Bientôt 2 ans et toujours aussi mal
Posté : 25 mars 2017, 13:45
Bonjour,
J'ai mis du temps à franchir le pas et m'inscrire sur le forum. Je vous ai bcp lu mais je n'arrivais pas à venir raconter et partager mon histoire.
Aujourd'hui c'est fait. Nous avons vécu la même chose que vous tous ici en avril 2015.
Je suis maman de 2 petites filles adorables Chloé et Léane, 6 et 8 ans d'une 1ère union. Après des années passées ensemble , les évènements font que je me sépare du père de mes filles. Et quelques mois après je rencontre l'amour de ma vie. Les choses s'enchaînent et nous décidons d'agrandir la famille. En octobre 2014 la bonne nouvelle arrive, avt même d'avoir fait le test je savais que j'étais enceinte. Mais très vite je me sens mal, Je n'arrête pas de dire à mon compagnon qu'il y a quelque chose de pas normal qui se passe. Je me renferme complètement sur moi même, persuadée que qqch de mal va arriver.
1ère écho ma gynéco me dit que tout va bien, j insiste, je lui demande si elle est sure. 2émé écho même chose... Et 3émé écho le 9 mars 2015 ce que je ressentais au plus profond de moi nous ai annoncé. Il y a 1 soucis, le coeur de ma fille n'est pas du bon côté, quelque chose le pousse mais elle ne sait pas quoi, c'est pourquoi il faut aller dans un centre référent. Je regarde sur internet avec tous les éléments que la gynéco nous a donné et très rapidement je mets un nom sur cette malformation, hernie diaphragmatique. A aucun moment elle n'a prononcé ce nom. Nous avons rvd le 20 mars 2015 au centre et ce nom ressort aussitôt. Hernie diaphragmatique droite, une des plus rare. Je me sens à la fois soulagée parce que je savais qu'il y avait qqch, je n'étais pas folle et à la fois anéantie. Pour mon compagnon, c'était son 1er bébé.
On nous explique que nous avons soit le choix d'aller au bout ou d'arrêter. Nous rencontrons pédiatre, chirurgien, généticien... qui nous expliquent que l' hernie diaphragmatique droite ne donne guère d'espoir.. qu'elle est plus rare et plus grave que la gauche. Et tout se dit avec des si, si votre fille tient jusqu'à l'accouchement, si votre fille peut être réanimer à la naissance, si votre fille est assez forte pour survivre à l'opération.. Bcp de si pour au final peu d'espoir. Je pose clairement la question si notre fille a plus de chance de vivre ou de mourir. Et on nous répond votre fille a moins de 10% de chance de survie. Quand on vous dit ça, alors la réponse vous paraît logique. Nous ne pouvons pas faire vivre ça à notre bébé, nous ne pouvons pas la faire souffrir.. Nous pensons aux enfants qui sont déjà avec nous. Et nous faisons une demande d'img. Tout c'est vite enchaîné après. Et le 3 avril 2015 à 20h40, notre petite étoile est arrivée sans vie. Elle pesait 800g et mesurait 34 cm. Elle s'appelle Kiara. J'étais à 6 mois de grossesse. Nous avons pu passer 1h30 avec elle, à lui faire les seuls câlins et bisous de toute notre vie. Qu'elle était belle notre petite fille. De l'extérieur tout était parfait et de l'intérieur, rien n'allait. J'ai pris mon congé maternité, j'ai eu bcp de mal à sortir, à affronter le regard des gens... Les résultats de l'autopsie arrivent et nous dit clairement que bcp d'organes étaient remontés dans le thorax et ses poumons étaient très petits. Le chiffre qui m'a marqué est 4g pour le poumon droit. Ma gynéco me dit qu'elle serai décédée in utéro.
Aujourd'hui nous sommes sereins avec notre décision, nous ne regrettons pas d'avoir offert le paradis à notre étoile. Mais les jours passent, les mois passent et cette tristesse ne s'efface pas. Je revis mon accouchement, le moment où j'avais ma fille dans mes bras.. Je me demande si un jour cette douleur va s'apaiser. Oublier jamais de la vie mais pouvoir souffler de toute cette souffrance.
