Forum de l'association Petite Émilie

Bonjour à toutes,

J'ai découvert ce forum il y a dejà plusieurs semaines, lorsque le chirurgien à évoqué l'IMG lors de notre entretient.
Je ne voulais pas y croire, impossible, ce bébé va bien, il bouge bien, il vit très bien.. Il me l'aurait dit sinon..? J'aurais du sentir que quelques chose n'allait pas?

J'ai lu de nombreux témoignages sur le forum, toutes ces mamanges... Il y en a tellement que je me sens un peu moins seule, même si je n'en connais aucune.
Voici la petite histoire de notre garçon :
Lors de l'écho morpho du second trimestre, la sage femme détecte un problème sur le coeur de bébé. Je vous passe les détails de tous les sentiments et la tristesse de ce moment... Rendez vous le lendement chez un spécialiste qui nous dit, ne vous inquiétez pas trop, il s'agit finalement des poumons, je n'en voit qu'un seul, le pronostic vital n'est pas engagé. Nous sommes rassurés, d'autant plus que j'ai moi meme été opéré des poumons à la naissance et j'ai grandi avec un seul poumon. ( génétique? lien ? on ne sait pas encore )
La semaine suivante, nous avons rendez vous avec le chirugien qui nous explique que la pathologie de bébé est en faite bien différente de la mienne et qu'il a 1/3 de vivre normalement, 1/3 de mourir à la naissance et 1/3 de vivre sous assistance respiratoire pendant des jours ou des semaines et nous propose donc l'IMG et programme un IRM dans 6 semaines ( soit à 8 mois de grossesse!!)
Le monde s'écroule, nous devons faire un choix mais c'est impossible!!
3 jours plus tard, le chirurgien me rappel et me propose de décaler l'IRM à la semaine suivante afin de prendre une décision plus rapidement et nous "aider" dans notre choix. Je me sens soulagée sur le moment, et j’espère avoir une alternative, que ce bébé aille bien.
Finalement, il en sera tout autrement, les poumons ne se sont pas du tout développés et l'IMG est programmé la semaine suivante.

L'accouchement s'est très bien passé, le personnel était vraiment bien, l’écoute et il n'y avait pas d'autres naissance ce jour là à l’hôpital, juste nous, c'était bien assez dur comme ca.
Il était magnifique ce petit garcon, notre premier bébé...Il nous manque tellement. Mon conjoint est formidable, il m'aide énormément dans cette épreuve et heureusement. Malgré tout il y a, comme chez nous toutes, le manque, la colère, la culpabilité, le sentiment d'injustice, la peur de l'avenir, l'angoisse des résultats, les cauchemars, la fatigue... comment arrivez vous à surmonter tout cela??

Bonjour, désolée de t'accueillir ici... Encore une histoire triste.. Comment surmonter ? Et bien je ne le sais pas.. Je me le demande aussi... Perdre un enfant ne devrait jamais arriver...
Par contre venir ici fait du bien... On peut parler librement de ce que l'on ressent...

Bonjour Emilie2104,

Encore une histoire bien triste je te souhaite bcp de courage, pour surmonter ce deuil, lis, regarde des vidéos...

Sur les conseils d'une magnifique mamange, j'ai acheté des livres sur le deuil périnatal, je discute, j'écris..... Je fais un gros travail sur moi-même, j'espère qu'avec le temps la douleur s'estompera....

Je suis bien désolée de t'accueillir sur ce forum. Je suis bien triste de lire ton histoire.

Comment nous avons réussi à surmonter cela? C'est une bonne question. Pour ma part, le fait de m'être bien préparée à l'accouchement et d'avoir fait les choix que je voulais faire m'aide beaucoup. Je vis sans regret, sans culpabilité grâce à ça. L'amour profond que j'ai pour mon ange y est certainement aussi pour quelque chose. Il me manque beaucoup et je suis triste quand je pense à notre séparation mais je pense aussi beaucoup à lui avec le sourire. Il m'a offert beaucoup de choses en si peu de temps.
J'ai aussi beaucoup parlé avant l'img et après également. J'ai la chance d'avoir des personnes autour de moi qui étaient prêtes à entendre mon histoire sans juger. J'écris aussi toute mon histoire vécu avec mon petit garçon. Ca me fait beaucoup de bien.

Je te souhaite bien dun courage et j'espère que tu trouveras vitre la sérénité.

