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RPM à 21 SA + 6

Posté : 28 juin 2025, 20:44
par Charlie35
[attention, je suis graphique dans certains détails ]

Bonjour à toutes et tous,

C'est finalement en répondant à un message que je trouve le courage de raconter notre histoire.

Je suis tombée enceinte fin octobre 2024, un bonheur pour mon mari et moi-même, car nous avons eu la chance de réussir rapidement. En nouveau poste depuis une semaine, j'ai du jongler entre mon nouvel emploi et les débuts de ma grossesse. Malgré un rythme effréné et une volonté de ne pas montrer ma grossesse tout de suite, ni à mon nouvel emploi, ni à nos proches - l'attente du premier trimestre - j'ai eu une merveilleuse grossesse, des nausées et rien de plus.
Une première frayeur quand je vois des spottings le 25 décembre, consultation en urgence au CHU. Nous attendons toute la nuit, mais après une écho, l'interne nous dit que tout est OK, j'ai eu un petit hématome/ décollement qui explique les saignements, mais rien de préoccupant. Rassurés, nous continuons ce joli voyage à trois.
Le premier trimestre se termine, nous pouvons enfin annoncer la jolie nouvelle à certains de nos proches - nous habitons très loin de notre entourage. Je finis par annoncer la merveilleuse nouvelle à ma maman et ma grand-mère, le jour de la fête des grand-mères, une occasion idéale !

Hélas, le lendemain, le 3 mars, je me lève à 5h avec mon mari pour nous préparer avant d'aller au travail. RAS jusqu'à 7h du matin, au moment de partir et sans aucune raison, je sens une perte de liquide importante. Inquiète, j'en parle à mon mari, mais celui-ci me rassure et nous nous rappelons que la SF libérale nous avait dit que je pouvais avoir des pertes vaginales très importantes au point d'avoir l'impression de me faire pipi dessus. Je me change et nous partons donc travailler, mais je suis inquiète. Une fois à mon poste, je sens que ma protection est mouillée, qu'à chaque déplacement du liquide repart. Je fais des A/R aux toilettes et je vois que ma protection est de plus en plus imbibée. J'écris à mon mari en lui disant que j'ai un mauvais pressentiment et que je me demande s'il ne s'agit pas de liquide amniotique puis je profite de rentrer chez moi (à pieds, puis en bus, mon mari travaille à l'autre bout de la ville et nous n'avons qu'une seule voiture) complètement paniquée pour appeler les urgences. J'explique aux urgences ce qu'il m'arrive et on me dit de venir tout de suite. Mon mari se dépêche de revenir du travail pour m'emmener, il essaie de me rassurer, mais je le sais, je le sens que quelque chose de grave s'est produit.
On m'ausculte et j'entends la SF dire "olala il y en a beaucoup " je commence à pleurer. Elle nous explique qu'elle va faire un test pour certifier qu'il s'agit bien de liquide amniotique et hélas le test est positif. Mon mari en entendant ça a failli s'évanouir sous le choc, moi je pleure et je demande à ce qu'on ne me retire pas mon bébé. On m'hospitalise, perfusion d'antibio, tests, PDS... On nous explique les trois grands risques : accouchement prématuré, infection et hémorragie.
