Perdue...
Perdue...
Bonjour a toutes et à tous
Trouver ce forum et lire les témoignages me rassurent sur mon état d esprit. Je ne me reconnais plus et je n'arrive même pas à mettre des mots sur mon état, mais de lire toutes ces lignes écrites avec amour malgré la tristesse (l'amour de vos anges respirent malgré tout, malgré la tristesse qui vous ronge) m apaise un peu...
Le 20/03 a 1h23 j'ai accouché de mon 3eme enfant a 31ans, Isaac né à 20SA suite à une rupture de la poche des eaux.
J'ai eu deux premières grossesses plutôt facile, que j'ai adoré vivre a 24 ans, un garçon et a 28ans une petite fille.
J'ai un utérus contractile. Pour mon premier, j'ai été arrêtée à 5 mois de grossesse car cela jouait sur mon col et j'étais anemiée, sans être alitée ou autre. Accouché a 37Sa, bel accouchement rien a dire. Pour ma fille, pareil, contractions vers 4 mois de grossesse, arrêtée a 5 mois, je me suis plus reposée que pour le 1er, accouchée a 39Sa.
Pour le troisième, déjà nous attrapons tous le covid, je suis à un mois et demi de grossesse. Bizarrement déjà là j'ai peur pour lui, mon gynéco me rassure, ça va aller. Sortie du covid, grosse fatigue, a 2 mois et demi déjà trop anémiee, le gynéco n'aime pas ça. Première écho peu avant les 3 mois, petit garçon, tout va bien, j'annonce que j'ai déjà des contractions, le gynéco me dit que j'allais surement être arrêtée plus tôt que pour les deux premiers car contractions trop tôt et anemiée trop tôt. Mais pas inquiet, le petit va très bien aux échos et bouge trop bien même....
Le lendemain de la première écho, le soufflet retombe, je perds du sang au travail. Jamais cela ne m'étais arrivée... Je panique ... Je vous passe les détails des prises en charge affreuses de l'hôpital (les mots et situations résonnent toujours dans ma tête), je fini hospi 8jours une première fois suite à une lettre de mon gynéco. Verdict. Infection (jamais su ce que c'était) et hématome. Arrêtée un mois au repos à la maison et ça devrait aller. Au bout d un mois, plus d hématome mais encore beaucoup de saignements, placenta bas inséré qui ne recouvre pas le col, je saigne encore a cause des contractions et du placenta bas. Encore une fois pas d'inquiétudes, le placenta finira par remonter et tout reviendra dans l'ordre ....
Je passe encore pas mal de détails avec quelques passages aux urgences entre temps car troooooop de saignements, trop de caillots, trop anemiée. Beaucoup d inquiétude et rien a faire malheureusement a part se reposer et *****.
Un soir, ça va pas je le sens, je contracte trop. Je garde ça pour moi. En passant une soirée avec les enfants et mon mari. Je dors mal, je saigne trop. Je décide de partir à l'hôpital, verdict, fissure de la poche des eaux... Mon monde s'écroule. Ayant eu deux enfants dont mon premier avec les eaux perdues, pour moi cest la fin.
Deuxième hospi où on m'explique que le petit a beaucoup de liquide, qu'il va très bien, que ça sera au jour le jour. Que parfois certaines femmes fissures, mais cela se recolmate et la grossesse arrive à se finir correctement... Malheureusement je perds toujours beaucoup trop de sang, et 5 jours plus tard le verdict tombe, j'ai perdu trop de liquide d'un coup, le travail va surement se mettre en route. Cette dernière hospi et cette journée repassent sans cesse en boucle dans ma tête. Je reste comme bloquée ce jour là ...
J'accouche avec péridurale de mon beau garçon dans la nuit avec mon mari, avec seulement mes pleurs qui retentissent, et non les siens... Jusqu'à la fin son coeur bat et je le sens bouger, mais le corps est plus fort que moi, je n'arrive pas à le retenir ...
Nous avons pu le voir, il était tellement beau. Il ressemble beaucoup à son père. Je ne savais pas qu'à ce stade les enfants étaient déjà aussi bien formés... Sourcils, oreilles bouche doigts, et déjà des traits physiques caractéristiques. Un vrai petit bébé, c'est fou. J'étais émerveillée. Nous étions bien avec lui, nous avons beaucoup prié....
Comme toutes et tous, la réalité nous rattrape, il faut choisir ce qu'on doit faire. Étant croyants, et parce que cela est venu comme une évidence, nous avons pris en charge notre fils. Nous l'avons fait bénir et enterré seuls. Et nous avons fini par faire une cérémonie 1mois et demi plus tard avec nos proches.
Aujourd'hui, je n'ai toujours pas eu le retour du prélèvement de placenta et fait sur le petit... J'ai réussi à obtenir un rdv le 14juin après avoir insisté... Je ne comprends pas comment on peut laisser les femmes comme ça . Même si je sais qu'on aura peut être pas de réponse, que mon utérus contractile a été plus fort que moi... Je veux comprendre cet enchaînement, pourquoi nous? Pourquoi lui? Pourquoi es qu'il a subit tout ça alors qu'il n'avait aucuns problèmes? Es que j'aurai désormais autant de problèmes si nous souhaitons recommencer? Qu'es que je peux faire pour mon utérus contractile ?
Bref vous vous en doutez bien, trop de questions. Le pire, c'est mon état, je suis en mode robot. Je vis parce que j'ai des enfants, un mari, un travail, une maison. Je vois le temps passer, mais je suis comme bloquée, je ressasse beaucoup (dans ma tête, je n'en parle pas réellement), je relis les conversations messages avec mon mari, ma famille mes amis. Tous les jours je vais sur sa tombe, je lis des articles sur les femmes ayant eu les mêmes problèmes que moi .. j'ai l'impression d'être dans un déni aussi. Comme si ça n'était pas arrivé, alors que je ressasse sans cesse. Tellement étrange tout ce mélange de sentiments.
