IMG pour trisomie 21
Posté : 22 octobre 2025, 17:59
Bonjour à tous-tes,
Cela fait des semaines que je parcours ce forum en long en large et en travers sans oser franchir le pas de poser moi même des mots et/ou échanger avec vous . Mais quand je vois comme cela m’a fait du bien et soutenu de lire vos mots et vos histoires je me di que mon histoire peut aussi peut être aider … alors aujourd’hui je me lance ..
Mon histoire commence au mois de juillet . J’apprends ma grossesse . Nous attendons notre 3 eme enfant pour le printemp. Un petit bébé bonheur dont la naissance est attendue avec joie . Apres une fausse couche vécue en juin dernier , nous avons été très prudent , et n’avons annoncé la grossesse qu’à nos enfants et très peu d’autres personnes , nous attendons la première échographie pour être rassurés sur la viabilité de notre petit bébé et annoncer notre bonheur. Mais tout bascule lors de la T1, je suis à 12 SA:L’échographiste nous annonce que notre bébé a une particularité , l’épaisseur de la clarté nucale est mesurée à 4,5 mm. .Il nous est proposé de réaliser une biopsie du trophoblaste. Choc , sidération , impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je n’y crois pas . Je n’avais même pas envisagé la possibilité qu’il puisse y avoir un problème de cet ordre à l’échographie… j’ai l’impression de vivre un cauchemar . Nous acceptons et nous obtenons un rdv dès le lendemain au CPDPN le plus proche de chez nous . Les premiers résultats tombent 5 jours plus tard .les 5 jours les plus longs de notre vie . Notre bébé est porteur de trisomie 21 . Les mots ne suffisent pas à décrire la tristesse , le désespoir et l’horreur à prendre la décision fatidique . Pour la vie de ce bébé , nos enfants et notre famille la décision est prise . Nous allons interrompre la grossesse et la vie de notre bébé …
Tout se passe tellement vite … nous avons le choix ( eu égard le terme de la grossesse) entre l’intervention chirurgicale ( je ne peux pas utiliser le mot aspiration qui me torture) et l’accouchement voix basse . Nous optons pour la première solution, non sans tristesse . Le sort de mon bébé lors de cette intervention et le fait de ne pouvoir le voir ou que son existence soit balayée si rapidement me hante mais l’option de l’accouchement n’est pas envisageable non plus …la période d’attente entre le choix et la validation de la demande d’img et la date de l’intervention est indicible d’angoisse et de tristesse . Je sens déjà mon bébé bouger au creux de moi et savoir que le condamne et que je vais mettre fin à ses jours ( qui plus est de cette façon ) me hante … le 2 octobre a lieu l’intervention je suis à 14 sa+2 … une des pires journées de ma vie . Je ressors avec une . sensation de vide immense et l’impression d’avoir laissé une partie de moi à l’hôpital . J’essaye de me raccrocher aux raisons qui nous ont fait prendre cette décision mais rien à faire, la raison ne prend pas le pas sur le cœur . La vécu est d’autant plus difficile que mon ressenti et celui de mon conjoint sont radicalement différents … j’ai l’impresssion d’avoir perdu mon bébé , lui ,( qui verbalise aussi beaucoup moins) se réfugie dans l’idée que nous avons eu de la chance que la grossesse ne soit pas plus avancé et que ça aurait été bien pire après . Je suis à la fois atterrée de tristesse et de chagrin d’avoir perdu mon bébé et à la fois je me sens complètement illégitime dans notre perte car elle est arrivée précocement dans la grossesse et aussi comme on me l’a dit , car j’ai déjà une chance infinie d’avoir déjà 2 enfants en bonne santé . Je ressens également beaucoup de peine quand au fait qu’en raison de la méthode choisie ( intervention chirurgicale ) tout soit fini et balayé si rapidement. J’ai l’impression que tout le monde est passé à autre chose que maintenant c’est fait il faut oublier et avancer et qu’on a aucune trace de l’existence de notre bébé . Ce qui est très dur à vivre pour moi …
Je reflechi à des moyens de lui donner une existence . Je lui ai donné un prénom dans mon coeur ( car mon conjoint ne se sentait pas de le faire ) , je pense aussi à me faire faire un tatouage pour l’encrer en moi .
Je sais que le chemin du deuil sera long et qu’il y aura des hauts et des bas .
Je remercie en tout cas cette association et tous les intervenants sur ce forum qui m’aident beaucoup à rompre le sentiment de solitude vis à vis de mes émotions et mes ressentis .
