Pour toi mon petit Lucas
Pour toi mon petit Lucas
Bonjour à vous, j'ai écrit ce texte au fur et à mesure de mon histoire. A partir du moment où j'ai appris la fin de ma grossesse jusqu'à la dernière date indiquée. Je l'ai écrit pour mon petit garçon, avec tout l'amour que je lui porte et parce que cela me faisait du bien de lui parler. J'ai décidé de le publier pour qu'il soit gravé à jamais dans ce monde virtuel qu'est internet.
SANS MOT
25/06/2015 – Une partie de papa et une partie de maman se rencontrent et forment un petit œuf, c’est le début de ta formation, le début de la vie.
15/07/2015 – Depuis quelques jours déjà, j’avais de forts soupçons… Et c’est en ce mercredi 15 juillet que tu m’as fait une très belle surprise… Test de grossesse positif !! Une joie immense envahit mon corps, je pleurs de bonheur. Annonce à ton papa le soir même, énorme sourire aux lèvres. Je t’aime déjà…
08/09/2015 – 1ère écho du 1er trimestre obligatoire, comme tu es beau mon petit cœur ! Tu bouges tellement, la sage femme a du mal à te prendre en photo. Tu me remplis de joie, mon cœur se gonfle de bonheur. Grandit bien mon bébé, allez le temps faut que tu passes vite que je veux mon petit bout dans mes bras ! Tu es déjà tellement aimé. Tu remplis d’amour notre vie, celle de tes grands parents, de ta future tata.
Je n’arrive pas à croire que cela nous arrive, c’est merveilleux ! Je ne réalise pas qu’un petit être grandit, prend vie dans mon ventre. Tu fais déjà parti de la famille, tout le monde t’attend avec impatience. Tu es prévu pour le 25/03/2016.
Mi Septembre 2015 – En Corse, 1ère fois que je te sens bouger. C’est bizarre comme sensation, des papillons dans le ventre, mais c’est formidable. Un vrai bonheur
Octobre 2015 – je te vois bouger, enfin ! Je pose ma main sur le ventre et je te sens très bien… Tes petits coups de pied, ça fait des bosses c’est rigolo. C’est à ce moment là que ton papa te sent aussi et peut écouter ton cœur…Allez mon bébé, on finit le 4ème mois, bientôt on en est à la moitié, encore quelques mois et je te prends dans mes bras.
21/11/2015 – 2ème écho du 2ème trimestre obligatoire, tout se passe bien, papa est là. La sage femme nous montre ta tête, ton ventre, on voit bien ta colonne vertébrale. Ton p’tit nez et ta bouche… Que tu es beau mon bébé. Quelle surprise de voir que tu es un petit garçon ! Egale à toi-même tu gigotes toujours autant ! Ensuite, arrive la seconde qui va nous faire passer d’un moment merveilleux de bonheur au stress et à l’angoisse. Elle voit une petite poche de liquide en bas de ton dos. C’est à ce moment là que j’ai compris que la suite allait être sombre. De là, la gynéco pense à un méningocèle, qu’il faut aller voir un spécialiste pour faire une écho plus approfondie et comprendre ce que tu as exactement.
Je sens en moi une peine immense, une tristesse incontrôlable parce que je sais, je le sens au plus profond de moi, que cette « petite » poche n’annonce vraiment rien de bon pour toi et pour nous. Allez mon bébé, accroche toi, on a besoin de toi. Je te sens de plus en plus bouger maintenant. Je te parle tous les jours. Je t’aime. Ton papa est optimiste. Pour lui ce n’est rien de grave, c’est opérable. « Crois en notre bonne étoile » Il a raison, on garde espoir.
24/11/2015 – RDV à Marseille pour voir une spécialiste. Ton papa n’a pas pu venir travail oblige. Ta future mamie et ta tata m’accompagnent. On enchaine accueil, salle d’attente, secrétariat, salle d’attente, sage femme, salle d’attente, box et enfin après des heures d’attente, salle d’écho avec l’interne et la gynéco.
Début de l’échographie, elle regarde tout ton petit corps. Je repère très vite cette « petite » poche qui n’est pas si petite que ça. Ca te prend une bonne partie du dos et descend jusqu’au sacrum. Ce n’est pas bon signe. Elle regarde avec attention tes jambes… De nouveau je comprends immédiatement qu’il y a un autre problème lié à cette poche de liquide. Je fonds en larme, incapable de me contrôler. J’ai compris. La gynécologue m’explique quels sont les problèmes : tu as déjà des complications cérébrales, problèmes de vessie et d’intestin, tes jambes ne se plient pas et se courbent vers l’intérieur. Verdict, tu as un spina bifida mon bébé, le plus grave, nommé myéloméningocèle. Cela veut dire que ta colonne vertébrale au tout début de ton développement ne s’est pas fermée en totalité. Du coup, le liquide céphalo rachidien se libère et forme cette fameuse poche. Cela engendre une pression dans ton petit cerveau et une incapacité de mobiliser tes jambes correctement. C’est l’effondrement dans la salle. Ta mamie et ta tata réalisent la gravité de la situation et pleurent contre moi. Je suis sous le choc mais consciente de la décision à prendre.
La gynécologue commence à m’expliquer les différents choix mais c’est inutile. Dans ton cas mon bébé il m’est impossible de te laisser vivre comme cela. C’est alors qu’elle me parle de l’Interruption Médicale de Grossesse (IMG). La chose la plus atroce au monde que l’on peut faire subir à une femme. Cela signifie faire déclencher l’accouchement et te mettre au monde naturellement.
J’appelle ton papa qui, je le sais, sera complètement d’accord et prendra la même décision que moi. Je crois qu’il ne réalise pas vraiment la situation. Il reste calme, me dit que c’est la meilleure décision à prendre pour toi mon petit cœur. Qu’on ne peut pas continuer comme ça et te laisser vivre une vie qui n’en est pas une.
Je signe le papier disant que nous sommes d’accord pour une IMG. La signature la plus difficile de ma vie. Cela se fera le lundi 30/11/2015. C’est ce jour là que nous te verrons mon bébé. C’est ce jour là que ta vie s’arrêtera sans jamais qu’elle ait vraiment commencée.
Je ressens une telle COLERE ! Une telle injustice ! Pourquoi toi mon bébé ? Pourquoi nous… Tu n’as rien demandé, tu ne mérites pas ça. Tu n’auras pas la chance de vivre.
J’écris ce début SANS MOT ce jour le 25/11/2015. Oui c’est hier que nous avons appris la terrible nouvelle. Je continue à te parler car tu es toujours dans mon ventre, j’essaie de t’expliquer la situation. Je crois que tu ressens les choses, tu me fais comprendre que tu es toujours là. J’espère que tu comprendras notre décision. Elle a été prise avec une souffrance immense, une douleur terrible mais remplie d’amour. C’est la meilleure pour toi mon bébé et pour nous. Comment accepter de te voir grandir avec de tels problèmes psycho moteur ? Que tu sois dans l’incapacité d’être autonome, de vivre ta propre vie et de ne pas pouvoir réfléchir par toi même?
Je te rassure mon petit cœur, quand tu nous quitteras lundi tes arrières grands parents t’accueilleront avec amour dans ce paradis si bien pensé pour toi. Ils t’embrasseront et t’aimeront fort. Je sais qu’ils s’occuperont parfaitement de toi.