Je ne veux plus sortir. A part boulot, enfants et aller voir ma famille proche, je ne veux plus voir mes amis (sauf une très proche, marraine de mon premier garçon). Je n'y arrive pas et je ne sais même pas pourquoi, pourtant nous étions des sirops de la rue avec mon mari et les enfnats, et notre maison était ouverte à tous, nos proches pouvaient venir quand ils le souhaitaient. Aujourd'hui je n y arrive plus, ça m'angoisse...
Je ne sais pas comment sera l'avenir, j'ai peur de rester dans cette bulle. J'ai peur de moi même et mon insociabilité naissante suite à ce drame. Je n'ai pas envie non plus de voir un psy. J'écris sur un cahier. Jespere réussir à trouver de la force dans vos témoignages.
Je remercie les créateurs de ce forum pour nous laisser discuter, échanger. Et remercie toutes ces femmes et hommes de prendre le temps d'ouvrir leur cœur pour expliquer leur parcours, je pense que cela en aidera beaucoup...
Trouver ce forum et lire les témoignages me rassurent sur mon état d esprit. Je ne me reconnais plus et je n'arrive même pas à mettre des mots sur mon état, mais de lire toutes ces lignes écrites avec amour malgré la tristesse (l'amour de vos anges respirent malgré tout, malgré la tristesse qui vous ronge) m apaise un peu...
Le 20/03 a 1h23 j'ai accouché de mon 3eme enfant a 31ans, Isaac né à 20SA suite à une rupture de la poche des eaux.
J'ai eu deux premières grossesses plutôt facile, que j'ai adoré vivre a 24 ans, un garçon et a 28ans une petite fille.
J'ai un utérus contractile. Pour mon premier, j'ai été arrêtée à 5 mois de grossesse car cela jouait sur mon col et j'étais anemiée, sans être alitée ou autre. Accouché a 37Sa, bel accouchement rien a dire. Pour ma fille, pareil, contractions vers 4 mois de grossesse, arrêtée a 5 mois, je me suis plus reposée que pour le 1er, accouchée a 39Sa.
Pour le troisième, déjà nous attrapons tous le covid, je suis à un mois et demi de grossesse. Bizarrement déjà là j'ai peur pour lui, mon gynéco me rassure, ça va aller. Sortie du covid, grosse fatigue, a 2 mois et demi déjà trop anémiee, le gynéco n'aime pas ça. Première écho peu avant les 3 mois, petit garçon, tout va bien, j'annonce que j'ai déjà des contractions, le gynéco me dit que j'allais surement être arrêtée plus tôt que pour les deux premiers car contractions trop tôt et anemiée trop tôt. Mais pas inquiet, le petit va très bien aux échos et bouge trop bien même....
Le lendemain de la première écho, le soufflet retombe, je perds du sang au travail. Jamais cela ne m'étais arrivée... Je panique ... Je vous passe les détails des prises en charge affreuses de l'hôpital (les mots et situations résonnent toujours dans ma tête), je fini hospi 8jours une première fois suite à une lettre de mon gynéco. Verdict. Infection (jamais su ce que c'était) et hématome. Arrêtée un mois au repos à la maison et ça devrait aller. Au bout d un mois, plus d hématome mais encore beaucoup de saignements, placenta bas inséré qui ne recouvre pas le col, je saigne encore a cause des contractions et du placenta bas. Encore une fois pas d'inquiétudes, le placenta finira par remonter et tout reviendra dans l'ordre ....
Je passe encore pas mal de détails avec quelques passages aux urgences entre temps car troooooop de saignements, trop de caillots, trop anemiée. Beaucoup d inquiétude et rien a faire malheureusement a part se reposer et *****.
Un soir, ça va pas je le sens, je contracte trop. Je garde ça pour moi. En passant une soirée avec les enfants et mon mari. Je dors mal, je saigne trop. Je décide de partir à l'hôpital, verdict, fissure de la poche des eaux... Mon monde s'écroule. Ayant eu deux enfants dont mon premier avec les eaux perdues, pour moi cest la fin.
Deuxième hospi où on m'explique que le petit a beaucoup de liquide, qu'il va très bien, que ça sera au jour le jour. Que parfois certaines femmes fissures, mais cela se recolmate et la grossesse arrive à se finir correctement... Malheureusement je perds toujours beaucoup trop de sang, et 5 jours plus tard le verdict tombe, j'ai perdu trop de liquide d'un coup, le travail va surement se mettre en route. Cette dernière hospi et cette journée repassent sans cesse en boucle dans ma tête. Je reste comme bloquée ce jour là ...
J'accouche avec péridurale de mon beau garçon dans la nuit avec mon mari, avec seulement mes pleurs qui retentissent, et non les siens... Jusqu'à la fin son coeur bat et je le sens bouger, mais le corps est plus fort que moi, je n'arrive pas à le retenir ...
Nous avons pu le voir, il était tellement beau. Il ressemble beaucoup à son père. Je ne savais pas qu'à ce stade les enfants étaient déjà aussi bien formés... Sourcils, oreilles bouche doigts, et déjà des traits physiques caractéristiques. Un vrai petit bébé, c'est fou. J'étais émerveillée. Nous étions bien avec lui, nous avons beaucoup prié....
Comme toutes et tous, la réalité nous rattrape, il faut choisir ce qu'on doit faire. Étant croyants, et parce que cela est venu comme une évidence, nous avons pris en charge notre fils. Nous l'avons fait bénir et enterré seuls. Et nous avons fini par faire une cérémonie 1mois et demi plus tard avec nos proches.
