une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour,
Je m'appelle Ludivine j'ai 35ans mon concubin 44 ans nous sommes en couple depuis 12 ans, nous avons mis du temps à nous décider à mettre en route en bébé, projet professionnel (entreprise), achat d'une maison, on voulait que notre enfant ne manque de rien. Au fond de moi j'ai tjr eu se présentiment en essayant de me projeter dans l'avenir que la vie aller me priver d'un enfant. Il y a quelque année lors d'une visite chez le gynéco car je n'avais plus de règle depuis des mois on commence à me parler du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), que lorsque je voudrais des enfants il faudrait certainement une aide. Quelque année après j'arrête la pilule rien ne vient je vais donc chez gynéco je fais des examens... le diagnostic tombe SOPK. Je commence une stimulation ovarienne médicamenteuse et après 4 mois, bébé s'annonce decembre 2020 prévu pour le 28 septembre 2021.
Le premier trimestre est source d'angoisse je crains de faire une fausse couche. J'ai peur que ce soit trop beau pour être vraie, les douleurs au niveau de l'utérus ne me rassurent pas même si la sage-femme me rassure en me disant que c'est normal mon corps se prépare. L'échographie du premier trimestre est rassurante j'entends son cœur battre je le vois, il est bien là. On va pouvoir annoncer la bonne nouvelle que ma famille attend depuis longtemps. Vers 3 mois et demi je commence déjà à le sentir bouger, je commence à profiter de ma grossesse, à relâcher la pression.
Puis vient enfin la T2 le 25 mai, nous avons hâte de savoir le sexe, (notre rêve était d'avoir un garçon mais après ces années de galère on s'en fiche du moment que tout va bien) je vois que le gynéco grimace, appuie fort la sonde sur mon ventre, c'est long très, très long Le verdict tombe "votre bébé est très petit" en dessous du premier percentile. En plus il est de dos donc je ne peux pas voir tous les organes. Il commence à me parler de risque de pré-éclampsie, d'hypertension (mais ne me prend pas la tension), de transfert dans une maternité niveau 3 d'extraction du bébé et il nous donne rdv pour refaire une écho le jeudi 4 juin. Arrivée à la voiture je m'effondre, la descente en enfer commence.
Le jeudi, je vais chez mon généraliste pour me faire arrêter car le gynéco ne l’a pas fait… il me prend ma tension qui est un peu haute et me dit de la contrôler chez moi et me donne prise de sang à faire, le lendemain l’infirmier vient à mon domicile pour la ps et je lui demande de prendre ma tension 17.7, il me dit de tel la maternité, se que je fais… et nous voilà parti… Arrivé là-bas, monito, prise de sang et dinamap. La gynéco de garde reprend mon dossier m’explique ce qu’est le RCIU (retard de croissance intra-utérin), que mon corps fait de l’hypertension pour améliorer le débit des échanges car le rciu est d’origine vasculaire (les échanges entre le placenta et bébé ne se font pas bien). Me parle de viabilité, pour qu’ils prennent en charge (l’extraire et soin) le bébé doit faire minimum 500g (nous somme à 370g) et être à 24 SA, de mort in utero, de grande prématurité. Je ne fais pas d’éclampsie, on m’hospitalise pour contrôler ma tension, voir s’ils me donnent un traitement, et me surveiller. Le syndrome de la blousse blanche commence… Le lundi on me mets sous traitement pour la tension, le jeudi je fait l’écho, morphologiquement tout va bien et c’est un garçon… mais le rciu est très grave. Le samedi je rentre chez moi avec mon traitement et j’ai rdv dans la maternité niveau 3 le jeudi 10 juin. La gynéco confirme le diagnostique mais il n’est pas assez gros pour le prendre en charge et me redonne rdv le 21 pour hospitalisation avec maturation des poumons et prévient que son cœur peut s’arrêter à tout moment. Je rentre chez moi avec la peur au ventre que son cœur s’arrête, le contrôle doppler du 17/06 confirme un notch à chaque artère et une diastole nulle du cordon. Je passe le weed end à pleurer, ne pas dormir car je ne le sens presque plus, il n’a presque plus de liquide. Lundi 28 au chu, monito, son cœur bat, on commence la maturation des poumons, cette angoisse me prend aux tripes, les dopplers empirent, le professeur me dit qu’il faut au moins qu’il tienne à 28 SA pour avoir plus de chance, que j’aurais une césarienne plus invasive qu’une basique car ils ouvrent plus grand l’utérus que je ne pourrais plus jamais accoucher par voie basse (comme-ci je voulais revivre ce cauchemar). Nous habitons à plus d’une heure de route et avec l’entreprise mon concubin ne peut pas être tous les jours là,. Le lundi 28 juin jour de la 28 SA son cœur commence à ralentir on me prépare pour une césarienne d’urgence, Sam (mon concubin) ne sera pas là avec la route je vais subir ça toute seule.
