1ere grossesse, img à 20sa+4
Posté : 08 août 2017, 12:08
Bonjour à tous et à toutes,
Je vais essayer de résumé au mieux mon histoire...
j'ai 36 ans, nous avons voulu un enfant tardivement avec mon mari. Quand l'envie est venue, nous avons eu du mal à concevoir notre bébé. J'ai donc pris rendez-vous avec mon gynéco pour voir quel était le pb, et comment y remédier.
Nous avons passé une batterie d'examen : résultats : une petite réserve ovarienne pour moi. Mon gynéco a donc décidé de nous inscrire en PMA, et nous avons fait deux premières IAC en 2015 qui ont été des échecs, et nous avons refait 2 IAC en 2017. La 4ème fut la bonne.... nous avons enfin eu le grand bonheur de voir apparaitre ce +++ que nous attendions tant.
Nous avons eu la 1ere écho de controle post IAC, et nous avons entendu le coeur de notre bébé battre. Un grand moment d'émotion.
En Juin, nous avons eu l'écho du 1er trimestre, avec la batterie d'examen qui va avec, et la fameuse prise de sang pour la trisomie 21.
1er choc : la prise de sang indique un risque de 1/50. Mon gynéco me contacte pour me mettre en relation avec le centre régionale de diagnostic et de médecine foetale pour une amniocentese.
Nous nous y rendons, sereins, nous pensions que c'était mon age qui avait fait flancher la prise de sang. Au centre, on nous indique que l'amniocentèse n'est pas possible, car je ne suis pas assez avancée dans la grossesse, mais qu'il est possible de faire un dépistage précoce non invasif (DPNI) qui a une fiabilité de 99% sur les trisomies 13,18 et 21. Nous décidons donc de faire ce dépistage, et de patienter + de 15 jours, dans l'attente des résultats.
15 jours et quelques plus tard, les résultats tombent : pas de trisomie 13, 18 et 21 mais un doute sur le chromosome 22 donc il nous conseille de revenir faire une écho, et cette fois ci l'amniocentèse. Entre temps, un rv est pris avec mon gynéco, nous apprenons pour notre plus grand bonheur que nous attendons une petite fille. Nous sommes aux anges, ça sera une battante.
Nous repartons donc pour ces examens, avec plus d'angoisse... A l'écho le verdict tombe : RCIU précoce et sévère... je suis à 18 SA +3, le médecin qui fait l'échographie ne prend aucune pincette, il faut penser à l'IMG, sans autre résultat ni autre examen. Il estime le poids de notre bébé à 145g au lieu de 300 g environ. Nous faisons quand même l'amniocentèse et il préconise un prélèvement du placenta en même temps. J'ai l'impression d'etre au fond du trou... Nous repartons du centre déprimé, je pleure pendant les 1h30 que dure le trajet pour rentrer chez nous.
L'après midi meme j'appelle mon gynéco ici, qui essaie de me rassurer en me disant qu'effectivement il s'agit d'un petit bébé, mais qu'il faut voir comment il évolue. et surtout attendre les résutats de l'amniocentèse et du prélèvement du placenta. 48h apres une partie des résultats tombent : aucune pb génétique pour notre fille, par contre il y a une trisomie 22 limité au placenta. Le médecin, à qui mon mari a failli arracher la tête 2 jours plus tot, est plus délicat, et m'explique que s'il avait présenté mon dossier 2 jours avant pour une IMG, celle ci aurait été refusé, qu'il faut qu'on revienne dans 15 jours pour voir l'évolution, et si évolution voir pour une poursuite de la grossesse. Je passe les 15 jours d'attente, allongé (mon gynéco m'a préconisé du repos), à espérer que ma petite fille se batte. Mon mari et moi lui disons que nous l'aimons, que nous l'attendons, qu'il faut qu'elle s'accroche... Je la sens bougé dans mon ventre, ma bulle comme je l'appelle.
Nous retournons au centre, ce lundi 31 juillet, nous avons rendez-vous à 15h30. Je suis très angoissée... Nous sommes reçu par un médecin différent de la dernière fois, une femme adorable. Nous nous installons pour l'écho... au bout de 5 min à peine, elle coupe l'écho et nous annonce la catastrophe : le coeur de notre petite fille s'est arrêté.. un vrai coup de massue.. nous sommes anéanties. Le médecin, qui nous a recu, a été d'une humanité incroyable. Elle nous a dirigé de suite vers les urgences obstétricales, afin que je prenne le 1er médoc pour préparer à l'acouchement qui est prévu pour le 2 Aout et nous rencontrons l'anesthésiste.
