Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour tout le monde,

J'ai subi un IMG à 26 semaines de grossesse le 27 janvier, j'ai eu le droit aux 16 semaines de congés maternités et depuis le 19 mai je suis en arrêt de travail.
Je n'ai toujours pas la force, l'envie, l'énergie de retourner travailler !!! Des que je suis avec trop de monde je fatigue psychologiquement et je suis dans le social alors je ne me vois pas aider des gens si moi même je ne vais pas bien !!!!

Il y a 10 jours j'ai eu un contrôle par un médecin de la Cpam ... Alors quel contrôle !!!!! Un médecin sans cœur, sans empathie, très froid !!!
Je ne demande pas que l'on pleure sur notre histoire mais 3 min de questions pour me dire c'est bon pour moi aurevoir et bon courage ...

Limite On m'a fait comprendre qu'il faudrait reprendre car ça fait 3 semaines que je suis en arrêt !!!!! Alors je suis sortie révoltée contre toutes ces personnes qui posent pour un ongle cassé et se font jamais contrôlées !!!!!

Je suis la seule à être en arrêt après ce que nous vivons ??

Bonjour Justine

Chacune évolue à son rythme et mène son deuil comme elle le peut... Personnellement, je n'étais pas assez avancée dans ma grossesse pour avoir droit à des congés mat, du coup j'ai été placée en arrêt de travail. Il m'a fallu presque 4 mois pour reprendre le travail, j'avais fait une tentative au bout de 2 mois qui a été une catastrophe (je suis enseignante en maternelle). Donc prends le temps et prends soin de toi surtout.

Bonjour Justine,
Je comprends ta colère. Rien que d'avoir qqn de la Caf au tel qui a fait comme si de rien n'était ça m'a énervé, alors qqn en face. Mais comme on me le dit souvent, tout le monde n'a pas la capacité de comprendre et de se mettre (un peu) à notre place. Après, nous, on est pas non plus en état d'encaisser tout et n'importe quoi!
Par contre, si tu as eu un contrôle, c'est que ton employeur l'a demandé, c'est donc lui qui a des doutes sur ton état. C'est plus ça qui m'énerverait car le contrôleur de la Sécu tu le verras plus, ton patron, si. A moins qu'il s'inquiète pour toi?

En tout cas, fais comme tu le sens. Retourner au travail pour être contre productive pour l'employeur et pour ta santé (physique et mentale), c'est peut être pas le mieux. Si tu as l'opportunité de pouvoir prendre ton temps, prends le! Ils ne savent pas ce qu'il se passe dans ta tête et dans ton coeur! Ils ne sont pas à notre place!

Bon courage, bisous!

Bonjour , j'ai accouché le 20 février de mon petit Arthur a 21 SA et je viens de faire une fausse couche à 10SA il y a 15 jours . Je n'ai toujours pas repris le travail non plus et cela m'a parfois fait culpabiliser. Je travaille en Creche , et aller m'occuper des enfants des autres alors que je venais de perdre mon bébé me paraissait impossible ! Bizarrement , après ma fausse couche , j'ai ressenti l'envie d'y retourner, je pensais que ca n'arriverai jamais et que j'y retournerai à reculons mais non . Je suis allée aujourd'hui discuter avec mon directeur et revoir mes collègues , cela s'est très bien passé , je reprends lundi 17 , (une semaine après ma DPA ) . Bref , tout ça pour te dire de prendre ton temps , tu ressentiras à un moment l'envie d'y retourner, ne te force pas en attendant . Bon courage à toi

Merci à vous pour vos réponses,
J'ai contacté mon employeur et ils m'ont indiqué que le contrôle ne venait pas d'eux mais de la sécu. Ma direction me dit de prendre le temps qu'il faut donc je pense que c'est un coup de pas de chance et que j'ai eu le droit à la sans cœur du jour.
Sinon J'avance pas à pas. Pour l'instant je ne mets pas de date de reprise. Certaines personnes me disent septembre mais rien qu'à l'idée d'y penser je ne me sens pas bien.
D'ici un mois je pense aller dire bonjour à mes collègues depuis décembre je ne les ai pas vu. reprendre un rythme, devoir tout gérer comme avant je ne me sens pas capable, étant dans le social j'aide des gens qui ont des soucis et pour l'instant je n'ai pas d'empathie pour des bobos. Du quotidien ...
Bon courage à vous toutes
Et petites pensées du soir à nos anges