Bizarrement sur le coup, je ne suis pas stressée au contraire je vais être libérée de cette grossesse horrible et Mahé aura plus de chance dehors que dedans. J’entends la sage-femme dire 14h28 mais je n’entends rien d’autre… je ne supporte pas cette sensation que l’on bouge tous mes boyaux je suis dans un état second, elle revient pour me dire que Mahé 480 grammes est monté en réanimation qu’il n’a même pas eu besoin d’être intubé. Vers 22h je commence à tirer mon lait je suis si fière de pouvoir au moins faire ça.
Quand on me remonte dans ma chambre Sam vient d’arriver, on vient le chercher pour aller voir Mahé, moi je ne le verrai que vers 23h30. Il est si petit, il ressemble beaucoup à son papa. L’infirmière me dit qu’il a déjà un sacré caractère il râle et il ne se laisse pas faire (tout sa mère) qu’il reste très fragile, que tout peut basculer en 1 heure mais qu’il épate tout le monde, pas d’intubation tout est ok, il a de l’oxygène mais au taux de l’air ambiant. Je relâche la pression, je sais que la route sera longue, mais j’y crois.
Le mercredi 30 juin vers 15h45, nous faisons notre premier peau à peau, le meilleur moment de ma vie, il est si serein. Papa arrive, nous sommes pour la première fois réuni tous les trois. Et là tout bascule Mahé commence à désaturer, l’infirmière aspire du sang dans sa bouche, plein de monde rentre dans la salle, on me le prend et on nous fait sortir, je hurle, je pleure, j’ai peur. La pédiatre revient nous chercher et nous dit que Mahé à fait une hémorragie pulmonaire que c’est la fin. Je le prends donc dans mes bras, son papa à mes côtés et nous l’accompagnons dans ses derniers moment (on le voit surtout suffoquer…) le pire moment de ma vie, Le meilleur et le pire en une journée. Mahé décédera dans mes bras à 18h50 et une partie de moi avec lui. Nous avons fait un caveau familial qui peut se venter à 35 ans d’avoir déjà son caveau et d’avoir vu sa propre tombe. Mahé a été enterrer le 13 juillet.
Aujourd’hui, on ne comprend pas, comment tout a basculé aussi vite. Je ne sais pas comment je vais survivre, si je vais survivre sans notre fils, ces images de ses derniers moments me hante, je dors très mal, je m’en veux, j’en veux à se putain de corps de ne pas avoir fait son job. Je pleure constamment, mon corps s’est mis en automatique et mon cerveau part dans tout les sens. Je vie un post partum catastrophique comme la grossesse, la psy est en vacances et nous la revoyons qu’en août, la maladresse des gens m’énerve. Je sais que le parcours sera très long mais je ne sais pas si je surmonterais son absence.
Avec un peu de recule je pense avoir mal vécu la césarienne, je rentrais de mon septième mois je n’étais pas prête, l’impression de ne pas avoir accoucher je n’ai vue Mahé que 9h après, alors se lien indescriptible même si je l’aime depuis le début de la grossesse, je l’ai eu qu’au moment du peau à peau et il est décédé quelque heure après….
Et j’ai toutes ces questions qui se bousculent, pourquoi cette hémorragie alors qu’il allait bien ? Est-ce à cause de mon lait qui n’était pas bon car trop de médicament ? vais-je un jour avoir l’envie, la force de retenter une grossesse car je ne vais pas en rajeunissant et si ça se reproduit ? Notre couple va-t-il surmonter cette épreuve ? Vais-je m’en sortir ? Il me manque tellement j’aimerai sentir son odeur, sa peau... et rien ni personne ne pourra le remplacer.