Nous revenons le mardi 01 Aout 2017, au soir à la maternité, dans un service spécifique aux grossesses pathologiques, nous sommes reçus par un personnel médical top, gentil, doux et compréhensif. Le processus du lendemain nous est à nouveau expliqué, et il nous donne un droit de sortie pour la soirée, afin qu'on essaie de s'oxygéner... Le mercredi, nous rentrons en salle d'accouchement, à 8h... Nous avons eu le temps de réfléchir à ce que nous voulons pour notre petite Camille : nous souhaitons la voir, nous souhaitons l'inscrire sur notre livret de famille, nous ne voulons pas d'autopsie (qui nous a été déconseillé par le médecin car nous connaissions déja la cause de son décès), nous n'avons pas la force d'organiser des obsèques, nous laissons cela au CHU, nous choisissons un nid d'ange, un doudou... Je passe cette journée dans un brouillard, aidée par la péridurale, qui m'assomme. Mon mari est toujours près de moi, et d'un soutien sans faille... à 23H25 notre petite Camille se décide enfin à sortir. Contrairement à ce que nous avions décidé, la sage femme nous a déconseillé de la voir... Elle ne pesait que 80g, n'était pas tout à fait formé. Elle meme a été sous le choc, donc elle a voulu nous épargner cette vision. Elle a pu prendre une photo de ses petites mains... et nous avons son petit bracelet...
Dans notre cas, la vie et la nature a décidé pour nous... mais cela reste très difficile, je pleure tous les jours et toutes les nuits depuis, je suis là sans etre la. Mon mari, mon roc est plus que présent. Il souffre, mais pour le moment rien ne sort, je crois qu'il se sent trop responsable de moi et de mon chagrin pour se laisser aller au sien. Je sais qu'il craquera un jour, mais quand il sentira que je m'en sors.. J'ai un mari exceptionnel.
Nous parlons déja d'une nouvelle grossesse, cela parait tot, mais j'ai 36 ans, et j'ai envie de donner la vie, plutot que la mort. Camille est ma petite étoile... j'espère qu'elle veillera sur nous et nous donnera la force d'avancer. Elle sait que nous l'aimions, et que nous étions pret à lui donner tout l'amour qu'il est possible de donner...
Nous savons qu'il y a peu de risque pour que ma prochaine éventuelle grossesse rencontre le même problème. Le médecin et le généticien ont été très clairs... il s'agit d'un accident... en attendant la douleur est très présente, et je ne sais pas encore quand elle passera...
Je vais essayer de résumé au mieux mon histoire...
j'ai 36 ans, nous avons voulu un enfant tardivement avec mon mari. Quand l'envie est venue, nous avons eu du mal à concevoir notre bébé. J'ai donc pris rendez-vous avec mon gynéco pour voir quel était le pb, et comment y remédier.
Nous avons passé une batterie d'examen : résultats : une petite réserve ovarienne pour moi. Mon gynéco a donc décidé de nous inscrire en PMA, et nous avons fait deux premières IAC en 2015 qui ont été des échecs, et nous avons refait 2 IAC en 2017. La 4ème fut la bonne.... nous avons enfin eu le grand bonheur de voir apparaitre ce +++ que nous attendions tant.
Nous avons eu la 1ere écho de controle post IAC, et nous avons entendu le coeur de notre bébé battre. Un grand moment d'émotion.
En Juin, nous avons eu l'écho du 1er trimestre, avec la batterie d'examen qui va avec, et la fameuse prise de sang pour la trisomie 21.
1er choc : la prise de sang indique un risque de 1/50. Mon gynéco me contacte pour me mettre en relation avec le centre régionale de diagnostic et de médecine foetale pour une amniocentese.
Nous nous y rendons, sereins, nous pensions que c'était mon age qui avait fait flancher la prise de sang. Au centre, on nous indique que l'amniocentèse n'est pas possible, car je ne suis pas assez avancée dans la grossesse, mais qu'il est possible de faire un dépistage précoce non invasif (DPNI) qui a une fiabilité de 99% sur les trisomies 13,18 et 21. Nous décidons donc de faire ce dépistage, et de patienter + de 15 jours, dans l'attente des résultats.
15 jours et quelques plus tard, les résultats tombent : pas de trisomie 13, 18 et 21 mais un doute sur le chromosome 22 donc il nous conseille de revenir faire une écho, et cette fois ci l'amniocentèse. Entre temps, un rv est pris avec mon gynéco, nous apprenons pour notre plus grand bonheur que nous attendons une petite fille. Nous sommes aux anges, ça sera une battante.
