Je suis entrée hier à 21h à l'hôpital. L'anesthésiste a placé la péridurale à 23h. À cause de l'angoisse, l'anesthésie locale n'avait pas fait effet... J'ai bien senti l'aiguille de la péridurale et ai fait un malaise vagal (tension de 7). Mais j'ai tenu bon pour ne pas m'évanouir le temps qu'il remette un peu plus d'anesthésie et termine, en pensant fort à des choses qui me réchauffent le cœur (notre petit chat, nos poules). Après la pose de la péridurale, je tremblais violemment de tout mon corps. J'avais très froid.
La sage-femme m'a donné un calmant et j'ai pu un peu somnolé.
La sage-femme a lancé le travail à 2h du matin avec les premiers cachets intra-vaginaux. Le but était de m'en mettre toutes les trois heures. Ils visaient un accouchement vers 13h.
Finalement, à 8h06, j'ai senti Pépinette descendre dans mon ventre. On a à peine eu le temps d'appeler la sage-femme... Elle est née d'un coup. Sans la moindre assistance d'un gynécologue (la mienne arrivait sur le parking de l'hôpital quand la naissance a eu lieu).
Je suis soulagée que ce soit passé très vite et sans trop de douleurs.
Les soins se sont bien passés : mon placenta est parti sans effort et sans besoin de curetage.
Nous avons ensuite pu voir notre magnifique petite fille. Elle était vraiment belle, dans un petit nid d'ange réalisé par des bénévoles. Elle avait un beau petit bonnet en laine tricoté. C'était un moment triste, suspendu et beau. Nous avons pu prendre le temps de la bercer, de lui parler, de lui dire au revoir... Et surtout, de lui répéter que nous l'aimons plus que tout.
Mon conjoint a été exemplaire. Il m'a soutenue tout le long, il a veillé sur moi... Un vrai roc. Je ne sais pas comment j'aurais pu faire sans son soutien.
Je viens tout juste de rentrer à la maison. Je suis vraiment épuisée moralement et physiquement. J'ai l'impression qu'un camion m'a roulé dessus. Mon dos me fait particulièrement mal. Mais je suis assez paisible.
Nous avons trouvé devant notre porte d'entrée une superbe orchidée et une lettre très émouvante de la part de ma soeur. J'ai fondu en larmes. Ce genre de petites attentions, ça fait tellement du bien...
Merci aussi à vous pour vos mots qui m'ont aidée dans ce moment insoutenable. Je les ai lus plus tôt, mais je n'avais pas la force de répondre. J'ai encore du mal à réaliser ce que nous venons de vivre.
Je vais me reposer. Pensées pour nos étoiles.
Courage pour les obsèques, Bidonrond.