Je m'appelle Ludivine j'ai 35ans mon concubin 44 ans nous sommes en couple depuis 12 ans, nous avons mis du temps à nous décider à mettre en route en bébé, projet professionnel (entreprise), achat d'une maison, on voulait que notre enfant ne manque de rien. Au fond de moi j'ai tjr eu se présentiment en essayant de me projeter dans l'avenir que la vie aller me priver d'un enfant. Il y a quelque année lors d'une visite chez le gynéco car je n'avais plus de règle depuis des mois on commence à me parler du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), que lorsque je voudrais des enfants il faudrait certainement une aide. Quelque année après j'arrête la pilule rien ne vient je vais donc chez gynéco je fais des examens... le diagnostic tombe SOPK. Je commence une stimulation ovarienne médicamenteuse et après 4 mois, bébé s'annonce decembre 2020 prévu pour le 28 septembre 2021.
Le premier trimestre est source d'angoisse je crains de faire une fausse couche. J'ai peur que ce soit trop beau pour être vraie, les douleurs au niveau de l'utérus ne me rassurent pas même si la sage-femme me rassure en me disant que c'est normal mon corps se prépare. L'échographie du premier trimestre est rassurante j'entends son cœur battre je le vois, il est bien là. On va pouvoir annoncer la bonne nouvelle que ma famille attend depuis longtemps. Vers 3 mois et demi je commence déjà à le sentir bouger, je commence à profiter de ma grossesse, à relâcher la pression.
Puis vient enfin la T2 le 25 mai, nous avons hâte de savoir le sexe, (notre rêve était d'avoir un garçon mais après ces années de galère on s'en fiche du moment que tout va bien) je vois que le gynéco grimace, appuie fort la sonde sur mon ventre, c'est long très, très long Le verdict tombe "votre bébé est très petit" en dessous du premier percentile. En plus il est de dos donc je ne peux pas voir tous les organes. Il commence à me parler de risque de pré-éclampsie, d'hypertension (mais ne me prend pas la tension), de transfert dans une maternité niveau 3 d'extraction du bébé et il nous donne rdv pour refaire une écho le jeudi 4 juin. Arrivée à la voiture je m'effondre, la descente en enfer commence.
Le jeudi, je vais chez mon généraliste pour me faire arrêter car le gynéco ne l’a pas fait… il me prend ma tension qui est un peu haute et me dit de la contrôler chez moi et me donne prise de sang à faire, le lendemain l’infirmier vient à mon domicile pour la ps et je lui demande de prendre ma tension 17.7, il me dit de tel la maternité, se que je fais… et nous voilà parti… Arrivé là-bas, monito, prise de sang et dinamap. La gynéco de garde reprend mon dossier m’explique ce qu’est le RCIU (retard de croissance intra-utérin), que mon corps fait de l’hypertension pour améliorer le débit des échanges car le rciu est d’origine vasculaire (les échanges entre le placenta et bébé ne se font pas bien). Me parle de viabilité, pour qu’ils prennent en charge (l’extraire et soin) le bébé doit faire minimum 500g (nous somme à 370g) et être à 24 SA, de mort in utero, de grande prématurité. Je ne fais pas d’éclampsie, on m’hospitalise pour contrôler ma tension, voir s’ils me donnent un traitement, et me surveiller. Le syndrome de la blousse blanche commence… Le lundi on me mets sous traitement pour la tension, le jeudi je fait l’écho, morphologiquement tout va bien et c’est un garçon… mais le rciu est très grave. Le samedi je rentre chez moi avec mon traitement et j’ai rdv dans la maternité niveau 3 le jeudi 10 juin. La gynéco confirme le diagnostique mais il n’est pas assez gros pour le prendre en charge et me redonne rdv le 21 pour hospitalisation avec maturation des poumons et prévient que son cœur peut s’arrêter à tout moment. Je rentre chez moi avec la peur au ventre que son cœur s’arrête, le contrôle doppler du 17/06 confirme un notch à chaque artère et une diastole nulle du cordon. Je passe le weed end à pleurer, ne pas dormir car je ne le sens presque plus, il n’a presque plus de liquide. Lundi 28 au chu, monito, son cœur bat, on commence la maturation des poumons, cette angoisse me prend aux tripes, les dopplers empirent, le professeur me dit qu’il faut au moins qu’il tienne à 28 SA pour avoir plus de chance, que j’aurais une césarienne plus invasive qu’une basique car ils ouvrent plus grand l’utérus que je ne pourrais plus jamais accoucher par voie basse (comme-ci je voulais revivre ce cauchemar). Nous habitons à plus d’une heure de route et avec l’entreprise mon concubin ne peut pas être tous les jours là,. Le lundi 28 juin jour de la 28 SA son cœur commence à ralentir on me prépare pour une césarienne d’urgence, Sam (mon concubin) ne sera pas là avec la route je vais subir ça toute seule.