Nous repartons donc pour ces examens, avec plus d'angoisse... A l'écho le verdict tombe : RCIU précoce et sévère... je suis à 18 SA +3, le médecin qui fait l'échographie ne prend aucune pincette, il faut penser à l'IMG, sans autre résultat ni autre examen. Il estime le poids de notre bébé à 145g au lieu de 300 g environ. Nous faisons quand même l'amniocentèse et il préconise un prélèvement du placenta en même temps. J'ai l'impression d'etre au fond du trou... Nous repartons du centre déprimé, je pleure pendant les 1h30 que dure le trajet pour rentrer chez nous.
L'après midi meme j'appelle mon gynéco ici, qui essaie de me rassurer en me disant qu'effectivement il s'agit d'un petit bébé, mais qu'il faut voir comment il évolue. et surtout attendre les résutats de l'amniocentèse et du prélèvement du placenta. 48h apres une partie des résultats tombent : aucune pb génétique pour notre fille, par contre il y a une trisomie 22 limité au placenta. Le médecin, à qui mon mari a failli arracher la tête 2 jours plus tot, est plus délicat, et m'explique que s'il avait présenté mon dossier 2 jours avant pour une IMG, celle ci aurait été refusé, qu'il faut qu'on revienne dans 15 jours pour voir l'évolution, et si évolution voir pour une poursuite de la grossesse. Je passe les 15 jours d'attente, allongé (mon gynéco m'a préconisé du repos), à espérer que ma petite fille se batte. Mon mari et moi lui disons que nous l'aimons, que nous l'attendons, qu'il faut qu'elle s'accroche... Je la sens bougé dans mon ventre, ma bulle comme je l'appelle.
Nous retournons au centre, ce lundi 31 juillet, nous avons rendez-vous à 15h30. Je suis très angoissée... Nous sommes reçu par un médecin différent de la dernière fois, une femme adorable. Nous nous installons pour l'écho... au bout de 5 min à peine, elle coupe l'écho et nous annonce la catastrophe : le coeur de notre petite fille s'est arrêté.. un vrai coup de massue.. nous sommes anéanties. Le médecin, qui nous a recu, a été d'une humanité incroyable. Elle nous a dirigé de suite vers les urgences obstétricales, afin que je prenne le 1er médoc pour préparer à l'acouchement qui est prévu pour le 2 Aout et nous rencontrons l'anesthésiste.
Nous revenons le mardi 01 Aout 2017, au soir à la maternité, dans un service spécifique aux grossesses pathologiques, nous sommes reçus par un personnel médical top, gentil, doux et compréhensif. Le processus du lendemain nous est à nouveau expliqué, et il nous donne un droit de sortie pour la soirée, afin qu'on essaie de s'oxygéner... Le mercredi, nous rentrons en salle d'accouchement, à 8h... Nous avons eu le temps de réfléchir à ce que nous voulons pour notre petite Camille : nous souhaitons la voir, nous souhaitons l'inscrire sur notre livret de famille, nous ne voulons pas d'autopsie (qui nous a été déconseillé par le médecin car nous connaissions déja la cause de son décès), nous n'avons pas la force d'organiser des obsèques, nous laissons cela au CHU, nous choisissons un nid d'ange, un doudou... Je passe cette journée dans un brouillard, aidée par la péridurale, qui m'assomme. Mon mari est toujours près de moi, et d'un soutien sans faille... à 23H25 notre petite Camille se décide enfin à sortir. Contrairement à ce que nous avions décidé, la sage femme nous a déconseillé de la voir... Elle ne pesait que 80g, n'était pas tout à fait formé. Elle meme a été sous le choc, donc elle a voulu nous épargner cette vision. Elle a pu prendre une photo de ses petites mains... et nous avons son petit bracelet...
Dans notre cas, la vie et la nature a décidé pour nous... mais cela reste très difficile, je pleure tous les jours et toutes les nuits depuis, je suis là sans etre la. Mon mari, mon roc est plus que présent. Il souffre, mais pour le moment rien ne sort, je crois qu'il se sent trop responsable de moi et de mon chagrin pour se laisser aller au sien. Je sais qu'il craquera un jour, mais quand il sentira que je m'en sors.. J'ai un mari exceptionnel.
Nous parlons déja d'une nouvelle grossesse, cela parait tot, mais j'ai 36 ans, et j'ai envie de donner la vie, plutot que la mort. Camille est ma petite étoile... j'espère qu'elle veillera sur nous et nous donnera la force d'avancer. Elle sait que nous l'aimions, et que nous étions pret à lui donner tout l'amour qu'il est possible de donner...
Nous savons qu'il y a peu de risque pour que ma prochaine éventuelle grossesse rencontre le même problème. Le médecin et le généticien ont été très clairs... il s'agit d'un accident... en attendant la douleur est très présente, et je ne sais pas encore quand elle passera...