Mamange pour la seconde fois
Posté : 15 octobre 2021, 12:07
Bonjour,
Qu’est-ce que j’aurais aimé ne pas revenir dans cette rubrique mais voila, la vie en décidé autrement.
Si vous avez suivi mon parcours, j’ai accouché de mon fils Marcel décédé à 30sa car img faite pour malformation cardiaque inopérable le 5/06/2020.
Je suis tombée enceinte le jour de l’anniversaire de ma fille aînée le 12 janvier 2021. J’espère que sa allait être un bon signe mais je me trompais.
A l’échographie de la t1 et la catastrophe, je suis tombée au chu sur le gynécologue qui avait trouvé la malformation cardiaque de mon fils, j’essaie de me dire que sa va aller mais non. L’écho commence à peine qu’on voit du liquide dans l’abdomen de mon bébé. Il nous rassure en nous disant que c’est probablement rien.
Les échographies passent et le liquide est toujours là et il y en a plus. Il nous dit que c’est un problème digestif qui sera opéré à la naissance mais que sa va aller.
A la t2, mon bébé n’a plus de liquide amniotique et ses reins montrent une hydronephrose, mais on ne doit toujours pas s’inquiéter et que sa va s’arranger à la naissance. On croit surtout le papa, moi j’ai de plus en plus de mal à y croire et j’ai depuis le début de ma grossesse ce mauvais pressentiment.
Le 23 août, rendez-vous avec le chirurgien pour organiser la naissance et l’opération de mon bébé et il nous dit qu’il pense que notre bébé a une anomalie cloacale mais qu’ils ne sont pas sûr car ils n’arrivent pas à le déterminer avec l’irm ni les échographies.
Gabrielle est née à 35sa par césarienne d’urgence, je n’ai pas eu le temps de voir ma fille qu’elle avait déjà été transféré dans le chu de **** et moi j’étais a 120km d’être dans la maternité de ****. Le lendemain je demande à être transféré pour être avec mon bébé. Ils ne voulaient pas car avec la césarienne, ils voulaient encore me garder 24h. J’ai pété un cable et ils ont accepté de me transférer.
J’ai donc pu la voir, ma petite puce, malgré la douleur et le fait que je n’avais pas le droit de la prendre dans mes bras, j’étais soulagé, car elle avait déjà été opéré mais elle était bien là en vie.
Le chirurgien nous a alors expliqué que notre petite Gabrielle avait bien une anomalie cloacale, sans nous en dire plus et nous dit qu’il faut attendre 3 mois pour la prochaine opération. Il nous a dit que Gabrielle n’avait ni anus ni fente vaginale donc elle avait une sonde dans sa vessie, une autre dans son vagin pour ce vider et une stomie pour l’intestin et elle était intubée car ses poumons ne se sont pas développés et qu’il fallait les aider à maturer car bien sûr ils n’ont jamais voulu me donner la cortisone pour aider les poumons dans mon ventre.
Ils ont surveillé ses reins à cause de l’hydronephrose mais **** nous avait dit que ses reins fonctionnaient et le chu nous a dit que non et qu’il fallait attendre de voir s’ils allaient se mettre en route.
Ils ont commencé à fonctionner un peu jusqu’à ce qu’ils tentent de lui donner mon lait. La sa creatinine et son urée sont repartis à la hausse.
Le 25 septembre la réa Neonat m’appelle pour me dire que Gabrielle s’en fonce et qu’il faut que je vienne. J’ai passé ma nuit avec elle, elle était de nouveau stable. Mais malheureusement le lendemain, sa a recommencé et j’ai appelé mon homme en catastrophe pour qu’il vienne car c’était grave. Pour la première fois, l’équipe médicale m’a proposé de la prendre dans mes bras, à ce moment là j’ai compris que c’était la fin. Quand mon homme est arrivé avec ma mère et je regrette que ma fille aînée n’est pas venir voir sa sœur en vie pour la première et dernière fois, Gabrielle s’est de nouveau stabiliser donc on a repris espoir. Mon homme n’a pas pu rester avec moi car notre grande était malade et il fallait qu’il rentre. Ma mère est restée dormir avec moi car j’avais besoin de prendre une douche et de souffler. Je tire mon lait et je vais me coucher. Mon homme devait venir le lendemain matin après avoir déposé la grande a l’école.
Malheureusement, a 3h du matin mon téléphone sonne pour me dire que son cœur commence à faiblir et qu’elle est entrain de partir, il faut qu’on vienne. Je m’habille en catastrophe et ma mère et moi, on part a l’hôpital. Heureusement que j’étais à la maison des parents qui se trouvent a 200m de l’hôpital.
On arrive et on me dit de me mettre en place pour la prendre une dernière fois dans mes bras. Ils m’ont demandé si on voulait débranché le respirateur ou la laisser partir sous les médicaments et le respirateur. Je leur dis qu’elle est dans mes bras, je voulais l’accompagner jusqu’au bout. A 4h du matin, ils ont enlevé les tuyaux et elle est partie tranquillement dans mes bras a 4h05. J’ai senti son cœur s’arrêté et une grande partie du mien avec.
