Quand l'inacceptable frappe encore
Posté : 02 mai 2017, 13:57
Bonjour a toutes et a tous,
Je m'appelle Justine, j'ai bientôt 32ans et suis une mamange pour la deuxième fois dans le désespoir le plus total.
J'ai beaucoup lu vos histoires il y a deux ans. J'ai du faire l'atroce choix de recourir a une IMG le 26 juin 2015 car notre petit Axel avait un grave retard de croissance et précoce qui ne lui laissait aucune chance de survie. Après avoir vécu une fausse couche a 8sa, ca été une épreuve plus que difficile, et avec le recul, je mesure que le deuil aujourd'hui n'est pas totalement accompli.
Les medecins n'ont pas su a quoi ceci était dû, et suite a de multiples examens, j'ai fini par croire en leur ''vous êtes jeune, vous en aurez d'autre des bébés'' et l'envie d'un petit frère ou une petite soeur pour Axel s'est faite ressentir.
Après le feu vert des médecins, soit un an après, j'ai vecu deux fausses couches assez précoces. C'était dure mais je m'étais ''blindé'' comme on dit et je croyais dure que la roue allait tourner... je tombe enceinte le 15 octobre, beaucoup de nausées pendant 4 mois mais j'arrive presque a les adorer tellement je suis heureuse. Les contrôles se font régulièrement compte tenu de mes antécédents ce qui ajoute un caractère assez anxiogène mais j'y crois. Jusqu'à un jour ou le gynécologue au 5eme mois annonce que le bébé est petit, encore un retard de croissance mais moindre que pour Axel. De nouveau tout une batterie d'examens, amio qui ecarte tout problème génétique, échographie de contrôle toutes les deux semaines pour verifier la croissance. Mon pti bonhomme tiens bien et grandit doucement mais sûrement. Jusqu'à ce que je commence a faire de la tension et des proteines dans les urines. On me garde et me transfére dans une maternité de niveau 3. De la, piqûres pour la maturation des poumons, monitoring 3fois par jours, prises de sang de tension, le but etant de garder mon bibou au chaud tant que cette maudite preeclampsie ne degenere pas.
Je tiens 10 jours. Je me sentais bien, je stagnais niveau poids, les dopplers etaient parfaits, mais le gynécologue constate une epanchement de liquide interne, dans mes intestins, mon foie, et on constatera aussi dans mes yeux car je commence a perdre la vue, ces foutus oedemes m'ont provoqué un décollement de la rétine. Une heure apres, je suis en salle d'accouchement, césarienne d'urgence. Je suis paniquée mais quand j'entend son petit crie, je me sens tellement soulagée. Mon Amour Auguste est né le jeudi 13 avril 2017 a 16h44 a 27 sa et 5 jours pour 820g. Le papa est avec lui, il va bien, on prend soin de lui, je suis la femme la plus heureuse du monde. Des le lendemain matin, malgré la césarienne qui me fait souffir j'insiste pour qu'on me descende en rea neonat pour le voir, le toucher, lui parler. Je vois enfin mon trésor, il ouvre ses petits yeux, je fond en larmes, c'est ma raison de vivre. Les jours et nuits qui suivent je les passe a ses côtés, le papa fait beaucoup de route mais reste présent pour nous deux. Viens l'heure des premiers peau a peau, j'apprend a lui faire ses soins, j'apprends aussi a m'habituer aux machines, aux bip et aux examens angoissants mais je reste a ses côtés pour pas qu'il ai peur. Je l'adore mon petit Auguste, je ne prends plus le temps de manger ou dormir tellement je veux être en permanence avec lui. c'est un champion comme ils disent tous, il ressemble tellement a son papa, et a le caractère de sa maman. Tout va bien selon les pédiatres, enfin je peux lui acheter des petites affaires, m'imaginer une vie a trois...
Puis tout bascule en 24h. Auguste ne fait plus pipi. On me parle d'une infection. Un staphylocoque. On lui mets des perfusions d'antibiotiques de partout. Je reste avec lui toute la nuit, il me regarde, je suis désemparée mais on y croit. Il commence a fatiguer mais il tiens même si je vois les oedemes lui gonfler le corps et son si beau visage. J'ai peur qu'il souffre, les pédiatres m'assurent faire ce qu'il faut pour que ce ne soit pas le cas. Mais il va de plus en plus mal, je ne veux pas entendre ce que me disent les pédiatres, c'est impossible, j'assiste a une réanimation, puis une deuxième... la soirée arrive, mon mari m'explique qu'il faut lui dire au revoir. Je fais un malaise mais me reprend vite. Il ne faut pas le laisser seul. Je retourne près de lui, on lui parle, lui disons que nous l'aimons et l'aimerons toujours. On me demande si je veux partir pour ne pas assister a la fin. Hors de question, je veux le prendre dans mes bras. Le papa reste avec nous. Je l'embrasse, je lui parle encore et encore. Il ouvre grand ses yeux, attrape le doigts de son papa puis les referme. Pour toujours. J'en suis aujourd'hui traumatisée.
Nous sommes anéantis, choqués, nous ne pouvons le croire.
Notre petit Auguste a rejoint Axel le 26/04 a 22h30.
Pour la deuxième fois j'ai acheté un cercueil au lieu d'une poussette.
Ma douleur est incommensurable. J'ai perdu ma raison de vivre, c'est trop vif, trop cruel. Pourquoi tant d'injustice. Je suis a bout, la perte de mon auguste est celle de trop. Il me semble impossible de vivre. Je n'ai même plus de mots tellement je suis anesthésie par l'horreur.