Aujourd'hui, je n'ai toujours pas eu le retour du prélèvement de placenta et fait sur le petit... J'ai réussi à obtenir un rdv le 14juin après avoir insisté... Je ne comprends pas comment on peut laisser les femmes comme ça . Même si je sais qu'on aura peut être pas de réponse, que mon utérus contractile a été plus fort que moi... Je veux comprendre cet enchaînement, pourquoi nous? Pourquoi lui? Pourquoi es qu'il a subit tout ça alors qu'il n'avait aucuns problèmes? Es que j'aurai désormais autant de problèmes si nous souhaitons recommencer? Qu'es que je peux faire pour mon utérus contractile ?
Bref vous vous en doutez bien, trop de questions. Le pire, c'est mon état, je suis en mode robot. Je vis parce que j'ai des enfants, un mari, un travail, une maison. Je vois le temps passer, mais je suis comme bloquée, je ressasse beaucoup (dans ma tête, je n'en parle pas réellement), je relis les conversations messages avec mon mari, ma famille mes amis. Tous les jours je vais sur sa tombe, je lis des articles sur les femmes ayant eu les mêmes problèmes que moi .. j'ai l'impression d'être dans un déni aussi. Comme si ça n'était pas arrivé, alors que je ressasse sans cesse. Tellement étrange tout ce mélange de sentiments.
Je ne veux plus sortir. A part boulot, enfants et aller voir ma famille proche, je ne veux plus voir mes amis (sauf une très proche, marraine de mon premier garçon). Je n'y arrive pas et je ne sais même pas pourquoi, pourtant nous étions des sirops de la rue avec mon mari et les enfnats, et notre maison était ouverte à tous, nos proches pouvaient venir quand ils le souhaitaient. Aujourd'hui je n y arrive plus, ça m'angoisse...
Je ne sais pas comment sera l'avenir, j'ai peur de rester dans cette bulle. J'ai peur de moi même et mon insociabilité naissante suite à ce drame. Je n'ai pas envie non plus de voir un psy. J'écris sur un cahier. Jespere réussir à trouver de la force dans vos témoignages.
Je remercie les créateurs de ce forum pour nous laisser discuter, échanger. Et remercie toutes ces femmes et hommes de prendre le temps d'ouvrir leur cœur pour expliquer leur parcours, je pense que cela en aidera beaucoup...
Re: Perdue...
Bonjour AMK,
Je suis si triste pour toi , cette souffrance est innommable , nous n'avons aucun mot pour la décrire , c'est notre chaire qui pleure notre enfant .
Je te comprend si bien ayant perdu mon petit bébé il y a 3 jours , je suis dans la tourmente.
Je vis, je survis de minutes en minutes.
Je comprend ton sentiment d'etre perdue, et j'espère qu'un jour nous pourrons respirer a nouveau. Voir du monde est difficile a vivre , car personne ne peut comprendre nos émotions sauf notre conjoint qui vit les étapes du deuil au même niveau.
Je pense à toi et t'envoie mon soutien .
Je suis si triste pour toi , cette souffrance est innommable , nous n'avons aucun mot pour la décrire , c'est notre chaire qui pleure notre enfant .
Je te comprend si bien ayant perdu mon petit bébé il y a 3 jours , je suis dans la tourmente.
Je vis, je survis de minutes en minutes.
Je comprend ton sentiment d'etre perdue, et j'espère qu'un jour nous pourrons respirer a nouveau. Voir du monde est difficile a vivre , car personne ne peut comprendre nos émotions sauf notre conjoint qui vit les étapes du deuil au même niveau.
Je pense à toi et t'envoie mon soutien .
Maman de petit Lucio qui nous manque déjà fort parti à 27SA <3 Mon bébé lumière.
Re: Perdue...
Bonjour Annie9
Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je comprends également ta peine, surtout qu'elle est encore très récente.
J'ai un peu plus de recul donc forcément j'ai appréhendé plus de choses que toi. J'espère également que tu trouveras le chemin, comme nous tous ici. Chaque histoire est différente et chaque personne également.
Vie l'instant présent comme tu le ressens, fais ce que bon te semble. Essayer de se forcer n'est pas forcément bon même si parfois il faut se mettre un coup de pied aux fesses pour ne pas sombrer...
J'espère malgré tout que ta santé aussi reviendra. Car le mental joue sur la santé, et si problème de santé il y a, c'est un cercle vicieux. J'espère aussi que tu as pu être bien prise en charge et que l'accompagnement des services de l'hôpital pour la suite à pu être complet.
Je t'envoie également tout mon soutien, repose toi, et laisse toi aller si besoin. Pleure si tu en a envie, crie, pars un peu seule pour te ressourcer et te retrouver avec toi même. Dans ces moments il faut aussi savoir penser à sois
Je te souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je comprends également ta peine, surtout qu'elle est encore très récente.
J'ai un peu plus de recul donc forcément j'ai appréhendé plus de choses que toi. J'espère également que tu trouveras le chemin, comme nous tous ici. Chaque histoire est différente et chaque personne également.
Vie l'instant présent comme tu le ressens, fais ce que bon te semble. Essayer de se forcer n'est pas forcément bon même si parfois il faut se mettre un coup de pied aux fesses pour ne pas sombrer...
J'espère malgré tout que ta santé aussi reviendra. Car le mental joue sur la santé, et si problème de santé il y a, c'est un cercle vicieux. J'espère aussi que tu as pu être bien prise en charge et que l'accompagnement des services de l'hôpital pour la suite à pu être complet.
