considère que comme je n'ai pas accouché chez eux (sachant qu'on ne m'a pas laissé le choix du lieu pour mon IMG), je dois m'adresser à eux alors qu'ils sont à plus d'une heure de route s'il n'y a pas d'embouteillage, qu'il y a de la place pour se garer et que ca n'a pas collé avec leur psy qui est glacial en plus de s'être contenté de me dire "racontez moi." heu... ouais tu veux que je te dises quoi en faite, d'autant que j'avais pas envie de parler à ce moment là et qu'à force de "faire c****" (désolé), j'ai fini par lui dire que je voulais rejoindre mon fils, du coup elle m'a retenue à la maternité alors que je voulais fuir et juste rentrer chez moi.

Mon médecin le sait mais me gonfle à essayer de retourner chez le psy qui ne m'a pas convenu parce qu'on a rien dans le coin perdu où je suis et peut-être à prendre des anti dépresseurs, que je refuse aussi catégoriquement. Je ne veux pas masquer le problème, quand on mets de la poussière sous le tapis elle fini par ressortir. Ca ne m'intéresse pas. D'autant que nous essayons de relancer une grossesse, que je ne veux prendre aucun risque pour notre futur petit et qu'il est hors de question de repousser volontairement. C'est déjà une torture que cela mette à mon goût bien trop longtemps.

Sans en faire de trop et pour augmenter tes chances, je pense que tu pourrais télécharger l'application Flo pour suivre tes cycles et faire des tests d'ovulation pour mieux cibler ta période fertile (si tu n'as pas de symptômes suffisants). Pour que ce ne soit pas un "devoir forcé", vous pouvez pimenter les choses. Ça rendra les choses plus amusantes et plus naturelles, même si vous ciblez une période en particulier.

Je l'ai pour noter mes cycles justement ainsi que Clue. On ne surveille pas les ovulations, mon mari n'aiment pas cette idée. Comme des collègues à lui qui sont passé par là lui on dit qu'en surveillant les ovulations avec leurs conjointes ca n'avait pas fonctionné, il ne veut pas qu'on fasse comme ça.

N'hésite pas à parler ouvertement de tout cela à ton conjoint. Je suis persuadée qu'il souffre aussi. Il vaut mieux mettre les choses à plat et expliquer clairement ce que tu ressens.

Il le sait on communique beaucoup, lui aussi aimerait que ca marche rapidement mais il est plus patient et fataliste que moi. Actuellement il a plus peur que je tombe en dépression ou que je me rende malade qu'autre chose. C'est un campagnard pur et dur.

Comment as-tu réussi à faire en sorte que ca ne tourne pas à l'obsession? On fait l'amour sans se forcer mais pour ma part, c'est toujours dans ma tête, aussi bien avant que pendant et qu'après. Ca arrive même à me couper mon plaisir et ça frustre mon mari. Et le fait de ne pas arriver à retomber enceinte, même si on a eu le feu vert fin avril, c'est en train de me bouffer encore plus, à chaque arrivée de règles ou chaque test négatif c'est une gifle en plus, pour moi ca dure une éternité. J'ai fais une prise de sang tout à l'heure (afin de vérifier si ce n'est pas un faux négatif) mais malgré que je ne me fasse aucune illusion, car les test urinaire sont quand même fiable, je sais que ca va me remettre un coup...

[Pépin]

Merci !

Je suis désolée de lire que ton médecin manque à ce point d'empathie. Dire à une personne qui souhaite retomber enceinte après un deuil périnatal de ne pas faire une fixette, c'est un manque de tact incroyable. C'est comme dire à une personne anxieuse avant un examen : "ne stresse pas" ou à une personne qui pleure : "ne sois pas triste". Je trouve que c'est assez culpabilisant de dire à une femme qui essaie de tomber enceinte qu'elle doit "moins y penser pour que ça fonctionne".

Le stress et l'angoisse peuvent perturber ton cycle. Mais ce n'est pas de ta faute. Il faut plutôt t'aider à trouver des stratégies pour parvenir à trouver un équilibre.

Lors de mon rendez-vous post-partum, ma gynéco m'a demandé si nous souhaitions relancer les essais tout de suite. Je lui ai dit que oui. Et elle m'a dit que c'était normal. Car ça l'est. Beaucoup de femmes de ce forum sont passées par ces étapes et ce besoin viscéral de retomber enceintes. Je te rassure : pas mal y sont arrivées, malgré la "fixette".


