Mort foetale à 4 mois de grossesse

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Bébébulle
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Enregistré le : 07 décembre 2020, 11:57

Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par Bébébulle »

Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum. Vos histoires m'accompagnent depuis maintenant une semaine et me font beaucoup de bien.
J'ai longtemps hésité à poster un message car je ne suis pas certaine de me sentir légitime dans ma peine. Nombre d'entre vous supportent tellement de douleur.
Le besoin d'extérioriser me pousse à franchir le cap. Et la bienveillance qui émane de vos échanges me rassure.

Maman d'un petit garçon de 2 ans et demi qui fait notre plus grand bonheur, nous décidons au printemps qu'il est temps d'agrandir notre famille. 4 mois après le retrait de mon stérilet, nous apprenons l'existence d'une nouvelle grossesse. Tout est parfait. Nous sommes en vacances et nous confirmons cette nouvelle le lendemain au somment d'une randonnée dans la montagne, dans un décor exceptionnel. Le futur est excitant. Nous nous projetons rapidement. Dans les dates, tout colle. Notre ainé aura bien eu le temps de rentrer à l'école avant la naissance du deuxième. Il naitra au printemps et je n'aurai pas à m'occuper des deux en même temps. Nous pourrons organiser nos premières vacances d'été juste avant ma reprise au boulot.
Le comportement de mon fils change assez instantanément et lui qui a toujours été collé à son papa ne me lâche plus d'une semelle. Nous lui annonçons donc la grossesse assez rapidement. Il est ravi et fait régulièrement des câlins au bébé.
Les débuts se passent bien. Je suis beaucoup plus épanouie et tellement moins stressée que pour ma première grossesse. La fatigue et les nausées sont supportables.
J'attrape malheureusement le covid vers ma 8SG. J'ai peur de perdre le bébé, c'est le seul risque dont me parle internet. Une fois guérie, ma gynécologue contrôle. Le bébé est toujours là, le coeur bat bien. Soulagement. Tout ça est derrière nous.
Je passe la 12SG. On connait toutes les statistiques et, bêtement, dans ma tête, en arriver là, c'était avoir gagné. On peut être d'une telle naïveté, parfois.
Peu de temps après, l'échographe nous dit trouver le coeur du bébé trop gros. Sans aucune autre info. Il ne peut pas s'engager. C'est le symptôme de tellement de choses. Il nous reprend un rdv dans deux semaines pour voir comment ça a évolué. C'est le coup de massue. On ne s'y attendait tellement pas. On engage deux semaines de stress intense. Pour mon compagnon, tout est fini. Pour moi, il y a tellement de pathologies peu grave qui se traitent qu'on ne peut pas, déjà, condamner ce bébé.
La date fatidique arrive. Il ne faut pas une seconde pour qu'on sache. Le bébé est décédé.
Je ne suis enceinte que de 4 mois. Au début, je relativise. Ce sont des choses qui arrivent, on recommencera vite, on s'en remettra vite.
Puis vient la question de l'expulsion. Je prends alors conscience qu'à ce stade, c'est un accouchement qui nous attend.
Et là, c'est la dégringolade.
Le jour de sa naissance est triste mais douce et tout se passe bien. On est ensemble, soudés et super bien entourés. On pleure beaucoup mais c'est libérateur. Je pousse longtemps pour expulser le placenta mais j'ai le sentiment d'une action thérapeutique, je prends ma place dans cette naissance, j'accompagne mon corps vers l'après.
Nous rencontrons notre bébé. Je m'attendais à voir un foetus, j'y vois mon fils. Je suis scotchée de voir à quel point ses traits sont déjà précis. C'est un bébé format miniature. Je conscientise que je l'aimais et que c'est lui que je voulais.
A l'annonce de l'arrêt de ma grossesse, je suis entrée en processus de deuil d'un projet, d'un timing. L'intensité de cette semaine m'a placée ailleurs. Je fais le deuil de cet enfant en particulier. De ce qu'il aurait été. De son physique et de son caractère à lui. Du fait que, plus que probablement, sans cette saloperie de virus, il serait encore à vivre en moi. Du fait qu'il n'avait rien, aucune anomalie chromosomique, aucun signe de quoi que ce soit qui laisse penser qu'il n'aurait pu être avec nous. Je fais le deuil d'un enfant parfaitement viable qui est parti car j'ai fait de la fièvre la mauvaise semaine, celle pendant laquelle se forme des organes essentiels.
Et je ne sais pas bien quoi faire de tout ça...
Elogojab
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Enregistré le : 27 septembre 2019, 17:43