Je t'envoie également tout mon soutien, repose toi, et laisse toi aller si besoin. Pleure si tu en a envie, crie, pars un peu seule pour te ressourcer et te retrouver avec toi même. Dans ces moments il faut aussi savoir penser à sois
Re: Perdue...
Bonjour, je vous comprends très bien, c'est une souffrance inimaginable d'avoir été privé de la chair de sa chair. D'avoir l'impression de donner la mort au lieu de la vie.
Je comprends très bien cette sorte de phobie sociale, je suis dans le même cas, à part les proches, je n'ai envie de parler à personne. Je sors pour faire plaisir à ma fille, mais parfois c'est très compliqué, surtout quand on croise des femmes enceintes et des bébés...
Au début je ne voulais pas voir un psy, mais étant dansle domaine médical je sais que c'est important. La 1 ère séance j'y allais à reculons. Mais ça m'a fait beaucoup de bien, elle m'a fait faire de la médiation en fin de séance.
Comme mon bébé était une surprise j'avais beaucoup de culpabilité, je me disais que je ne l'avais pas assez voulu, que peut être il l'avait senti... elle m'aide bien, sans jugement.
Après si tu es croyante , tu peux peut-être en parler avec un représentant du culte de ta religion. Certains proches savent bien écouter et consoler également. D'autres sont maladroits et mal à l'aise, chacun fait comme il peut mais il faut se préserver.
L'important c'est dans parler . De ne pas rester tout le temps seule dans ta bulle. Mais parfois ça fait du bien de moments à soi où l'on peut réfléchir, pleurer crier sans personne.
En parlez vous avec ton mari?
Ici on peut parler avec des personnes qui vivent malheureusement la même expérience. Ça m'aide un peu chaque jour. Je vis actuellement au jour le jour avec des hauts et des bas. Comme des vagues. Comme m'a dit une maman du groupe, quand je suis en bas, je sais qu'il y aura des moments où ça ira un peu mieux et je m'accroche à ça.
Ne perds pas espoir.
Belle après-midi.
Je comprends très bien cette sorte de phobie sociale, je suis dans le même cas, à part les proches, je n'ai envie de parler à personne. Je sors pour faire plaisir à ma fille, mais parfois c'est très compliqué, surtout quand on croise des femmes enceintes et des bébés...
Au début je ne voulais pas voir un psy, mais étant dansle domaine médical je sais que c'est important. La 1 ère séance j'y allais à reculons. Mais ça m'a fait beaucoup de bien, elle m'a fait faire de la médiation en fin de séance.
Comme mon bébé était une surprise j'avais beaucoup de culpabilité, je me disais que je ne l'avais pas assez voulu, que peut être il l'avait senti... elle m'aide bien, sans jugement.
Après si tu es croyante , tu peux peut-être en parler avec un représentant du culte de ta religion. Certains proches savent bien écouter et consoler également. D'autres sont maladroits et mal à l'aise, chacun fait comme il peut mais il faut se préserver.
L'important c'est dans parler . De ne pas rester tout le temps seule dans ta bulle. Mais parfois ça fait du bien de moments à soi où l'on peut réfléchir, pleurer crier sans personne.
En parlez vous avec ton mari?
Ici on peut parler avec des personnes qui vivent malheureusement la même expérience. Ça m'aide un peu chaque jour. Je vis actuellement au jour le jour avec des hauts et des bas. Comme des vagues. Comme m'a dit une maman du groupe, quand je suis en bas, je sais qu'il y aura des moments où ça ira un peu mieux et je m'accroche à ça.
Ne perds pas espoir.
Belle après-midi.
Maman d'Anaïs 6 ans
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22
Re: Perdue...
Merci Deydey pour ce témoignage et ce retour d expérience.
Je ne suis pas contre voir un psy, ou thérapie brève, ou hypnose, emdr ou autre, c'est juste que pour le moment je ne suis pas prête. Peur de ce que cela pourrait me faire sortir, et de vouloir passer à autre chose. J'appréhende que le professionnel cherche à me faire passer au dessus, comme s'il fallait tourner la page. Même si je sais très bien qu'il fera en sorte de transformer mes pensées pour que cela me soit plus léger, plus doux. cela viendra sûrement.
Ma famille proche c'est tout ça qu'il y a de plus précieux (parents frères et soeurs ainsi que mari et enfants), mais pour le moment je n'ai pas réussi à parler véritablement de ce qu'il s'est passé, du jour où tout a basculé, pourtant ma mère et ma soeur m'ont accompagné jusqu'à la salle d'accouchement avec mon mari. Mais je n'y arrive pas.
Avec mon mari c'est plutôt compliqué d en parler, lui sa manière d'agir c'est de ne pas parler de ce qui le blesse
Je sais qu'il n'est pas bien, mais il ne veut pas. Ça a toujours été comme ça, et je respecte ça. Nous parlons vraiment pour des choses à gérer (type les funérailles que nous avons du gérer, les factures, les cérémonies, les messes, la famille, nos deux enfants par rapport à cette perte...). J'ai rdv en juin avec l'hôpital pour que l'on puisse m'expliquer ce qu'il s'est passé, peut être qu'à ce moment là j'arriverai à le faire parler.
J'ai encore passé une étape au niveau de mon comportement, depuis que nous avons fait notre cérémonie avec nos proches, je pleure moins, et j'arrive à n'aller sur sa tombe qu'un jour sur deux ou trois sans m'en vouloir, mais par contre je deviens de plus en plus dur avec les autres. Très agacé par le comportement des gens, pour un rien. J'espère que cela passera, j'arrivais un peu plus a parler aux gens, a m'ouvrir un peu plus quand j'appelais les personnes ou que je leur répondais par message, mais maintenant tout le monde menerve. J'espère ne pas devenir une femme aigrie... Moi qui est très sociable, a l'écoute et dans la compréhension de l'autre, je suis devenue tout l'inverse...