Bonjour Émilie, moi j ai perdu mon bébé il aver 29jour de vie.. Aujourd'hui je ne c est pas commen je fai pour surmonter.. Je vais sur ce forum parler avec les mamange on se comprend et sa m aide et j ai étai voir un psy pour parler.. G déjà un 1e enfant et heureusement kil est la car je serer au fond du gouffre ..... Ma vie sera tjr dans la tristesse jusqu'à a la fin de mes jour.. Mais il fau garder espoir peu être que tu aura un beau espoir et c'est tout ce kon souhaite.... Et nos anges seront toujours la dans nos Coeur.... Je te souhaite plein de courage

Bonsoir Émilie,
Désolée également de t'accueillir ici. Tous les jours, de nouvelles histoires, c'est tellement triste...
Ce qui m'a aidé dans mon deuil, comme le dit Natange, c'est d'avoir eu le sentiment d'avoir tout ce qu'il fallait en tant que maman: préparation de l'accouchement, les obsèques etc...
Ensuite, il y a biensûr le travail fait avec la psy et enfin, c'est bête à dire, mais le temps qui passe et qui n'efface pas ce qu'on a vécu, mais qui permet de rendre les choses plus tolérables.
Je te souhaite beaucoup de courage et comprends ton immense chagrin

Bien triste de lire encore une histoire de deuil et de peine, quand nous souhaitions toutes juste avoir un joli bébé en bonne santé.

Tu trouveras ici du soutien et de l'écoute. C'est bien peu, et pourtant cela aide quand même énormément.

Bonjour a toutes,

Merci pour vos réponses et votre soutient!!
Nous avons toute la meme douleur dans nos coeurs... ces petits bébés... Si mignons et si loin de nous!

Cela va faire 3 semaines demain que j'ai accouché de mon garcon.

Avant l'IMG, nous avons beaucoup parlé de l'accouchement, pour se préparer "mentalement" à ce qui allait arriver mais quand le jour J arrive, que l'on monte la voiture et que l'on prend la direction de l'hopital...quel souffrance! J'avais l'impression que j'allais mourir. Puis il y a le moment du foeticide, encore plus dur, les medecins ont du m'endormir j'etais trop " perturbé" on va dire..!

Ensuite quand il est arrivé, c'était un si beau moment! Chacun vit ce moment différement, selon son histoire, son terme... mais je pense sincèrement qu'il faut voir son bébé, cela a été très important pour moi, pour nous. Il était déjà si grand, mon conjoint n'en revenait pas! Il a pris conscience à ce moment là, vraiment, qu'il était papa, qu'il y avait bien un bébé et qu'il ne le verrait plus jamais.

Nous avons accompagné notre fils jusqu'au bout, nous l'avons incinéré et mis ces cendres au pied d'un arbre dans notre jardin, il reste un peu plus proche de nous comme cela.
Je parle beaucoup avec mon conjoint alors cela me permet d'avancer, lui est très actif, comme tous les papas je pense. Il est retourné au travail le lendemain des obsèques, super dur pour moi... mais bon, il en a besoin et je dois accepter le fait que nous vivons les choses différemment, à un rythme différent.

Le plus dur, c'est l'entourage, les amis... Ils veulent venir nous voir, nous inviter à manger, faire l'apéro... comme si rien n'avait changé...personne n'ose en parler comme si c'était tabou! Comment avez vous fait par rapport à votre entourage? Je me sens démuni, j'ai pas envie de sortir de chez moi et en même temps je n'ai pas envie de couper le lien avec mon entourage trop longtemps, je ne veux pas les perdre non plus... La situation est si difficile.

Pensées à nos anges <3

Par rapport à mon entourage, j'ai parlé de ce que j'ai vécu avec ceux qui étaient prêts à m'entendre. Pour les autres, je suis en train d'écrire mon histoire. Je compte la faire imprimer dans un livre de poche et j'espère qu'ils le liront pour comprendre l'importance de reconnaître la courte existence de mon fils.

La gestion des autres est une question complexe... En ce qui me concerne, bon nombre de nos amis n'étaient pas au courant de ma grossesse. Même si cela a été confortable de ne pas avoir à parler au début, je crois que ce n'est pas si sain que cela.

Mes collègues étaient au courant. Je les aient revus il y a 10 jours seulement. Nous n'avons pas du tout parlé de la perte de mon bébé. Mais j'avais préparé le terrain en envoyant un mail pour expliquer brièvement ce qui nous étaient arrivé et précisé que je n'étais pas en mesure d'en parler. Cela m'a fait du bien de voir du monde et de penser à autre chose (même si l'installation, durant notre déjeuner, de trois femmes dont deux étaient enceintes derrière nous dans le restaurant, était un moment pas très drôle.). Mais je ne pense pas que cela aurait été utile plus tôt. Je suis restée seule avec ma maman durant les premières semaines, dans mon jardin, à réfléchir et à pleurer.

Je reprends le travail la semaine prochaine. Il va falloir parler avec des collègues qui n'étaient pas au courant. Je pense que je dirais que j'étais en arrêt pour maladie, sans m'étendre. Mais qui sait ce qu'ils savent déjà? Mes arrêts étaient tamponnés du service des grossesses pathologiques et sont passés par les services RH, entre différentes mains. Donc il faut que je me prépare.

Il faut être prête aussi à affronter des coups durs quand on reprend la vie sociale : des annonces de grossesses ou parfois des remarques maladroites. Il faut être assez solide.

Si tu as besoin de temps, et que tu veux prendre du temps, n'hésite pas à le dire. Tu ne perdras personne de valeur en réclamant un peu de patience.