Re: Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par Elogojab »

Bébébulle a écrit : 07 décembre 2020, 12:50 Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum. Vos histoires m'accompagnent depuis maintenant une semaine et me font beaucoup de bien.
J'ai longtemps hésité à poster un message car je ne suis pas certaine de me sentir légitime dans ma peine. Nombre d'entre vous supportent tellement de douleur.
Le besoin d'extérioriser me pousse à franchir le cap. Et la bienveillance qui émane de vos échanges me rassure.

Maman d'un petit garçon de 2 ans et demi qui fait notre plus grand bonheur, nous décidons au printemps qu'il est temps d'agrandir notre famille. 4 mois après le retrait de mon stérilet, nous apprenons l'existence d'une nouvelle grossesse. Tout est parfait. Nous sommes en vacances et nous confirmons cette nouvelle le lendemain au somment d'une randonnée dans la montagne, dans un décor exceptionnel. Le futur est excitant. Nous nous projetons rapidement. Dans les dates, tout colle. Notre ainé aura bien eu le temps de rentrer à l'école avant la naissance du deuxième. Il naitra au printemps et je n'aurai pas à m'occuper des deux en même temps. Nous pourrons organiser nos premières vacances d'été juste avant ma reprise au boulot.
Le comportement de mon fils change assez instantanément et lui qui a toujours été collé à son papa ne me lâche plus d'une semelle. Nous lui annonçons donc la grossesse assez rapidement. Il est ravi et fait régulièrement des câlins au bébé.
Les débuts se passent bien. Je suis beaucoup plus épanouie et tellement moins stressée que pour ma première grossesse. La fatigue et les nausées sont supportables.
J'attrape malheureusement le covid vers ma 8SG. J'ai peur de perdre le bébé, c'est le seul risque dont me parle internet. Une fois guérie, ma gynécologue contrôle. Le bébé est toujours là, le coeur bat bien. Soulagement. Tout ça est derrière nous.
Je passe la 12SG. On connait toutes les statistiques et, bêtement, dans ma tête, en arriver là, c'était avoir gagné. On peut être d'une telle naïveté, parfois.
Peu de temps après, l'échographe nous dit trouver le coeur du bébé trop gros. Sans aucune autre info. Il ne peut pas s'engager. C'est le symptôme de tellement de choses. Il nous reprend un rdv dans deux semaines pour voir comment ça a évolué. C'est le coup de massue. On ne s'y attendait tellement pas. On engage deux semaines de stress intense. Pour mon compagnon, tout est fini. Pour moi, il y a tellement de pathologies peu grave qui se traitent qu'on ne peut pas, déjà, condamner ce bébé.
La date fatidique arrive. Il ne faut pas une seconde pour qu'on sache. Le bébé est décédé.
Je ne suis enceinte que de 4 mois. Au début, je relativise. Ce sont des choses qui arrivent, on recommencera vite, on s'en remettra vite.
Puis vient la question de l'expulsion. Je prends alors conscience qu'à ce stade, c'est un accouchement qui nous attend.
Et là, c'est la dégringolade.
Le jour de sa naissance est triste mais douce et tout se passe bien. On est ensemble, soudés et super bien entourés. On pleure beaucoup mais c'est libérateur. Je pousse longtemps pour expulser le placenta mais j'ai le sentiment d'une action thérapeutique, je prends ma place dans cette naissance, j'accompagne mon corps vers l'après.
Nous rencontrons notre bébé. Je m'attendais à voir un foetus, j'y vois mon fils. Je suis scotchée de voir à quel point ses traits sont déjà précis. C'est un bébé format miniature. Je conscientise que je l'aimais et que c'est lui que je voulais.
A l'annonce de l'arrêt de ma grossesse, je suis entrée en processus de deuil d'un projet, d'un timing. L'intensité de cette semaine m'a placée ailleurs. Je fais le deuil de cet enfant en particulier. De ce qu'il aurait été. De son physique et de son caractère à lui. Du fait que, plus que probablement, sans cette saloperie de virus, il serait encore à vivre en moi. Du fait qu'il n'avait rien, aucune anomalie chromosomique, aucun signe de quoi que ce soit qui laisse penser qu'il n'aurait pu être avec nous. Je fais le deuil d'un enfant parfaitement viable qui est parti car j'ai fait de la fièvre la mauvaise semaine, celle pendant laquelle se forme des organes essentiels.
Et je ne sais pas bien quoi faire de tout ça...
Bonjour Bébébulle