Je peux comprendre que tu sois réfractaire aux psychologues. J'ai particulièrement détesté les interactions sans intérêt avec la psy de l'hôpital. Elle voulait juste remplir son dossier. Je l'ai trouvée très froide car elle pesait tous ses mots. Elle commençait chacune de ses phrases par "Mouiiii..."... Avant de sortir un joli conseil préfait que j'avais de toute façon déjà trouvé par mes propres lectures. Je sais que si je me sens mal, je peux tenter d'autres psychologues des environs et essayer de trouver une personne qui puisse me convenir. Je garde cela sous le pied au cas où.

Après, ce sont toujours des entrevues programmées et non-spontanées. Toutefois, ça peut aider à mettre en place un programme, des points à travailler, etc. Ça permet aussi de venir parfois avec un carnet de pensées, de sentiments... D'arriver avec des choses que l'on souhaite travailler.

Les médicaments sont une béquille si jamais ça ne va plus du tout. Ça peut tout de même aider, selon les cas, après une évaluation médicale. Je ne suis pas contre (j'ai quand même dû prendre deux fois des calmants au moment de l'IMG et des résultats génétiques).

As-tu essayé les lignes d'écoute Agapa ? Ils ont aussi des groupes de paroles à distance. Je sais que certaines personnes du forum y ont trouvé de très bonnes ressources.


Suivre un peu ses cycles et son ovulation, c'est pourtant la meilleure méthode pour tomber enceinte. Je connais des amies, des collègues et des personnes de ma famille qui sont passées par là. Des mois à "laisser faire la chance" et à "essayer sans trop essayer", puis elles se sont intéressées à leurs cycles et ont mieux ciblé les moments propices. Elles sont tombées enceintes dans les mois qui suivaient. Avoir une idée correcte de la période la plus propice, c'est un gros plus. Il faut savoir que c'est généralement avant l'ovulation (plus spécifiquement, le veille) que les chances sont les plus grandes. La fenêtre pour tomber enceinte n'est que d'environ 5 jours sur le mois. Si tu ne connais pas cette fenêtre et les symptômes associés, tu peux facilement la louper.

C'est bien que vous parliez ouvertement de tout cela. Cette période d'essai après un deuil est très délicate. C'est normal qu'il s'inquiète pour toi.

Pour ne pas que ça vire à l'obsession, j'ai décidé de me mettre rationnellement des limites : tu as quelques mois pour y arriver avant les fêtes ; ne commence pas à essayer de prendre ta température tous les jours/à faire mille tests; amuse-toi et ne te force pas dans les rapports. Pour ce dernier point, on a pimenté et ajouté un peu de fantaisie dans nos rapports. Ça a rendu les choses bien plus naturelles. Nous ne nous sommes pas forcés (même si j'étais particulièrement consciente de ma période fertile). Les essais ont été plaisants pour nous deux.

Je pense que ce qui m'a aussi aidée à gérer cela sainement, c'est ce forum. Nous étions plusieurs à essayer et à nous soutenir mutuellement. C'était rassurant de voir que nous étions plusieurs à espérer, essayer, nous battre. Je n'étais pas la seule à avoir ce besoin dévorant de vie.

Les tests urinaires sont généralement assez fiables (surtout si tu as pris un test digital ou un test détection précoce). Je croise quand même les doigts pour de bons résultats à cette prise de sang.

Je t'envoie tout mon soutien.

[petitfaon]

Courage Ganaia, j'ai l'impression que j'aurais pu écrire la même chose que toi!
J'ai aussi cette obsession de retomber enceinte depuis mon IMG. Pour mon petit garçon c'était arrivé dès le premier essai, et je pense qu'inconsciemment je m'imaginais que ce serait pareil cette fois ci aussi. Sauf que là, 3 ème cycle d'essai et à chaque fois je m'effondre à l'arrivée de mes règles.

J'y pense tout le temps, je me mets énormément de pression, ça provoque des tensions avec mon compagnon les jours fertiles car il n'est pas toujours partant et déteste faire ça sur commande. Pour lui ça arrivera le moment venu, il n'a pas du tout le même sentiment d'urgence. Il est surtout inquiet pour moi.

Je me sens "vide" en n'étant pas enceinte, je ne supporte pas la vue de femmes enceintes car je me dis que c'est comme ça que j'aurais dû être, que les autres avancent et pas moi.

J'ai également eu beaucoup de retard pour mes règles en juin dernier, sans être enceinte, et je comprends que ça te stresse. D' un côté on a quand même ce petit espoir que les tests urinaires se soient trompés, d'un autre j'avais l'angoisse d'avoir un problème avec mon cycle, et de repousser encore les essais suivants... J'ai été consulter pour me rassurer, le médecin n'avait pas pu me dire grand chose pour expliquer ce retard mais ça m'avait un peu soulagée et mes règles avaient fini par arriver.

