Ma petite Margot s'est envolée à 2 jours du terme...
Posté : 30 juin 2021, 13:06
Bonjour tout le monde,
quel "petit bonheur" de trouver ce forum et de voir que nous ne sommes pas "si seuls"...
Je dois avouer qu'avant que cela ne m'arrive, je ne pensais vraiment pas que ça arrivait autant.
Mon terme était prévu le 24 mai de cette année et ma petite Margot s'est envolée le 22 mai... J'avais vécu une grossesse parfaite. A savoir que pour ma première grossesse pour mon fils (qui a deux ans et demi) tout avait été compliqué ; MAP, alitement, contractions ++. Là à côté c'était parfait. Peu de contractions voir pas du tout, une activité que j'ai pu continuer jusqu'au sixième mois (infirmière dans un service physique)... ma petite fille pesait 3k500 environ au dernier contrôle, et était en pleine forme. Et puis ce fameux vendredi, j'ai commencé à avoir des contractions. Douloureuses, plus que d'habitude mais non régulières. Du coup je ne me suis pas affolée de suite. Mais je me suis rendue compte que je ne la sentais plus depuis 2/3h. Est arrivé le temps du bain, repas, coucher de mon fils et je n'y ai pas plus prêté attention. Mais d'habitude tous les soirs après elle bougeait énormément. Et là ce n'était pas le cas. J'ai eu une bouffée d'angoisse avec une mauvaise impression. J'ai donc préféré appeler la maternité... et à peine arrivé le diagnostic est tombé "il n'y a plus d'activité cardiaque". Je n'étais clairement pas en train d'accoucher : col fermé postérieur et long.... J'ai donc eu une césarienne pour sortir ma jolie petite fille de 3k880... Après l'autopsie, les analyses génétiques etc le verdict est clair : aucune raison. Comme certains c'est comparé à la mort subite du nourrisson. Si je culpabilise du coup "moins" comment faire pour accepter l'inacceptable ? seulement accepté qu'on a été malchanceux ? c'est si injuste... Aujourd'hui cela fait bientôt six semaines. Six semaines et je pensais que ça irait mieux. Mais clairement c'est presque pire que lors de l'annonce et des premiers jours où nous n'avons pas arrêté pour préparer les obsèques, l'administratif etc... Nous nous sentons entourés mais si seuls... Nous arrivons à ne pas pleurer h24, nous sommes obligés de continuer à vivre pour notre fils de nous en occuper du mieux que possible car lui aussi vit ce deuil, mais dès lors que l'on y pense : que l'on pense à cette merveilleuse petite fille qui lui ressemble tant, à ce qu'ils auraient dû partager, tous les projets avortés, cette chambre qui ne sera pas habitée... comment fait-on pour ne pas crever de chagrin ? Je ne l'ai porté que quelques fois dans mes bras, mais elle me manque tellement... Nous sommes bien sûr suivi par une psychologue afin de nous aider un peu mais même avec ça... Entourée actuellement de 4 de mes meilleures amies enceintes je n'arrive pas à être heureuse. J'en viens même à être jalouse... Pourquoi tout va bien pour les autres et pourquoi maintenant faisons nous parti de ce 0,30 % ? Et pourtant ce sont mes amies et j'ai besoin d'être entourée et avec elles pour aller mieux. Et puis savoir que j'ai une "dead line" en étant obligé d'attendre 1 an environ car j'ai déjà eu 2 césariennes en 3 ans pour pouvoir essayer d'avoir un autre enfant.. Je ne sais même pas si nous aurions réessayé avant si on le pouvait, mais le fait d'être en plus contraints... Bref ce message est clairement un bon exemple de mon cerveau allant à 1000 à l'heure avec 100 questions, partant dans tous les sens... mais la principal c'est : vais-je vraiment un jour réussir à aller "un peu mieux" ?
quel "petit bonheur" de trouver ce forum et de voir que nous ne sommes pas "si seuls"...
Je dois avouer qu'avant que cela ne m'arrive, je ne pensais vraiment pas que ça arrivait autant.
Mon terme était prévu le 24 mai de cette année et ma petite Margot s'est envolée le 22 mai... J'avais vécu une grossesse parfaite. A savoir que pour ma première grossesse pour mon fils (qui a deux ans et demi) tout avait été compliqué ; MAP, alitement, contractions ++. Là à côté c'était parfait. Peu de contractions voir pas du tout, une activité que j'ai pu continuer jusqu'au sixième mois (infirmière dans un service physique)... ma petite fille pesait 3k500 environ au dernier contrôle, et était en pleine forme. Et puis ce fameux vendredi, j'ai commencé à avoir des contractions. Douloureuses, plus que d'habitude mais non régulières. Du coup je ne me suis pas affolée de suite. Mais je me suis rendue compte que je ne la sentais plus depuis 2/3h. Est arrivé le temps du bain, repas, coucher de mon fils et je n'y ai pas plus prêté attention. Mais d'habitude tous les soirs après elle bougeait énormément. Et là ce n'était pas le cas. J'ai eu une bouffée d'angoisse avec une mauvaise impression. J'ai donc préféré appeler la maternité... et à peine arrivé le diagnostic est tombé "il n'y a plus d'activité cardiaque". Je n'étais clairement pas en train d'accoucher : col fermé postérieur et long.... J'ai donc eu une césarienne pour sortir ma jolie petite fille de 3k880... Après l'autopsie, les analyses génétiques etc le verdict est clair : aucune raison. Comme certains c'est comparé à la mort subite du nourrisson. Si je culpabilise du coup "moins" comment faire pour accepter l'inacceptable ? seulement accepté qu'on a été malchanceux ? c'est si injuste... Aujourd'hui cela fait bientôt six semaines. Six semaines et je pensais que ça irait mieux. Mais clairement c'est presque pire que lors de l'annonce et des premiers jours où nous n'avons pas arrêté pour préparer les obsèques, l'administratif etc... Nous nous sentons entourés mais si seuls... Nous arrivons à ne pas pleurer h24, nous sommes obligés de continuer à vivre pour notre fils de nous en occuper du mieux que possible car lui aussi vit ce deuil, mais dès lors que l'on y pense : que l'on pense à cette merveilleuse petite fille qui lui ressemble tant, à ce qu'ils auraient dû partager, tous les projets avortés, cette chambre qui ne sera pas habitée... comment fait-on pour ne pas crever de chagrin ? Je ne l'ai porté que quelques fois dans mes bras, mais elle me manque tellement... Nous sommes bien sûr suivi par une psychologue afin de nous aider un peu mais même avec ça... Entourée actuellement de 4 de mes meilleures amies enceintes je n'arrive pas à être heureuse. J'en viens même à être jalouse... Pourquoi tout va bien pour les autres et pourquoi maintenant faisons nous parti de ce 0,30 % ? Et pourtant ce sont mes amies et j'ai besoin d'être entourée et avec elles pour aller mieux. Et puis savoir que j'ai une "dead line" en étant obligé d'attendre 1 an environ car j'ai déjà eu 2 césariennes en 3 ans pour pouvoir essayer d'avoir un autre enfant.. Je ne sais même pas si nous aurions réessayé avant si on le pouvait, mais le fait d'être en plus contraints... Bref ce message est clairement un bon exemple de mon cerveau allant à 1000 à l'heure avec 100 questions, partant dans tous les sens... mais la principal c'est : vais-je vraiment un jour réussir à aller "un peu mieux" ?