Mathis
Posté : 10 octobre 2017, 09:48
Mon tout petit, mon petit garçon tant attendu...
Cela fait 2 mois aujourd'hui que tu as pris ton envol pour le paradis des petits anges.
Depuis que tu es entré dans ma vie, le 16 janvier 2017, c'est une multitude d'émotions et de sentiments qui me secouent... la surprise que tu sois déjà là (à peine 10 jours après arrêt de contraception !), l'angoisse que ce soit des jumeaux (beaucoup de facteurs dans ce sens), puis le bonheur intense de te savoir au creux de moi (Et auprès de moi par la suite !)... Vint ensuite la joie et l'excitation d'annoncer à ta grande soeur qu'elle allait avoir un petit frère (nous l'avons su à la première écho, avec confirmation 1 mois après) ! Et ses yeux qui petillaient à chaque fois qu'elle parlait de toi, ou qu'elle touchait mon ventre ... j'en ai souvent eu les larmes aux yeux.
Te sentir bouger me procurait un plaisir intense, une sérénité indescriptible...
Mon joli ventre, ta petite maison en quelque sorte, m'attendrissait ! Je m'habituais petit à petit à parler de toi à tout le monde, car je ne pouvais et ne voulais plus te cacher. J'étais si fière...
Et la fierté de ton papa d'avoir notre petit garçon, après notre belle princesse... ses projets de sport et de jeux de construction avec toi, et nous aimions tellement imaginer ton visage, ton caractère, et nôtre vie avec toi...
Le rire, toujours, était bien présent aussi, la légèreté... et pour ma part, beaucoup moins d'angoisses que pour ma première grossesse, et presque aucun effet secondaire... je me sentais tellement chanceuse, comblée, j'étais dans une sorte de plénitude.
Jusqu'à ce 16 juin, où tout s'est écroulé.
Plus de rire, plus de joie, plus de sérénité, plus de projets d'avenir, plus de fierté, plus de plaisir... plus de mots tout simplement, si ce n'est l'horreur.
La vie, si intense ces dernières semaines, a laissé place à la survie. Nous ne contrôlions plus rien, nous nous laissions malmener par cette houle de mauvaises nouvelles, d'actes médicaux, de mots semblables à des coups de poignards... un tourbillon de douleur dans lequel ton existence nous a plongés, malgré toi, mon pauvre petit amour.
Tu n'y étais tellement pour rien, et pourtant je t'ai détesté, rejeté, et même oublié, tant la souffrance faisait s'éloigner mon esprit de mon corps et de mon coeur si meurtri...
Puis je me suis détestée... Et si c'était à cause de moi ???
J'ai détesté ton Papa... Et si c'était à cause de lui ???
J'ai détesté la vie, les gens, le bonheur des autres...
Puis il a fallu te laisser partir. Ce moment je le voyais comme une libération, un soulagement, un apaisement pour nous et pour toi. Ce moment je l'ai espéré, attendu, provoqué, supplié... et pourtant quand il a été enfin programmé, je me suis sentie déchirée, désespérée, anéantie, au-delà de la tristesse...
Alors j'ai voulu te retrouver, t'aimer à nouveau, profiter de ta présence, de chacun de tes mouvements... j'ai même retrouvé la fierté de montrer mon ventre, l'envie de te caresser et de te parler, le plaisir de te sentir bouger... ta grande soeur aussi a été soulagée de pouvoir à nouveau te regarder et te parler...
Nous t'avons tous accompagnés, avec un amour incommensurable, vers ton petit nuage, vers un monde meilleur pour toi, vers la fin de ce cauchemar.
Et puis, ce 10 août, tu es parti.
Et il n'y a plus eu de mots pour décrire ce que j'ai ressenti. Juste le Vide, le Manque, l'Absence irréparable.
Tu as quitté mon corps, mais tu es venu te nicher dans mon esprit et dans mon coeur à tout jamais mon petit ange.
Aujourd'hui tu m'as rendue plus forte, tu as illuminé ma vie sur ton passage... et même si ce passage m'a aussi fait connaître la pire des douleurs, je ne veux retenir que cette poussière d'étoiles que tu as dispersé sur nous.
Je t'aime au-delà des étoiles mon petit ange, Merci de veiller sur Nous.❤
Je te laisse à nouveau ce texte qui me guide chaque jour...
"Je te veux vivante, Maman !
Je pleure mon enfant qui est mort...
Mais en même temps, j'entends sa voix qui me dit avec une légère impatience :
"Maman, ne te tracasse pas pour moi,
Maman, n'en reste pas là.
Oui, mon départ t'a fait très mal !
Oui, tu as toujours mal !
Mais tu sais maintenant que c'était un envol, non un naufrage.
Oui, je sais ! Cela est inguérissable...
Mais que cela ne t'empêche pas de penser aux autres et aussi à toi.
Continue à cueillir, maman, tous les bonheurs de la vie. Même les plus petits, même s'ils ont un arrière goût de cendre parfois.
Fais-toi plaisir, chante, écoute de la musique, crée quelque chose avec tes mains, crée quelque chose avec ton coeur, avec ta tête !
Sans cesser de pleurer peut-être, mais crée !
Je te veux vivante, Maman ! Que mon départ devienne pour toi source de vie !
Je t'en prie, ne t'abandonne pas !
Continue, va !
Tu le sais, je suis avec toi tous les jours.
