IMG 15SA+1
Posté : 07 mars 2023, 11:46
Bonjour à toutes,
J'ai longuement hésité à écrire... Mais lire tous ces témoignages depuis mon retour me donne du courage pour avancer et me fait également prendre conscience que je ne suis pas la seule à traverser et affronter cette épreuve si difficile qui s'est passée il y a aujourd'hui une semaine.
Avec mon conjoint, nous décidons en avril 2022 de débuter les essais bébé. Après une fausse couche précoce (œuf clair) en juillet 2022, la bonne nouvelle arrive enfin ; une grossesse évolutive est bien en cours.
Après une première échographie de datation qui nous rassure et nous permet de se projeter, j'attendais avec impatience l'échographie T1 afin de revoir bébé. Et là, le choc ; la sage-femme, qui ne voulait pas nous alarmer, nous explique que la CN était épaisse (9.5mm) par rapport à la normale, qu'il fallait faire des examens complémentaires dans un centre spécifique pour obtenir des explications. L'incompréhension totale : à l'échographie, bébé bouge pourtant bien, son cœur bat régulièrement et physiquement aucun problème visible... Le cauchemar venait de commencer.
Une semaine après, nous effectuons une échographie plus poussée et le verdict tombe : la CN était à 17.5mm, anasarque total, son cœur peut s'arrêter à tout moment… Nous rencontrons des professeurs (dont un généticien) qui nous expliquent clairement qu'il y a peu de chance que le bébé survive (il y avait du liquide partout autour de son cœur et des poumons) et qu'il y aura dans tous les cas des poly-malformations si les analyses des villosités choriales reviennent négatives. Nous faisons donc le choix de l'IMG.
Une semaine après, le jour tant redouté arrive après 2j d'hospitalisation. J'ai vécu l'acte comme si on m'arrachait le cœur même si l'équipe soignante présente a fait preuve de soutien et de bienveillance.
Je n'ai pas eu le courage de voir et de rencontrer mon bébé, ni même la force de le déclarer et lui donner un prénom. A la sortie d'hospitalisation, je culpabilisais par rapport à tout ça mais avec un peu plus de recul, je me dis que ces choix me permettent d'avancer.
Même s'il n'est inscrit nul part, jamais je ne l'oublierai, il fait partie de mon histoire et il prend une place importante dans mon cœur. Chaque jour je pense à lui et je pleure son absence.
J'attends maintenant les résultats des prélèvements pour en savoir davantage et appréhender, lorsque je serais prête, une nouvelle grossesse.
Lire vos témoignages me donne la force d'avancer. Je me retrouve dans vos histoires et je me dis que tout doucement, je vais sortir la tête de l'eau. Le temps va réparer mes douleurs avec le soutien de ma moitié et de mes proches.
Bon courage à toutes,
J'ai longuement hésité à écrire... Mais lire tous ces témoignages depuis mon retour me donne du courage pour avancer et me fait également prendre conscience que je ne suis pas la seule à traverser et affronter cette épreuve si difficile qui s'est passée il y a aujourd'hui une semaine.
Avec mon conjoint, nous décidons en avril 2022 de débuter les essais bébé. Après une fausse couche précoce (œuf clair) en juillet 2022, la bonne nouvelle arrive enfin ; une grossesse évolutive est bien en cours.
Après une première échographie de datation qui nous rassure et nous permet de se projeter, j'attendais avec impatience l'échographie T1 afin de revoir bébé. Et là, le choc ; la sage-femme, qui ne voulait pas nous alarmer, nous explique que la CN était épaisse (9.5mm) par rapport à la normale, qu'il fallait faire des examens complémentaires dans un centre spécifique pour obtenir des explications. L'incompréhension totale : à l'échographie, bébé bouge pourtant bien, son cœur bat régulièrement et physiquement aucun problème visible... Le cauchemar venait de commencer.
Une semaine après, nous effectuons une échographie plus poussée et le verdict tombe : la CN était à 17.5mm, anasarque total, son cœur peut s'arrêter à tout moment… Nous rencontrons des professeurs (dont un généticien) qui nous expliquent clairement qu'il y a peu de chance que le bébé survive (il y avait du liquide partout autour de son cœur et des poumons) et qu'il y aura dans tous les cas des poly-malformations si les analyses des villosités choriales reviennent négatives. Nous faisons donc le choix de l'IMG.
Une semaine après, le jour tant redouté arrive après 2j d'hospitalisation. J'ai vécu l'acte comme si on m'arrachait le cœur même si l'équipe soignante présente a fait preuve de soutien et de bienveillance.
Je n'ai pas eu le courage de voir et de rencontrer mon bébé, ni même la force de le déclarer et lui donner un prénom. A la sortie d'hospitalisation, je culpabilisais par rapport à tout ça mais avec un peu plus de recul, je me dis que ces choix me permettent d'avancer.
Même s'il n'est inscrit nul part, jamais je ne l'oublierai, il fait partie de mon histoire et il prend une place importante dans mon cœur. Chaque jour je pense à lui et je pleure son absence.
J'attends maintenant les résultats des prélèvements pour en savoir davantage et appréhender, lorsque je serais prête, une nouvelle grossesse.
Lire vos témoignages me donne la force d'avancer. Je me retrouve dans vos histoires et je me dis que tout doucement, je vais sortir la tête de l'eau. Le temps va réparer mes douleurs avec le soutien de ma moitié et de mes proches.
Bon courage à toutes,