Merci de m’avoir lue
Cela fait des semaines que je parcours ce forum en long en large et en travers sans oser franchir le pas de poser moi même des mots et/ou échanger avec vous . Mais quand je vois comme cela m’a fait du bien et soutenu de lire vos mots et vos histoires je me di que mon histoire peut aussi peut être aider … alors aujourd’hui je me lance ..
Mon histoire commence au mois de juillet . J’apprends ma grossesse . Nous attendons notre 3 eme enfant pour le printemp. Un petit bébé bonheur dont la naissance est attendue avec joie . Apres une fausse couche vécue en juin dernier , nous avons été très prudent , et n’avons annoncé la grossesse qu’à nos enfants et très peu d’autres personnes , nous attendons la première échographie pour être rassurés sur la viabilité de notre petit bébé et annoncer notre bonheur. Mais tout bascule lors de la T1, je suis à 12 SA:L’échographiste nous annonce que notre bébé a une particularité , l’épaisseur de la clarté nucale est mesurée à 4,5 mm. .Il nous est proposé de réaliser une biopsie du trophoblaste. Choc , sidération , impression que le sol se dérobe sous mes pieds. Je n’y crois pas . Je n’avais même pas envisagé la possibilité qu’il puisse y avoir un problème de cet ordre à l’échographie… j’ai l’impression de vivre un cauchemar . Nous acceptons et nous obtenons un rdv dès le lendemain au CPDPN le plus proche de chez nous . Les premiers résultats tombent 5 jours plus tard .les 5 jours les plus longs de notre vie . Notre bébé est porteur de trisomie 21 . Les mots ne suffisent pas à décrire la tristesse , le désespoir et l’horreur à prendre la décision fatidique . Pour la vie de ce bébé , nos enfants et notre famille la décision est prise . Nous allons interrompre la grossesse et la vie de notre bébé …
Tout se passe tellement vite … nous avons le choix ( eu égard le terme de la grossesse) entre l’intervention chirurgicale ( je ne peux pas utiliser le mot aspiration qui me torture) et l’accouchement voix basse . Nous optons pour la première solution, non sans tristesse . Le sort de mon bébé lors de cette intervention et le fait de ne pouvoir le voir ou que son existence soit balayée si rapidement me hante mais l’option de l’accouchement n’est pas envisageable non plus …la période d’attente entre le choix et la validation de la demande d’img et la date de l’intervention est indicible d’angoisse et de tristesse . Je sens déjà mon bébé bouger au creux de moi et savoir que le condamne et que je vais mettre fin à ses jours ( qui plus est de cette façon ) me hante … le 2 octobre a lieu l’intervention je suis à 14 sa+2 … une des pires journées de ma vie . Je ressors avec une . sensation de vide immense et l’impression d’avoir laissé une partie de moi à l’hôpital . J’essaye de me raccrocher aux raisons qui nous ont fait prendre cette décision mais rien à faire, la raison ne prend pas le pas sur le cœur . La vécu est d’autant plus difficile que mon ressenti et celui de mon conjoint sont radicalement différents … j’ai l’impresssion d’avoir perdu mon bébé , lui ,( qui verbalise aussi beaucoup moins) se réfugie dans l’idée que nous avons eu de la chance que la grossesse ne soit pas plus avancé et que ça aurait été bien pire après . Je suis à la fois atterrée de tristesse et de chagrin d’avoir perdu mon bébé et à la fois je me sens complètement illégitime dans notre perte car elle est arrivée précocement dans la grossesse et aussi comme on me l’a dit , car j’ai déjà une chance infinie d’avoir déjà 2 enfants en bonne santé . Je ressens également beaucoup de peine quand au fait qu’en raison de la méthode choisie ( intervention chirurgicale ) tout soit fini et balayé si rapidement. J’ai l’impression que tout le monde est passé à autre chose que maintenant c’est fait il faut oublier et avancer et qu’on a aucune trace de l’existence de notre bébé . Ce qui est très dur à vivre pour moi …
Je reflechi à des moyens de lui donner une existence . Je lui ai donné un prénom dans mon coeur ( car mon conjoint ne se sentait pas de le faire ) , je pense aussi à me faire faire un tatouage pour l’encrer en moi .
Je sais que le chemin du deuil sera long et qu’il y aura des hauts et des bas .
Je remercie en tout cas cette association et tous les intervenants sur ce forum qui m’aident beaucoup à rompre le sentiment de solitude vis à vis de mes émotions et mes ressentis .
Merci de m’avoir lue