Je suis navrée pour ce drame qui vous a touché. Tu as le droit de poster ton histoire aussi légitimement que n'importe quels paranges ici.
Il n y a jamais de bon terme pour perdre son enfant. 10, 20, 30SA... on l'aime ce petit bout de nous.

Tu expliques que les examens n'ont rien relevé, les médecins trouvent une corrélation entre la covid et la MFIU de ton petit? Malheureusement on ne maîtrise pas toujours tout et encore moins les saletés de virus et microbes qui nous entourent ou plus loin, les pathologies génétiques dont nous n avions jamais entendu parlé... et c est injuste quand ça vient détruire nos vies. Alors j espère que tu n'es pas trop dur avec toi-même...

Pour te raconter un peu mon histoire, tout allait bien, un diabète gestationnel découvert à 25SA mais sinon rien plus. Lors d'une banale écho ma gynéco remarque un manque de liquide amniotique, je suis a 30Sa. Je passe par les urgences et pendant 2 semaines je fais des monitoring, le liquide ne bouge pas, reste en limite basse mais je ne me voile pas la face car 2 possibilités ou ma fille ne déglutit pas son urine
ou ses reins ne fonctionnent pas bien. Puis je vais dans un service de diagnostic antenatal pour faire ma 3e écho et chercher les causes de ce manque de liquide. La gynéco me confirmera juste que c'est la 2e option. Les reins sont très gros et ne filtrent rien... seule l IMG est la solution et on nous parle de pathologie génétique dont on ne soupçonnait pas l existence c est 1 naissance sur 100 000.... on serait porteur sains tous les 2. Seulement voilà on a retrouvé 1 gêne au lieu de 2 donc le diagnostic final n est toujours pas posé...
On ne saura jamais pourquoi nous mais malheureusement ca l'a été pour nous et nos bébés.
Je te souhaite beaucoup de douceur.
Douces pensées à ton fils.
Elo
Modifié en dernier par Elogojab le 08 décembre 2020, 14:24, modifié 2 fois.
Elo maman d'un p'tit garçon d'amour🌞
Mam'ange d'une belle petite fille née sans vie à 34+6SA🌟
Maman d'une 🌈 de bonheur née à 40+6
Solitaire à un souffle de toi, si près tu m'échappes déjà
CS71
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Enregistré le : 20 janvier 2019, 14:47

Re: Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par CS71 »

Bonjour,

Je ne peux pas passer sans vous laisser quelques mots J'ai moi aussi perdu mon fils Marin à 20 semaines de grossesse il y a bientôt 2 ans. Dans notre cas son décès n'a pas pu être véritablement expliqué il souffrait d'un gros retard de croissance qui ne lui aurait sans doute laissé aucune chance.
Je me reconnais dans ce sentiment tout colle niveau date, mon fils était attendu pour début juin sa grande sœur aurait presque fini sa 1ère année d'école.
J'ai appris le décès de mon fils comme toi à une échographie de contrôle (ma sage-femme n'avait pas trouvé le coeur lors d'une visite).
Faire le deuil est quelque chose de long et je ne crois pas qu'on puisse un jour dire que notre deuil est terminé
Il y a des hauts et des bas, en ce moment l'approche de Noël me rend particulièrement triste alors que j'ai une petite fille à gâter. Heureusement la vie reprend le dessus même si la perception que nous avons à changé. Je te conseille de prendre contact auprès d'un psy si tu en ressens le besoin. Je peux également te conseiller et je choisis de vivre qui est vraiment un superbe documentaire.
Plein de pensées pour ton ange, toi et ta famille
Je reste disponible par mp si tu le souhaites.
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lza85
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Re: Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par lza85 »