Puis au mois de juin mon corps m'envoie de nouveau les signaux d'une petite vie qui grandit en moi. J'ai attendu plusieurs jours avt de faire mon test, peur du positif. Je ne pensais pas retomber enceinte si vite, je pensais que mon mal être allait bloquer tout ça. Et bien non. Une chance oui mais une angoisse énorme. Je suis suivie de prêt même si tout ça a peu de chance de se reproduire, mais ma gynéco l'a plus fait pour me rassurer.. Chaque écho était une angoisse atroce. Et puis le 16 mars 2016 mon petit bonhomme arrive, en pleine forme.. Il a eu 1 an il y a qqs jours. J'ai 3 amours en pleine santé. Bizarrement le mois de mars est 1 mois rempli de mauvais souvenirs et en même temps d'un grand bonheur. Je dis tt le temps à mon compagnon que c'est notre étoile qui a fait ça pour essayer d'estomper le souvenir de toutes ces dates horribles. Mais pour le moment ça ne marche pas. Nous venons de fêter les 1 an de notre fils et dans quelques jours nous serons au cimetière pour poser des fleurs à notre étoile pour ses 2 ans..
Compliqué de gérer tout ça, je suis actuellement en congé parental. Je suis professeur de fitness en salle de sport. J'ai essayé de retourner là bas mais les gens sont curieux ou mauvais je ne sais pas. Ils me posaient ouvertement des questions. Et j'ai tenue 1 semaine. Je cherche à changer. Je pensais être assez forte pour les affronter mais non. Et retourner là bas pour les entendre me parler de tt ça, je ne peux pas. Je me lève tous les matins depuis presque 2 ans avec cette même pensée. J'apprends à vivre avec cette partie de ma vie, c'est notre histoire et c'est comme ça.
Je sais que je ne suis pas seule, nous sommes tous dans la même situation.
Alors merci aux personnes qui on pris le temps de me lire.
J'ai mis du temps à franchir le pas et m'inscrire sur le forum. Je vous ai bcp lu mais je n'arrivais pas à venir raconter et partager mon histoire.
Aujourd'hui c'est fait. Nous avons vécu la même chose que vous tous ici en avril 2015.
Je suis maman de 2 petites filles adorables Chloé et Léane, 6 et 8 ans d'une 1ère union. Après des années passées ensemble , les évènements font que je me sépare du père de mes filles. Et quelques mois après je rencontre l'amour de ma vie. Les choses s'enchaînent et nous décidons d'agrandir la famille. En octobre 2014 la bonne nouvelle arrive, avt même d'avoir fait le test je savais que j'étais enceinte. Mais très vite je me sens mal, Je n'arrête pas de dire à mon compagnon qu'il y a quelque chose de pas normal qui se passe. Je me renferme complètement sur moi même, persuadée que qqch de mal va arriver.
1ère écho ma gynéco me dit que tout va bien, j insiste, je lui demande si elle est sure. 2émé écho même chose... Et 3émé écho le 9 mars 2015 ce que je ressentais au plus profond de moi nous ai annoncé. Il y a 1 soucis, le coeur de ma fille n'est pas du bon côté, quelque chose le pousse mais elle ne sait pas quoi, c'est pourquoi il faut aller dans un centre référent. Je regarde sur internet avec tous les éléments que la gynéco nous a donné et très rapidement je mets un nom sur cette malformation, hernie diaphragmatique. A aucun moment elle n'a prononcé ce nom. Nous avons rvd le 20 mars 2015 au centre et ce nom ressort aussitôt. Hernie diaphragmatique droite, une des plus rare. Je me sens à la fois soulagée parce que je savais qu'il y avait qqch, je n'étais pas folle et à la fois anéantie. Pour mon compagnon, c'était son 1er bébé.
