Qu’avez-vous fait la veille de votre interruption de grossesse?

[Perrinek]

Bonjour à toutes,

L’interruption de grossesse est programmée pour jeudi prochain.
Je suis enseignante en université et tous mes cours ont le lieu le mercredi.
Pour le moment préparer mes cours et aller les donner est la seule occupation que j’aie réussi à mener à bien et qui m’a fait un peu plaisir, je n’ai aucune motivation pour le reste (articles scientifiques à relire ou à écrire).
J’hésite quand même beaucoup pour mercredi prochain car ce sera la veille de l’IMG.

Est-ce que vous avez trouvé l’envie et la force d’aller travailler la veille de votre interruption de grossesse (et d’ailleurs est-ce que c’est possible étant donné qu’il y a déjà des médicaments à prendre 48h avant, j’ai oublié de demander au service du diagnostic anté-natal où je suis suivie)?

Merci d’avance pour votre réponses.

[Stephanie_62]

Bonjour

Pour ma part étant assistante maternelle je m'étais déjà mise en indisponibilité car j'étais alité.
Vous pouvez bouger après la prise du médicament, il ne sert "qu'à " préparer le col. Pour ma part pas de soucis il ne m'a pas donné de contraction rien de tout cela.

La veille, j'ai passé la journée avec mes enfants et mon mari j'avais besoin de leur force pour affronter le lendemain. On a préparé mon sac pour les 2 nuits que je passais à la maternité, on a fait un gâteau enfin des choses qu'on peut faire avec ses enfants.

Je suis rentré le soir pour la pose des dilapents et ensuite tout s'est enchaîner. J'étais également très angoissée j'avais énormément peur n'hésitez pas à en parler au sage femme de votre service elles sont là pour vous et vous aideront dans cette étape extrêmement difficile autant moralement que physiquement.

Je vous souhaite beaucoup de force et de courage.

[Plume Leo]

Bonjour,
Alors pour ma part, je vais être hospitalisée dimanche soir car ça va se faire à 1h30 de chez moi, je vais prendre les médicaments pour maturer le col, le lundi après midi, ils vont endormir pour tjs notre petit ange, je serais à 31 sa 3, le mardi ou mercredi ils vont me déclencher et j espère rentrer chez moi le jeudi grand mx le vendredi pour retrouver mon grand, car le samedi c est mon anniversaire et j ai pas envie d être séparé de lui ni de mon homme.
Pleins de courage

[Stephanie_62]

Plume Leo,

J'ai pu sortir 24h après mon accouchement .
Si vos suites de couche sont correct et que vous aussi alors ils peuvent vous donner l'autorisation de sortir.

J'avais demandé aussi à ne pas être la bas car le dimanche c'était l'anniversaire de mon aînée.

Plein de force et de courage à vous.

[Elena76]

Bonjour Perrine,


Moi aussi je suis enseignant-chercheur mais de mon côté je suis en arrêt maladie. J’ai un mal fou à penser à autre chose que la suite et puis j’essaye à préparer mon séjour à l'hôpital, pour moi et pour ma petite. Je vais être hospitalisée lundi ou mardi soir.
Je vous souhaite courage et force pour l'épreuve de la semaine prochaine.

[Plume Leo]

Oui, on m a dit aussi 24h après l accouchement, j espère qu ils me déclencher ont mardi et que j a coucherais mardi dans la journée ou grand max mercredi matin.

[June]

Bonsoir,
Je me permet d'intervenir sur cette page car le titre m'a interpelé. "C'est vrai ça qu'est ce que j'ai fais la veille ?"
Mon intervention à eu lieu le jeudi 26 septembre à 16SA et la veille,le mercredi, je ne travaillais pas car pas sur mon planning. Je réalise que j'étais dans le déni jusqu'au mardi, puisque mardi était le jour de la première prise de médicament, mais surtout de l'affrontement des mots "accouchement" "naissance" "obsèques" "corps"....
Et le mercredi, la veille donc, ce que j'ai fait C' était annoncer ma grossesse a ma mère.... Nous sommes pourtant plutot proche avec ma famille, mais je n'ai pas voulu leur annoncer jusqu'aux résultats...
La maladie génétique dont mon fils était atteint qui nous a fait prendre cette décision vient de ma mère et mon grand frère est atteint, il à donc grandi avec cette maladie qui fait beaucoup souffrir et qui a créer beaucoup de troubles dans la famille, et remettre ça "sur le tapis" était très difficile pour moi...
Ma mère a compris, et m'a finalement remercié de lui avoir épargner les 4 mois d'attente de résultats, mais de lui avoir permis d'être à mes côté pour vivre cette épreuve.
La discution avec mon frère n'a pas encore eu lieu...