La première écho les surprend étant donné la quantité perdue observée à mon arrivée, il reste encore pas mal de liquide, ce n'est peut être qu'une fissure et non pas une rupture franche, et puis elle peut se colmater. En même temps, on sent qu'ils n'osent pas être optimistes ou trop se prononcer. Je leur demande ce que j'ai fait de mal, ils essaient tout de suite de me déculpabiliser, même si cette culpabilité ne m'a jamais quittée et ne le fera jamais, je le sais.
Nous avons eu la chance d'avoir une équipe médicale extrêmement bienveillante, prenant le temps de tout nous réexpliquer, mettant un lit de camp improvisé pour mon mari, nous faisant des monitoring supplémentaires juste pour écouter son cœur...
On nous parle de dates, car je ne suis qu'à 20 SA, on nous dit qu'il faut tenir au moins jusqu'à 24 SA pour réanimer notre enfant, puis d'autres stades encore plus avancés qui nous paraissent si loin. On me dit que j'ai le droit de marcher, mais je n'ose pas et mon mari me déplace en fauteuil, car ce liquide amniotique je le sens partir. C'est la première chose que je sens au réveil et la dernière avant de me coucher. Chaque passage aux toilettes est une angoisse terrible. Et puis, je suis hospitalisée en maternité, malgré l'équipe formidable, je n'en peux plus d'entendre les bébés en bonne santé ou de croiser les jeunes mamans et leurs proches en visite. Mon mari aussi vit mal cette situation.
On nous refait une echo, le liquide a baissé. Je commence également à saigner régulièrement. Mais en même temps, je le sens bouger, lui que j'ai senti très tôt, lui qui étonnait notre équipe libéral, lui qui était déjà si "vif et curieux" d'après l'échographe et la SF, lui qui réagissait à chaque fois que son papa faisait de l'haptonomie. Et puis, j'ai l'impression de perdre moins de liquide, alors est-ce que c'est positif ? Nous oscillons entre espoir et défaitisme.
Après 5 jours d'hospitalisation, on me fait une dernière echo, mauvaise nouvelle, le liquide est trop bas.
On me renvoie chez moi, en nous promettant l'HAD. Hélas, c'est la douche froide, après plusieurs jours sans nouvelle, nous tombons sur une horrible SF nous faisant clairement comprendre qu'elle n'a pas de temps à nous consacrer et que de toute façon "cela ne sert à rien de créer du lien avec vous étant donné la situation ". Toute ma colère ressort, de quel droit se permet elle de condamner mon bébé alors que ce dernier se bat tous les jours, je le sens se battre comme un petit lion dans mon ventre. Nous n'aurons donc que les contrôles hebdomadaires à l'hôpital.
Nous nous y rendons, tests, prélèvements puis une nouvelle echo. Mauvaise nouvelle, le liquide n'est plus suffisant, on nous parle d'IMG, car le bébé aura forcément des séquelles en l'absence de liquide amniotique à ce stade. Difficile d'accepter que nous étions si proches du but, car à quelques semaines près, la situation aurait été toute autre. On nous fait comprendre que la décision doit être prise rapidement car je vais bientôt arriver à 22SA et la procédure sera différente, plus difficile et que pour faire une IMG, un conseil doit se réunir, mais qu'il ne le fait qu'une fois par semaine...

