Bonjour Barbara,
Tu nous lis déjà depuis avant ton accouchement, tu dois donc avoir déjà lu que les jours qui suivent l'IMG sont extrêmement difficiles. Le corps et le coeur sont à vif et réclament à corps et à cri le petit qui est parti.
C'est une période extrême que tu es en train de vivre. Ton mari est un homme, il n'a pas porté la vie et donc, fatalement, ses sentiments quant à votre enfant perdu sont biens différents. Il n'est pas atteint dans sa chair et son corps entier ne se révolte pas contre un accouchement précoce. Il faut accepter cette différence.
Quant à l'oubli qui va peser sur toi, tu auras l'impression qu'il est insurmontable. Mais petit à petit, tu raccrocheras avec certains proches, et ressentira le besoin de leur parler de ta peine et de ta fille. Ton travail de maman va consister désormais à la faire exister, à travers toi et auprès de ceux que tu auras choisi pour parler d'elle.
Enfin, sur la culpabilité, malheureusement je crois que chacune réagissons comme nous pouvons. Je ne ressent personnellement pas de culpabilité aujourd'hui quant à notre décision mais je sais qu'au début je me sentais coupable de ne pas avoir posé plus de question sur les autres possibilités. Mon bébé était il condamné? Aurait il pu vivre? Le handicap sévère mental et moteurs évoqué, que voulait il dire? Pourrait il parler, marcher, manger? C'était oublier, dans ma douleur, que les médecins nous avaient dis ne pas savoir vraiment répondre à nos questions, que pour avoir des réponses sur le degré de gravité il faudrait attendre plusieurs mois. Leur seule certitude était la gravité extrême de son état, qui pour eux était irréversible. Tu vois, dans les moments de grande détresse, on oublie le pourquoi de nos choix car la peine est immense.
Mais le temps, et le travail sur soit, t'apportera un peu de paix, j'en suis sûre. Tu as de belles choses dans ta vie, er bientôt tu pourras à nouveau les voir.
Bon courage dans ces moments.. Et une pensée pour ta petite puce.
DPNI et cruelle attente
Re: DPNI et cruelle attente
Anne,
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Maman d'un petit garçon né sans vie le 23/02/17
Maman de deux petites filles nées les 07/09/18 et 30/05/2020, pour notre plus grand bonheur
Re: DPNI et cruelle attente
Barbara je sais que la peine que tu ressens paraît être impossible à supporter. Moi aussi j'ai souvent pensé à rejoindre mon fils... je sais que les premières semaines sont terribles. Personnellement j'ai vu une psychologue qui m'a aidé à faire sortir mon désespoir, ça a mis du temps, beaucoup beaucoup de temps. Maintenant ça fait trois mois, je ne dirais pas que la peine est partie, que je suis heureuse car c'est pas encore le cas. Mais je me rends compte de toutes les belles choses que m'a apporté mon petit garçon. Il a littéralement changé ma vie, ma façon de voir la vie, il a tout changé..
Le temps apaise, je sais que c'est une phrase bateau, ça ne ramènera pas ton petit bébé, il y a des émotions qui arrivent et qui sont très dures à vivre aussi, moi j'ai ressenti beaucoup de haine et de colère, des sentiments très violents.
Puis petit à petit.. on avance. Je jardine, je me découvre. J'espère que tu trouveras l'apaisement, juste un peu.. nous sommes là pour nous aider. Nous savons combien ce drame peut nous changer. Parle de ta peine et ta fille à tes proches, elle a existé, elle est encore là et sera toujours là. Les morts existent par les vivants.
Je n'ai pas fait d'IMG mais sache que le sentiment de culpabilité, beaucoup de mères qui ont perdu leur bébé le ressente, que ce soit par le fait d'avoir du arrêter la grossesse, ou parce que leur corps n'a pas été capable de protéger leur petit.
Courage.. les premiers jours restent les pires..
Le temps apaise, je sais que c'est une phrase bateau, ça ne ramènera pas ton petit bébé, il y a des émotions qui arrivent et qui sont très dures à vivre aussi, moi j'ai ressenti beaucoup de haine et de colère, des sentiments très violents.
Puis petit à petit.. on avance. Je jardine, je me découvre. J'espère que tu trouveras l'apaisement, juste un peu.. nous sommes là pour nous aider. Nous savons combien ce drame peut nous changer. Parle de ta peine et ta fille à tes proches, elle a existé, elle est encore là et sera toujours là. Les morts existent par les vivants.
Je n'ai pas fait d'IMG mais sache que le sentiment de culpabilité, beaucoup de mères qui ont perdu leur bébé le ressente, que ce soit par le fait d'avoir du arrêter la grossesse, ou parce que leur corps n'a pas été capable de protéger leur petit.
Courage.. les premiers jours restent les pires..
