Bonsoir les filles,
Nous pourrions à nous toutes écrire un livre avec toutes ces réflexions que nous ne voulons plus entendre ...
Moi, j'ai transmis à mon bébé une maladie génétique qui nous a conduit à l'IMG. Heureusement, nous sommes à présent dans un protocole de diagnostic pré-implantatoire pour analyser les (2) embryons que nous avons pu former suite aux stimulations ovariennes que j'ai faites.
Mes deux soeurs ont chacune une fille. Celles-ci n'avaient aucun risque d'être atteintes de cette maladie qui ne touche que les garçons. Mon Titouan, lui avait 1 risque sur 2 d'être malade et s'est trouvé du mauvais côté. C'est injuste et un peu dur à encaisser bien que je mesure les trésors que mon petit prince m'a apporté, tout l'amour et toutes les belles choses qu'ils m'a offert malgré son décès prématuré.
Bref, lorsque j'ai parlé à ma jeune soeur (qui aura probablement d'autre(s) enfant(s)) s'ils pensaient au DPI (diagnostic pré-implantatoire) comme nous, elle m'a répondu qu'ils ne le feraient pas. Ils se contenteront du DPN (Diagnostic pré-natal) dont nous avons bénéficié pour Titouan. Elle m'a dit que "Comme ils avaient déjà une fille, pour le second, ce serait sans doute moins difficile si la grossesse aboutissait à une IMG". Vous comprendrez que j'ai a-do-ré ! Je suis restée bouche bée dans un premier temps mais quelques jours plus trad, je lui ai donné l'exemple d'un couple qui perd un de leurs fils de 18 et 23 ans dans un accident de moto. Se disent-ils : Pas grave, il nous en reste un ??? J'ai eu l'impression qu'elle me jugeait et qu'elle se disait qu'elle, elle serait plus forte. J'ai un peu digéré l'affaire (qui date de cet été) mais j'avoue que je garde quelque rancoeur au fond de la gorge ...
On voudrait que nos proches comprennent, évitent les boulettes. Nous nous disons. Ils ne peuvent pas comprendre. Ils sont maladroits. On ne peut pas leur en vouloir. Mais, bon sang ! Comme c'est douloureux ! Lorsque je vous lis, je vois encore la souffrance que cela ajoute à notre malheur.
Existe-t-il des documents, des messages circulants sur les réseaux sociaux (j'en ai vu passer un sur FB il y a quelques temps) que l'on pourrait partager pour faire entendre à notre entourage et petit à petit au plus grand nombre que nos petits anges existent, sont des êtres à part entière qui nous sont chers et que ce n'est pas parce qu'ils évitent d'en parler, qu'ils évitent de prononcer leur prénom que ça efface le drame, que ces phrases toutes faites, sous leurs faux airs bienveillants que l'on entend chez le fleuriste, dans la bouche d'une belle-mère sont blessantes ?
Pour ce qui est de voir un psychologue, moi, cela m'a beaucoup aidée. J'ai eu la chance de la rencontrer avant ma grossesse donc j'avais déjà quelques clés pour m'en sortir après le drame, d'autant plus que c'est une femme qui, elle-même, a perdu un bébé. Elle m'a beaucoup appris mais ce que je retiens de nos nombreux rendez-vous c'est que chez elle, je peux pleurer, que je ne suis pas jugée et que je peux vider mon sac sans craindre de propager ma souffrance à mon entourage.
Je vous souhaite d'oublier vite les phrases qui grincent dans vos oreilles, de trouver l'aide dont vous avez besoin (psy, forum, échanges en direct si vous trouvez des personnes proches de chez vous qui ont vécu la même chose, échanges plus intimes par MP aussi)
Merci à toutes pour votre écoute et n'hésitez pas, je suis à l'écoute aussi si vous le souhaitez.
Je vous embrasses, vous et vos petites perles.














