Le lendemain, je perds un liquide vert en plus du sang. Retour aux urgences, je me doute que c'est mauvais signe, probablement du méconium. On me le confirme et me renvoie chez moi car de toute façon il n'y a rien à faire. Nous acceptons à contre cœur l'IMG mais en demandant à rencontrer la pédiatre réanimatrice. Cela peut paraitre dingue, mais j'ai besoin de visualiser les risques pour mon bébé, afin d'être certaine de prendre la bonne décision. C'est d'accord, nous aurons RDV lundi.
Nous culpabilisons terriblement de prendre cette décision, mais nous ne voulons pas le voir souffrir. Et en même temps, c'est si difficile, lui que je sens encore bouger. Peu de temps avant la fin de cette histoire, il était encore en train de nous surprendre : Nous regardions une comédie musicale après le dîner, alors que j'étais allongée, et au moment culminant, là où la chanson la plus célèbre se lance, le voilà qui remue comme jamais dans mon ventre. Comment prendre cette décision tout en ayant ces signaux plein de vie... Mais ce petit bout, vous allez le voir, nous aura protégé jusqu'au bout...
En effet, le samedi soir, je vais faire pipi avant d'aller me coucher et là, je sens quelque chose. Pour information, j'ai eu un avortement quelques années plus tôt et je n'ai jamais oublié cette sensation que j'ai pu ressentir lorsque j'ai accouché sur les toilettes. L'impression que quelque chose est "coincé". Cette sensation m'avait tellement traumatisée que pendant des mois, à chaque règles, je la ressentais encore... et la revoici, je comprends tout de suite que quelque chose cloche. Je n'ose pas regarder, de peur de me traumatiser davantage, mais sentant que cela ne part pas, j'ose toucher et avec effroi je sens quelque chose. J'appelle au secours mon mari et je n'ose plus bouger de peur que le bébé tombe. A ce moment, je n'ai pratiquement plus de souvenirs, à part de vagues échos de mon mari au téléphone et qui m'emmène à la voiture.
On me prend en charge immédiatement et nous avons encore eu de la chance avec l'équipe médicale, pleine de douceur et de bienveillance. Nous expliquons au maïeuticien ce qui venait de se passer et lui comme moi pensons que j'ai senti directement le bébé. Il tente de m'ausculter, mais j'ai été tellement irritée par le liquide amniotique, le sang et les examens qu'il ne peut que sentir quelque chose lui aussi sans plus. Il décide alors de me poser la péridurale, pour pouvoir m'examiner, mais aussi parce qu'il ne veut pas que je ressente quoi que ce soit de traumatisant.
Je n'ai pour le moment aucune contraction, mais je suis rassurée de ne pas revivre deux fois le même traumatisme de l'accouchement. La péri est posée rapidement et fait effet : ce n'est pas le bébé mais le cordon qui est sorti, et mon col qui était toujours fermé jusque là est à 1cm. On me donne des médicaments, nous attendons jusqu'au petit matin, lorsque je sens quelques contractions. La nouvelle SF pense avoir le temps mais je lui dis que non, il se passe quelque chose, je ne peux pas l'expliquer car je ne sens rien, je n'ai pas mal, mais je le sais. Et effectivement, elle soulève les draps et notre petit bébé était déjà dans le lit, sans vie, avec le placenta à côté de lui.
Imaginez comme ils nous a protégé ce petit bout, il nous a évité ce choix si douloureux qu'est l'IMG au moment même où tout allait se concrétiser, et il est venu tout seul, sans douleur. On m'avait prévenue que le placenta à ce stade pouvait être difficile à sortir et demander certaines manœuvres, et même cela m'a été épargnée... Nous sommes si fiers de lui. Tout s'est passé avec tant de douceur que c'est irréel.
Ils l'emmènent car nous n'osons pas le voir tout de suite. Nous pleurons et nous ne voulons pas nous quitter du regard, mon mari fait tout pour que je ne vois rien de traumatisant. Puis la SF revient, nous annonce qu'il est très beau, et que c'est un petit garçon. Et dire que nous voulions garder la surprise à la naissance, quand tout allait bien... Je m'effondre car je savais au fond de moi que c'était un petit garçon.
On nous donne ses empreintes et on nous dit que nous pourrons le voir dès que nous serons prêts. Effrayés au début, nous décidons d'y aller en fin d'après midi, et c'est à la fois la plus belle et la plus terrible chose.
Nous sommes revenus le voir chaque jour jusqu'aux funérailles. Mes beaux parents sont venus également le rencontrer. et cela nous a fait du bien de nous dire que d'autres personnes ont pu le voir.