Bizarrement sur le coup, je ne suis pas stressée au contraire je vais être libérée de cette grossesse horrible et Mahé aura plus de chance dehors que dedans. J’entends la sage-femme dire 14h28 mais je n’entends rien d’autre… je ne supporte pas cette sensation que l’on bouge tous mes boyaux je suis dans un état second, elle revient pour me dire que Mahé 480 grammes est monté en réanimation qu’il n’a même pas eu besoin d’être intubé. Vers 22h je commence à tirer mon lait je suis si fière de pouvoir au moins faire ça.
Quand on me remonte dans ma chambre Sam vient d’arriver, on vient le chercher pour aller voir Mahé, moi je ne le verrai que vers 23h30. Il est si petit, il ressemble beaucoup à son papa. L’infirmière me dit qu’il a déjà un sacré caractère il râle et il ne se laisse pas faire (tout sa mère) qu’il reste très fragile, que tout peut basculer en 1 heure mais qu’il épate tout le monde, pas d’intubation tout est ok, il a de l’oxygène mais au taux de l’air ambiant. Je relâche la pression, je sais que la route sera longue, mais j’y crois.
Le mercredi 30 juin vers 15h45, nous faisons notre premier peau à peau, le meilleur moment de ma vie, il est si serein. Papa arrive, nous sommes pour la première fois réuni tous les trois. Et là tout bascule Mahé commence à désaturer, l’infirmière aspire du sang dans sa bouche, plein de monde rentre dans la salle, on me le prend et on nous fait sortir, je hurle, je pleure, j’ai peur. La pédiatre revient nous chercher et nous dit que Mahé à fait une hémorragie pulmonaire que c’est la fin. Je le prends donc dans mes bras, son papa à mes côtés et nous l’accompagnons dans ses derniers moment (on le voit surtout suffoquer…) le pire moment de ma vie, Le meilleur et le pire en une journée. Mahé décédera dans mes bras à 18h50 et une partie de moi avec lui. Nous avons fait un caveau familial qui peut se venter à 35 ans d’avoir déjà son caveau et d’avoir vu sa propre tombe. Mahé a été enterrer le 13 juillet.
Aujourd’hui, on ne comprend pas, comment tout a basculé aussi vite. Je ne sais pas comment je vais survivre, si je vais survivre sans notre fils, ces images de ses derniers moments me hante, je dors très mal, je m’en veux, j’en veux à se putain de corps de ne pas avoir fait son job. Je pleure constamment, mon corps s’est mis en automatique et mon cerveau part dans tout les sens. Je vie un post partum catastrophique comme la grossesse, la psy est en vacances et nous la revoyons qu’en août, la maladresse des gens m’énerve. Je sais que le parcours sera très long mais je ne sais pas si je surmonterais son absence.
Avec un peu de recule je pense avoir mal vécu la césarienne, je rentrais de mon septième mois je n’étais pas prête, l’impression de ne pas avoir accoucher je n’ai vue Mahé que 9h après, alors se lien indescriptible même si je l’aime depuis le début de la grossesse, je l’ai eu qu’au moment du peau à peau et il est décédé quelque heure après….
Et j’ai toutes ces questions qui se bousculent, pourquoi cette hémorragie alors qu’il allait bien ? Est-ce à cause de mon lait qui n’était pas bon car trop de médicament ? vais-je un jour avoir l’envie, la force de retenter une grossesse car je ne vais pas en rajeunissant et si ça se reproduit ? Notre couple va-t-il surmonter cette épreuve ? Vais-je m’en sortir ? Il me manque tellement j’aimerai sentir son odeur, sa peau... et rien ni personne ne pourra le remplacer.