26/11/2015 – Aujourd’hui cela fait 5 mois et 1 jour que tu es dans mon ventre. Mais je ne suis pas heureuse. Je ne l’écris pas sur le calendrier cette fois ci. Les jours passent et le temps nous amène petit à petit à la fin de ta vie. J’essaie de profiter de chaque instant qu’il me reste avec toi mon petit bout. Je t’aime très fort. Je te sens toujours autant bouger, n’hésite pas continue. Je pleurs moins, je crois que mon corps s’est mis en stand by. J’essaie de penser sereinement à lundi pour que ce moment soit malgré tout un moment calme et paisible pour toi. Je suis fatiguée, je vais essayer de dormir un peu. Je t’aime mon petit cœur.
28/11/2015 – C’est une journée sans comme on dit aujourd’hui… Dur de me lever, j’ai été triste mais ton papa a réussi à quelques moments à me redonner le sourire. Tu bouges toujours autant, qu’est ce que j’adore te voir donner des petits coups. Mon ventre fait des vagues. Je voudrais profiter encore de toi longtemps, mais malheureusement, c’est demain que nous prenons la route pour Marseille. C’est là que je suis née et cela me conforte de savoir que tu naitras dans la même ville que moi. Cela me donne tellement de peine de déjà te quitter… Me séparer de toi me donne tant de tristesse, plus de 5 mois, cela parait peu mais j’ai vécu avec toi, je me suis habituée à ta présence, je me suis imaginée de merveilleux instants avec toi mon petit cœur. Je suis tombée sur une très belle citation sur internet et je trouve qu’elle est parfaite… « La peine ne se mesure pas au nombre de semaines ou au vécu d’un bébé, mais à la grandeur du rêve que portaient en eux ses parents. » Je suis prête à être maman depuis le jour où nous avons décidé avec ton papa que j’arrêtais la pilule. J’ai tant d’amour à donner. J’aurais tellement aimé te le montrer davantage. C’est injuste ce qui nous arrive, c’est injuste que ça tombe sur toi mon bébé. Tu n’as rien demandé et quelle cruauté de la vie de nous confronter à cette épreuve. Je t’aime fort mon petit garçon, jamais je ne t’oublierai. J’espère que lundi sera un moment calme et serein, que je n’aurais plus de colère envers cette injustice.
29/11/15 – Arrivés à l’hôpital vers 17h, c’est prévu pour le lendemain. On me donne 3 médicaments à prendre pour stopper la grossesse. J’essaie de profiter un maximum de toi mon petit cœur, de te sentir bouger encore un peu. Je pose mes mains sur mon ventre, je t’envoie tout l’amour que j’ai pour toi et je m’endors. Notre dernier jour ensemble arrive à sa fin…
30/11/15 – Réveil difficile. Je sais que c’est LE jour. Je suis terriblement triste mais tel un fantôme, je trouve la force de me laver avec la bétadine et de mettre la chemise d’hôpital. On attend… Vers 8h40, les brancardiers arrivent et me descendent en salle d’accouchement, ton papa n’est pas loin. Il me soutient, me fait des câlins c’est rassurant.
Il est 9h30, la sage femme pose le 1er comprimé au niveau du col de l’utérus pour enclencher le travail. Ensuite vient la pose de la péridurale.
Je ne cesse de penser à toi. La gynéco arrive avec l’équipe qui va s’occuper de faire l’amniocentèse et d’administrer les produits pour t’endormir doucement et surtout que tu ne souffres pas.
A ce moment je crois que je suis perdue, je ne sais pas vraiment ce qui m’arrive. Je ne veux pas te perdre, je voudrais te garder dans mon ventre encore. Ce n’est pas possible… Pas déjà, pas si vite. Au moment du geste, il y a ta mamie qui est prêt de moi, elle a posé ses mains sur mon visage ça me fait du bien. C’est comme si elle absorbait toute ma souffrance et ma peur. Je te parle intérieurement. Je t’envoie tout l’amour que j’ai pour toi, jamais je ne t’oublierais. Nous avons pris la meilleure décision pour toi et j’essaie de rester calme. Tes arrières grands parents vont t’accueillir avec tout l’amour et la tendresse possibles. Je t’aime fort.
Le geste est terminé, ce n’est qu’une question de temps pour que ton petit cœur s’arrête de battre. Maintenant, il faut que le travail avance pour que je puisse te mettre au monde.
Les heures passent… Régulièrement la sage femme vient voir comment cela évolue, c’est assez lent. C’est normal, tu es mon premier bébé. Et puis je crois qu’au fond de moi, je ne veux pas te voir partir. J’ai toujours envie de te protéger même si je sais que tu n’es déjà plus là.
Et puis à un moment, soudain, je ressens une forte envie de pousser. Je sens une forte pression en bas du ventre, tu es entrain d’arriver. J’ai peur mais il faut que je pousse, c’est incontrôlable… La sage femme arrive très vite, ta mamie est toujours là. Je pousse, je sens que tu viens par le bas. Tes jambes, ton corps et puis ta tête. Ca y est, en quelques minutes même pas, tu es sorti. 18h56. Jamais je n’oublierai cette heure. Ta mamie a été là pour m’accompagner, m’a soutenue, c’était fort. 700g/32cm. Lucas
Nous avons décidé de te voir mon petit cœur, une fois lavé et habillé, la sage femme t’a amené. J’ai eu peur de mal réagir mais en te voyant cela s’est évaporé à l’instant où je t’ai aperçu. Tu es magnifique. Que tu es beau mon petit garçon… Ton visage est si doux, si serein. Tu as déjà des cheveux bruns sur la tête, ta peau est toute douce. Oh que je t’aime. Je te porte un peu j’ai peur de te faire mal, c’est stupide comme réaction. Je profite de toi encore un peu. Je sais qu’il faut que je te rende à la sage femme et c’est très dur. J’y arrive malgré tout, c’est la dernière fois que je te verrai mon petit cœur.
01/12/15 – Il est 21h, assise sur mon lit, j’écris… je ne cesse de penser à toi mon petit Lucas. J’ai toujours en tête ton visage, si doux, si beau. Ta peau fragile et froide mais douce. Je suis triste de ne plus t’avoir près de moi, mais tu es dans mon cœur. Tu es mon premier bébé. Je ne cesse de penser à hier. A ce que j’ai vécu du début jusqu’à la fin. En boucle, continuellement. J’ai tout le temps envie de pleurer. Mon ventre est vide. Je me sens seule malgré le fait que ton papa est toujours là pour me faire des câlins et me réconforter.
5 mois passé dans mon ventre, à grandir. Je t’ai imaginé, j’ai espéré vivre des choses merveilleuses avec toi et ton papa, avec ta famille. Comment vais-je faire pour surmonter cette peine, cette souffrance de ne plus t’avoir ? Je voudrais te porter encore dans mes bras, t’embrasser, te câliner. Que tu es beau mon petit garçon. Je suis perdue, déchirée de ton absence. J’essaie d’être forte mais le chemin est long.
30/11/15 – 18h56 mon petit cœur, Lucas, tu es venu au monde, et est parti rejoindre les étoiles.
« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. » V.H
03/12/15 – Voilà maintenant 3 jours que je t’ai mis au monde mon petit garçon et je ressens toujours ce vide immense dans mon cœur. Tu me manques terriblement. Je suis toujours aussi en colère de ce qui nous arrive. Pourquoi la vie a décidé de nous confronter à cette épreuve atroce ? Te perdre est la chose la plus horrible que je dois vivre. Je rêve de te prendre dans mes bras, de te faire des bisous, de t’exprimer mon amour. Comment faire pour avancer ? Comment faire pour reprendre gout à la vie après t’avoir perdu ? Je me sens tellement triste, je souffre de ce vide immense.
Et puis j'ai décidé de me prendre en main et de m'inscrire sur ce forum...
SANS MOT
25/06/2015 – Une partie de papa et une partie de maman se rencontrent et forment un petit œuf, c’est le début de ta formation, le début de la vie.
15/07/2015 – Depuis quelques jours déjà, j’avais de forts soupçons… Et c’est en ce mercredi 15 juillet que tu m’as fait une très belle surprise… Test de grossesse positif !! Une joie immense envahit mon corps, je pleurs de bonheur. Annonce à ton papa le soir même, énorme sourire aux lèvres. Je t’aime déjà…
08/09/2015 – 1ère écho du 1er trimestre obligatoire, comme tu es beau mon petit cœur ! Tu bouges tellement, la sage femme a du mal à te prendre en photo. Tu me remplis de joie, mon cœur se gonfle de bonheur. Grandit bien mon bébé, allez le temps faut que tu passes vite que je veux mon petit bout dans mes bras ! Tu es déjà tellement aimé. Tu remplis d’amour notre vie, celle de tes grands parents, de ta future tata.
Je n’arrive pas à croire que cela nous arrive, c’est merveilleux ! Je ne réalise pas qu’un petit être grandit, prend vie dans mon ventre. Tu fais déjà parti de la famille, tout le monde t’attend avec impatience. Tu es prévu pour le 25/03/2016.
Mi Septembre 2015 – En Corse, 1ère fois que je te sens bouger. C’est bizarre comme sensation, des papillons dans le ventre, mais c’est formidable. Un vrai bonheur
Octobre 2015 – je te vois bouger, enfin ! Je pose ma main sur le ventre et je te sens très bien… Tes petits coups de pied, ça fait des bosses c’est rigolo. C’est à ce moment là que ton papa te sent aussi et peut écouter ton cœur…Allez mon bébé, on finit le 4ème mois, bientôt on en est à la moitié, encore quelques mois et je te prends dans mes bras.
21/11/2015 – 2ème écho du 2ème trimestre obligatoire, tout se passe bien, papa est là. La sage femme nous montre ta tête, ton ventre, on voit bien ta colonne vertébrale. Ton p’tit nez et ta bouche… Que tu es beau mon bébé. Quelle surprise de voir que tu es un petit garçon ! Egale à toi-même tu gigotes toujours autant ! Ensuite, arrive la seconde qui va nous faire passer d’un moment merveilleux de bonheur au stress et à l’angoisse. Elle voit une petite poche de liquide en bas de ton dos. C’est à ce moment là que j’ai compris que la suite allait être sombre. De là, la gynéco pense à un méningocèle, qu’il faut aller voir un spécialiste pour faire une écho plus approfondie et comprendre ce que tu as exactement.
Je sens en moi une peine immense, une tristesse incontrôlable parce que je sais, je le sens au plus profond de moi, que cette « petite » poche n’annonce vraiment rien de bon pour toi et pour nous. Allez mon bébé, accroche toi, on a besoin de toi. Je te sens de plus en plus bouger maintenant. Je te parle tous les jours. Je t’aime. Ton papa est optimiste. Pour lui ce n’est rien de grave, c’est opérable. « Crois en notre bonne étoile » Il a raison, on garde espoir.
24/11/2015 – RDV à Marseille pour voir une spécialiste. Ton papa n’a pas pu venir travail oblige. Ta future mamie et ta tata m’accompagnent. On enchaine accueil, salle d’attente, secrétariat, salle d’attente, sage femme, salle d’attente, box et enfin après des heures d’attente, salle d’écho avec l’interne et la gynéco.
Début de l’échographie, elle regarde tout ton petit corps. Je repère très vite cette « petite » poche qui n’est pas si petite que ça. Ca te prend une bonne partie du dos et descend jusqu’au sacrum. Ce n’est pas bon signe. Elle regarde avec attention tes jambes… De nouveau je comprends immédiatement qu’il y a un autre problème lié à cette poche de liquide. Je fonds en larme, incapable de me contrôler. J’ai compris. La gynécologue m’explique quels sont les problèmes : tu as déjà des complications cérébrales, problèmes de vessie et d’intestin, tes jambes ne se plient pas et se courbent vers l’intérieur. Verdict, tu as un spina bifida mon bébé, le plus grave, nommé myéloméningocèle. Cela veut dire que ta colonne vertébrale au tout début de ton développement ne s’est pas fermée en totalité. Du coup, le liquide céphalo rachidien se libère et forme cette fameuse poche. Cela engendre une pression dans ton petit cerveau et une incapacité de mobiliser tes jambes correctement. C’est l’effondrement dans la salle. Ta mamie et ta tata réalisent la gravité de la situation et pleurent contre moi. Je suis sous le choc mais consciente de la décision à prendre.
La gynécologue commence à m’expliquer les différents choix mais c’est inutile. Dans ton cas mon bébé il m’est impossible de te laisser vivre comme cela. C’est alors qu’elle me parle de l’Interruption Médicale de Grossesse (IMG). La chose la plus atroce au monde que l’on peut faire subir à une femme. Cela signifie faire déclencher l’accouchement et te mettre au monde naturellement.
J’appelle ton papa qui, je le sais, sera complètement d’accord et prendra la même décision que moi. Je crois qu’il ne réalise pas vraiment la situation. Il reste calme, me dit que c’est la meilleure décision à prendre pour toi mon petit cœur. Qu’on ne peut pas continuer comme ça et te laisser vivre une vie qui n’en est pas une.
Je signe le papier disant que nous sommes d’accord pour une IMG. La signature la plus difficile de ma vie. Cela se fera le lundi 30/11/2015. C’est ce jour là que nous te verrons mon bébé. C’est ce jour là que ta vie s’arrêtera sans jamais qu’elle ait vraiment commencée.
Je ressens une telle COLERE ! Une telle injustice ! Pourquoi toi mon bébé ? Pourquoi nous… Tu n’as rien demandé, tu ne mérites pas ça. Tu n’auras pas la chance de vivre.
J’écris ce début SANS MOT ce jour le 25/11/2015. Oui c’est hier que nous avons appris la terrible nouvelle. Je continue à te parler car tu es toujours dans mon ventre, j’essaie de t’expliquer la situation. Je crois que tu ressens les choses, tu me fais comprendre que tu es toujours là. J’espère que tu comprendras notre décision. Elle a été prise avec une souffrance immense, une douleur terrible mais remplie d’amour. C’est la meilleure pour toi mon bébé et pour nous. Comment accepter de te voir grandir avec de tels problèmes psycho moteur ? Que tu sois dans l’incapacité d’être autonome, de vivre ta propre vie et de ne pas pouvoir réfléchir par toi même?
Je te rassure mon petit cœur, quand tu nous quitteras lundi tes arrières grands parents t’accueilleront avec amour dans ce paradis si bien pensé pour toi. Ils t’embrasseront et t’aimeront fort. Je sais qu’ils s’occuperont parfaitement de toi.