Le prénom imaginé si nous avions un petit garçon ne nous convenait plus en le voyant. Un autre, plein de sens semblait être fait pour lui : Léo.
Lui qui s'est battu comme un petit lion et qui devait naitre en juillet. il est notre premier, notre petit garçon. Nous l'avons reconnu à l'état civil et chaque jour nous faisons tout notre possible pour qu'il ne soit jamais oublié.

Depuis ce 16 mars 2025, nous vivons avec ce vide ignoble. Notre monde s'est écroulé et nos rêves également. Il nous manque terriblement et même si nous sommes soudés mon mari et moi, chaque jour est si difficile. Chaque date, fête des mères et des pères, anniversaires...Mon neveu né le jour de ses funérailles...
Notre fils devait naitre pour l'anniversaire de mon mari et nous arrivons à ce mois fatidique, ce mois de juillet 2025. J'ai si peur d'y arriver. Tout nous parait si loin et si proche à la fois, rien n'a de sens. La seule chose qui me fait du bien, c'est de lui parler en espérant qu'il m'entende et qu'il aille bien.

Je porte la culpabilité de ne pas avoir réussi à le protéger et je ne supporte plus mon corps, sans parler de ce ventre de grossesse qui est toujours présent. Ce corps qui s'est remis en route si rapidement, j'ai ressenti ma première ovulation 15 jours après mon accouchement et j'ai eu mon retour de couches un mois après avoir donné naissance à mon fils. Cela m'a mise si en colère de le voir se remettre en route comme ci de rien n'était alors qu'il n'a pas su faire ce qu'il fallait pour Léo.

Et que dire pour la suite? Je sais que j'ai perdu toute insouciance face à la grossesse et je suis terrorisée à l'idée de retomber enceinte, même si je rêve d'avoir d'autres enfants. Je culpabilise d'envisager de retomber enceinte d'un côté. De l'autre, j'ai si peur que cela recommence, et si ce n'est pas ça, autre chose.
Les soignants se veulent optimistes car selon eux, nous n'avions que 1% de "chance" que cela arrive (je ne supporte pas ce chiffre), et je n'ai aucun facteur (infection, fibrome, col etc.) indiquant un risque de récidive. Mais même si je comprends leur logique, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il s'est bel et bien produit quelque chose, ils ne l'ont juste pas identifié. Et si cela recommence, je sais qu'ils seront impuissants et nous aussi, comme pour notre petit garçon.

Nous essayons d'avancer, et même si notre entourage est globalement bienveillant, le vide est toujours là, l'isolement aussi - nous habitons loin de tous - malgré quelques visites. Le manque est si grand... Ce deuil est si difficile.
C'est sans compter les merveilleuses claques de l'administration (demande de remboursement de la prime à la naissance à deux jours près, refus du congé maternité et de la prime de décès, également à deux jours près, tout ceci, au delà de l'aspect financier est si lourd de sens et si symbolique... ou encore l'employeur de mon mari qui s'y met également), ces gens là n'ont aucune empathie et nous rajoute de l'angoisse en plus.
Aucun suivi à part le contrôle après 6 semaines, je trouve cela révoltant, l'impression qu'on ne vaut pas grand chose quand on n'a pas su donner vie à notre petit. Une psy nous a donné sa carte, mais nous ne l'avons pas vue pour le moment.

J'essaie de vivre avec les aléas du deuil, j'arrive à mieux en gérer certains, d'autres sont toujours présents.
Quand Léo est décédé, nous arrivions enfin à un temps clément et je l'ai très mal vécu : voir les gens heureux après des mois de pluie, les arbres en fleurs... tout me paraissait en décalage avec ce que nous vivions... Et de me dire que nous attendions nous aussi les beaux jours, car ils nous rapprochaient de sa venue, j'étais amère. Maintenant j'arrive à dépasser certaines choses, mais j'ai toujours du mal lorsque je croise une femme enceinte, surtout si elle semble être au même stade que moi. Des fois j'arrive à passer une journée à peu près normale, ou je lui parle un peu moins, et je m'en veux tout de suite...


Voilà, désolée pour ce long pavé, mais finalement tout est sorti.
Je suis touchée à l'idée de vous présenter notre Léo, vous qui êtes si bienveillantes et connaissez si bien cette douleur commune...
Douces pensées à nos anges.

Re: RPM à 21 SA + 6

Posté : 28 juin 2025, 21:35
par VioletteD.
Charlie,

Je suis en cours de lecture de ton "pavé" (tu as si bien fait de tout déposer !). Je reviendrai réagir, en attendant sois-en certaine : aussi affreuse que soit la douleur, tu n'es pas seule. Tant de monde ici sait ce que tu ressens... Merci de la confiance que tu nous fais de nous confier ce qui vous est arrivé. Pensées à toi, au papa et à votre petit Léo.

Re: RPM à 21 SA + 6

Posté : 28 juin 2025, 23:02
par VioletteD.
...et concernant ton corps, en fait, ce ne sera jamais comme si rien ne s'était passé : qu'importe le retour de couches et les ovulations, on garde toujours en nous des cellules de ceux qu'on a portés dans nos ventres, je l'ai appris ici, ça s'appelle le micro-chimérisme. Je me permets un petit lien vers une émission radio sur le sujet, si jamais cela peut t'aider un tout petit peu. Le passage de ton petit Léo dans ton corps l'a marqué pour toujours, et pas plus que ton esprit il ne pourra l'oublier ♥️ .

