Un ange parmi les vôtres
Posté : 23 octobre 2017, 22:02
Bonjour,
Je m'appelle Cécile. Voilà 2 mois 1/2 que mon Titouan a rejoint vos anges parmi les étoiles. 2 mois 1/2 qu'il me manque terriblement, 2 mois 1/2 qu'il rayonne autour de moi à chaque instant.
Lorsque ma grossesse est devenue réalité, j'étais loin de penser qu'elle se terminerait si vite. Même la maladie génétique (myopathie de Becker que mon père a contracté à l'âge adulte) dont je suis porteuse et qui flottait au dessus de nos têtes ne semblait pas menaçante. Je n'avais pas peur. Pourtant, l'annonce du diagnostic a été sans appel et nous sommes tombé de haut même si nous nous étions un peu préparé cette éventualité.
Pour situer, mon chéri a déjà deux enfants d'une première union. Cela fait 5 ans que je nage dans le bonheur au cœur de cette tribu adoptive et nous étions enfin prêts à agrandir la famille. Cela s'est concrétisé assez vite puisque, après une petite grossesse non évolutive l'hiver dernier, j'ai pu couver notre petit amour. Seulement, nous avions un chemin déjà tout tracé : Échographie précoce (car j'ai presque 38 ans), prise de sang à SA10 pour connaître le sexe du bébé, prélèvement de placenta à 12SA pour s'assurer que le bébé allait bien. Nous savions qu'un garçon avait un risque sur deux d'être atteint de cette myopathie et ce, dès son plus jeune âge et à un degré peut-être plus lourd que pour mon père. Nous avions aussi fait le choix de ne pas le garder si notre petit était malade. Nous ne savons que trop bien ce qu'est la maladie, et qui plus est, pour un enfant. Nous ne voulions pas d'une vie si douloureuse pour notre chéri.
Le début de l'été a été ponctué d'examens, attente de résultats, angoisses et confiance en la vie tout de même avec la projection d'une vie à 5. A l'annonce du sexe du bébé, j'ai pleuré de joie : J'allais porter le premier petit gars en bonne santé dans la famille (mes sœurs ayant toute deux eu des filles, donc en bonne santé). Mais ça n'était pas le cas. Titouan portait la myopathie de Becker tant redoutée. L'issue était IMG. J'ai donc accouché de mon tout petit, magnifique bébé de 100 grammes, le 7 août dernier (à 16SA), un superbe bébé qui ne demandait plus qu'à grandir ...
Aujourd'hui, la douleur est encore vive. Je suis allée à la marche blanche de Lyon le 15 octobre dernier et ça m'a fait du bien de rencontrer des gens qui comprenne ce que je vis . Je suis aussi très bien suivie par une psychologue qui a vécu un deuil périnatal mais je crois qu'il est temps que je partage mon histoire ici, et que j'échange avec vous sur ce qui, malheureusement, nous unit, pour continuer mon chemin …
J'aurais encore tant à raconter mais nous aurons sans doute l'occasion d’échanger au fil des discussions sur ce forum.
Je vous remercie pour votre écoute.
Je m'appelle Cécile. Voilà 2 mois 1/2 que mon Titouan a rejoint vos anges parmi les étoiles. 2 mois 1/2 qu'il me manque terriblement, 2 mois 1/2 qu'il rayonne autour de moi à chaque instant.
Lorsque ma grossesse est devenue réalité, j'étais loin de penser qu'elle se terminerait si vite. Même la maladie génétique (myopathie de Becker que mon père a contracté à l'âge adulte) dont je suis porteuse et qui flottait au dessus de nos têtes ne semblait pas menaçante. Je n'avais pas peur. Pourtant, l'annonce du diagnostic a été sans appel et nous sommes tombé de haut même si nous nous étions un peu préparé cette éventualité.
Pour situer, mon chéri a déjà deux enfants d'une première union. Cela fait 5 ans que je nage dans le bonheur au cœur de cette tribu adoptive et nous étions enfin prêts à agrandir la famille. Cela s'est concrétisé assez vite puisque, après une petite grossesse non évolutive l'hiver dernier, j'ai pu couver notre petit amour. Seulement, nous avions un chemin déjà tout tracé : Échographie précoce (car j'ai presque 38 ans), prise de sang à SA10 pour connaître le sexe du bébé, prélèvement de placenta à 12SA pour s'assurer que le bébé allait bien. Nous savions qu'un garçon avait un risque sur deux d'être atteint de cette myopathie et ce, dès son plus jeune âge et à un degré peut-être plus lourd que pour mon père. Nous avions aussi fait le choix de ne pas le garder si notre petit était malade. Nous ne savons que trop bien ce qu'est la maladie, et qui plus est, pour un enfant. Nous ne voulions pas d'une vie si douloureuse pour notre chéri.
Le début de l'été a été ponctué d'examens, attente de résultats, angoisses et confiance en la vie tout de même avec la projection d'une vie à 5. A l'annonce du sexe du bébé, j'ai pleuré de joie : J'allais porter le premier petit gars en bonne santé dans la famille (mes sœurs ayant toute deux eu des filles, donc en bonne santé). Mais ça n'était pas le cas. Titouan portait la myopathie de Becker tant redoutée. L'issue était IMG. J'ai donc accouché de mon tout petit, magnifique bébé de 100 grammes, le 7 août dernier (à 16SA), un superbe bébé qui ne demandait plus qu'à grandir ...
Aujourd'hui, la douleur est encore vive. Je suis allée à la marche blanche de Lyon le 15 octobre dernier et ça m'a fait du bien de rencontrer des gens qui comprenne ce que je vis . Je suis aussi très bien suivie par une psychologue qui a vécu un deuil périnatal mais je crois qu'il est temps que je partage mon histoire ici, et que j'échange avec vous sur ce qui, malheureusement, nous unit, pour continuer mon chemin …
J'aurais encore tant à raconter mais nous aurons sans doute l'occasion d’échanger au fil des discussions sur ce forum.
Je vous remercie pour votre écoute.