Sarah,
Maman de Théophile, né le 26 février 2017 envolé à deux jours de vie (prématurité, pré éclampsie)
Et de Théodora, née le 22 mars 2018 !
Petit garçon prévu pour début décembre 2019...
Maman de Théophile, né le 26 février 2017 envolé à deux jours de vie (prématurité, pré éclampsie)
Et de Théodora, née le 22 mars 2018 !
Petit garçon prévu pour début décembre 2019...
Re: DPNI et cruelle attente
Bonjour Barbara
Ce que tu ressens et parfaitement normal. Comme theomom j'ai ressenti beaucoup de colère et de haine. Les 1ers jours sont insupportables. Ce qu'on a vécu est tellement difficile.
Même si on oubliera jamais, avec le temps la douleur s atenue.
Je connais aussi la culpabilite, j'aurai donne n'importe quoi pour que le coeur de ma petite fille s'arrête, mais on a pas d'autre choix que d'accepter et d'assumer. Il y a des jours avec et des jours sans. Mais tu vas aller mieux
Je pense bien à toi. Courage
Ce que tu ressens et parfaitement normal. Comme theomom j'ai ressenti beaucoup de colère et de haine. Les 1ers jours sont insupportables. Ce qu'on a vécu est tellement difficile.
Même si on oubliera jamais, avec le temps la douleur s atenue.
Je connais aussi la culpabilite, j'aurai donne n'importe quoi pour que le coeur de ma petite fille s'arrête, mais on a pas d'autre choix que d'accepter et d'assumer. Il y a des jours avec et des jours sans. Mais tu vas aller mieux
Je pense bien à toi. Courage
Re: DPNI et cruelle attente
Bonsoir à toutes,
Cela fait un mois aujourd'hui que ma petite fille nous a quitté.
Je tenais à vous donner des nouvelles car tous vos témoignages m'ont bien aidé avant, pendant et après mon img.
Juste apres j'ai cru que je ne survivrais pas à cette épreuve. J'étais rongée par la tristesse et la culpabilité.
Les obsèques sont passées et ne plus avoir de contact charnel avec elle mais la savoir entre les mains de Dieu entourée d'autres petits anges m'a un peu apaisée. C'était un au revoir. Depuis je la retrouve en regardant le ciel, et parmis des petits signes au quotidien et bien sûr quand je vais lui parler au carré des anges.
J'ai réussi à commencer à remonter la pente en partant avec mon fils et mon mari en "vacances". J'appréhendais mais je ne regrette pas du tout. Ce break loin de chez nous, loin des proches , de tout ceux qui savent, c'était ce qu'il fallait.
Je peux aujourd'hui parler d'elle sans pleurer et partager mon vécu pour la faire vivre parmis nous.
J'arrive à être en contact avec d'autres bébés sans éprouver de colère tant l'espoir d'en chérir un à nouveau me tient à cœur.
Bien sûr il suffit parfois d'un rien pour que les larmes coulent à nouveau. Au delà du suivi psy de la maternité, j'ai donc choisie de suivre des séances d'emdr afin de mieux gérer la douleur. Je vous tiendrez au courant si c'est bénéfique mais la méthode a fait ses preuves et peut être que cela pourra aider certaines d'entre vous...
J'ai rdv demain avec la généticienne à l'hôpital pour le suivi et cariotype. J'appréhende bcp de retourner à l'hôpital dans le même bureau où tout à basculer... nous n'avons hélas pas le choix si on veut avancer le mieux possible même si plus aucune grossesse ne sera sereine.
Je tiens donc à rassurer les mamans comme vous toutes m'avaient rassuré et soutenu.
On oubliera jamais mais chaque jour qui passe nous aide à aller mieux.
Comme certaines j'avais peur d'oublier son visage, les détails de cette journee. J'avais donc Pris bcp de photos et écrit le récit de la journee tant que tout était frais . Plus je les regardais et plus je me lisais moins j'arrivais aller mieux. Alors j'ai tout mis dans sa petite boîte à souvenirs...
On nous inflige à toutes la pire chose q'une maman puisse vivre et je suis encore étonnée de tout notre courage quand je lis vos histoires. Mais paraît-il que "Dieu donne ses plus durs combats à ses plus forts soldats "...
Tendres pensées à tous nos anges qui s'amusent tous ensemble.
Cela fait un mois aujourd'hui que ma petite fille nous a quitté.
Je tenais à vous donner des nouvelles car tous vos témoignages m'ont bien aidé avant, pendant et après mon img.
Juste apres j'ai cru que je ne survivrais pas à cette épreuve. J'étais rongée par la tristesse et la culpabilité.
Les obsèques sont passées et ne plus avoir de contact charnel avec elle mais la savoir entre les mains de Dieu entourée d'autres petits anges m'a un peu apaisée. C'était un au revoir. Depuis je la retrouve en regardant le ciel, et parmis des petits signes au quotidien et bien sûr quand je vais lui parler au carré des anges.