Re: RPM à 21 SA + 6

Posté : 28 juin 2025, 23:14
par Charlie35
Merci beaucoup Violette pour tes messages, que ce soit ici ou sur l'autre conversation.
Cela me fait du bien d'en parler avec vous, cela fait des semaines que j'hésitais à le faire, mais je n'avais pas la force je pense. En tout cas, j'ai vraiment été touchée par toute la bienveillance sur ce forum.
Merci pour le lien ! En effet, une amie m'a parlé du micro-chimérisme, même si j'ignorais le nom, et j'ai été si bouleversée de me dire qu'une part de lui est toujours avec moi.

Re: RPM à 21 SA + 6

Posté : 29 juin 2025, 07:11
par Citron
Bonjour Charlie,

Merci pour ton témoignage. Je comprends très bien ce que tu traverses.

J'ai perdu mon petit Léon en juin 2025 et je me retrouve dans tes mots... Dans la solitude, dans cette difficulté à voir les gens heureux, dans cette envie de retomber enceinte tout en ayant énormément d'appréhension, dans cette perte d'une certaine naïveté... C'était aussi mon premier petit enfant et il laisse un grand vide, beaucoup de tristesse et de colère.
Aussi, ce que tu as vécu avec l'administration est profondément injuste et ne facilite pas les choses. On vit des choses tragiques, on devrait être aidée, soutenue... C'est juste révoltant.

Tu n'as pas à te sentir coupable. C'est facile à dire, je sais... mais tu as fait tout ce que tu pouvais pour Léo. Ce n'est pas de ta faute. Et, il sera toujours dans ton coeur, il va te donner la force d'avancer. (D'ailleurs, je n'avais jamais entendu parlé de micro-chimérisme. Je vais me renseigner !)

A l'hôpital, ils ne t'ont pas proposé de voir un psychologue ? Au cas où : ma généraliste m'a parlé du dispositif "mon soutien psy". 12 séances chez un psychologue remboursées. Je vais voir ce que ça donne.

En tout cas, je te souhaite beaucoup de force et de courage. Si tu as besoin de parler, d'échanger, de vider ton sac, n'hésite pas.
Et surtout, prends soin de toi

Re: RPM à 21 SA + 6

Posté : 03 juillet 2025, 12:23
par SanBasilou
Bonjour Charlie,

Je partage ton vide, ta souffrance et ton deuil.
Nous avons également perdu notre bébé le 15 mai 2025 à 19 SA à cause d'une RPM survenue le 9 mai.
Dans mon cas, celle-ci semble due à une insuffisance cervicale qui aurait été provoquée par de nombreuses interventions sur mon utérus (hystéroscopies opératoires et curetages "à gogo" depuis 2018). Dans mon malheur, je mesure chaque jour la chance que j'ai d'avoir déjà deux "grands" garçons de 9 et 7 ans, donc je ne compare pas nos situations, même si tout désir d'enfant et tout deuil d'un bébé sont légitimes.

Je pense très fort à toi, à ton mari et à votre Léo. Nous sommes désormais en juillet, et j'espère que le dépassement de la DPA vous permettra d'atteindre un peu plus d'apaisement et de sérénité, même si vous n'oublierez jamais votre premier bébé.

Ce qui m'aide à avancer, c'est de prendre rdv avec des spécialistes en grossesse à haut risque pour envisager une nouvelle grossesse en réduisant fortement (car le risque zéro n'existe pas) de récidive de RPM.
Dans mon cas, j'aurais un cerclage à 12SA après la T1 si j'arrive à tomber enceinte (et oui, je suis en PMA et avais mis plus de 3 ans de PMA à enfin être enceinte d'un 3e bébé tant désiré depuis 5 ans).

Je vous souhaite beaucoup de force pour "avancer", même si ce terme est dur à appréhender dans nos cas. En tout cas, pour élaborer un "plan d'action" qui vous permettra, lorsque vous serez prêts, à vous relancer le plus sereinement possible vu l'antécédent, dans l'aventure d'une nouvelle grossesse.

Plein de douceur également,
Sandra