26/11/2015 – Aujourd’hui cela fait 5 mois et 1 jour que tu es dans mon ventre. Mais je ne suis pas heureuse. Je ne l’écris pas sur le calendrier cette fois ci. Les jours passent et le temps nous amène petit à petit à la fin de ta vie. J’essaie de profiter de chaque instant qu’il me reste avec toi mon petit bout. Je t’aime très fort. Je te sens toujours autant bouger, n’hésite pas continue. Je pleurs moins, je crois que mon corps s’est mis en stand by. J’essaie de penser sereinement à lundi pour que ce moment soit malgré tout un moment calme et paisible pour toi. Je suis fatiguée, je vais essayer de dormir un peu. Je t’aime mon petit cœur.
28/11/2015 – C’est une journée sans comme on dit aujourd’hui… Dur de me lever, j’ai été triste mais ton papa a réussi à quelques moments à me redonner le sourire. Tu bouges toujours autant, qu’est ce que j’adore te voir donner des petits coups. Mon ventre fait des vagues. Je voudrais profiter encore de toi longtemps, mais malheureusement, c’est demain que nous prenons la route pour Marseille. C’est là que je suis née et cela me conforte de savoir que tu naitras dans la même ville que moi. Cela me donne tellement de peine de déjà te quitter… Me séparer de toi me donne tant de tristesse, plus de 5 mois, cela parait peu mais j’ai vécu avec toi, je me suis habituée à ta présence, je me suis imaginée de merveilleux instants avec toi mon petit cœur. Je suis tombée sur une très belle citation sur internet et je trouve qu’elle est parfaite… « La peine ne se mesure pas au nombre de semaines ou au vécu d’un bébé, mais à la grandeur du rêve que portaient en eux ses parents. » Je suis prête à être maman depuis le jour où nous avons décidé avec ton papa que j’arrêtais la pilule. J’ai tant d’amour à donner. J’aurais tellement aimé te le montrer davantage. C’est injuste ce qui nous arrive, c’est injuste que ça tombe sur toi mon bébé. Tu n’as rien demandé et quelle cruauté de la vie de nous confronter à cette épreuve. Je t’aime fort mon petit garçon, jamais je ne t’oublierai. J’espère que lundi sera un moment calme et serein, que je n’aurais plus de colère envers cette injustice.
29/11/15 – Arrivés à l’hôpital vers 17h, c’est prévu pour le lendemain. On me donne 3 médicaments à prendre pour stopper la grossesse. J’essaie de profiter un maximum de toi mon petit cœur, de te sentir bouger encore un peu. Je pose mes mains sur mon ventre, je t’envoie tout l’amour que j’ai pour toi et je m’endors. Notre dernier jour ensemble arrive à sa fin…
30/11/15 – Réveil difficile. Je sais que c’est LE jour. Je suis terriblement triste mais tel un fantôme, je trouve la force de me laver avec la bétadine et de mettre la chemise d’hôpital. On attend… Vers 8h40, les brancardiers arrivent et me descendent en salle d’accouchement, ton papa n’est pas loin. Il me soutient, me fait des câlins c’est rassurant.
Il est 9h30, la sage femme pose le 1er comprimé au niveau du col de l’utérus pour enclencher le travail. Ensuite vient la pose de la péridurale.
Je ne cesse de penser à toi. La gynéco arrive avec l’équipe qui va s’occuper de faire l’amniocentèse et d’administrer les produits pour t’endormir doucement et surtout que tu ne souffres pas.
A ce moment je crois que je suis perdue, je ne sais pas vraiment ce qui m’arrive. Je ne veux pas te perdre, je voudrais te garder dans mon ventre encore. Ce n’est pas possible… Pas déjà, pas si vite. Au moment du geste, il y a ta mamie qui est prêt de moi, elle a posé ses mains sur mon visage ça me fait du bien. C’est comme si elle absorbait toute ma souffrance et ma peur. Je te parle intérieurement. Je t’envoie tout l’amour que j’ai pour toi, jamais je ne t’oublierais. Nous avons pris la meilleure décision pour toi et j’essaie de rester calme. Tes arrières grands parents vont t’accueillir avec tout l’amour et la tendresse possibles. Je t’aime fort.
Le geste est terminé, ce n’est qu’une question de temps pour que ton petit cœur s’arrête de battre. Maintenant, il faut que le travail avance pour que je puisse te mettre au monde.
Les heures passent… Régulièrement la sage femme vient voir comment cela évolue, c’est assez lent. C’est normal, tu es mon premier bébé. Et puis je crois qu’au fond de moi, je ne veux pas te voir partir. J’ai toujours envie de te protéger même si je sais que tu n’es déjà plus là.
Et puis à un moment, soudain, je ressens une forte envie de pousser. Je sens une forte pression en bas du ventre, tu es entrain d’arriver. J’ai peur mais il faut que je pousse, c’est incontrôlable… La sage femme arrive très vite, ta mamie est toujours là. Je pousse, je sens que tu viens par le bas. Tes jambes, ton corps et puis ta tête. Ca y est, en quelques minutes même pas, tu es sorti. 18h56. Jamais je n’oublierai cette heure. Ta mamie a été là pour m’accompagner, m’a soutenue, c’était fort. 700g/32cm. Lucas
Nous avons décidé de te voir mon petit cœur, une fois lavé et habillé, la sage femme t’a amené. J’ai eu peur de mal réagir mais en te voyant cela s’est évaporé à l’instant où je t’ai aperçu. Tu es magnifique. Que tu es beau mon petit garçon… Ton visage est si doux, si serein. Tu as déjà des cheveux bruns sur la tête, ta peau est toute douce. Oh que je t’aime. Je te porte un peu j’ai peur de te faire mal, c’est stupide comme réaction. Je profite de toi encore un peu. Je sais qu’il faut que je te rende à la sage femme et c’est très dur. J’y arrive malgré tout, c’est la dernière fois que je te verrai mon petit cœur.
01/12/15 – Il est 21h, assise sur mon lit, j’écris… je ne cesse de penser à toi mon petit Lucas. J’ai toujours en tête ton visage, si doux, si beau. Ta peau fragile et froide mais douce. Je suis triste de ne plus t’avoir près de moi, mais tu es dans mon cœur. Tu es mon premier bébé. Je ne cesse de penser à hier. A ce que j’ai vécu du début jusqu’à la fin. En boucle, continuellement. J’ai tout le temps envie de pleurer. Mon ventre est vide. Je me sens seule malgré le fait que ton papa est toujours là pour me faire des câlins et me réconforter.
5 mois passé dans mon ventre, à grandir. Je t’ai imaginé, j’ai espéré vivre des choses merveilleuses avec toi et ton papa, avec ta famille. Comment vais-je faire pour surmonter cette peine, cette souffrance de ne plus t’avoir ? Je voudrais te porter encore dans mes bras, t’embrasser, te câliner. Que tu es beau mon petit garçon. Je suis perdue, déchirée de ton absence. J’essaie d’être forte mais le chemin est long.
30/11/15 – 18h56 mon petit cœur, Lucas, tu es venu au monde, et est parti rejoindre les étoiles.
« Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis. » V.H
03/12/15 – Voilà maintenant 3 jours que je t’ai mis au monde mon petit garçon et je ressens toujours ce vide immense dans mon cœur. Tu me manques terriblement. Je suis toujours aussi en colère de ce qui nous arrive. Pourquoi la vie a décidé de nous confronter à cette épreuve atroce ? Te perdre est la chose la plus horrible que je dois vivre. Je rêve de te prendre dans mes bras, de te faire des bisous, de t’exprimer mon amour. Comment faire pour avancer ? Comment faire pour reprendre gout à la vie après t’avoir perdu ? Je me sens tellement triste, je souffre de ce vide immense.
Et puis j'ai décidé de me prendre en main et de m'inscrire sur ce forum...
Modifié en dernier par SophieB88 le 26 janvier 2016, 13:06, modifié 1 fois.
Mam'ange d'un petit Lucas à tout jamais dans mon cœur... 30/11/15 - 18h56
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Re: Pour toi mon petit Lucas
Tu as bien fait de faire la démarche de t'inscrire ici. Lucas tu as l'air d'avoir une chouette maman. En tour cas sophie, bravo, car tu as dans ta façon d'aborde les choses, cheminé très vite...je n'étais pas encore, arriver sur cette voix un mois après le départ de Marius.
Mamam de Marius envolé le 10/09/2015. IMG à 21 semaines.
Mamam de Noam né le 06/10/216
Mamam de Noam né le 06/10/216
Re: Pour toi mon petit Lucas
Ton message pour ton petit ange lucas est magnifique, très émouvant et de lire ces mots m'ont replongé dans cette journée horrible qu est l'img tout en repenssant à ce moment magique qu a été la rencontre avec nos anges.
Merci pour cette façon que tu as eu de raconter ton histoire je trouve qu elle permet de prendre que le meilleur et uniquement le meilleur, c est à dire tout cet amour indescriptible que nous avons pour nos bébé disparu.
Nous vous aimons tellement
Ingrid
Merci pour cette façon que tu as eu de raconter ton histoire je trouve qu elle permet de prendre que le meilleur et uniquement le meilleur, c est à dire tout cet amour indescriptible que nous avons pour nos bébé disparu.
Nous vous aimons tellement
Ingrid
Petite graine parti en septembre 2009.
Maman d'un grand bonhomme, Owen né le 31 décembre 2010. Mamange d'un petit poussin, Lilian né et envolé le 18 août 2015.
En essai Bb depuis peu
Maman d'un grand bonhomme, Owen né le 31 décembre 2010. Mamange d'un petit poussin, Lilian né et envolé le 18 août 2015.
En essai Bb depuis peu
Re: Pour toi mon petit Lucas
Bonjour les filles,
Merci d'avoir écrit un message à la suite de votre lecture. Ca me touche beaucoup.
Vos mots me font du bien.
Marius, ta maman aussi a l'air d'être vraiment chouette
Oui... Ingrid, je crois que c'est ce qu'il faut. Garder le meilleur de ce qui nous est arrivé. Car au final, même si l'issu a été d'une tristesse et d'une douleur sans nom, nous sommes maman. Certes notre bébé n'est pas dans nos bras, mais il sera à tout jamais dans notre coeur.
Ce petit être a été là, dans nos ventres, a grandi, on a vécu notre quotidien avec lui. C'est très fort. Nos mots, nos pensées pour eux sont rempli d'amour. Et ça, c'est beau. Oui le malheur qui s'est abattu sur nous est TOTALEMENT INJUSTE, personne ne devrait vivre ça. Mais c'est tombé sur nous et pas sur la voisine. Sur nous. Il n'y a peut être aucune raison. Mais peut être trouverons-nous une réponse chacune de notre côté avec le temps...
Je suis convaincue, tout comme Mary, qu'il n'est pas venu "pour rien". Il avait une "mission". C'était peut être son destin. Et je pense que c'est ça qui me permet d'avancer.
Je vais de nouveau reprendre ta phrase Mary car je l'a trouve complètement appropriée et rempli de sens.
"Tu es mon plus grand malheur, ma plus grosse douleur, mais tu seras aussi le meilleur guide de toute ma vie."
Tout est dit dans cette phrase. Et je ne te remercierai jamais assez Mary, car tes paroles, tes mots me réconfortent et m'apaisent.
C'est grâce à vous que j'avance aussi. Je me sens tellement soutenue dans cette épreuve, tellement comprise.
Alors, merci.
Merci d'avoir écrit un message à la suite de votre lecture. Ca me touche beaucoup.
Vos mots me font du bien.
Marius, ta maman aussi a l'air d'être vraiment chouette

Oui... Ingrid, je crois que c'est ce qu'il faut. Garder le meilleur de ce qui nous est arrivé. Car au final, même si l'issu a été d'une tristesse et d'une douleur sans nom, nous sommes maman. Certes notre bébé n'est pas dans nos bras, mais il sera à tout jamais dans notre coeur.
Ce petit être a été là, dans nos ventres, a grandi, on a vécu notre quotidien avec lui. C'est très fort. Nos mots, nos pensées pour eux sont rempli d'amour. Et ça, c'est beau. Oui le malheur qui s'est abattu sur nous est TOTALEMENT INJUSTE, personne ne devrait vivre ça. Mais c'est tombé sur nous et pas sur la voisine. Sur nous. Il n'y a peut être aucune raison. Mais peut être trouverons-nous une réponse chacune de notre côté avec le temps...
Je suis convaincue, tout comme Mary, qu'il n'est pas venu "pour rien". Il avait une "mission". C'était peut être son destin. Et je pense que c'est ça qui me permet d'avancer.
Je vais de nouveau reprendre ta phrase Mary car je l'a trouve complètement appropriée et rempli de sens.
"Tu es mon plus grand malheur, ma plus grosse douleur, mais tu seras aussi le meilleur guide de toute ma vie."
Tout est dit dans cette phrase. Et je ne te remercierai jamais assez Mary, car tes paroles, tes mots me réconfortent et m'apaisent.
C'est grâce à vous que j'avance aussi. Je me sens tellement soutenue dans cette épreuve, tellement comprise.
Alors, merci.
Mam'ange d'un petit Lucas à tout jamais dans mon cœur... 30/11/15 - 18h56
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Re: Pour toi mon petit Lucas
Je bois tes paroles car c'est aussi ma philosophie.. Chacune trouvera le sens de leurs venus, selon qui nous sommes , selon notre histoire. Je crois avoir lu aussi quelque part , que la maman de laly partageait aussi cette vision des choses. Mais évidemment je conçois que ça ne puisse pas parler à chacune d'entre nous. Et je vous souhaite de trouver l'apaisement et du sens dans ce qui vous fera du bien
Mamam de Marius envolé le 10/09/2015. IMG à 21 semaines.
Mamam de Noam né le 06/10/216
Mamam de Noam né le 06/10/216
Re: Pour toi mon petit Lucas
Bonjour mon petit Lucas, ça fait un moment maintenant que je ne t'ai pas écrit.
Tu sais que je pense sans cesse à toi. Je sais que tu veuilles sur moi là où tu es.
Je te parle souvent, je me surprends à te poser des questions, sans vraiment attendre de réponses mais ça me fait du bien de t'exprimer mes interrogations.
Bientôt 2 mois que tu es venu au monde, 2 mois où tu n'es plus dans mon ventre.
Hier, nous sommes allés au RDV sur Marseille pour connaitre les résultats de l'amnio et de ton autopsie. Dur de l'écrire autopsie. Oui, nous sommes allés connaitre les résultats de l'autopsie de notre bébé. Bah pétard... Dur réalité, merci la vie. Jamais je n'aurais pensé un jour écrire cela. Et pourtant... Cela fait parti intégrante de ma vie maintenant.
