Reprise du travail et sentiment d’échec..

[michele81]

Bonjour,

Enfermée dans ma coquille depuis hier soir 19h à mon retour du boulot, je voulais partager ce matin pour essayer de repartir du bon pied et peut-être avoir quelques retours d’expérience similaires.

Je me sentais prête à la reprise de mon travail depuis quelques jours. Le soleil, une petite marche quotidienne, le temps que j’ai passé au jardin du souvenir auprès de mon bébé, un soin offert par la seule collègue qui était au courant que j’étais enceinte et qui m’a rendue une petite visite à la maison.
En fait je n’avais pas eu le temps de faire l’annonce de ma grossesse, je partais en congés début février, et donc seul mon directeur et cette collègue étaient au courant. Je craignais une fuite avec l’envoi de mon arrêt maladie mais bon, le fait de ne pas avoir annoncé moi-même me mettait à l’aise vis à vis des collègues. Rien à expliquer, pas de regard de compassion à subir (car c’est comme ça que je le ressentais).
Il est indiqué dans l’arrêt maladie que le motif est en lien avec une grossesse, ça m’avait contrarié d’apprendre que cette case devait être cochée par le médecin, mais finalement je me suis apaisée avec ça en me disant même si ça finit par se savoir, personne n’osera me dire « au fait ta grossesse?..).
Bref. Beaucoup d indicateurs encourageants et le dernier était la visite à la maternité avec la Gynéco intervenue après mon IMG, j’avais perdu beaucoup de sang. Tout l’opposé de ma gyneco en libéral : elle était en retard dans ses rdv et elle a pris le temps d’être présente, d’écouter, répondre, expliquer.
Une reprise le vendredi veille du week-end de Pâques en plus, donc je pourrai me reposer après.

Pourtant ce retour au travail a été un désastre intérieurement : je me suis sentie « lente », mon cerveau comme au ralenti, ou alors c’est les autres qui allaient trop vite? Des centaines de mails que je n’ai pas réussi à trier efficacement.
j’étais attendue c’est bien... mais attendue pour la résolution de tensions, problèmes qui m’ont paru insignifiants (forcément y a plus grave!), s’est ajoutée l’organisation du télétravail (je suis en poste de direction, une centaine de salariés...).

Je suis partie à 8h et je suis rentrée à 19h. Lessivée. J’étais décidée à faire une petite journée mais je ne me suis pas ménagée, et forcément personne ne m’a ménagée. Je suis la responsable donc je suis là pour ménager les autres et non l’inverse. En plus personne ne sait ce que j’ai réellement traversé ces dernières semaines, ce cauchemar, ce déchirement.. alors pourquoi me ménager ! C’est moi-même qui était soulagée que personne ne sache.
Mon directeur en week-end prolongé, et qui sait, lui, m a juste laissé un mail pour me demander de me pencher sur un dossier brûlant.. et m a souhaité une bonne reprise.
C’est à partir de 15 h que j’ai commencé à avoir envie de pleurer mais évidemment pas seule au bureau, j’ai enchaîné les rendez vous pour reprendre le train en marche, reconnecter mes neurones..
la collègue qui elle savait pour mon IMG, est évidemment cas contact et est donc restée chez elle. On pensait prendre un moment thé toutes les 2 pour la reprise.

À 19h une fois à la maison mon mari m’a demandé joyeusement « apéro? », sauf que là bin non, je n’avais pas eu de temps suffisant comme habituellement pour « gérer » ma douleur, prendre soin de moi pour me détendre, avant que tout le monde rentre, alors il fallait que je m’effondre un bon coup visiblement. Je dis visiblement parce que je n’ai rien maîtrisé... je me suis juste sentie envahie d’émotions au fur et à mesure de la journée, à 15h je me suis dis que dans ce bureau j’étais enceinte la dernière fois que j’y ai mis les pieds. Mon doux secret. et là retour au mode « survie », faire bonne figure.. je ne sais pas, une bascule. C’était « trop » pour moi.
Un désastre intérieur qui ne s’est pas vu je crois bien.
A 19h j’ai pu lâcher mais sans me libérer.