[Ganaia]

Je suis allée chez le médecin aussi pour comprendre mais sans avoir plus de réponse. Elle m'a tout de même fait faire une prise de sang qui s'est effectivement révélé négative et mes règles sont arrivés le lendemain (comme je l'avais pressenti le jour du départ en vacances chez ma tante). Une immense déception encore comme toi petitfaon.

Je suis de retour chez moi et je rumine beaucoup, mon mari est comme le tient. Ca viendra quand ca viendra. Il n'a pas la même urgence que moi. De plus je n'ai pas repris le travail encore, je dois faire une demande de mi-temps thérapeutique auprès de mon employeur mais je ne l'ai pas encore faite. J'ai peur que le stress me rebloque mes règles ou me fatigue tellement que je n'ai pas envie de faire l'amour au moment de l'ovulation et que ca retarde encore une éventuelle grossesse. Ca non plus il ne le comprend pas et me pousse à retourner travailler. Je sais que tôt ou tard je vais devoir reprendre, mais j'aurais aimé relancer une grossesse avant.

[Alma-Louise]

Hello,
De mon côté je peux te répondre avec la perspective d’une maman qui a perdu son bébé récemment suite à une IMG, mais qui n’a pas encore eu de grossesse ensuite. Je ne peux donc pas te répondre avec l’apaisement (relatif) que la grossesse d’après donne.
J’ai la même urgence que toi de retomber enceinte très rapidement, mais cela n’arrive pas aussi rapidement que je le voudrais..
Mon conjoint ne comprend pas non plus cette urgence. Pourtant elle se voit chez bon nombre d’entre nous.
Pour ne pas aller trop mal, je me concentre sur le fait d’avoir un mode de vie extrêmement équilibré, cela me permet d’avoir d’autres objectifs que celui du test positif. Quels objectifs, quels qu’ils soient, même “ridicules”, pourrais tu poursuivre en parallèle ?
Je t’envoie tout mon soutien et je comprends ton état d’esprit +++

[Petit_Cosmonaute]

Coucou les filles,

Ici aussi c’est impatience, frustration, urgence +++ je vous comprends tellement…

J ai pas de solution miracle malheureusement et cette attente me mine pas mal (je dois attendre un mois car j ai fait un rappel d’un vaccin et mon ovulation arrive ce week-end et rater l’occasion me fait peter un câble).

En revanche comme dit Alma Louise, avoir un autre objectif est une bonne chose. Objectif sportif, créatif ou autre…

Je passe mon permis et j’essaye d’avoir un mode de vie super sain je me dis qu’en attendant le test positif je deviens une maman plus forte et en meilleure santé.

Courage les filles, je vous souhaite un espoir au plus vite ou d’ici là de trouver l’apaisement et la confiance en l’avenir. On est ensemble dans cette galère, et à échelle de notre vie cette étape nous paraîtra toute petite j’espère.

[petitfaon]

Courage à vous les filles qui êtes aussi dans cette attente... C'est une difficulté si se rajoute en plus de toutes les émotions à gérer déjà. Courage Cosmo pour vivre ce cycle sans essai <3

[Rimiri]

Bonjour à toutes !
Je suis nouvelle sur ce site mais cela fait donc 2 mois et quelques que je vous lis pour m'aider à traverser l'IMG subit en juin 2024 (à 8 mois de grossesse).
Je crois que j'aurai pu écrire la même chose que vous à tout moment; et les réponses m'ont vraiment aider! Mais m'ont aussi fait comprendre que nous vivons pour beaucoup de femmes la même galère !

Je sors donc de mon silence car je suis en colère contre l'humanité, et triste pour toutes nos galères, devoir tout gérer en tant que femme! ET surtout je comprends votre impatience à retomber enceinte pour combler ce vide, et dire merde au KARMA/ à la malchance( ou appeler cela comme vous voulez).

Je sais que ma colère est due aussi à un problème avec mon âge, j'estime qu'a 32 ans j'aurai du essayer plus tôt pour éviter les problèmes génétiques, et que moi aussi je veux retomber enceinte VITE très Vite car plus on attends et plus je vieillie etc ..(TIC TAC)

Tout ce paragraphe pour dire : soyons indulgente envers nous même, et il n'y a rien à faire contre cette foutue malchance ce n'est pas notre faute ! C'est puissament dure d'être une femme bordel ! et donnons nous du courage ! Je vous souhaites donc plein de courage et d'espoir en espérant en avoir en retour