Depuis, mon syndrome de stress post traumatique que j’avais eu pour mon fils l’année dernière est revenu puissance mille.
J’ai de plus en plus de mal à me lever et faire des activités avec ma grande, je suis là sans être là. Nous avons fait l’enterrement de ma fille le 1er octobre, nous avions eu la chance de pouvoir la faire baptiser au chu.
Mon gynécologue habituel m’a dit que je pourrais reprendre les essais bébé fin janvier, début février et ne m’a pas donné de contraception.
Honnêtement, l’envie d’avoir un bébé est morte avec Gabrielle. Pour Marcel, j’avais cette envie qui était forte même viscérale mais là plus rien. Je ne suis plus que l’ombre de moi même.
Que se soit pour mon fils ou pour ma fille, on nous a dit que c’était la faute à pas de chance, donc il n’y a aucun moyen pour nous d’éviter de nouveau un drame.
Je n’ai pas la force de retenter une grossesse et qu’un autre drame arrive. Surtout que je me demande maintenant si je retombais enceinte ce que le bébé pourrait bien avoir comme malformation. Car une fois le cœur malade et maintenant une anomalie cloacale bien sûr aussi la forme la plus grave, la prochaine fois se sera quoi ? Le cerveau, les membres, la colonne,…
Je n’ai pas envie de refaire vivre ça à un autre bébé et encore moins à ma fille aînée qui était tellement heureuse d’être grande sœur. Comment lui dire qu’elle ne sera à jamais qu’une grande sœur des étoiles et rien d’autre ?
Je n’arrive plus à entendre un bébé pleuré ou une femme enceinte sans que je m’effondre. J’en peux plus et je voudrais qu’on m’achève pour que je retrouve mes bébés. J’en peux plus de ce désespoir et de ne voir qu’un avenir sombre et plus rien de positif à venir. On s’était fiancé après la naissance de Gabrielle, j’avais fait faire un body pour demander son papa en mariage. J’espère qu’on pourrait comme même organiser un mariage l’année prochaine pour avoir une note positive après une deuxième année de drame. Mais mon homme ne veut pas car il veut une année sans stresse mais je voulais porter le même nom que ma fille. Il ne me reste que ma fille aînée et j’essaie de me concentrer sur elle mais j’ai du mal mais sa va revenir.
Qu’est-ce que j’aurais aimé ne pas revenir dans cette rubrique mais voila, la vie en décidé autrement.
Si vous avez suivi mon parcours, j’ai accouché de mon fils Marcel décédé à 30sa car img faite pour malformation cardiaque inopérable le 5/06/2020.
Je suis tombée enceinte le jour de l’anniversaire de ma fille aînée le 12 janvier 2021. J’espère que sa allait être un bon signe mais je me trompais.
A l’échographie de la t1 et la catastrophe, je suis tombée au chu sur le gynécologue qui avait trouvé la malformation cardiaque de mon fils, j’essaie de me dire que sa va aller mais non. L’écho commence à peine qu’on voit du liquide dans l’abdomen de mon bébé. Il nous rassure en nous disant que c’est probablement rien.
Les échographies passent et le liquide est toujours là et il y en a plus. Il nous dit que c’est un problème digestif qui sera opéré à la naissance mais que sa va aller.
A la t2, mon bébé n’a plus de liquide amniotique et ses reins montrent une hydronephrose, mais on ne doit toujours pas s’inquiéter et que sa va s’arranger à la naissance. On croit surtout le papa, moi j’ai de plus en plus de mal à y croire et j’ai depuis le début de ma grossesse ce mauvais pressentiment.
Le 23 août, rendez-vous avec le chirurgien pour organiser la naissance et l’opération de mon bébé et il nous dit qu’il pense que notre bébé a une anomalie cloacale mais qu’ils ne sont pas sûr car ils n’arrivent pas à le déterminer avec l’irm ni les échographies.
Gabrielle est née à 35sa par césarienne d’urgence, je n’ai pas eu le temps de voir ma fille qu’elle avait déjà été transféré dans le chu de **** et moi j’étais a 120km d’être dans la maternité de ****. Le lendemain je demande à être transféré pour être avec mon bébé. Ils ne voulaient pas car avec la césarienne, ils voulaient encore me garder 24h. J’ai pété un cable et ils ont accepté de me transférer.
J’ai donc pu la voir, ma petite puce, malgré la douleur et le fait que je n’avais pas le droit de la prendre dans mes bras, j’étais soulagé, car elle avait déjà été opéré mais elle était bien là en vie.