Par qu'elles étapes es tu passé au niveau de ton comportement face aux autres?
Je te comprends que niveau de la culpabilité que tu as pu ressentir enceinte, mais je pense que tout l'amour a été transmis, et qu'il a pu grandir avec toute l'affection qu'il a pu avoir c'est sur!
J'ai la même culpabilité déjà de part moi même, mon corps a lâché àlors que lui allait bien, et parce que vu que j'ai enchaîné les problèmes, j'avais tendance parfois à avoir tellement peur que je devenais négative, et je me dis qu'il a du le ressentir...
Tout se mélange de trop dans nos têtes, je n'arrive même pas a me comprendre moi même parfois tellement je suis en contradiction parfois.
Merci a d'avoir pris le temps de me répondre. En espérant trouver un chemin de paix comme toi...
Bonne soirée
Je ne suis pas contre voir un psy, ou thérapie brève, ou hypnose, emdr ou autre, c'est juste que pour le moment je ne suis pas prête. Peur de ce que cela pourrait me faire sortir, et de vouloir passer à autre chose. J'appréhende que le professionnel cherche à me faire passer au dessus, comme s'il fallait tourner la page. Même si je sais très bien qu'il fera en sorte de transformer mes pensées pour que cela me soit plus léger, plus doux. cela viendra sûrement.
Ma famille proche c'est tout ça qu'il y a de plus précieux (parents frères et soeurs ainsi que mari et enfants), mais pour le moment je n'ai pas réussi à parler véritablement de ce qu'il s'est passé, du jour où tout a basculé, pourtant ma mère et ma soeur m'ont accompagné jusqu'à la salle d'accouchement avec mon mari. Mais je n'y arrive pas.
Avec mon mari c'est plutôt compliqué d en parler, lui sa manière d'agir c'est de ne pas parler de ce qui le blesse
Je sais qu'il n'est pas bien, mais il ne veut pas. Ça a toujours été comme ça, et je respecte ça. Nous parlons vraiment pour des choses à gérer (type les funérailles que nous avons du gérer, les factures, les cérémonies, les messes, la famille, nos deux enfants par rapport à cette perte...). J'ai rdv en juin avec l'hôpital pour que l'on puisse m'expliquer ce qu'il s'est passé, peut être qu'à ce moment là j'arriverai à le faire parler.
J'ai encore passé une étape au niveau de mon comportement, depuis que nous avons fait notre cérémonie avec nos proches, je pleure moins, et j'arrive à n'aller sur sa tombe qu'un jour sur deux ou trois sans m'en vouloir, mais par contre je deviens de plus en plus dur avec les autres. Très agacé par le comportement des gens, pour un rien. J'espère que cela passera, j'arrivais un peu plus a parler aux gens, a m'ouvrir un peu plus quand j'appelais les personnes ou que je leur répondais par message, mais maintenant tout le monde menerve. J'espère ne pas devenir une femme aigrie... Moi qui est très sociable, a l'écoute et dans la compréhension de l'autre, je suis devenue tout l'inverse...
Par qu'elles étapes es tu passé au niveau de ton comportement face aux autres?
Je te comprends que niveau de la culpabilité que tu as pu ressentir enceinte, mais je pense que tout l'amour a été transmis, et qu'il a pu grandir avec toute l'affection qu'il a pu avoir c'est sur!
J'ai la même culpabilité déjà de part moi même, mon corps a lâché àlors que lui allait bien, et parce que vu que j'ai enchaîné les problèmes, j'avais tendance parfois à avoir tellement peur que je devenais négative, et je me dis qu'il a du le ressentir...
Tout se mélange de trop dans nos têtes, je n'arrive même pas a me comprendre moi même parfois tellement je suis en contradiction parfois.
Merci a d'avoir pris le temps de me répondre. En espérant trouver un chemin de paix comme toi...
Bonne soirée
Re: Perdue...
Bonjour AMK,
En ce qui me concerne la psy m'aide car elle m'aide à donner un sens à la brève existence de mon bébé. Je peux lui parler de tout ce que je n'ose pas parler avec mes proches. Parfois elle amène un éclairage nouveau sur ce qui tournai en boucle dans ma tête. Mais je suis d'accord il faut être prête. Ne pas y aller à contrecœur.
Mon mari est comme le tien, sur ces réactions. J'ai dû aller le chercher beaucoup pour qu'il s'ouvre mais ça en valait la peine. On est plus apaisés maintenant dans le couple.
Moi aussi je suis très ambivalente, je n'arrive pas à prendre des décisions. Quand au comportement avec les autres c'est plutôt de l'évitement. Je n'ai pas la force d'entrer en relation. Et quand je le fais pour ma fille je met 3 jours à m'en remettre. Ça passera certainement. Et pour toi aussi. Il nous faut le temps d'accepter. Et c'est extrêmement difficile. Des fois je suis apaisée parfois la peine revient . Le deuil n'est pas linéaire il faut l'accepter. Je te souhaite de trouver ta méthode sur le chemin de l'apaisement ( car nos petits c'est sûr on ne pourra pas les oublier). Douces pensées.
En ce qui me concerne la psy m'aide car elle m'aide à donner un sens à la brève existence de mon bébé. Je peux lui parler de tout ce que je n'ose pas parler avec mes proches. Parfois elle amène un éclairage nouveau sur ce qui tournai en boucle dans ma tête. Mais je suis d'accord il faut être prête. Ne pas y aller à contrecœur.