J'ai réussi à commencer à remonter la pente en partant avec mon fils et mon mari en "vacances". J'appréhendais mais je ne regrette pas du tout. Ce break loin de chez nous, loin des proches , de tout ceux qui savent, c'était ce qu'il fallait.
Je peux aujourd'hui parler d'elle sans pleurer et partager mon vécu pour la faire vivre parmis nous.
J'arrive à être en contact avec d'autres bébés sans éprouver de colère tant l'espoir d'en chérir un à nouveau me tient à cœur.
Bien sûr il suffit parfois d'un rien pour que les larmes coulent à nouveau. Au delà du suivi psy de la maternité, j'ai donc choisie de suivre des séances d'emdr afin de mieux gérer la douleur. Je vous tiendrez au courant si c'est bénéfique mais la méthode a fait ses preuves et peut être que cela pourra aider certaines d'entre vous...
J'ai rdv demain avec la généticienne à l'hôpital pour le suivi et cariotype. J'appréhende bcp de retourner à l'hôpital dans le même bureau où tout à basculer... nous n'avons hélas pas le choix si on veut avancer le mieux possible même si plus aucune grossesse ne sera sereine.
Je tiens donc à rassurer les mamans comme vous toutes m'avaient rassuré et soutenu.
On oubliera jamais mais chaque jour qui passe nous aide à aller mieux.
Comme certaines j'avais peur d'oublier son visage, les détails de cette journee. J'avais donc Pris bcp de photos et écrit le récit de la journee tant que tout était frais . Plus je les regardais et plus je me lisais moins j'arrivais aller mieux. Alors j'ai tout mis dans sa petite boîte à souvenirs...
On nous inflige à toutes la pire chose q'une maman puisse vivre et je suis encore étonnée de tout notre courage quand je lis vos histoires. Mais paraît-il que "Dieu donne ses plus durs combats à ses plus forts soldats "...
Tendres pensées à tous nos anges qui s'amusent tous ensemble.
Maman d'un magnifique petit garçon né en juin 2015
Mam'ange d'une petite fille née à 22sems+5 en juin 2017
FC à 9 sems (06/10/17)
Mam'ange d'une petite fille née à 22sems+5 en juin 2017
FC à 9 sems (06/10/17)
Re: DPNI et cruelle attente
Bonjour Barbara,
ta douleur fait tellement écho a la mienne, je rentre à l’hôpital aujourd'hui et je suis terrorisée, peur d'avoir mal de ne pas être bien entourée surtout peur du manque de ma fille, je suis déjà tellement malheureuse de devoir la quitter mais la je l'ai encore dans mon ventre donc ce n'est pas pareil !
j'ai peur de me sentir tellement vide, tellement seul face à cette souffrance, elle n'est pas encore partit qu'elle me manque déjà tellement.
J'ai peur de ne pas réussir a survivre à cette étape de ma vie, peut de ne plus jamais être heureuse ou d'avoir un autre enfant.
je me sent affreusement mal j'ai en vie de m'enfuir avec mon bébé et que tout sa s' arrête.
Pour moi se délai de réflexion à été très dur aussi ils ont donc bien voulu avancer la date car j'avais peur de changer de décision car tu n'est tout d'un coup plus si sure : et si il c’était trompé ? et si le handicap n’était pas aussi grave... j'ai du rappeler le généticien ce matin pour qu'il me réexplique exactement de quoi souffrait mon bébé pour que je m’apaise un peu et que je reprenne conscience que cela était vraiment grave.
vous lire tous et toutes me fait beaucoup de bien et me prépare à l'après.
ta douleur fait tellement écho a la mienne, je rentre à l’hôpital aujourd'hui et je suis terrorisée, peur d'avoir mal de ne pas être bien entourée surtout peur du manque de ma fille, je suis déjà tellement malheureuse de devoir la quitter mais la je l'ai encore dans mon ventre donc ce n'est pas pareil !
j'ai peur de me sentir tellement vide, tellement seul face à cette souffrance, elle n'est pas encore partit qu'elle me manque déjà tellement.
J'ai peur de ne pas réussir a survivre à cette étape de ma vie, peut de ne plus jamais être heureuse ou d'avoir un autre enfant.
je me sent affreusement mal j'ai en vie de m'enfuir avec mon bébé et que tout sa s' arrête.
Pour moi se délai de réflexion à été très dur aussi ils ont donc bien voulu avancer la date car j'avais peur de changer de décision car tu n'est tout d'un coup plus si sure : et si il c’était trompé ? et si le handicap n’était pas aussi grave... j'ai du rappeler le généticien ce matin pour qu'il me réexplique exactement de quoi souffrait mon bébé pour que je m’apaise un peu et que je reprenne conscience que cela était vraiment grave.
vous lire tous et toutes me fait beaucoup de bien et me prépare à l'après.