Le chirurgien nous a alors expliqué que notre petite Gabrielle avait bien une anomalie cloacale, sans nous en dire plus et nous dit qu’il faut attendre 3 mois pour la prochaine opération. Il nous a dit que Gabrielle n’avait ni anus ni fente vaginale donc elle avait une sonde dans sa vessie, une autre dans son vagin pour ce vider et une stomie pour l’intestin et elle était intubée car ses poumons ne se sont pas développés et qu’il fallait les aider à maturer car bien sûr ils n’ont jamais voulu me donner la cortisone pour aider les poumons dans mon ventre.
Ils ont surveillé ses reins à cause de l’hydronephrose mais **** nous avait dit que ses reins fonctionnaient et le chu nous a dit que non et qu’il fallait attendre de voir s’ils allaient se mettre en route.
Ils ont commencé à fonctionner un peu jusqu’à ce qu’ils tentent de lui donner mon lait. La sa creatinine et son urée sont repartis à la hausse.
Le 25 septembre la réa Neonat m’appelle pour me dire que Gabrielle s’en fonce et qu’il faut que je vienne. J’ai passé ma nuit avec elle, elle était de nouveau stable. Mais malheureusement le lendemain, sa a recommencé et j’ai appelé mon homme en catastrophe pour qu’il vienne car c’était grave. Pour la première fois, l’équipe médicale m’a proposé de la prendre dans mes bras, à ce moment là j’ai compris que c’était la fin. Quand mon homme est arrivé avec ma mère et je regrette que ma fille aînée n’est pas venir voir sa sœur en vie pour la première et dernière fois, Gabrielle s’est de nouveau stabiliser donc on a repris espoir. Mon homme n’a pas pu rester avec moi car notre grande était malade et il fallait qu’il rentre. Ma mère est restée dormir avec moi car j’avais besoin de prendre une douche et de souffler. Je tire mon lait et je vais me coucher. Mon homme devait venir le lendemain matin après avoir déposé la grande a l’école.
Malheureusement, a 3h du matin mon téléphone sonne pour me dire que son cœur commence à faiblir et qu’elle est entrain de partir, il faut qu’on vienne. Je m’habille en catastrophe et ma mère et moi, on part a l’hôpital. Heureusement que j’étais à la maison des parents qui se trouvent a 200m de l’hôpital.
On arrive et on me dit de me mettre en place pour la prendre une dernière fois dans mes bras. Ils m’ont demandé si on voulait débranché le respirateur ou la laisser partir sous les médicaments et le respirateur. Je leur dis qu’elle est dans mes bras, je voulais l’accompagner jusqu’au bout. A 4h du matin, ils ont enlevé les tuyaux et elle est partie tranquillement dans mes bras a 4h05. J’ai senti son cœur s’arrêté et une grande partie du mien avec.
Depuis, mon syndrome de stress post traumatique que j’avais eu pour mon fils l’année dernière est revenu puissance mille.
J’ai de plus en plus de mal à me lever et faire des activités avec ma grande, je suis là sans être là. Nous avons fait l’enterrement de ma fille le 1er octobre, nous avions eu la chance de pouvoir la faire baptiser au chu.
Mon gynécologue habituel m’a dit que je pourrais reprendre les essais bébé fin janvier, début février et ne m’a pas donné de contraception.
Honnêtement, l’envie d’avoir un bébé est morte avec Gabrielle. Pour Marcel, j’avais cette envie qui était forte même viscérale mais là plus rien. Je ne suis plus que l’ombre de moi même.
Que se soit pour mon fils ou pour ma fille, on nous a dit que c’était la faute à pas de chance, donc il n’y a aucun moyen pour nous d’éviter de nouveau un drame.
Je n’ai pas la force de retenter une grossesse et qu’un autre drame arrive. Surtout que je me demande maintenant si je retombais enceinte ce que le bébé pourrait bien avoir comme malformation. Car une fois le cœur malade et maintenant une anomalie cloacale bien sûr aussi la forme la plus grave, la prochaine fois se sera quoi ? Le cerveau, les membres, la colonne,…
Je n’ai pas envie de refaire vivre ça à un autre bébé et encore moins à ma fille aînée qui était tellement heureuse d’être grande sœur. Comment lui dire qu’elle ne sera à jamais qu’une grande sœur des étoiles et rien d’autre ?
Je n’arrive plus à entendre un bébé pleuré ou une femme enceinte sans que je m’effondre. J’en peux plus et je voudrais qu’on m’achève pour que je retrouve mes bébés. J’en peux plus de ce désespoir et de ne voir qu’un avenir sombre et plus rien de positif à venir. On s’était fiancé après la naissance de Gabrielle, j’avais fait faire un body pour demander son papa en mariage. J’espère qu’on pourrait comme même organiser un mariage l’année prochaine pour avoir une note positive après une deuxième année de drame. Mais mon homme ne veut pas car il veut une année sans stresse mais je voulais porter le même nom que ma fille. Il ne me reste que ma fille aînée et j’essaie de me concentrer sur elle mais j’ai du mal mais sa va revenir.