Deuil, perte, vide, douleur, chagrin, tous ces mots reliés à bébé
Je suis triste en écrivant ces mots parce que cela me rappelle le manque IMMENSE que tu as laissé en partant. L'amour que je te porte est complètement démesuré.
Mais ne t'inquiète pas, j'essaie, je fais tout pour gravir cette énorme montagne qui est face à moi.
Je commence à apercevoir le sommet et la lumière tout en haut. Je vais mieux grâce à notre famille, à une psychologue et à une fille super chouette que j'ai rencontré sur ce forum qui est devenue mon amie au fil de nos discussions, du temps passé à s'écrire, s'aider et à s'écouter. On se comprend vraiment, elle est plus proche de moi qu'aucune de mes amies ne l'a jamais été. Manque de bol, on habite à l'opposé l'une de l'autre ! Mais je suis certaine qu'un de ces jours, nous nous rencontrerons pour de vrai.
Hier nous avons appris que la cause de ta maladie est la Nature. Oui, la nature tout simplement, tout bêtement.
LA FAUTE A PAS DE CHANCE. (aaah je ne supporte plus cette phrase bateau. Phrase que l'on sort à tout va, pour te faire comprendre qu'on est nu face à tout ça)
Ironie. Elle a raté au tout début de ton développement. Tu n'as rien demandé, tu n'y es pour rien et nous non plus. Maintenant je sais que c'est contre elle que va ma colère. DAME NATURE a foiré. C'est en sachant cela que je dois accepter cette épreuve, ta perte. Pfff ce n'est vraiment pas évident, tu le sais. Je me sens moins coupable. j'avais tellement peur que ce soit nous les responsables de ta malformation. Cela m'enlève un poids. Le fait d'avoir lu le compte rendu de l'autopsie, nous a conforté dans la décision que nous avons prise.
Cela nous donne de l'espoir. Tu l'as surement senti, nous voulons avec ton papa retenter l'aventure. Oui nous sommes des fous.
Mais bon, on ne baisse pas les bras tant qu'il y a de l'espoir. L'aventure bébé, chapitre 2 je l'ai nommé.
J'aime ce titre. J'ai compris que la vie est faite et se remplit de plusieurs parties, plus ou moins longues. Des chapitres qui racontent notre histoire. Ces chapitres sont reliés les uns aux autres, cela signifie que tu seras là à chacun d'entre eux parce que tu m'apporteras ce dont j'ai besoin en fonction du moment. Tu me guideras dans mes choix. Je suis fière de toi. Je t'aime. Et je veux que tu sois fier de moi.
Tu es et tu resteras à jamais notre premier bébé, notre petit garçon. Tu fais parti de la famille.
Quelle joie de savoir que toute la famille te porte dans leur coeur. Cela me fait beaucoup de bien de savoir que tu ne seras jamais oublié. Et puis quelle idée... T'oublier... C'est impossible ! Tu es devenu ma force. Je n'ai plus peur de vieillir, de mourir car je sais que chaque minute passée me rapproche du moment où je te retrouverais.
Je t'aime Lucas.
Tu sais que je pense sans cesse à toi. Je sais que tu veuilles sur moi là où tu es.
Je te parle souvent, je me surprends à te poser des questions, sans vraiment attendre de réponses mais ça me fait du bien de t'exprimer mes interrogations.
Bientôt 2 mois que tu es venu au monde, 2 mois où tu n'es plus dans mon ventre.
Hier, nous sommes allés au RDV sur Marseille pour connaitre les résultats de l'amnio et de ton autopsie. Dur de l'écrire autopsie. Oui, nous sommes allés connaitre les résultats de l'autopsie de notre bébé. Bah pétard... Dur réalité, merci la vie. Jamais je n'aurais pensé un jour écrire cela. Et pourtant... Cela fait parti intégrante de ma vie maintenant.
Deuil, perte, vide, douleur, chagrin, tous ces mots reliés à bébé
Je suis triste en écrivant ces mots parce que cela me rappelle le manque IMMENSE que tu as laissé en partant. L'amour que je te porte est complètement démesuré.
Mais ne t'inquiète pas, j'essaie, je fais tout pour gravir cette énorme montagne qui est face à moi.
Je commence à apercevoir le sommet et la lumière tout en haut. Je vais mieux grâce à notre famille, à une psychologue et à une fille super chouette que j'ai rencontré sur ce forum qui est devenue mon amie au fil de nos discussions, du temps passé à s'écrire, s'aider et à s'écouter. On se comprend vraiment, elle est plus proche de moi qu'aucune de mes amies ne l'a jamais été. Manque de bol, on habite à l'opposé l'une de l'autre ! Mais je suis certaine qu'un de ces jours, nous nous rencontrerons pour de vrai.
Hier nous avons appris que la cause de ta maladie est la Nature. Oui, la nature tout simplement, tout bêtement.
LA FAUTE A PAS DE CHANCE. (aaah je ne supporte plus cette phrase bateau. Phrase que l'on sort à tout va, pour te faire comprendre qu'on est nu face à tout ça)
Ironie. Elle a raté au tout début de ton développement. Tu n'as rien demandé, tu n'y es pour rien et nous non plus. Maintenant je sais que c'est contre elle que va ma colère. DAME NATURE a foiré. C'est en sachant cela que je dois accepter cette épreuve, ta perte. Pfff ce n'est vraiment pas évident, tu le sais. Je me sens moins coupable. j'avais tellement peur que ce soit nous les responsables de ta malformation. Cela m'enlève un poids. Le fait d'avoir lu le compte rendu de l'autopsie, nous a conforté dans la décision que nous avons prise.
Cela nous donne de l'espoir. Tu l'as surement senti, nous voulons avec ton papa retenter l'aventure. Oui nous sommes des fous.

J'aime ce titre. J'ai compris que la vie est faite et se remplit de plusieurs parties, plus ou moins longues. Des chapitres qui racontent notre histoire. Ces chapitres sont reliés les uns aux autres, cela signifie que tu seras là à chacun d'entre eux parce que tu m'apporteras ce dont j'ai besoin en fonction du moment. Tu me guideras dans mes choix. Je suis fière de toi. Je t'aime. Et je veux que tu sois fier de moi.
Tu es et tu resteras à jamais notre premier bébé, notre petit garçon. Tu fais parti de la famille.
Quelle joie de savoir que toute la famille te porte dans leur coeur. Cela me fait beaucoup de bien de savoir que tu ne seras jamais oublié. Et puis quelle idée... T'oublier... C'est impossible ! Tu es devenu ma force. Je n'ai plus peur de vieillir, de mourir car je sais que chaque minute passée me rapproche du moment où je te retrouverais.
Je t'aime Lucas.
Mam'ange d'un petit Lucas à tout jamais dans mon cœur... 30/11/15 - 18h56
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Re: Pour toi mon petit Lucas
C'est si beau....un cri du coeur serein...et n'en doutes pas , il ne peut qu'être très fière de sa maman....
<3
<3
Mamam de Marius envolé le 10/09/2015. IMG à 21 semaines.