Bonsoir Bebebulle,

Votre histoire ressemble étrangement à la mienne. Fin février, je suis enceinte de 10sa à peu près, quand j'attrape un drôle de virus: fièvre à 38, fatigue extrême, perte du goût, perte de l'odorat...à l'époque, personne n'évoque le Covid puisqu'il n'y a soi-disant pas de cas en France. Première écho à 12sa+4: tout va bien, même si le coeur bat un peu vite. Arrive le confinement. À 17 sa, rendez-vous de routine chez la sage-femme pour le 4e mois. Elle ne trouve pas le coeur et m'envoie faire une écho en urgence: c'est fini...
Comme vous, j'ai accouché par voie basse. Le décès n'a pu être daté avec précision mais remontait vraisemblablement à plusieurs semaines. Aucune cause n'a été trouvé et le lien avec le covid n'a pas pu être établi avec certitude. La fièvre au mauvais moment en pleine organogenese est apparemment une explication suffisante...
J'ai eu du mal à accepter mon chagrin d'abord car, comme vous, j'avais conscience qu'on aurait pu vivre bien pire et je minimisais ma souffrance. Ensuite, j'ai peiné à faire face à cette peine que personne ne semblait comprendre. Je suis allée voir une psychologue conseillée par ma sage-femme qui m'a beaucoup aidée. Aujourd'hui, je pense pouvoir dire que je vais bien, même si je reste marquée par cet événement et que, sans doute, cela a changé ma manière d'envisager la vie au quotidien. Je suis plus attentive aux petits bonheurs de chaque jour, moins encline à faire ce qui me déplaît ou m'ennuie et beaucoup plus déterminée à profiter de chaque instant au jour le jour.

N'hésitez pas à me contacter par mail privé si vous souhaitez discuter.
J'espère que mon témoignage vous apportera un peu d'espoir: c'est un événement d'une violence inouïe mais l'on s'en relève peu à peu.
Bonne soirée !
Elogojab
Messages : 809
Enregistré le : 27 septembre 2019, 17:43

Re: Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par Elogojab »

Coucou je sais pas si tu as reçu ma réponse en Mp bebebulle
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H_H
Messages : 547
Enregistré le : 18 juin 2019, 12:37

Re: Mort foetale à 4 mois de grossesse

Message par H_H »

Bébébulle a écrit : 07 décembre 2020, 12:50 Bonjour,
Je suis nouvelle sur ce forum. Vos histoires m'accompagnent depuis maintenant une semaine et me font beaucoup de bien.
J'ai longtemps hésité à poster un message car je ne suis pas certaine de me sentir légitime dans ma peine. Nombre d'entre vous supportent tellement de douleur.
Le besoin d'extérioriser me pousse à franchir le cap. Et la bienveillance qui émane de vos échanges me rassure.