Mon mari est comme le tien, sur ces réactions. J'ai dû aller le chercher beaucoup pour qu'il s'ouvre mais ça en valait la peine. On est plus apaisés maintenant dans le couple.
Moi aussi je suis très ambivalente, je n'arrive pas à prendre des décisions. Quand au comportement avec les autres c'est plutôt de l'évitement. Je n'ai pas la force d'entrer en relation. Et quand je le fais pour ma fille je met 3 jours à m'en remettre. Ça passera certainement. Et pour toi aussi. Il nous faut le temps d'accepter. Et c'est extrêmement difficile. Des fois je suis apaisée parfois la peine revient . Le deuil n'est pas linéaire il faut l'accepter. Je te souhaite de trouver ta méthode sur le chemin de l'apaisement ( car nos petits c'est sûr on ne pourra pas les oublier). Douces pensées.
Maman d'Anaïs 6 ans
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22
Re: Perdue...
Bonjour Deydey.
Merci beaucoup.
Étrangement, après ma dernière réponse du 27/05, mon mari a voulu que l'on discute. Il m a expliqué ses ressentis face à ce que nous avons vécu depuis le début. Même a partir du moment où je suis tombée enceinte.
Les moments où il a craqué (parce qu'il ne l'a jamais fait devant moi), les moments où il a eu vraiment peur pour moi (parce que je perdais énormément de sang pendant deux mois avant l'accouchement, j'étais très anemiée, mais moi je ne me voyais pas, comme toutes mères, on s'inquiète pour le bébé, mais pas pour nous même ...)... Cela nous a fait beaucoup de bien de parler ensemble. Nous nous sentons plus apaisé d'avoir pu partager ces peurs qui nous ont accompagné pendant ce trajet, et nous avons également parler de notre fils de 6 ans, parce que nous pensions que ça allait mais finalement non... Nous avons décider d'aller voir quelqu'un pour qu'il en parle. Ma fille de 2 ans parle de son petit frère mais je pense qu'elle est petite et qu'elle finira "par oublier" vu son jeune âge. Mon fils lui s'est vraiment très vite projeté avec son petit frère.
J'arrête bientôt mon travail pour reprendre une formation et me rediriger dans ma voie, peut être que ces moments seules de réflexion, jentreprendais surement des recherches pour trouver quel professionnel aller voir. J'aimerai tenter aussi réflexologie plantaire ou accuponcture pour également voir si mes soucis de santé gynéco peuvent être vu par d'autres médecines parallèles et avoir d autres conseils. De me retrouver au chômage (chose qui ne met jamais arrivé) je pense va m'aider à prendre soin de moi. Enfin j'espère réussir à prendre ce temps là.
J'espère que tu arrives à prendre du bon temps avec ta fille, même si le retour est difficile, mais j'espère vraiment que cela vous aide aussi, que ce semblant de vie vous aide à trouver la vie plus douce sans ce petit ange a vos côtés.
Je me dis que ma guérison passe aussi par mes enfants, grâce à eux, j'ai une "vie". Je pense que cela doit être pareil pour toutes ces familles endeuillées.
Tu as choisi quel type de psy? Es que tu fais une thérapie particulière (type emdr, ou autre)? Je ne sais pas trop vers quoi me tourner.
En ce lendemain de la fête des mères, j'ai eu une grosse pensée pour tous les parents de ce forum, et du monde, toutes ces mamans qui ont perdu un enfant. Cela nous ramène également a la réalité....
Très bonne journee et très bonne semaine
Merci beaucoup.
Étrangement, après ma dernière réponse du 27/05, mon mari a voulu que l'on discute. Il m a expliqué ses ressentis face à ce que nous avons vécu depuis le début. Même a partir du moment où je suis tombée enceinte.
Les moments où il a craqué (parce qu'il ne l'a jamais fait devant moi), les moments où il a eu vraiment peur pour moi (parce que je perdais énormément de sang pendant deux mois avant l'accouchement, j'étais très anemiée, mais moi je ne me voyais pas, comme toutes mères, on s'inquiète pour le bébé, mais pas pour nous même ...)... Cela nous a fait beaucoup de bien de parler ensemble. Nous nous sentons plus apaisé d'avoir pu partager ces peurs qui nous ont accompagné pendant ce trajet, et nous avons également parler de notre fils de 6 ans, parce que nous pensions que ça allait mais finalement non... Nous avons décider d'aller voir quelqu'un pour qu'il en parle. Ma fille de 2 ans parle de son petit frère mais je pense qu'elle est petite et qu'elle finira "par oublier" vu son jeune âge. Mon fils lui s'est vraiment très vite projeté avec son petit frère.
J'arrête bientôt mon travail pour reprendre une formation et me rediriger dans ma voie, peut être que ces moments seules de réflexion, jentreprendais surement des recherches pour trouver quel professionnel aller voir. J'aimerai tenter aussi réflexologie plantaire ou accuponcture pour également voir si mes soucis de santé gynéco peuvent être vu par d'autres médecines parallèles et avoir d autres conseils. De me retrouver au chômage (chose qui ne met jamais arrivé) je pense va m'aider à prendre soin de moi. Enfin j'espère réussir à prendre ce temps là.
J'espère que tu arrives à prendre du bon temps avec ta fille, même si le retour est difficile, mais j'espère vraiment que cela vous aide aussi, que ce semblant de vie vous aide à trouver la vie plus douce sans ce petit ange a vos côtés.
Je me dis que ma guérison passe aussi par mes enfants, grâce à eux, j'ai une "vie". Je pense que cela doit être pareil pour toutes ces familles endeuillées.
Tu as choisi quel type de psy? Es que tu fais une thérapie particulière (type emdr, ou autre)? Je ne sais pas trop vers quoi me tourner.