Mamam de Noam né le 06/10/216
Mamam de Noam né le 06/10/216
Re: Pour toi mon petit Lucas
C est dur tout ca, tres bien raconte dans chaque instant, detail, qui compte pour le souvenir de ton enfant, sa memoire..je t admire pour avoir repris chaque jour ainsi, avoir fait l effort de poser led mots..de mon cote, je n ai plus la force, meme de pleurer, j ai le coeir triste et lourd..il faut bien que j avance, sans cette petite partie jeudi dernier..en te lisant je me dis que j aurai peut etre du demander l autopsie, ca m aurait peut etre confortee ds ma decision car a ce stade il y avait bcp de risques ms pas encore de viabilite engagee si ce n est le handicap de la t21. C est dur d oter la vie a l enfant qu on porte depuis 4,5 mois, le vide laisse est grand. Separee du papa, je n aurai pas la chance de pouvoir retenter rapidement a priori, ayant 42 ans en plus, ce sera peut etre definitif en plus..courage, je me dis qu il y aura sans doute des jours meilleurs ! Je pense bien a ton petit et a la mienne qui joueront peut etre ensemble d ici peu la ou ils sont 

Re: Pour toi mon petit Lucas
Bonjour mon petit cœur.
Cela fait longtemps que je ne suis plus venue sur le forum petite Emilie t'écrire. Tu sais que je pense sans cesse à toi, que je te parle...
Mais en ce moment, j'éprouve l'envie de revenir poser mes mots.
Tu me manques. Je t'aime si fort mon petit Lucas.
Tu sais que depuis le mois de Mars un petit être a décidé de se loger dans mon ventre. Ce même mois où tu aurais du arriver dans nos vies.
Drôlerie de la vie... Mais je prends cela pour un beau signe du destin. Je pense que c'est pour apaiser mon cœur et ce vide immense dans mon corps.
Aujourd'hui, je suis à plus de 23sa, semaine où tout a basculé pour toi mon bébé. Et cette période est loin d'être facile. Mon corps ressent ce qu'il a vécu à la même période, c'est douloureux. C'est une sensation étrange. Je n'arrête pas de penser à toi.
Hier soir, cela faisait longtemps, mais j'ai pleuré avant de m'endormir. J'ai repensé très fort à ce que j'avais vécu. Tout un enchaînement de moments, d'émotions. J'ai fermé les yeux et j'ai revécu chaque instant de cette épreuve. J'ai vécu ça. Oui, j'ai vécu un accouchement avec cette fin si triste. Je t'avais dans mon ventre, et l'instant d'après, tu n'y étais plus. Et nous sommes partis. Sans toi. En y repensant j'ai ressenti une telle culpabilité ! D'un coup. Elle m'a envahit. Nous t'avons laissé. Sur le moment, je ne réalisais pas, je ne savais même pas ce qu'on allait faire de toi. J'étais même incapable de penser à cela ! Et puis hier soir, je m'y suis penchée. Si seulement j'avais pu rester plus longtemps avec toi ! Si seulement j'avais pu te revoir une dernière fois ! Tout s'est fait si vite... Il me reste seulement ton visage encré dans ma mémoire. Je n'ai pas de photos de toi. Et quand j'en ressens le besoin, je regarde tes empruntes. J'imagine que je t'ai dans mes bras.
Maintenant, ton petit frère est niché dans mon ventre, il grandit. J'ai subi beaucoup d'échographies depuis le début, pour vérifier qu'il n'ait pas la même malformation que toi. Des moments difficiles mais nécessaires.
Pas simple de vivre ça. Cette cruauté de la vie m'a fait perdre cette insouciance de la grossesse. Mais tu le sais tout ça, tu fais parti de moi, tu es autour de moi, en moi, partout. Et à la question "oh c'est votre premier?" Que répondre ? QUE REPONDRE ! Au fond, on a envie de dire "non" et puis, comme souvent ce sont des personnes "comme ça" on ne veut pas aborder le sujet, on ne le sent pas. Alors, c'est à contre cœur qu'on répond "oui" en baissant la tête. C'est seulement à certain moment que j'ose dire la vérité. "C'est votre premier ?" ".... Pas vraiment. C'est mon 2ème. Enfin, celui ci sera mon 1er dans mes bras, son frère est dans mon cœur".
Et à la question "vous avez trouvé le prénom?" 2 fois, cela nous est arrivé où on nous a proposé le prénom Lucas... "Ah non celui là est déjà pris, c'est celui de notre premier bébé."
Je sais que ce petit être n'est pas toi, qu'il ne te remplace pas. Que c'est un être à part. Mais parfois, c'est confus. Surtout au début... J'ai été enceinte, ah mais en fait, je le suis de nouveau ! Mais d'un autre bébé. Je suis heureuse d'avoir la chance de revivre cela. Et puis, vous bougez différemment ! Ca, j'aime. Je me souviens des mouvements que tu faisais et ton frère en fait des différents. Il est un peu plus foufou.
Mon petit Lucas, quand je ferme les yeux, je te revois dans ce draps, endormi, tu es si beau. Ta peau est douce. Et là, je me sens bien.
Ce petit être est prévu pour le 14 décembre. 14 jours après ton jour de naissance. Je lui dis qu'il faut qu'il ait sa propre date, qu'il ne doit pas venir ce même jour. Après, s'il arrive ce 30 novembre, c'est que ça doit être comme cela, et en aucun cas je lui en voudrais...
J'ai commencé à acheter quelques affaires pour sa venue, nous rangeons petit à petit sa chambre. "sa" chambre... Qui devait être la tienne. Cela m'amène un goût amer en y pensant.
Toute la famille a été heureuse d'apprendre cette nouvelle grossesse, mais a gardé une certaine réserve. Je crois qu'ils ont eu très peur. Ils ont du mal à s'investir, ce qui est normal. Tu devais être le premier des 2 familles. Tu l'es, mais à ta manière. Tu resteras à jamais le 1er bébé de nos familles, ça, soit en sûr. Ils parlent souvent de toi, ils pensent très fort à toi mon petit Lucas. Tu as ta place à tout jamais dans nos cœurs.
C'est difficile d'accepter que mon désir de te porter dans mes bras ne sera jamais comblé. Cet amour qui est prévu pour toi, n'est pas perceptible. C'est un amour, qui, comme le vent et les nuages, est impossible à capturer. Cet amour est si profond, si fort, que je sais que tu le ressens là où tu es. Tu es parmi nous, tu veilles sur nous.
Je t'aime très fort mon petit Lucas.
Cela fait longtemps que je ne suis plus venue sur le forum petite Emilie t'écrire. Tu sais que je pense sans cesse à toi, que je te parle...
Mais en ce moment, j'éprouve l'envie de revenir poser mes mots.
Tu me manques. Je t'aime si fort mon petit Lucas.
Tu sais que depuis le mois de Mars un petit être a décidé de se loger dans mon ventre. Ce même mois où tu aurais du arriver dans nos vies.
Drôlerie de la vie... Mais je prends cela pour un beau signe du destin. Je pense que c'est pour apaiser mon cœur et ce vide immense dans mon corps.
Aujourd'hui, je suis à plus de 23sa, semaine où tout a basculé pour toi mon bébé. Et cette période est loin d'être facile. Mon corps ressent ce qu'il a vécu à la même période, c'est douloureux. C'est une sensation étrange. Je n'arrête pas de penser à toi.
