J’ai du mal à trouver les mots qui pourraient répondre à ta détresse si intense. La vie peut être si injuste mais réserve aussi ses miracles. Je sais que c’est impossible d’y croire quand on est au plus bas mais c’est encore possible. D’ailleurs il y a certainement un mini-petit espoir en toi celui qui te pousse à continuer à te battre depuis toutes ces années, cette petite étincelle en a pris pour son grade mais je suis certaine qu’elle est encore là, elle a besoin de temps pour reprendre un peu d’ampleur.
Je ne peux que te lister ce qui m’a aidé quand j’étais au plus sombre dans l’espoir que cela t’aidera peut-être un peu à passer cette période super difficile.
Ce qui m’a beaucoup aidé c’était la fiction, me concentrer sur l’histoire de quelqu’un d’autre plutôt que sur la mienne, entrer dans une autre réalité quelques heures par jours faisait une respiration. J’ai lu beaucoup, mais aussi écouté des podcasts, et regarde pas mal de films (Je les choisissais avec attention, pas trop d’histoire pleine de bonheur et d’enfants)
je me suis même fait tous les harry potter quand j’ai fait ma fausse couche et ça a étrangement aidé à passer ce cap, je crois que j’associerai maintenant toute ma vie Harry potter avec saignements

Le sport (la boxe surtout) a aussi fait des miracles pour la reconnexion avec mon corps et de lâcher toute ma colère.
La nature et l’apaisement que cela peut apporter, (j’ai passé beaucoup beaucoup de temps dans le jardin de ma grand-mère cette année, au fin fond de la campagne) et beaucoup de promenades en forêt, en mer.
Et l’idée que je pouvais toujours tout lâcher et refaire ma vie complètement différente a l’autre bout du monde (travailler dans un hôtel en Thaïlande faire du bénévolat en Afrique où je ne sais...), je n’avais pas besoin de le concrétiser mais cette idée m’a tenu plusieurs fois. quand on a l’impression qu’on est dans l’impasse, que le chemin prévu et construit se bouche on peut en construire un nouveau, on a encore cette liberté d’essayer quelque chose de tout à fait différent avec sa vie, de dire que le contrôle sur sa vie peut-être ailleurs.
J’ai aussi une psy spécialisée dans le deuil périnatal et les pbs d’infertilité qui me suis avec beaucoup d’attention de manière hebdomadaire, les moments ou j’étais au plus bas, j’attendais ce rdv avec impatience même si c’était pour être abattue pendant toute la séance, elle a toujours eu confiance dans notre avenir d’avoir un enfant et c’était apaisant de l’entendre dire quand je n’en avais plus aucune. Es tu suivi par quelqu’un de confiance, qui connaît bien ton parcours ?
Je me suis dit plusieurs fois au plus bas que je ne pouvais plus aller encore plus bas et donc que je ne pouvais que remonter, même si c’est très très lent.
J’espère de tout cœur que ça t’aidera un peu à avancer dans l’obscurité, la lumière est quelque part, c’est sûr.
Nous sommes là aussi.
Bises