IMG, reconstruction et grossesse d'aprés
Posté : 10 mai 2017, 22:55
Bonsoir à toute,
Voilà ma petite histoire,
J'ai fais une IMG à 6 mois et demi de grossesse en décembre 2016. Depuis toute ma vie a changé, comme nous toute j'imagine, la vie a pris un autre chemin. Cela fais maintenant prés de 5 mois et la douleur reste intacte, avec des hauts et des bas quand même et beaucoup d'évolution.
Je ne regrette rien de cette histoire, je suis fiére d'avoir porté mon fils, il a changé ma vie, il me donne beaucoup de force et je l'ai accompagné jusqu'au bout, jusqu'aux portes de la mort, puisqu'il m'a semblé évident à un moment donné que malgré toute ma volonté, ce n'était pas dans mes bras et dans cette vie là qu'il serait le mieux. Nous avons vécu et vivons une histoire "extra"-ordinaire. C'est avec tout mon amour que j'ai accepter de le laissé partir. Depuis je passe par toute sorte d'émotions, au début c'étais vraiment les montagnes russes, maintenant je me sens plus stable. Il y a eu la culpabilité de l'interruption, je me suis demandée si nous avions eu raison, si je ne m'étais pas laissé influencer par la médecine, mes proches, mon homme. Je m'interroge encore parfois mais je crois que la nature a décidé pour nous et nous avons suivi ce chemin. Il y a eu le manque, manque physique, psychique, charnel. Le vide aussi. Des phases de colére, colére contre la vie, les proches, la société, contre mon homme parfois, et même contre mon bébé (mais pourquoi ce n'était pas dans mes bras qu'il tu étais le mieux?).
Aujourd'hui, je me sens coupable mais pas de la décision, je me sens coupable de ne pas avoir pu sauver mon enfant, de ne pas avoir pu lui donner la vie, de ne pas avoir pu éviter l'inévitable. Je sais bien que je ne suis pas fautive mais je passe par là. 5 mois aprés je pleure encore souvent, parfois j'arrive à parler de toute notre histoire sereinement, parfois j'arrive pas à aligner 2 mots. Je ne supporte pas de croiser des femmes enceintes et surtout les femmes de mon entourage qui sont tombées enceintes pendant ou depuis l'IMG. J'ai beaucoup de mal aussi avec le lien mére-enfant. C'est tellement dur de voir des méres avec leur bébé, des poussettes ou même qui parlent de leurs enfants. Je me sens en rivalité avec toutes ces femmes et surtout trés dévalorisée parce que je n'ai pas "réussi" à mettre au monde mon enfant.
Et j'aimerais pouvoir parler de mon enfant, mais j'ai l'impression que les portes de mon entourage ou des gens se ferment, que les gens ne se sentent pas à l'aise et changent de sujet. Heureusement, je vois une psy qui m'aide beaucoup. Je ne supporte pas l’indifférence des gens, les maladresses type "c'est mieux ainsi, ça aurait été encore pire", etc. Aprés tout qu'en savent toute ces personnes?
Je commence à penser à une nouvelle grossesse mais je ne veux pas construire cette nouvelle histoire sur le manque, et la tristesse de cet enfant là. Et j'ai tellement peur de ne pas pouvoir la mener à terme.
Etes vous passé par ces ressentis, comment avez-vous fait pour faire face et avancer?
J'éspére que vous me lirez et pourrez m'aider, je me sens si seule parfois dans cette bataille
Voilà ma petite histoire,
J'ai fais une IMG à 6 mois et demi de grossesse en décembre 2016. Depuis toute ma vie a changé, comme nous toute j'imagine, la vie a pris un autre chemin. Cela fais maintenant prés de 5 mois et la douleur reste intacte, avec des hauts et des bas quand même et beaucoup d'évolution.
Je ne regrette rien de cette histoire, je suis fiére d'avoir porté mon fils, il a changé ma vie, il me donne beaucoup de force et je l'ai accompagné jusqu'au bout, jusqu'aux portes de la mort, puisqu'il m'a semblé évident à un moment donné que malgré toute ma volonté, ce n'était pas dans mes bras et dans cette vie là qu'il serait le mieux. Nous avons vécu et vivons une histoire "extra"-ordinaire. C'est avec tout mon amour que j'ai accepter de le laissé partir. Depuis je passe par toute sorte d'émotions, au début c'étais vraiment les montagnes russes, maintenant je me sens plus stable. Il y a eu la culpabilité de l'interruption, je me suis demandée si nous avions eu raison, si je ne m'étais pas laissé influencer par la médecine, mes proches, mon homme. Je m'interroge encore parfois mais je crois que la nature a décidé pour nous et nous avons suivi ce chemin. Il y a eu le manque, manque physique, psychique, charnel. Le vide aussi. Des phases de colére, colére contre la vie, les proches, la société, contre mon homme parfois, et même contre mon bébé (mais pourquoi ce n'était pas dans mes bras qu'il tu étais le mieux?).
Aujourd'hui, je me sens coupable mais pas de la décision, je me sens coupable de ne pas avoir pu sauver mon enfant, de ne pas avoir pu lui donner la vie, de ne pas avoir pu éviter l'inévitable. Je sais bien que je ne suis pas fautive mais je passe par là. 5 mois aprés je pleure encore souvent, parfois j'arrive à parler de toute notre histoire sereinement, parfois j'arrive pas à aligner 2 mots. Je ne supporte pas de croiser des femmes enceintes et surtout les femmes de mon entourage qui sont tombées enceintes pendant ou depuis l'IMG. J'ai beaucoup de mal aussi avec le lien mére-enfant. C'est tellement dur de voir des méres avec leur bébé, des poussettes ou même qui parlent de leurs enfants. Je me sens en rivalité avec toutes ces femmes et surtout trés dévalorisée parce que je n'ai pas "réussi" à mettre au monde mon enfant.
Et j'aimerais pouvoir parler de mon enfant, mais j'ai l'impression que les portes de mon entourage ou des gens se ferment, que les gens ne se sentent pas à l'aise et changent de sujet. Heureusement, je vois une psy qui m'aide beaucoup. Je ne supporte pas l’indifférence des gens, les maladresses type "c'est mieux ainsi, ça aurait été encore pire", etc. Aprés tout qu'en savent toute ces personnes?
Je commence à penser à une nouvelle grossesse mais je ne veux pas construire cette nouvelle histoire sur le manque, et la tristesse de cet enfant là. Et j'ai tellement peur de ne pas pouvoir la mener à terme.
Etes vous passé par ces ressentis, comment avez-vous fait pour faire face et avancer?
J'éspére que vous me lirez et pourrez m'aider, je me sens si seule parfois dans cette bataille