Mon fils ce lion
Posté : 28 décembre 2016, 20:48
Bonsoir à vous tous.
Je me présente, je m'appelle Sandra. J'ose enfin vous parler de notre histoire, car je prends conscience que s'il existe un endroit où l'on peut me comprendre c'est ici.
Un début de grossesse en avril, notre première. Et le début de 3-4 premiers mois compliqués car je subis une grossesse avec des symptomes lourds et fort désagréables. Les nausées c'est du matin 6h au coucher 22h, je gonfle immédiatement à un point assez inquiétant, mais voilà ce sont les inconvénients de la grossesse.
Nos familles sont aux anges.
Mais voilà, si je suis ici à vous raconter mon histoire, c'est que la magie à pris rapidement fin.
Mi septembre échographie morphologique, l'échographe trouve étrange que je ne sente pas réellement ma fille bouger, l'échographie se déroule de manière silencieuse et une phrase nous fait subitement tomber de notre nuage.
"Il y a de l'eau dans le cerveau de votre bébé, il faut aller à l'hopital", je vous assure c'est la seule phrase que nous a formulé l'échographe.
Bref tout s’enchaîne, on fini à l'hopital et une suspicion d'holoprosencéphalie nous est annoncée.
Notre monde s’effondre, il faut encaisser, analyser et digérer la nouvelle.Et bien sur faire un choix...
Notre enfant est trop petit, des malformations externes et internes, bref il ne pourra survivre à la grossesse.
Entrée à l'hôpital le 3 octobre pour subir le geste et j'ai accouché le 4 octobre à 19h de notre petit Léo (une Lilou était attendue, mais 4 jours après la naissance lors de l'autopsie on nous annoncera qu'il s'agit d'un garçon, cela n'a pas aidé pour le deuil je vous l'assure).
J'ai passé 1 heure avec mon enfant, il était dans son berceau, il semblait si fragile, mais si normal, un bébé prématuré voilà à quoi il ressemblait. Je n'ai pas eu le courage de le prendre dans mes bras, la crainte de lui faire mal, de l’abîmer. Je lui ai longuement parlé et j'ai fais ce que je pense nous faisons toutes...je lui ai demandé pardon et je continu chaque jour de lui demander.
En ce début de mois de décembre, après les examens multiples de l'hopital, le compte rendu final est tombé. Il s'agissait bien d'un accident dès la conception, nous ne sommes en rien responsables (mais c'est une notion que je n'intègre toujours pas), une délétion d'un chromosome, donc cause génétique mais arrivait par accident puisque nos caryotypes sont bons. Notre cas est apparemment très rare, on compte environ 100 à 150 cas comme nous uniquement. Léo n'aurait jamais dû tenir le coup, je n'aurai même pas dû me rendre compte que j'étais enceinte. Mais voilà, notre fils s'est battu contre vents et marais, comme on me l'a dit récemment, "Léo malgré son problème génétique, a fait sa course (à la barbe des scientifique) et n'a rien lâcher".
A partir de se moment, nous avons imaginé notre bébé comme un Superman, il était tellement fort qu'il est resté et nous avons dû lui dire stop avant qu'il ne souffre trop.
Mais malgré toutes ces informations je constate que en fait je n'accepte toujours pas, mon fils à été pris en charge par l'hopital pour la crémation et c'est cette semaine qu'elle a eu lieu au Père Lachaise et depuis je fais des cauchemars à répétition.
Tout ce que je peux vous dire c'est que chaque jour qui passe, je suis fière de mon petit lion qui n'a jamais rien lâché et je me dois de continuer moi aussi, mais je vous assure que parfois c'est dur.
Bien à vous..
Je me présente, je m'appelle Sandra. J'ose enfin vous parler de notre histoire, car je prends conscience que s'il existe un endroit où l'on peut me comprendre c'est ici.
Un début de grossesse en avril, notre première. Et le début de 3-4 premiers mois compliqués car je subis une grossesse avec des symptomes lourds et fort désagréables. Les nausées c'est du matin 6h au coucher 22h, je gonfle immédiatement à un point assez inquiétant, mais voilà ce sont les inconvénients de la grossesse.
Nos familles sont aux anges.
Mais voilà, si je suis ici à vous raconter mon histoire, c'est que la magie à pris rapidement fin.
Mi septembre échographie morphologique, l'échographe trouve étrange que je ne sente pas réellement ma fille bouger, l'échographie se déroule de manière silencieuse et une phrase nous fait subitement tomber de notre nuage.
"Il y a de l'eau dans le cerveau de votre bébé, il faut aller à l'hopital", je vous assure c'est la seule phrase que nous a formulé l'échographe.
Bref tout s’enchaîne, on fini à l'hopital et une suspicion d'holoprosencéphalie nous est annoncée.
Notre monde s’effondre, il faut encaisser, analyser et digérer la nouvelle.Et bien sur faire un choix...
Notre enfant est trop petit, des malformations externes et internes, bref il ne pourra survivre à la grossesse.
Entrée à l'hôpital le 3 octobre pour subir le geste et j'ai accouché le 4 octobre à 19h de notre petit Léo (une Lilou était attendue, mais 4 jours après la naissance lors de l'autopsie on nous annoncera qu'il s'agit d'un garçon, cela n'a pas aidé pour le deuil je vous l'assure).
J'ai passé 1 heure avec mon enfant, il était dans son berceau, il semblait si fragile, mais si normal, un bébé prématuré voilà à quoi il ressemblait. Je n'ai pas eu le courage de le prendre dans mes bras, la crainte de lui faire mal, de l’abîmer. Je lui ai longuement parlé et j'ai fais ce que je pense nous faisons toutes...je lui ai demandé pardon et je continu chaque jour de lui demander.
En ce début de mois de décembre, après les examens multiples de l'hopital, le compte rendu final est tombé. Il s'agissait bien d'un accident dès la conception, nous ne sommes en rien responsables (mais c'est une notion que je n'intègre toujours pas), une délétion d'un chromosome, donc cause génétique mais arrivait par accident puisque nos caryotypes sont bons. Notre cas est apparemment très rare, on compte environ 100 à 150 cas comme nous uniquement. Léo n'aurait jamais dû tenir le coup, je n'aurai même pas dû me rendre compte que j'étais enceinte. Mais voilà, notre fils s'est battu contre vents et marais, comme on me l'a dit récemment, "Léo malgré son problème génétique, a fait sa course (à la barbe des scientifique) et n'a rien lâcher".
A partir de se moment, nous avons imaginé notre bébé comme un Superman, il était tellement fort qu'il est resté et nous avons dû lui dire stop avant qu'il ne souffre trop.
Mais malgré toutes ces informations je constate que en fait je n'accepte toujours pas, mon fils à été pris en charge par l'hopital pour la crémation et c'est cette semaine qu'elle a eu lieu au Père Lachaise et depuis je fais des cauchemars à répétition.
Tout ce que je peux vous dire c'est que chaque jour qui passe, je suis fière de mon petit lion qui n'a jamais rien lâché et je me dois de continuer moi aussi, mais je vous assure que parfois c'est dur.
Bien à vous..