Ce 27 mars qui vient de passer, notre petit garçon aurait dû pointer le bout de son nez pour notre plus grand bonheur. Je vous avoue que cette journée a été assez difficile à traverser.
Depuis ce 26 décembre, pas un jour ne passe sans que je ne pense à notre petit ange parti beaucoup trop tôt dans un monde beaucoup trop loin. Mais cette fameuse journée de mars fut encore plus compliquée à traverser.
Malgré tout, j'ai voulu faire comme si tout allait bien. J'ai voulu être forte pour mon premier petit garçon car nous devions nous centrer sur son anniversaire.
Nous lui avons fêté ses deux ans samedi 31 mars. Une journée où j'ai pu voir mon petit bonhomme sourire, rigoler aux éclats, être entouré de personnes qui l'aiment, ... Mais je n'ai pu m'empêcher de penser à mon petit bonhomme qui aurait dû être là pour passer cette journée à nos côtés. Ayant trop pris sur moi, j'ai craqué et, en fin de journée, j'ai éclaté en sanglot tellement j'avais mal de ce vide que me laisse le départ de mon bébé à chaque instant.
Parfois, je m'en veux de ne pas être plus forte puis je me dis que, de temps en temps, il est peut être normal de devoir relâcher la pression.
Par la suite, avec mon mari et mon fils, nous sommes partis passer quelques jours dans le Jura où nous avons beaucoup marché, pris l'air, souffler, ... Et, afin de pouvoir en profiter un maximum et garder la tête haute, je m'attache à chaque petit signe dans lequel je tente de voir la présence de mon petit Éli: dans ce rayon de soleil qui traverse l'arrière plan d'une photo, dans cette chanson que j'écoutais lorsque j'étais enceinte et qui passe d'un coup à la radio dès mon lever, dans les étoiles que je vois la nuit, dans ces flocons de neige qui sont tombés un soir, ...
Bref, j'essaye d'avancer même si ce n'est pas évident.
Avez-vous d'autres moyens d'avancer sans se culpabiliser de continuer à vivre chaque moment de vie alors que notre petit ange est loin de nous?
Plein de pensées à toutes les belles étoiles que forment nos anges.

Eli