Ludivine, maman de Mahé né le 28 juin 2021
30 juin 2021
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour Ludivine,
J’ai lu votre histoire avec beaucoup d'émotion. Je n’ai pas de réponses malheureusement à t’apporter, juste du soutien. Et tu trouveras beaucoup de bienveillance ici.
Je comprend ce sentiment de se dire que ta destinée n'était Pas de devenir maman j’ai toujours eu ce même sentiment. Mais il est faux car tu es devenue maman de ton fils. Tu l’as protégé, tu l’aime comme la meilleure des mamans. Et donnons tort à cette impression, cette angoisse, la vie ne pourras pas nous en priver.
Pour ce qui est de la suite toi seule peut décider. Prends soin de toi, écoutes toi beaucoup ainsi que ton mari. J’ai lu qql part que peu de couples se séparent après ce genre de drame, il y a des moments difficiles car on ne vit pas le deuil au même rythme.
N’hesite pas à appeler l’hopital Si tu as des questions. Ils pourront te rassurer, notamment par rapport à ton lait. C’est très important pour que tu ne culpabilises pas. Rien est ta faute, tu n’es en rien coupable.
Je te souhaite pleins de courage et de force et surtout mes pensées à Mahé qui a eu une vie courte mais remplie de l’amour de ses parents.
J’ai lu votre histoire avec beaucoup d'émotion. Je n’ai pas de réponses malheureusement à t’apporter, juste du soutien. Et tu trouveras beaucoup de bienveillance ici.
Je comprend ce sentiment de se dire que ta destinée n'était Pas de devenir maman j’ai toujours eu ce même sentiment. Mais il est faux car tu es devenue maman de ton fils. Tu l’as protégé, tu l’aime comme la meilleure des mamans. Et donnons tort à cette impression, cette angoisse, la vie ne pourras pas nous en priver.
Pour ce qui est de la suite toi seule peut décider. Prends soin de toi, écoutes toi beaucoup ainsi que ton mari. J’ai lu qql part que peu de couples se séparent après ce genre de drame, il y a des moments difficiles car on ne vit pas le deuil au même rythme.
N’hesite pas à appeler l’hopital Si tu as des questions. Ils pourront te rassurer, notamment par rapport à ton lait. C’est très important pour que tu ne culpabilises pas. Rien est ta faute, tu n’es en rien coupable.
Je te souhaite pleins de courage et de force et surtout mes pensées à Mahé qui a eu une vie courte mais remplie de l’amour de ses parents.
IVG trop hâtive en novembre 2019 
FC a 8SA en novembre 2020
IMG pour T21 le 23 mars 2021 a 16SA le plus beau des petits garçon Jean
Octave notre bébé arc en ciel né le 28 avril 2022 notre amour
FC a 8SA en novembre 2020
IMG pour T21 le 23 mars 2021 a 16SA le plus beau des petits garçon Jean
Octave notre bébé arc en ciel né le 28 avril 2022 notre amour
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
merci beaucoup pour vos mots de réconfort et votre pensée pour Mahé

Ludivine, maman de Mahé né le 28 juin 2021
30 juin 2021
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonsoir Ludivine,
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu ton histoire. Je suis bouleversée.
Je tenais à t'apporter tout mon soutien. Il y a malheureusement des questions auxquels seul toi et on conjoint pouvez répondre. Il va y avoir des moments difficiles, C'est une lutte quotidienne qui vous attend, mais des jours meilleurs arriveront aussi !
La perte d'un enfant est une chose que personne ne devrait vivre. C'est un choc immense. Le manque est énorme et rien ni personne ne pourra jamais remplacer votre bébé. C'est votre premier et cela le restera.
La culpabilité est un sentiment fort présent au début, j'en ai fait les frais également. On cherche un fautif et le seul qu'on trouve c'est nous même. Ce sentiment s'en ira un jour, quand tu seras prête. Mais rien n'est ta faute, la seule chose que tu as fait c'est d'aimer ton bébé depuis le premier jour et Mahé le sait. Il n'aura connu que de l'amour. Et il a pu vous rencontrer et profiter de vos bras et de votre chaleur.