En ce lendemain de la fête des mères, j'ai eu une grosse pensée pour tous les parents de ce forum, et du monde, toutes ces mamans qui ont perdu un enfant. Cela nous ramène également a la réalité....
Très bonne journee et très bonne semaine
Re: Perdue...
Bonjour à toutes ,
Je me poses également la question du suivi qui me ferait du bien aussi.
Je me sens extrêmement vide , au ralenti alors que j'ai l'impression que autours de moi la famille , mon mari semble après les obsèques vouloir reprendre vie ...Dis comme cela c'est normal , mais c'est comme si je laissé mon bébé de côté en retournant a une vie traditionnelle .
Peu d'intérêt a voir des amis , a parler de choses futiles aprés ce que nous avons traversé.
Alors oui si l'une de vous a pu avoir un suivi qui l'a aidé dans son cheminement ,je suis comme AMK , preneuse de conseils et d'orientations .
J'ai vu 2 fois une psychiatre avant l'IMG mais je n'y suis pas retournée depuis. Le problème c'est que lors des consultations , tu sais que tu va devoir parler , tout déballer encore , tout sortir , pleurer , te faire écouter. J'ai plus envie de parler .
Comment se passe une consultation EMDR ?
En espérant que la fete des meres n'a pas trop ravivée de lourdes émotions hier .
J'ai porté sur moi ma médaille que j'ai fait faire avec les prénoms de mes deux fils toute la journée ... c'a m'a fait du bien.
Je me poses également la question du suivi qui me ferait du bien aussi.
Je me sens extrêmement vide , au ralenti alors que j'ai l'impression que autours de moi la famille , mon mari semble après les obsèques vouloir reprendre vie ...Dis comme cela c'est normal , mais c'est comme si je laissé mon bébé de côté en retournant a une vie traditionnelle .
Peu d'intérêt a voir des amis , a parler de choses futiles aprés ce que nous avons traversé.
Alors oui si l'une de vous a pu avoir un suivi qui l'a aidé dans son cheminement ,je suis comme AMK , preneuse de conseils et d'orientations .
J'ai vu 2 fois une psychiatre avant l'IMG mais je n'y suis pas retournée depuis. Le problème c'est que lors des consultations , tu sais que tu va devoir parler , tout déballer encore , tout sortir , pleurer , te faire écouter. J'ai plus envie de parler .
Comment se passe une consultation EMDR ?
En espérant que la fete des meres n'a pas trop ravivée de lourdes émotions hier .
J'ai porté sur moi ma médaille que j'ai fait faire avec les prénoms de mes deux fils toute la journée ... c'a m'a fait du bien.
Maman de petit Lucio qui nous manque déjà fort parti à 27SA <3 Mon bébé lumière.
Re: Perdue...
Bonsoir Annie9
Le réveil a été particulier hier à la fête des mères c'est vrai. Mon mari m a pris dans ses bras au réveil pour me souhaiter la fête des mères, en disant qu'il était fière de la maman que j'étais, en me disant que j'étais là maman de 3 magnifiques enfants et en citant le prénom de mes 3 enfants dont notre dernier petit garçon perdu en mars. Les larmes sont montées toutes seules. Très étrange, je pleurais sans pleurer. La chaleur de ses bras m'a remonté le moral, je me suis levée et mes deux autres enfants sont arrives avec leur plus beau sourire et de beaux cadeaux, et ça allait mieux.
Comme toi Annie9, du mal a voir les gens pour parler de tout et de rien comme avant. Je ne me sens pas prête. D'un côté j'ai envie pour me dire qu'il faut que je retrouve ce goût a cette vie d avant. De l'autre je ne veux pas parce que j'ai cette peur de passer à autre chose.
Je suis très contradictoire dans ma tête toute seule lol.
Et concernant ton mari et ta famille, qui après les obsèques, sont "passés a autre chose" parce qu'ils reprennent le cour de leur vie. Ne pense pas ça, déjà chacun vit son deuil d'une manière différente. Et c'est moi même ce que j'ai cru pour mon mari, nous n'en parlions pas, il ne voulait pas en parler (il est comme ça lui, il ne parle pas des choses qui lui font mal), je me disais qu'il n'allait peut être même pas au cimetière (nos enfnats sont déjà Vénus sur la tombe, mais nous évitons de trop les ramener s'ils ne demandent pas, ils ont dû y venir 3 fois, du coup moi j y vais une fois tous les deux jours ou une fois tous les trois jours, j'arrive à espacer un peu les visites sans culpabiliser), pour au final, il a eu un déclic et m a parlé. M a dit tout son ressenti depuis le tout début, ses inquiétudes vis à vis de moi et mon état de santé, les fois où il a craqué (parce qu'il n'a jamais pleuré devant moi), et qu'il allait tous les deux jours au cimetière en rentrant du travail.
Peut être que ton mari garde beaucoup de choses pour lui, pour te protéger aussi. Mon mari me l'a dit ça aussi, que vu mon état, c'était pas le moment de craquer devant moi.
Pour le sentiment de vide, de ralenti, je suis exactement pareil. Que ce soit moralement et même physiquement, pourtant la vie va a mille a l'heure, les enfants, l'école, le travail, les sorties en famille ... Mais en même temps comme une impression d être au ralenti.
En espérant que l'on ai des retours sur les thérapies et que l'on trouve ce qui nous aidera .