Hier soir, cela faisait longtemps, mais j'ai pleuré avant de m'endormir. J'ai repensé très fort à ce que j'avais vécu. Tout un enchaînement de moments, d'émotions. J'ai fermé les yeux et j'ai revécu chaque instant de cette épreuve. J'ai vécu ça. Oui, j'ai vécu un accouchement avec cette fin si triste. Je t'avais dans mon ventre, et l'instant d'après, tu n'y étais plus. Et nous sommes partis. Sans toi. En y repensant j'ai ressenti une telle culpabilité ! D'un coup. Elle m'a envahit. Nous t'avons laissé. Sur le moment, je ne réalisais pas, je ne savais même pas ce qu'on allait faire de toi. J'étais même incapable de penser à cela ! Et puis hier soir, je m'y suis penchée. Si seulement j'avais pu rester plus longtemps avec toi ! Si seulement j'avais pu te revoir une dernière fois ! Tout s'est fait si vite... Il me reste seulement ton visage encré dans ma mémoire. Je n'ai pas de photos de toi. Et quand j'en ressens le besoin, je regarde tes empruntes. J'imagine que je t'ai dans mes bras.
Maintenant, ton petit frère est niché dans mon ventre, il grandit. J'ai subi beaucoup d'échographies depuis le début, pour vérifier qu'il n'ait pas la même malformation que toi. Des moments difficiles mais nécessaires.
Pas simple de vivre ça. Cette cruauté de la vie m'a fait perdre cette insouciance de la grossesse. Mais tu le sais tout ça, tu fais parti de moi, tu es autour de moi, en moi, partout. Et à la question "oh c'est votre premier?" Que répondre ? QUE REPONDRE ! Au fond, on a envie de dire "non" et puis, comme souvent ce sont des personnes "comme ça" on ne veut pas aborder le sujet, on ne le sent pas. Alors, c'est à contre cœur qu'on répond "oui" en baissant la tête. C'est seulement à certain moment que j'ose dire la vérité. "C'est votre premier ?" ".... Pas vraiment. C'est mon 2ème. Enfin, celui ci sera mon 1er dans mes bras, son frère est dans mon cœur".
Et à la question "vous avez trouvé le prénom?" 2 fois, cela nous est arrivé où on nous a proposé le prénom Lucas... "Ah non celui là est déjà pris, c'est celui de notre premier bébé."
Je sais que ce petit être n'est pas toi, qu'il ne te remplace pas. Que c'est un être à part. Mais parfois, c'est confus. Surtout au début... J'ai été enceinte, ah mais en fait, je le suis de nouveau ! Mais d'un autre bébé. Je suis heureuse d'avoir la chance de revivre cela. Et puis, vous bougez différemment ! Ca, j'aime. Je me souviens des mouvements que tu faisais et ton frère en fait des différents. Il est un peu plus foufou.
Mon petit Lucas, quand je ferme les yeux, je te revois dans ce draps, endormi, tu es si beau. Ta peau est douce. Et là, je me sens bien.
Ce petit être est prévu pour le 14 décembre. 14 jours après ton jour de naissance. Je lui dis qu'il faut qu'il ait sa propre date, qu'il ne doit pas venir ce même jour. Après, s'il arrive ce 30 novembre, c'est que ça doit être comme cela, et en aucun cas je lui en voudrais...
J'ai commencé à acheter quelques affaires pour sa venue, nous rangeons petit à petit sa chambre. "sa" chambre... Qui devait être la tienne. Cela m'amène un goût amer en y pensant.
Toute la famille a été heureuse d'apprendre cette nouvelle grossesse, mais a gardé une certaine réserve. Je crois qu'ils ont eu très peur. Ils ont du mal à s'investir, ce qui est normal. Tu devais être le premier des 2 familles. Tu l'es, mais à ta manière. Tu resteras à jamais le 1er bébé de nos familles, ça, soit en sûr. Ils parlent souvent de toi, ils pensent très fort à toi mon petit Lucas. Tu as ta place à tout jamais dans nos cœurs.
C'est difficile d'accepter que mon désir de te porter dans mes bras ne sera jamais comblé. Cet amour qui est prévu pour toi, n'est pas perceptible. C'est un amour, qui, comme le vent et les nuages, est impossible à capturer. Cet amour est si profond, si fort, que je sais que tu le ressens là où tu es. Tu es parmi nous, tu veilles sur nous.
Je t'aime très fort mon petit Lucas.
Mam'ange d'un petit Lucas à tout jamais dans mon cœur... 30/11/15 - 18h56
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Re: Pour toi mon petit Lucas
Bonsoir mon bébé Lucas
Cela fait un moment que je ne suis plus venue sur le site et ce soir, j'ai ressenti le besoin d'y revenir.
Plus j'avance dans ma vie, plus je suis convaincue que les hasards n'existent pas. Je l'ai déjà dit, mais là... Je l'affirme.
Ton petit frère est né le 17.11.16. Quasiment un mois avant sa DPA. Soit 4 jours avant la douloureuse semaine que nous avons vécue l'an dernier.
Je redoutais tellement cette semaine, cette horrible période. Etant enceinte je ne cessais de penser à toi, à tous ces instants atroces vécus pendant cette semaine qui s'est achevée par ta venue au monde... Je pense que Léon l'a ressenti. Et c'est pour cela qu'il a décidé d'arriver avant. Juste avant cette "fameuse" semaine. C'est quand même fou ! Lui as-tu soufflé ...? Lui as-tu confié que pour apaiser notre souffrance liée à ta perte, il devait arriver avant ? Ton petit frère, par sa venue, a calmé cette terrible tristesse. Le cap de tes un an s'est passé en douceur.
Nous pensons tout le temps à toi. Sans cesse. Cela me conforte de voir que Léon et toi ne vous ressembler pas. Souvent je me demande en le regardant, comment tu aurais été à son âge !
Tu resteras à jamais notre premier bébé. Notre bébé étoile.
Je t'aime fort Lucas
Cela fait un moment que je ne suis plus venue sur le site et ce soir, j'ai ressenti le besoin d'y revenir.
Plus j'avance dans ma vie, plus je suis convaincue que les hasards n'existent pas. Je l'ai déjà dit, mais là... Je l'affirme.
Ton petit frère est né le 17.11.16. Quasiment un mois avant sa DPA. Soit 4 jours avant la douloureuse semaine que nous avons vécue l'an dernier.
Je redoutais tellement cette semaine, cette horrible période. Etant enceinte je ne cessais de penser à toi, à tous ces instants atroces vécus pendant cette semaine qui s'est achevée par ta venue au monde... Je pense que Léon l'a ressenti. Et c'est pour cela qu'il a décidé d'arriver avant. Juste avant cette "fameuse" semaine. C'est quand même fou ! Lui as-tu soufflé ...? Lui as-tu confié que pour apaiser notre souffrance liée à ta perte, il devait arriver avant ? Ton petit frère, par sa venue, a calmé cette terrible tristesse. Le cap de tes un an s'est passé en douceur.
Nous pensons tout le temps à toi. Sans cesse. Cela me conforte de voir que Léon et toi ne vous ressembler pas. Souvent je me demande en le regardant, comment tu aurais été à son âge !
Tu resteras à jamais notre premier bébé. Notre bébé étoile.
Je t'aime fort Lucas
Mam'ange d'un petit Lucas à tout jamais dans mon cœur... 30/11/15 - 18h56
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...
Je t'aime très fort mon bébé, si seulement je pouvais de nouveau te reprendre dans mes bras...