Merci Julien et Audrey pour vos pensées. La 1ère journée est passée, quelle étape avec une belle loterie des émotions... La colère était très présente, je trouve qu'elle est souvent là où je ne m'y attend pas. Je me suis beaucoup demandée ce que je faisais là et j'avais envie de tout balancer, ça fait ressurgir toutes ses questions : pourquoi, je ne comprends pas...
Le plus difficile c'est de voir des photos de bébé, des sujets : préparer la chambre de bébé, les pleurs de bébé...
Je ne sais pas trop comment gérer cela pour l'instant : penser à l'avenir et à bébé 2 (mais sachant que ce n'est pas gagné et très long), me reprojetter au début de ma grossesse et ce que je ressentais, mettre mon histoire entière de côté et penser seulement aux parents que j'accompagne et leurs besoins...
Hier, nous sommes allés à un feu d'artifice et j'ai focalisé sur tout les bébés, j'avais l'impression que y en avait partout. Tout me rappelais que moi aussi j'aurais dû pousser une poussette... Alors que j'avais pris l'habitude de mettre des œillères ces derniers temps.
Il y a encore du chemin à parcourir mais j'ai vraiment la chance d'avoir des collègues et responsable très compréhensifs. Ça aussi c'est nouveau, comme un sentiment de honte face à eux... j'ai vu un mail que mes collègues ont envoyé à d'autres collègues pour expliquer que ma grossesse n'avait pas pu être menée à son terme, ceci à ma demande sauf la fin du mail qui indique que je ne souhaite pas en parler à mon retour. C'est pas facile entre reprendre et ne rien évoquer et ne pas en faire un tabou mais je n'ai pas envie de me mettre en difficulté, ni de tout raconter...
Ma psy a encore du taf devant elle

Mélanie, je comprends que ce soit difficile, avoir pu prendre mon temps et cette sensation d'avoir aussi passer du temps à penser à mon bébé à faire des choses pour lui m'aide beaucoup dans cette reprise. N'hésitez pas si tu as besoin de t'arrêter même avant tes vacances, je me dis toujours : si je m'étais casser la jambe et ben du jour au lendemain je n'aurais pas été sur mon poste et ils se seraient débrouillés et ben ce que nous vivons est bien pire qu'une jambe cassée...
Je vois que je mets en place des choses pour évacuer mes sentiments j'ai pris mon carnet et j'écris, ce qui se passe, ce que je ressens, ça m'aide à passer à autre chose et à me reconcentrer. Je pense que je vais utiliser des exercices de respirations aussi voir méditation.
J'espère que tu trouveras les outils qui t'aident à vivre ces journées de travail.
Bon courage à toi.
Douce pensée à nos anges.
Aurélie