En attendant prend soin de toi et écoute toi surtout
Le réveil a été particulier hier à la fête des mères c'est vrai. Mon mari m a pris dans ses bras au réveil pour me souhaiter la fête des mères, en disant qu'il était fière de la maman que j'étais, en me disant que j'étais là maman de 3 magnifiques enfants et en citant le prénom de mes 3 enfants dont notre dernier petit garçon perdu en mars. Les larmes sont montées toutes seules. Très étrange, je pleurais sans pleurer. La chaleur de ses bras m'a remonté le moral, je me suis levée et mes deux autres enfants sont arrives avec leur plus beau sourire et de beaux cadeaux, et ça allait mieux.
Comme toi Annie9, du mal a voir les gens pour parler de tout et de rien comme avant. Je ne me sens pas prête. D'un côté j'ai envie pour me dire qu'il faut que je retrouve ce goût a cette vie d avant. De l'autre je ne veux pas parce que j'ai cette peur de passer à autre chose.
Je suis très contradictoire dans ma tête toute seule lol.
Et concernant ton mari et ta famille, qui après les obsèques, sont "passés a autre chose" parce qu'ils reprennent le cour de leur vie. Ne pense pas ça, déjà chacun vit son deuil d'une manière différente. Et c'est moi même ce que j'ai cru pour mon mari, nous n'en parlions pas, il ne voulait pas en parler (il est comme ça lui, il ne parle pas des choses qui lui font mal), je me disais qu'il n'allait peut être même pas au cimetière (nos enfnats sont déjà Vénus sur la tombe, mais nous évitons de trop les ramener s'ils ne demandent pas, ils ont dû y venir 3 fois, du coup moi j y vais une fois tous les deux jours ou une fois tous les trois jours, j'arrive à espacer un peu les visites sans culpabiliser), pour au final, il a eu un déclic et m a parlé. M a dit tout son ressenti depuis le tout début, ses inquiétudes vis à vis de moi et mon état de santé, les fois où il a craqué (parce qu'il n'a jamais pleuré devant moi), et qu'il allait tous les deux jours au cimetière en rentrant du travail.
Peut être que ton mari garde beaucoup de choses pour lui, pour te protéger aussi. Mon mari me l'a dit ça aussi, que vu mon état, c'était pas le moment de craquer devant moi.
Pour le sentiment de vide, de ralenti, je suis exactement pareil. Que ce soit moralement et même physiquement, pourtant la vie va a mille a l'heure, les enfants, l'école, le travail, les sorties en famille ... Mais en même temps comme une impression d être au ralenti.
En espérant que l'on ai des retours sur les thérapies et que l'on trouve ce qui nous aidera .
En attendant prend soin de toi et écoute toi surtout
Re: Perdue...
Bonjour les filles,
Hier ça faisait 2 mois pile que mon petit Cirrus s'est envolé et j'étais au fond du trou. Beaucoup d'angoisse. Je n'arrivais pas à écrire même si j'ai lu vos messages .
Je suis comme vous, le retour à la vie normale est difficile, mais ma fille m'oblige à m'y confronter. A 6 ans la mienne aussi c'était beaucoup projetté avec son petit frère. Elle est un peu moins triste maintenant mais m'en parle encore régulièrement. En plus je stresse pour elle car demain nous allons faire une écho rénale pour elle sur demande du généticien. J'espère que tout ira bien, j'ai vraiment peur... pourtant il n'y a pas de raison ,elle va bien. Depuis tout ça, j'ai peur du pire chaque examen.
En ce qui concerne vos questions pour la psychologue, la mienne est aussi spécialisée hypnose et sophrologie. Donc je parle beaucoup avec elle puis elle m'apprend la relaxation, cohérence cardiaque... par contre j'ai essayé en pleine crise ce n'est pas évident du tout. Enfin je me dis un pas Après l'autre . Ensuite j'ai été voir un osteopathe qui fait de la kinesiologie il m'a débloqué le plexus ( c'est vrai que je ne savais plus qu'on pouvait respirer si bien!) Et le bassin (forcément..) ça m'a fait du bien également. Après tout ça n'empêche pas les rechutes et c'est un processus normal je pense. Surtout aux dates anniversaires.
Après l'EMDR je n'ai jamais essayé, je suis preneuse aussi des retours d'expérience.
Bonne journée.
Hier ça faisait 2 mois pile que mon petit Cirrus s'est envolé et j'étais au fond du trou. Beaucoup d'angoisse. Je n'arrivais pas à écrire même si j'ai lu vos messages .
Je suis comme vous, le retour à la vie normale est difficile, mais ma fille m'oblige à m'y confronter. A 6 ans la mienne aussi c'était beaucoup projetté avec son petit frère. Elle est un peu moins triste maintenant mais m'en parle encore régulièrement. En plus je stresse pour elle car demain nous allons faire une écho rénale pour elle sur demande du généticien. J'espère que tout ira bien, j'ai vraiment peur... pourtant il n'y a pas de raison ,elle va bien. Depuis tout ça, j'ai peur du pire chaque examen.
En ce qui concerne vos questions pour la psychologue, la mienne est aussi spécialisée hypnose et sophrologie. Donc je parle beaucoup avec elle puis elle m'apprend la relaxation, cohérence cardiaque... par contre j'ai essayé en pleine crise ce n'est pas évident du tout. Enfin je me dis un pas Après l'autre . Ensuite j'ai été voir un osteopathe qui fait de la kinesiologie il m'a débloqué le plexus ( c'est vrai que je ne savais plus qu'on pouvait respirer si bien!) Et le bassin (forcément..) ça m'a fait du bien également. Après tout ça n'empêche pas les rechutes et c'est un processus normal je pense. Surtout aux dates anniversaires.
Après l'EMDR je n'ai jamais essayé, je suis preneuse aussi des retours d'expérience.
Bonne journée.
Maman d'Anaïs 6 ans
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22
Mamange de Cirrus né par IMG le 30/03/22