Je n'ai pas eu droit à de congé non plus car j'ai accouché à 22 sa et il faut être à 26 sa, ici en Belgique, pour être en congé de maternité. Dès l'annonce de la t21 de mon fils, j'ai été mise en congé. Je travaille en maternelle. J'ai donc été mise en arrête le 14/02 par mon médecin traitant. J'ai été hospitalisée du 08 au 09 mars. Mon img a eu lieu le 08 mars. Quand je suis rentrée de l'hôpital, je n'ai pas pensé regarder dans ma boîte aux lettres. Ce n'est donc que le 10 que j'ai trouvé un papier du médecin contrôle. Il était passé le 08 mars, quand j'étais à l'hôpital. Quand j'ai vu ce papier, je me suis effondrée. En Belgique, on est presque certain d'être contrôlé lorsqu'on est en arrêt pour maladie liée à la grossesse. C'est ce que le médecin de l'hôpital avait mis comme motif lors de la prise des premiers cachets. Ce médecin, je l'avais déjà eu quelques années plus tôt, lors de ma première fausse couche. Il avait été odieux avec moi. Il était allé jusqu'à me demander si j'avais des remords d'avoir fait cette fausse couche. Comme si j'avais eu le choix. Donc le surlendemain de mon img, j'ai du me rendre à son cabinet. J'étais terrorisée car, si la première fois, j'avais les épaules assez dures que pour encaisser ses paroles, c'était loin d'être le cas pour mon img. Et heureusement, il n'a pas eu du tout la même attitude que la première fois. On aurait dit que c'était un autre homme. Il a été très compréhensif et très rassurant. J'étais soulagée.

Après mon img, je suis très rapidement retournée à l'école pour voir mes collègues et mes élèves. Mes collègues ont toujours été au courant de chaque étape par lesquelles je suis passée. Je leur ai beaucoup parlé par messages et par mails. Ca m'a aidée à y retourner si vite. J'ai pu leur parler de mon fils et de mon accouchement sans tabou et ça m'a fait beaucoup de bien. J'ai repris le travail plus ou moins 1 mois après mon img. Ce retour au travail s'est très bien passé mais je me sentais prête à y retourner. Ma direction ne m'a pas du tout pressée et si j'avais prolongé mon congé, elle aurait trouvé ça normal.

Je pense qu'il faut pouvoir s'écouter dans des situations comme celle que nous vivons.

Bonjour Justine,

J'ai perdu mon fils à deux jours de vie, il était né à 27sa le 26 février. J'ai eu droit à mon congé maternité ici en Belgique vu que j'étais avancé et que mon enfant est né vivant. A la fin de mon congé mat il était impossible pour moi d'envisager une reprise, j'ai été prolongée de un mois. Je devais reprendre début juillet mais là aussi c'était vraiment pas possible pour moi, rien que d'y penser c'était la panique. Du coup je suis encore arrêtée jusqu'au 17 juillet.. et j'envisage un retour au travail à temps partiel pour l'instant.. je dois manger avec mon chef lundi, ils sont compréhensifs heureusement.. je ne sais pas encore si je serais vraiment capable d'y aller le 17, on verra.. mais la perspective de reprendre paisiblement sans temps plein m'angoisse un peu moins.

Ne culpabilise pas une seconde, et prend tout le temps nécessaire. Tu as perdu un enfant, pas un chien ou un chat..

Merci pour ta réponse themom
C'est rassurant de se dire que je ne suis pas la seule et qu'il faut du temps pour apprendre à vivre avec cette douleur et faire notre deuil de cet enfant si désiré ...
Bon courage à toi
Une pensée à nos anges ce matin

Oui c'est facile de culpabiliser surtout quand nos compagnons reprennent vite, et que les proches et amis commencent à oublier le drame qui nous a touché. Je suis passée par plusieurs phases, d'abord je suis restée prostree sur le canapé pendant un bon mois, puis j'ai doucement commencé à sortir, dans le jardin, puis dehors. Puis j'ai passée plusieurs mois à jardiner intensivement, je passais ma vie en pépinière puis ces derniers temps je commence à avoir doucement envie de reprendre une activité pro.. par contre autant j'ai envie de revenir travailler, autant passer des soirées avec des amis ou de la famille m'insupporte totalement. Je n'arrive pas à trouver leurs sujets de conversation intéressants et j'ai l'impression de me forcer, surtout avec ceux qui ont des petits enfants soit la majorité de nos amis.

Bisous à nos petits amours ! Et courage non c'est certain, tu n'es pas seule.

Theomom je te rejoins sur tout.

J'ai passé les premiers jours prostrée, à pleurer.

Puis un jour je me suis levée et j'ai été dans mon jardin et là je n'ai pas cesser de jardiner durant un mois et demi. Cela m'a fait un bien fou, et rien ne m'intéressait à part ça.

J'ai eu du mal à revenir aux conversations frivoles, et rien que ma mère, lorsqu'elle me parlait de mes soeurs ou d'autres personnes et de leurs problèmes, je devais me faite violence pour écouter et m'intéresser, au point que ça se voyait sur mon visage...