Un jour tu iras mieux, c'est promis. Mais il va falloir du temps.
Oui on souffre énormément, mais on en sort plus forte encore.
Aujourd'hui encore mon coeur est en miette, ma fille est partie avec un bout de mon coeur, et je lui laisse bien volontier. Cette épreuve fait partie de ma vie et j'ai appris à vivre avec la tristesse et le manque. Je sais qu'elle est là et qu'elle est heureuse de me voir aller mieux aussi.
Laisse venir tes émotions et ne culpabilise pas de vivre, jamais.
J'espère que tu trouveras un peu de réconfort ici.
Douces pensées à toi, ton conjoint et votre petit Mahé
C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu ton histoire. Je suis bouleversée.
Je tenais à t'apporter tout mon soutien. Il y a malheureusement des questions auxquels seul toi et on conjoint pouvez répondre. Il va y avoir des moments difficiles, C'est une lutte quotidienne qui vous attend, mais des jours meilleurs arriveront aussi !
La perte d'un enfant est une chose que personne ne devrait vivre. C'est un choc immense. Le manque est énorme et rien ni personne ne pourra jamais remplacer votre bébé. C'est votre premier et cela le restera.
La culpabilité est un sentiment fort présent au début, j'en ai fait les frais également. On cherche un fautif et le seul qu'on trouve c'est nous même. Ce sentiment s'en ira un jour, quand tu seras prête. Mais rien n'est ta faute, la seule chose que tu as fait c'est d'aimer ton bébé depuis le premier jour et Mahé le sait. Il n'aura connu que de l'amour. Et il a pu vous rencontrer et profiter de vos bras et de votre chaleur.
Un jour tu iras mieux, c'est promis. Mais il va falloir du temps.
Oui on souffre énormément, mais on en sort plus forte encore.
Aujourd'hui encore mon coeur est en miette, ma fille est partie avec un bout de mon coeur, et je lui laisse bien volontier. Cette épreuve fait partie de ma vie et j'ai appris à vivre avec la tristesse et le manque. Je sais qu'elle est là et qu'elle est heureuse de me voir aller mieux aussi.
Laisse venir tes émotions et ne culpabilise pas de vivre, jamais.
J'espère que tu trouveras un peu de réconfort ici.
Douces pensées à toi, ton conjoint et votre petit Mahé
Maman de Raphael bébé
né le 17/01/2020 à 37SA+6
Mamange d'Alba, née le 19/05/2021 à 29SA+1
pour avril 2022
Mamange d'Alba, née le 19/05/2021 à 29SA+1
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre soutien. J'ai l'impression d'avoir été amputer d'un membre, on m'a arraché Mahé de mon ventre mais aussi lors de peau à peau pour lui prodiguer les soins, j'ai se manque constent et souvent j'ai la cage thoracique compressé, le souffle court ! j'ai un vide immense.
Alba est un magnifique prénom que j'avais également choisi pour une fille. Douce pensée à Alba
et bon courage à vous
Merci beaucoup pour votre soutien. J'ai l'impression d'avoir été amputer d'un membre, on m'a arraché Mahé de mon ventre mais aussi lors de peau à peau pour lui prodiguer les soins, j'ai se manque constent et souvent j'ai la cage thoracique compressé, le souffle court ! j'ai un vide immense.
Alba est un magnifique prénom que j'avais également choisi pour une fille. Douce pensée à Alba
Ludivine, maman de Mahé né le 28 juin 2021
30 juin 2021
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour Ludivine,
Ton message m'a beaucoup touché. Il fait tellement écho à mon histoire. Je vais t'en parler pour essayer de t'aider.
Le 22 mai 2020, j'ai accouché de mon fils Angelo né sans vie. Après un début de grossesse compliqué, lors de la 2ème écho j'ai su qu'il avait un rsciu, que sans doute la grossesse allait s'arrêter.
J'ai ensuite été hospitalisé, j'ai fait une pré eclampsie et son cœur s'est arrêté.
Je n'avais pas le courage de le voir naître à 500g, j'avais très peur des conséquences pour lui et notre vie de famille. Je préférais souffrir toute ma vie que le voir lui souffrir toute sa vie en pensant aux pires complications. Celles ci évoquées par les médecins en raison de la grande prématurité.
