Deuil à 40 semaines, qu'attendre des proches?
Posté : 16 mai 2017, 14:54
Bonjour,
je ne suis pas la maman en question mais seulement la tante. Ma belle-soeur devait accoucher dimanche 14 mai, tout allait bien. Nous avions encore discuté vendredi soir de nos projets pour l'été avec nos enfants (3 pour elle, 2 pour moi). Son fils aurait eu à peine 9 mois de moins que le mien, et nous nous réjouissions qu'ils puissent grandir ensemble. Nos filles sont aussi nées à quelques années près.
Quand les contractions ont débuté, elle s'est rendu tranquillement à l'hôpital avec son mari. Sur place ils ont vu que le coeur s'était arrêté de battre. Rien ne laisser supposer un dénouement aussi tragique, sa grossesse s'est déroulée sans problèmes, comme les deux précédentes. Tout était prêt, la chambre pour bébé, le siège auto, les grands parents sur place...
Naïvement je ne pensais pas que c'était possible de perdre un bébé aussi tardivement, le bébé était à terme, il se portait bien juste avant.
Nous avons très peu d'informations, seulement via les grands parents. Elle est encore à la clinique, elle semble très forte et réconforte même ses propres parents. Mais j'ai peur qu'elle craque par la suite. Je ne l'ai pas encore appelée, juste envoyé un message disant que je pensais très fort à elle et à sa famille. J'ai peur de me mettre à pleurer au téléphone, et je me dis qu'elle n'a vraiment pas besoin de ca. Je ne sais pas quoi lui dire, quels mots trouver face à cette douleur?
On ne saura jamais ce qu'il s'est passé, je ne sais pas si cela veut dire qu'ils n'ont pas souhaité d'autopsie ou qu'effectivement il n'y a pas de causes claires. Est-ce que cela aide de toute façon de savoir ou est-ce que cela cause plus de reproches qu'autre chose?
Ma fille de 3 ans me demande des nouvelles de son cousin. Je ne sais pas non plus quoi lui dire. Elle a bien vu que son papa s'est effondré en apprenant la nouvelle. Je lui ai juste dit pour l'instant que le bébé était malade, je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler de la mort. Je pensais devoir lui en parler bientôt pour mes parents, mais sûrement pas pour un enfant, un bébé.
Nous n'habitons pas à coté, et mon mari ira vraisemblablement seul en avion retrouver sa soeur. Je resterai avec les enfants. J'appréhende de la revoir cet été. Je me rends compte que mes angoisses ne sont rien comparées à celles vécues par les mamans directement. Peut-être que quelqu'un a vécu une expérience similaire et pourrait me dire ce qu'elle attend des proches?
Nous sommes profondément choqués et tristes. Nous avions des projets de faire un troisième enfant avant ce drame. Maintenant cela me parait impensable, inacceptable. J'aurais trop peur de la blesser, de lui causer de la peine. J'ai lu quelques témoignages qui parlaient justement de la difficulté de se retrouver à côté de femmes enceintes.
Quand les enfants me font quand même rire, je culpabilise. J'ai l'impression que je n'ai pas le droit de rire dans cette situation. Je comprends bien que la vie doit continuer, qu'elle-même devra rire avec ses filles, qu'on ne peut pas rester enfermer dans une tragédie. C'est dur d'imaginer la vie "d'après". Chaque histoire est unique, chaque personne est unique mais il y a peut-être des mots, des gestes qui peuvent faire du bien.
J'avais penser lui envoyer toutes les semaines , une carte postale, un article, un petit cadeau... pendant un an ou plus, pour lui montrer que je pense à elle et à son fils. Je ne sais pas si c'est au contraire une connerie, un rappel de ce triste jour...
Merci de votre aide,
Catherine
je ne suis pas la maman en question mais seulement la tante. Ma belle-soeur devait accoucher dimanche 14 mai, tout allait bien. Nous avions encore discuté vendredi soir de nos projets pour l'été avec nos enfants (3 pour elle, 2 pour moi). Son fils aurait eu à peine 9 mois de moins que le mien, et nous nous réjouissions qu'ils puissent grandir ensemble. Nos filles sont aussi nées à quelques années près.
Quand les contractions ont débuté, elle s'est rendu tranquillement à l'hôpital avec son mari. Sur place ils ont vu que le coeur s'était arrêté de battre. Rien ne laisser supposer un dénouement aussi tragique, sa grossesse s'est déroulée sans problèmes, comme les deux précédentes. Tout était prêt, la chambre pour bébé, le siège auto, les grands parents sur place...
Naïvement je ne pensais pas que c'était possible de perdre un bébé aussi tardivement, le bébé était à terme, il se portait bien juste avant.
Nous avons très peu d'informations, seulement via les grands parents. Elle est encore à la clinique, elle semble très forte et réconforte même ses propres parents. Mais j'ai peur qu'elle craque par la suite. Je ne l'ai pas encore appelée, juste envoyé un message disant que je pensais très fort à elle et à sa famille. J'ai peur de me mettre à pleurer au téléphone, et je me dis qu'elle n'a vraiment pas besoin de ca. Je ne sais pas quoi lui dire, quels mots trouver face à cette douleur?
On ne saura jamais ce qu'il s'est passé, je ne sais pas si cela veut dire qu'ils n'ont pas souhaité d'autopsie ou qu'effectivement il n'y a pas de causes claires. Est-ce que cela aide de toute façon de savoir ou est-ce que cela cause plus de reproches qu'autre chose?
Ma fille de 3 ans me demande des nouvelles de son cousin. Je ne sais pas non plus quoi lui dire. Elle a bien vu que son papa s'est effondré en apprenant la nouvelle. Je lui ai juste dit pour l'instant que le bébé était malade, je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler de la mort. Je pensais devoir lui en parler bientôt pour mes parents, mais sûrement pas pour un enfant, un bébé.
Nous n'habitons pas à coté, et mon mari ira vraisemblablement seul en avion retrouver sa soeur. Je resterai avec les enfants. J'appréhende de la revoir cet été. Je me rends compte que mes angoisses ne sont rien comparées à celles vécues par les mamans directement. Peut-être que quelqu'un a vécu une expérience similaire et pourrait me dire ce qu'elle attend des proches?
Nous sommes profondément choqués et tristes. Nous avions des projets de faire un troisième enfant avant ce drame. Maintenant cela me parait impensable, inacceptable. J'aurais trop peur de la blesser, de lui causer de la peine. J'ai lu quelques témoignages qui parlaient justement de la difficulté de se retrouver à côté de femmes enceintes.
Quand les enfants me font quand même rire, je culpabilise. J'ai l'impression que je n'ai pas le droit de rire dans cette situation. Je comprends bien que la vie doit continuer, qu'elle-même devra rire avec ses filles, qu'on ne peut pas rester enfermer dans une tragédie. C'est dur d'imaginer la vie "d'après". Chaque histoire est unique, chaque personne est unique mais il y a peut-être des mots, des gestes qui peuvent faire du bien.
J'avais penser lui envoyer toutes les semaines , une carte postale, un article, un petit cadeau... pendant un an ou plus, pour lui montrer que je pense à elle et à son fils. Je ne sais pas si c'est au contraire une connerie, un rappel de ce triste jour...
Merci de votre aide,
Catherine