On nous explique que nous avons soit le choix d'aller au bout ou d'arrêter. Nous rencontrons pédiatre, chirurgien, généticien... qui nous expliquent que l' hernie diaphragmatique droite ne donne guère d'espoir.. qu'elle est plus rare et plus grave que la gauche. Et tout se dit avec des si, si votre fille tient jusqu'à l'accouchement, si votre fille peut être réanimer à la naissance, si votre fille est assez forte pour survivre à l'opération.. Bcp de si pour au final peu d'espoir. Je pose clairement la question si notre fille a plus de chance de vivre ou de mourir. Et on nous répond votre fille a moins de 10% de chance de survie. Quand on vous dit ça, alors la réponse vous paraît logique. Nous ne pouvons pas faire vivre ça à notre bébé, nous ne pouvons pas la faire souffrir.. Nous pensons aux enfants qui sont déjà avec nous. Et nous faisons une demande d'img. Tout c'est vite enchaîné après. Et le 3 avril 2015 à 20h40, notre petite étoile est arrivée sans vie. Elle pesait 800g et mesurait 34 cm. Elle s'appelle Kiara. J'étais à 6 mois de grossesse. Nous avons pu passer 1h30 avec elle, à lui faire les seuls câlins et bisous de toute notre vie. Qu'elle était belle notre petite fille. De l'extérieur tout était parfait et de l'intérieur, rien n'allait. J'ai pris mon congé maternité, j'ai eu bcp de mal à sortir, à affronter le regard des gens... Les résultats de l'autopsie arrivent et nous dit clairement que bcp d'organes étaient remontés dans le thorax et ses poumons étaient très petits. Le chiffre qui m'a marqué est 4g pour le poumon droit. Ma gynéco me dit qu'elle serai décédée in utéro.
Aujourd'hui nous sommes sereins avec notre décision, nous ne regrettons pas d'avoir offert le paradis à notre étoile. Mais les jours passent, les mois passent et cette tristesse ne s'efface pas. Je revis mon accouchement, le moment où j'avais ma fille dans mes bras.. Je me demande si un jour cette douleur va s'apaiser. Oublier jamais de la vie mais pouvoir souffler de toute cette souffrance.
Puis au mois de juin mon corps m'envoie de nouveau les signaux d'une petite vie qui grandit en moi. J'ai attendu plusieurs jours avt de faire mon test, peur du positif. Je ne pensais pas retomber enceinte si vite, je pensais que mon mal être allait bloquer tout ça. Et bien non. Une chance oui mais une angoisse énorme. Je suis suivie de prêt même si tout ça a peu de chance de se reproduire, mais ma gynéco l'a plus fait pour me rassurer.. Chaque écho était une angoisse atroce. Et puis le 16 mars 2016 mon petit bonhomme arrive, en pleine forme.. Il a eu 1 an il y a qqs jours. J'ai 3 amours en pleine santé. Bizarrement le mois de mars est 1 mois rempli de mauvais souvenirs et en même temps d'un grand bonheur. Je dis tt le temps à mon compagnon que c'est notre étoile qui a fait ça pour essayer d'estomper le souvenir de toutes ces dates horribles. Mais pour le moment ça ne marche pas. Nous venons de fêter les 1 an de notre fils et dans quelques jours nous serons au cimetière pour poser des fleurs à notre étoile pour ses 2 ans..
Compliqué de gérer tout ça, je suis actuellement en congé parental. Je suis professeur de fitness en salle de sport. J'ai essayé de retourner là bas mais les gens sont curieux ou mauvais je ne sais pas. Ils me posaient ouvertement des questions. Et j'ai tenue 1 semaine. Je cherche à changer. Je pensais être assez forte pour les affronter mais non. Et retourner là bas pour les entendre me parler de tt ça, je ne peux pas. Je me lève tous les matins depuis presque 2 ans avec cette même pensée. J'apprends à vivre avec cette partie de ma vie, c'est notre histoire et c'est comme ça.
Je sais que je ne suis pas seule, nous sommes tous dans la même situation.
Alors merci aux personnes qui on pris le temps de me lire.