Je lui ai beaucoup parlé et son cœur s'est arrêté. J'en ai été soulagée. Soulagée mais dévastée. C'est horrible mais j'ai pensé que c'était mieux ainsi. J'en ai tellement voulu à mon corps, à la terre entière. J'ai eu les pires pensées. Je ne pensais pas pouvoir vivre après la mort de mon fils.
Et puis, un jour après l'autre, un pas après l'autre, j'ai découvert une grande force en moi.
Prends tout le temps que tu as besoin. Je l'ai fait en pensant à l'honneur de mon fils. À chaque fois que j'allais courir, je pensais qu'il serait fière de moi.
Et surtout tu n'es pas coupable ! Tu n'as rien voulu de mal pour ton enfant. Bien au contraire !!!
Écoute toi, sois égoïste. Prends soin de toi, tu le mérites. Prends soin de ton mari. Lui aussi souffre mais différemment.
Parle de ton bébé. Tu peux aussi lui écrire, lui parler, trouver un lieu où un rituel de recueillement. Une bougie peut apaiser...un jour après l'autre, un pas après l'autre. Courage !!!!
Si tu en as envie, tu aggrandiras votre famille. Sans jamais oublier ton premier enfant. Il a fait de toi une maman ! Mais d'ici là, accepte toutes tes émotions, elles sont légitimes. Viens écrire, échanger, réfléchir...
Tout est possible, même après un tel drame, on apprend très doucement à vivre avec !
Aujourd'hui je suis enceinte et pour le moment tout se passe bien ! Pourtant, crois moi, c'était pour moi impensable et impossible tellement ma douleur me semblait insurmontable ! Et tellement j'avais perdu confiance en la vie !
J'espère que mon témoignage t'auras aidé.
Douce pensée à ton bébé !
Ton message m'a beaucoup touché. Il fait tellement écho à mon histoire. Je vais t'en parler pour essayer de t'aider.
Le 22 mai 2020, j'ai accouché de mon fils Angelo né sans vie. Après un début de grossesse compliqué, lors de la 2ème écho j'ai su qu'il avait un rsciu, que sans doute la grossesse allait s'arrêter.
J'ai ensuite été hospitalisé, j'ai fait une pré eclampsie et son cœur s'est arrêté.
Je n'avais pas le courage de le voir naître à 500g, j'avais très peur des conséquences pour lui et notre vie de famille. Je préférais souffrir toute ma vie que le voir lui souffrir toute sa vie en pensant aux pires complications. Celles ci évoquées par les médecins en raison de la grande prématurité.
Je lui ai beaucoup parlé et son cœur s'est arrêté. J'en ai été soulagée. Soulagée mais dévastée. C'est horrible mais j'ai pensé que c'était mieux ainsi. J'en ai tellement voulu à mon corps, à la terre entière. J'ai eu les pires pensées. Je ne pensais pas pouvoir vivre après la mort de mon fils.
Et puis, un jour après l'autre, un pas après l'autre, j'ai découvert une grande force en moi.
Prends tout le temps que tu as besoin. Je l'ai fait en pensant à l'honneur de mon fils. À chaque fois que j'allais courir, je pensais qu'il serait fière de moi.
Et surtout tu n'es pas coupable ! Tu n'as rien voulu de mal pour ton enfant. Bien au contraire !!!
Écoute toi, sois égoïste. Prends soin de toi, tu le mérites. Prends soin de ton mari. Lui aussi souffre mais différemment.
Parle de ton bébé. Tu peux aussi lui écrire, lui parler, trouver un lieu où un rituel de recueillement. Une bougie peut apaiser...un jour après l'autre, un pas après l'autre. Courage !!!!
Si tu en as envie, tu aggrandiras votre famille. Sans jamais oublier ton premier enfant. Il a fait de toi une maman ! Mais d'ici là, accepte toutes tes émotions, elles sont légitimes. Viens écrire, échanger, réfléchir...
Tout est possible, même après un tel drame, on apprend très doucement à vivre avec !
Aujourd'hui je suis enceinte et pour le moment tout se passe bien ! Pourtant, crois moi, c'était pour moi impensable et impossible tellement ma douleur me semblait insurmontable ! Et tellement j'avais perdu confiance en la vie !