[Mia]

Bonjour Perrinek,

Malgré mes 43 ans, je suis doctorante en ethnologie et en 5e année de thèse. J'ai subi une IMG à l'hôpital il y a trois jours (bébé atteint de spina bifida ayant entraîné une malformation de type Chiari II). J'ai été placée en maternité, section grossesses à risques, mais heureusement pour toutes mes voisines, j'ai été la seule cette semaine-là à subir cette horreur. La veille de l'IMG j'ai été hospitalisée à 16h30 et j'ai apporté de quoi lire (des articles scientifiques). J'en ai terminé et analysé un dans la soirée. Voilà. Disons que je maîtrise mes émotions en public car autrement, je serais incapable de prendre une seule décision raisonnée, ce que la psy n'a pas compris (elle attendait visiblement de moi des plaintes dans des termes qu'elles pourrait facilement mettre dans ses petits casiers "certifiés conforme"). Or, je sépare cœur et raison et c'est ce qui m'a toujours permis de ne pas sombrer. J'aimais et j'aime toujours à la folie cet enfant que j'ai porté pendant 16 semaines, et jamais je me pardonnerai le fait que j'ai décidé de sa mort (même si ma raison reprendrait la même décision à ce jour). Toutefois, mon conjoint ne comprend pas du tout ma peine, il me serine sans arrêt que c'était la meilleure solution, sans faire un effort pour comprendre ma douleur morale. C'est une personne très froide qui s'est déconnectée de ses propres émotions dans sa jeunesse ; et visiblement, il n'a pas envie de retrouver le chemin qui le ramènerait à elles. Bref, je vis cette après-IMG absolument SEULE. Là je recherche dès aujourd'hui à nouveau un travail car ma thèse n'est pas financée. La vie me ramène à sa dureté absolue. Pas le choix. Je n'ai pas de famille hormis mon compagnon (mes parents sont décédés et je suis fille unique).

Voilà, Aimé(e) était mon premier enfant viable (deux fausses-couches avant), mais je n'ai pas forcément envie de refaire cette expérience.

Bon courage à toi ! Je t'envoie des tonnes d'énergie positive.

Mia

[Ma petite Aleyna]

Bonjour Mia,

Avant toute chose je t'envoie tout mon courage et te souhaite une magnifique rencontre avec ton bébé ! Car oui cela est une rencontre et l'une des plus belles que l'on puisse avoir donc profites-en un maximum car il fera toujours partie de toi

Pour ma part je suis rentré à l'hôpital la veille car il se situé et à 1h30 de route de chez moi. L'équipe médicale nous a de suite accueilli et franchement la sage-femme cadre un vrai amour je ne l'oublierai jamais ainsi que sa collègue qui nous a accompagné dans la naissance de notre fille.
Une fois arrivé nous avons eu l'entretien avec la sage-femme cadre puis elle m'a donné un comprimé pour préparer le col. Nous avons pu aller directement en chambre où mon conjoint a eu droit à un lit ainsi que tout le nécessaire. Nous avons pu faire ce que nous souhaitons avant le lendemain. Pour notre part nous nous sommes occupé l'esprit avec de la lecture et puis je suis resté en connexion avec mon bébé à lui parler de l'intérieur et à le toucher pour la dernière fois
Le lendemain matin à 7h30 l'équipe médicale est venu me chercher et nous sommes descendus pour le commencement des choses..

J'ai vraiment profiter des derniers instants avec ma fille en moi. Puis la rencontre arriva.. La plus belle

En ce qui concerne ton conjoint je pense qu'il est sans doute dans le déni et que ça serait bien que tous les deux vous puissiez consulter ensemble. Le mien n'est pas vraiment identique au tien mais c'est vrai qu'il a plus de mal à exprimer ce qu'il ressent et lorsque je lui parle de m'accompagner à un rendez-vous psy il ignore.
On dit toujours que les hommes ont une autre façon de voir les choses je pense que cela est vrai.
Dis-toi que ce n'est pas pour cela qu'il ne t'aime pas ne te soutient pas ou ne pense pas à votre enfant et je pense qu'au fond de lui il en est tout autant triste

En pensant fort à toi à ton bébé ainsi qu'à tous les petits anges réunis avec ma petite aleyna