Re: IMG puis fausse couche incompréhension
Posté : 22 mai 2023, 15:43
Bonjour les filles,
Je n'ai pas réussi à voir mes amies enceintes et il y en a eu une petite flopée! Elle ont compris. Je n ai pas pu m'empêcher non plus de pleurer en tenant la fille d'une amie dans les bras la première fois mais ça a finit par se tarir .
Quand aux femmes enceintes, j'ai mis des œillères quand c'était trop difficile , notamment lors des rdvs à la maternité mais je me dis aussi que beaucoup de femmes que nous croisons ont un passif plus douloureux qu'on ne se l'imagine.
Et oui je vous rejoins sur cette décision rationnelle que la tête a dû prendre contre le cœur. Pour la T18, la psychologue m'avait conseillé de dire à notre fils ainé que c'étaient les médecins qui avaient pris la décision de sortir le bébé de mon ventre. Je suis toujours questionnante et questionnée quant à cette formulation (pour moi même par pour notre fils) car elle me / nous (avec mon conjoint) déresponsabilise. Mais en même temps notre puce était condamnée. Elle aurait probablement eu peu de "chance" d'atteindre la fin de la grossesse. Les malformations auraient été telles qu'elle en aurait très probablement souffert in utero et la vie aurait été un calvaire pour elle si elle avait attendu l'accouchement. Peu de bébés qui ont cette trisomie atteignent les uns ans. Lui dire adieu après aurait été bien plus violent pour toute la famille.
Mais ces arguments ne chassent pas le manque d'elle, la perte de ce bonheur qui a duré quelques mois de cette promesse de vie à 4 avec elle.
Pour ce qui est des maladresses de l'entourage, je n'arrive pas à effacer les mots maladroits. Intellectuellement je me les explique mais mon cœur n'arrive pas et je mets de la distance avec ceux qui ont pu avoir des paroles blessantes sans le vouloir. Je me l'autorise même si j ai conscience que dans d'autres circonstances il a pu m'arriver très certainement de ne pas avoir les mots justes. Je me suis renfermée, aller vers les autres me coûte un peu plus (prendre le téléphone, voir les proches) mais je m'accepte ainsi.
Marischo pour ta belle-mère que dire? As tu réussi à lui faire prendre conscience de sa maladresse?
J'ai tenté d'expliquer à mes proches et puis j ai fini par me dire que certaines personnes sont trop loin de tout ça (manque de finesse psychologique, d'empathie...) pour changer et que ça me rendais impudique. C'était un peu comme si je voulais leur mettre la réalité crue de ce que l on vivait pour répondre à la gifle de leurs mots mais même mes mots ne traduisent pas toute la complexité toutes les variations de la souffrance vécue, qui évolue, qui est ressentie par le corps entier.
Bon courage à tous . Je vous envoie mes pensées.
Je n'ai pas réussi à voir mes amies enceintes et il y en a eu une petite flopée! Elle ont compris. Je n ai pas pu m'empêcher non plus de pleurer en tenant la fille d'une amie dans les bras la première fois mais ça a finit par se tarir .
Quand aux femmes enceintes, j'ai mis des œillères quand c'était trop difficile , notamment lors des rdvs à la maternité mais je me dis aussi que beaucoup de femmes que nous croisons ont un passif plus douloureux qu'on ne se l'imagine.
Et oui je vous rejoins sur cette décision rationnelle que la tête a dû prendre contre le cœur. Pour la T18, la psychologue m'avait conseillé de dire à notre fils ainé que c'étaient les médecins qui avaient pris la décision de sortir le bébé de mon ventre. Je suis toujours questionnante et questionnée quant à cette formulation (pour moi même par pour notre fils) car elle me / nous (avec mon conjoint) déresponsabilise. Mais en même temps notre puce était condamnée. Elle aurait probablement eu peu de "chance" d'atteindre la fin de la grossesse. Les malformations auraient été telles qu'elle en aurait très probablement souffert in utero et la vie aurait été un calvaire pour elle si elle avait attendu l'accouchement. Peu de bébés qui ont cette trisomie atteignent les uns ans. Lui dire adieu après aurait été bien plus violent pour toute la famille.
Mais ces arguments ne chassent pas le manque d'elle, la perte de ce bonheur qui a duré quelques mois de cette promesse de vie à 4 avec elle.
Pour ce qui est des maladresses de l'entourage, je n'arrive pas à effacer les mots maladroits. Intellectuellement je me les explique mais mon cœur n'arrive pas et je mets de la distance avec ceux qui ont pu avoir des paroles blessantes sans le vouloir. Je me l'autorise même si j ai conscience que dans d'autres circonstances il a pu m'arriver très certainement de ne pas avoir les mots justes. Je me suis renfermée, aller vers les autres me coûte un peu plus (prendre le téléphone, voir les proches) mais je m'accepte ainsi.
Marischo pour ta belle-mère que dire? As tu réussi à lui faire prendre conscience de sa maladresse?
J'ai tenté d'expliquer à mes proches et puis j ai fini par me dire que certaines personnes sont trop loin de tout ça (manque de finesse psychologique, d'empathie...) pour changer et que ça me rendais impudique. C'était un peu comme si je voulais leur mettre la réalité crue de ce que l on vivait pour répondre à la gifle de leurs mots mais même mes mots ne traduisent pas toute la complexité toutes les variations de la souffrance vécue, qui évolue, qui est ressentie par le corps entier.
Bon courage à tous . Je vous envoie mes pensées.