J'espère que mon témoignage t'auras aidé.
Douce pensée à ton bébé !
Laure, maman de Flavie, Février 2016.
De Angelo, né sans vie, mai 2020. MFIU, 25 sa. Le 22 Mai 2020. RSCIU Pré eclampsie sévère et précoce.
De Livio né en janvier 2022.
De Angelo, né sans vie, mai 2020. MFIU, 25 sa. Le 22 Mai 2020. RSCIU Pré eclampsie sévère et précoce.
De Livio né en janvier 2022.
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Merci d'avoir partager votre histoire et de douces pensées pour Angelo 
. Mahé était si beau, il ressemblait beaucoup à son papa, il aurait eu 1 mois mercredi et mercredi j'aurai aussi dû commencer mon huitième mois. J'écris beaucoup, une amie qui est à mes côtés depuis le début, quand je suis rentrée de la maternité elle m'a déposé dans la boîte aux lettres un petit carnet pour pouvoir écrire tout se qu'il me passe par la tête. J'essaie de faire des choses qui me font du bien, c'est à dire des choses pour lui rendre hommage: faire-part de naissance, fleurir sa tombe, commandé une boîte souvenirs fait mains, projet de tatouage, comme nous n'avons pas photo de nous 3 ensemble j'ai pour projet de faire créer un dessin illustration de nous trois.... le faire exister de toute les façons. Mes parents veulent que l'on parte en "vacances" histoire de changer d'air, j'appréhende déjà, car je sais que je ne vais pas profiter, je culpabilise de partir et surtout j'ai l'impression de l'abandonner car je vais pouvoir aller au cimetière pendant semaine.
Je vous souhaite une belle grossesse et surtout un beau bébé en pleine santé
Je vous souhaite une belle grossesse et surtout un beau bébé en pleine santé
Ludivine, maman de Mahé né le 28 juin 2021
30 juin 2021
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Nous sommes aussi partis après le décès D'Angelo c'est ce qu'il m'a fait le plus grand bien.
Votre fils vous accompagne partout où vous êtes. Il est dans votre cœur. Se sera l'occasion de prendre soin de vous et de votre couple. Vous pourrez poser votre regard sur de belles choses et peut-être que vous y trouverez un signe de votre fils. (je ne suis pourtant pas croyante).
Je comprends votre sentiment d'abandon mais Mahé sera fière de vous. Jamais vous ne l'abandonnerez il est partout avec vous.
Votre fils vous accompagne partout où vous êtes. Il est dans votre cœur. Se sera l'occasion de prendre soin de vous et de votre couple. Vous pourrez poser votre regard sur de belles choses et peut-être que vous y trouverez un signe de votre fils. (je ne suis pourtant pas croyante).
Je comprends votre sentiment d'abandon mais Mahé sera fière de vous. Jamais vous ne l'abandonnerez il est partout avec vous.
Laure, maman de Flavie, Février 2016.
De Angelo, né sans vie, mai 2020. MFIU, 25 sa. Le 22 Mai 2020. RSCIU Pré eclampsie sévère et précoce.
De Livio né en janvier 2022.
De Angelo, né sans vie, mai 2020. MFIU, 25 sa. Le 22 Mai 2020. RSCIU Pré eclampsie sévère et précoce.
De Livio né en janvier 2022.
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- Enregistré le : 26 juillet 2021, 14:06
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour,
c'est avec beaucoup de tristesse que je vous lis. Je suis vraiment désolée pour votre petit Mahé. Voir son enfant mourir c'est atroce.
c'est avec beaucoup de tristesse que je vous lis. Je suis vraiment désolée pour votre petit Mahé. Voir son enfant mourir c'est atroce.
Re: une bouteille à la mer 👼Mahé (RCIU) décédé à 2 jours
Bonjour,
Merci, oui il n'y a pas de mot pour d'écrire ce sentiment quand on perd un enfant. Douce pensée pour Jules
Merci, oui il n'y a pas de mot pour d'écrire ce sentiment quand on perd un enfant. Douce pensée pour Jules
Ludivine, maman de Mahé né le 28 juin 2021
30 juin 2021
bébé avec rciu d'origine vasculaire né par césarienne d'urgence à 28SA, 480gr
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