Maman d'un petit garçon de 2 ans et demi qui fait notre plus grand bonheur, nous décidons au printemps qu'il est temps d'agrandir notre famille. 4 mois après le retrait de mon stérilet, nous apprenons l'existence d'une nouvelle grossesse. Tout est parfait. Nous sommes en vacances et nous confirmons cette nouvelle le lendemain au somment d'une randonnée dans la montagne, dans un décor exceptionnel. Le futur est excitant. Nous nous projetons rapidement. Dans les dates, tout colle. Notre ainé aura bien eu le temps de rentrer à l'école avant la naissance du deuxième. Il naitra au printemps et je n'aurai pas à m'occuper des deux en même temps. Nous pourrons organiser nos premières vacances d'été juste avant ma reprise au boulot.
Le comportement de mon fils change assez instantanément et lui qui a toujours été collé à son papa ne me lâche plus d'une semelle. Nous lui annonçons donc la grossesse assez rapidement. Il est ravi et fait régulièrement des câlins au bébé.
Les débuts se passent bien. Je suis beaucoup plus épanouie et tellement moins stressée que pour ma première grossesse. La fatigue et les nausées sont supportables.
J'attrape malheureusement le covid vers ma 8SG. J'ai peur de perdre le bébé, c'est le seul risque dont me parle internet. Une fois guérie, ma gynécologue contrôle. Le bébé est toujours là, le coeur bat bien. Soulagement. Tout ça est derrière nous.
Je passe la 12SG. On connait toutes les statistiques et, bêtement, dans ma tête, en arriver là, c'était avoir gagné. On peut être d'une telle naïveté, parfois.
Peu de temps après, l'échographe nous dit trouver le coeur du bébé trop gros. Sans aucune autre info. Il ne peut pas s'engager. C'est le symptôme de tellement de choses. Il nous reprend un rdv dans deux semaines pour voir comment ça a évolué. C'est le coup de massue. On ne s'y attendait tellement pas. On engage deux semaines de stress intense. Pour mon compagnon, tout est fini. Pour moi, il y a tellement de pathologies peu grave qui se traitent qu'on ne peut pas, déjà, condamner ce bébé.
La date fatidique arrive. Il ne faut pas une seconde pour qu'on sache. Le bébé est décédé.
Je ne suis enceinte que de 4 mois. Au début, je relativise. Ce sont des choses qui arrivent, on recommencera vite, on s'en remettra vite.
Puis vient la question de l'expulsion. Je prends alors conscience qu'à ce stade, c'est un accouchement qui nous attend.
Et là, c'est la dégringolade.
Le jour de sa naissance est triste mais douce et tout se passe bien. On est ensemble, soudés et super bien entourés. On pleure beaucoup mais c'est libérateur. Je pousse longtemps pour expulser le placenta mais j'ai le sentiment d'une action thérapeutique, je prends ma place dans cette naissance, j'accompagne mon corps vers l'après.
Nous rencontrons notre bébé. Je m'attendais à voir un foetus, j'y vois mon fils. Je suis scotchée de voir à quel point ses traits sont déjà précis. C'est un bébé format miniature. Je conscientise que je l'aimais et que c'est lui que je voulais.
A l'annonce de l'arrêt de ma grossesse, je suis entrée en processus de deuil d'un projet, d'un timing. L'intensité de cette semaine m'a placée ailleurs. Je fais le deuil de cet enfant en particulier. De ce qu'il aurait été. De son physique et de son caractère à lui. Du fait que, plus que probablement, sans cette saloperie de virus, il serait encore à vivre en moi. Du fait qu'il n'avait rien, aucune anomalie chromosomique, aucun signe de quoi que ce soit qui laisse penser qu'il n'aurait pu être avec nous. Je fais le deuil d'un enfant parfaitement viable qui est parti car j'ai fait de la fièvre la mauvaise semaine, celle pendant laquelle se forme des organes essentiels.
Et je ne sais pas bien quoi faire de tout ça...

Bonjour bébé bulle

Vous venez de poster pour la première fois sur le forum de Petite Emilie.
Nous vous souhaitons tout d’abord la bienvenue, et espérons que ce forum vous apportera le réconfort et l’apaisement nécessaire en cette période particulièrement difficile.
Ce forum est un lieu d’entraide dédié aux parents aillant perdus un bébé pendant la grossesse, peu de temps après la naissance, ou s’apprêtant à faire le choix ou non d’une Interruption médicale de grossesse.
C’est un forum qui se veut bienveillant, ou chacun.e peut exprimer ses émotions sans crainte de jugement.
Vous y trouverez une lecture attentive et un soutien de la part de parents ayant étés confrontés comme vous à la perte d’un ou plusieurs bébé(s), chacun avançant à son rythme sur le chemin du deuil.
Ce forum est modéré par des parents bénévoles, afin de garantir son bon fonctionnement, je vous invite à prendre connaissance de la charte d’utilisateur.

Bien à vous.

L’équipe de modération de Petite Emilie



Je suis désolée pour ton bébé. Lui avez vous donné un nom?
Chaque deuil est personnel et pourtant il est universel. Nous partageons tous la même chose : la douleur.
Peu importe la durée de la grossesse, on les aime dès qu'ils sont venus se nicher dans notre corps.
Alors ne t'inquiète pas tu as toute ta légitimité ici.
Que t'ont dit les médecins ?ont-ils pratiqué une autopsie?
Douces pensées
Anaïs
Anaïs,
Equipe de modération petiteemilie.org

Maman de 2 petites étoiles jumelles

On peut trouver le bonheur même dans les endroits les plus sombres, il suffit de se souvenir d'allumer la lumière.
Albus Dumbledore
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