Je te veux vivante, Maman ! "
( Extrait du N° 116 du "Pierres Vivantes" )
Cela fait 2 mois aujourd'hui que tu as pris ton envol pour le paradis des petits anges.
Depuis que tu es entré dans ma vie, le 16 janvier 2017, c'est une multitude d'émotions et de sentiments qui me secouent... la surprise que tu sois déjà là (à peine 10 jours après arrêt de contraception !), l'angoisse que ce soit des jumeaux (beaucoup de facteurs dans ce sens), puis le bonheur intense de te savoir au creux de moi (Et auprès de moi par la suite !)... Vint ensuite la joie et l'excitation d'annoncer à ta grande soeur qu'elle allait avoir un petit frère (nous l'avons su à la première écho, avec confirmation 1 mois après) ! Et ses yeux qui petillaient à chaque fois qu'elle parlait de toi, ou qu'elle touchait mon ventre ... j'en ai souvent eu les larmes aux yeux.
Te sentir bouger me procurait un plaisir intense, une sérénité indescriptible...
Mon joli ventre, ta petite maison en quelque sorte, m'attendrissait ! Je m'habituais petit à petit à parler de toi à tout le monde, car je ne pouvais et ne voulais plus te cacher. J'étais si fière...
Et la fierté de ton papa d'avoir notre petit garçon, après notre belle princesse... ses projets de sport et de jeux de construction avec toi, et nous aimions tellement imaginer ton visage, ton caractère, et nôtre vie avec toi...
Le rire, toujours, était bien présent aussi, la légèreté... et pour ma part, beaucoup moins d'angoisses que pour ma première grossesse, et presque aucun effet secondaire... je me sentais tellement chanceuse, comblée, j'étais dans une sorte de plénitude.
Jusqu'à ce 16 juin, où tout s'est écroulé.
Plus de rire, plus de joie, plus de sérénité, plus de projets d'avenir, plus de fierté, plus de plaisir... plus de mots tout simplement, si ce n'est l'horreur.
La vie, si intense ces dernières semaines, a laissé place à la survie. Nous ne contrôlions plus rien, nous nous laissions malmener par cette houle de mauvaises nouvelles, d'actes médicaux, de mots semblables à des coups de poignards... un tourbillon de douleur dans lequel ton existence nous a plongés, malgré toi, mon pauvre petit amour.
Tu n'y étais tellement pour rien, et pourtant je t'ai détesté, rejeté, et même oublié, tant la souffrance faisait s'éloigner mon esprit de mon corps et de mon coeur si meurtri...
Puis je me suis détestée... Et si c'était à cause de moi ???
J'ai détesté ton Papa... Et si c'était à cause de lui ???
J'ai détesté la vie, les gens, le bonheur des autres...
Puis il a fallu te laisser partir. Ce moment je le voyais comme une libération, un soulagement, un apaisement pour nous et pour toi. Ce moment je l'ai espéré, attendu, provoqué, supplié... et pourtant quand il a été enfin programmé, je me suis sentie déchirée, désespérée, anéantie, au-delà de la tristesse...
Alors j'ai voulu te retrouver, t'aimer à nouveau, profiter de ta présence, de chacun de tes mouvements... j'ai même retrouvé la fierté de montrer mon ventre, l'envie de te caresser et de te parler, le plaisir de te sentir bouger... ta grande soeur aussi a été soulagée de pouvoir à nouveau te regarder et te parler...
Nous t'avons tous accompagnés, avec un amour incommensurable, vers ton petit nuage, vers un monde meilleur pour toi, vers la fin de ce cauchemar.
Et puis, ce 10 août, tu es parti.
Et il n'y a plus eu de mots pour décrire ce que j'ai ressenti. Juste le Vide, le Manque, l'Absence irréparable.
Tu as quitté mon corps, mais tu es venu te nicher dans mon esprit et dans mon coeur à tout jamais mon petit ange.
Aujourd'hui tu m'as rendue plus forte, tu as illuminé ma vie sur ton passage... et même si ce passage m'a aussi fait connaître la pire des douleurs, je ne veux retenir que cette poussière d'étoiles que tu as dispersé sur nous.
Je t'aime au-delà des étoiles mon petit ange, Merci de veiller sur Nous.❤
Je te laisse à nouveau ce texte qui me guide chaque jour...
"Je te veux vivante, Maman !
Je pleure mon enfant qui est mort...
Mais en même temps, j'entends sa voix qui me dit avec une légère impatience :
"Maman, ne te tracasse pas pour moi,
Maman, n'en reste pas là.
Oui, mon départ t'a fait très mal !
Oui, tu as toujours mal !
Mais tu sais maintenant que c'était un envol, non un naufrage.
Oui, je sais ! Cela est inguérissable...
Mais que cela ne t'empêche pas de penser aux autres et aussi à toi.
Continue à cueillir, maman, tous les bonheurs de la vie. Même les plus petits, même s'ils ont un arrière goût de cendre parfois.
Fais-toi plaisir, chante, écoute de la musique, crée quelque chose avec tes mains, crée quelque chose avec ton coeur, avec ta tête !
Sans cesser de pleurer peut-être, mais crée !
Je te veux vivante, Maman ! Que mon départ devienne pour toi source de vie !
Je t'en prie, ne t'abandonne pas !
Continue, va !
Tu le sais, je suis avec toi tous les jours.
Je te veux vivante, Maman ! "
( Extrait du N° 116 du "Pierres Vivantes" )