Mon pti chat, tu me manques tellement, ton papa et moi t'aimons du plus profond de notre cœur.
Je m'appelle Justine, j'ai bientôt 32ans et suis une mamange pour la deuxième fois dans le désespoir le plus total.
J'ai beaucoup lu vos histoires il y a deux ans. J'ai du faire l'atroce choix de recourir a une IMG le 26 juin 2015 car notre petit Axel avait un grave retard de croissance et précoce qui ne lui laissait aucune chance de survie. Après avoir vécu une fausse couche a 8sa, ca été une épreuve plus que difficile, et avec le recul, je mesure que le deuil aujourd'hui n'est pas totalement accompli.
Les medecins n'ont pas su a quoi ceci était dû, et suite a de multiples examens, j'ai fini par croire en leur ''vous êtes jeune, vous en aurez d'autre des bébés'' et l'envie d'un petit frère ou une petite soeur pour Axel s'est faite ressentir.
Après le feu vert des médecins, soit un an après, j'ai vecu deux fausses couches assez précoces. C'était dure mais je m'étais ''blindé'' comme on dit et je croyais dure que la roue allait tourner... je tombe enceinte le 15 octobre, beaucoup de nausées pendant 4 mois mais j'arrive presque a les adorer tellement je suis heureuse. Les contrôles se font régulièrement compte tenu de mes antécédents ce qui ajoute un caractère assez anxiogène mais j'y crois. Jusqu'à un jour ou le gynécologue au 5eme mois annonce que le bébé est petit, encore un retard de croissance mais moindre que pour Axel. De nouveau tout une batterie d'examens, amio qui ecarte tout problème génétique, échographie de contrôle toutes les deux semaines pour verifier la croissance. Mon pti bonhomme tiens bien et grandit doucement mais sûrement. Jusqu'à ce que je commence a faire de la tension et des proteines dans les urines. On me garde et me transfére dans une maternité de niveau 3. De la, piqûres pour la maturation des poumons, monitoring 3fois par jours, prises de sang de tension, le but etant de garder mon bibou au chaud tant que cette maudite preeclampsie ne degenere pas.
Je tiens 10 jours. Je me sentais bien, je stagnais niveau poids, les dopplers etaient parfaits, mais le gynécologue constate une epanchement de liquide interne, dans mes intestins, mon foie, et on constatera aussi dans mes yeux car je commence a perdre la vue, ces foutus oedemes m'ont provoqué un décollement de la rétine. Une heure apres, je suis en salle d'accouchement, césarienne d'urgence. Je suis paniquée mais quand j'entend son petit crie, je me sens tellement soulagée. Mon Amour Auguste est né le jeudi 13 avril 2017 a 16h44 a 27 sa et 5 jours pour 820g. Le papa est avec lui, il va bien, on prend soin de lui, je suis la femme la plus heureuse du monde. Des le lendemain matin, malgré la césarienne qui me fait souffir j'insiste pour qu'on me descende en rea neonat pour le voir, le toucher, lui parler. Je vois enfin mon trésor, il ouvre ses petits yeux, je fond en larmes, c'est ma raison de vivre. Les jours et nuits qui suivent je les passe a ses côtés, le papa fait beaucoup de route mais reste présent pour nous deux. Viens l'heure des premiers peau a peau, j'apprend a lui faire ses soins, j'apprends aussi a m'habituer aux machines, aux bip et aux examens angoissants mais je reste a ses côtés pour pas qu'il ai peur. Je l'adore mon petit Auguste, je ne prends plus le temps de manger ou dormir tellement je veux être en permanence avec lui. c'est un champion comme ils disent tous, il ressemble tellement a son papa, et a le caractère de sa maman. Tout va bien selon les pédiatres, enfin je peux lui acheter des petites affaires, m'imaginer une vie a trois...
Puis tout bascule en 24h. Auguste ne fait plus pipi. On me parle d'une infection. Un staphylocoque. On lui mets des perfusions d'antibiotiques de partout. Je reste avec lui toute la nuit, il me regarde, je suis désemparée mais on y croit. Il commence a fatiguer mais il tiens même si je vois les oedemes lui gonfler le corps et son si beau visage. J'ai peur qu'il souffre, les pédiatres m'assurent faire ce qu'il faut pour que ce ne soit pas le cas. Mais il va de plus en plus mal, je ne veux pas entendre ce que me disent les pédiatres, c'est impossible, j'assiste a une réanimation, puis une deuxième... la soirée arrive, mon mari m'explique qu'il faut lui dire au revoir. Je fais un malaise mais me reprend vite. Il ne faut pas le laisser seul. Je retourne près de lui, on lui parle, lui disons que nous l'aimons et l'aimerons toujours. On me demande si je veux partir pour ne pas assister a la fin. Hors de question, je veux le prendre dans mes bras. Le papa reste avec nous. Je l'embrasse, je lui parle encore et encore. Il ouvre grand ses yeux, attrape le doigts de son papa puis les referme. Pour toujours. J'en suis aujourd'hui traumatisée.
Nous sommes anéantis, choqués, nous ne pouvons le croire.
Notre petit Auguste a rejoint Axel le 26/04 a 22h30.
Pour la deuxième fois j'ai acheté un cercueil au lieu d'une poussette.
Ma douleur est incommensurable. J'ai perdu ma raison de vivre, c'est trop vif, trop cruel. Pourquoi tant d'injustice. Je suis a bout, la perte de mon auguste est celle de trop. Il me semble impossible de vivre. Je n'ai même plus de mots tellement je suis anesthésie par l'horreur.
Mon pti chat, tu me manques tellement, ton papa et moi t'aimons du plus profond de notre cœur.