Je suis déçue car je me sentais prête. Je n’arrête pas de me répéter ça. J’ai beaucoup avancé je le sentais.
Pas assez peut-être pour affronter ce moment.

C’est terrible à dire mais finalement le télétravail à temps partiel va m’arranger. Je vais pouvoir alterner bureau et maison, et à la maison c’est plus facile de reprendre mon souffle, faire une pause, bien déjeuner aussi.. et ne pas voir des gens aussi. En fait c’est ça, être à moitié en vie et voir des gens totalement en vie ça créée un décalage immense.

Hier soir je me suis couchée en me disant je n’y retourne pas mardi prochain. Mais là ce matin, je me dis je vais peut-être essayer, en espérant que le télétravail aidera (je n’aurai jamais cru dire ça du télétravail!!!!). Mettre aussi plus de limites dans les horaires et contraintes.
C’était le premier jour après tout... peut-être que ça ira de mieux en mieux.

Le week-end va peut-être me porter conseil.
Beaucoup de peut-être en fait...
Peut-être aussi que c’est le moment pour moi d’aller échanger avec un psy. Je ne le sentais pas avant, totalement à vif, mais là l’envie et le besoin se manifestent.
Je ne suis pas habituée aux psys mais là je crois que c’était avant. Aujourd’hui je vois bien que je suis « différente ».

Je suis preneuse d’expériences de retour au travail. Vos ressentis et les « petits trucs » qui vous ont aidé à faire face à tout ce qui se passe à l’intérieur de vous.

Vraiment désolée de ce long récit, pas relu, que je lance comme une bouteille à la mer.

[Laure77]

Coucou,

Le 1er jour au travail je me suis effondrée ! Ensuite je me suis dit j'essaie et on verra bien... Finalement j'y suis toujours (c'était en septembre). Mais je me suis arrêtée aux moments difficiles comme avant Noël.

En te lisant, je me dit que ce ne t'aide pas que les personnes autour de toi ne savent pas. Peut-être que tu pourrais en parler....
Mais ce qui est sûr c'est que tu dois prendre soin de toi. Ça reste un travail, même avec des responsabilités, personne n'est irremplaçable... Alors arrête toi !!!! Ce peut-être l'occasion d'aller voir un psychiatre, qui je pense, peut te faire un arrêt de travail.

Aller courage, le chemin est long, laisse toi du temps et écoute toi !!!!

[ManonTJ]

Je suis désolée de te lire Michele81

Je ne suis pas encore passée par cette étape mais je comprend ce que tu dis quand tu parles de te sentir lente. J’ai voulu faire un gâteau il y a quelques jours et j’ai mis un temps interminable. Je n’arrivait à rien, je devais peser trois fois pour être sure de ne pas avoir fait n’importe quoi. J’ai failli tout jeter par terre.
Je pense que c’est normal après avoir un subit un tel choc et avoir été un peu coupées du monde. Le train est forcément très difficile à rattraper.

Concernant les problèmes effectivement tout semble pas grave. Pour ma part je n’en peux plus d’entendre les gens se plaindre de devoir garder leurs enfants trois semaines. Ça me rend dingue !!! Nous aurions donné tout ce que nous avions pour que ça nous arrive. Les petits problèmes du reste du monde là paraissent tellement insignifiants.

Je vois une psy depuis le début avec mon compagnon. Lui avait peur et n’en ressentait pas le besoin. La psy que nous voyons est très simple dans son discours et ne cherchent pas des problèmes dans notre enfance ou je ne sais quoi. Ce n’est pas miraculeux mais cela rassure sur les réactions que nous pouvons avoir et l’attitude à adopter. J’étais plutôt pour garder ce secret rien qu’à nous et elle nous a encouragés à expliquer (dans détail) ce qui a pu nous arriver afin que les gens puissent s’adapter et comprendre nos réactions. Elle nous a dit que cela pouvait passer par un messager par exemple une collègue qui explique aux autres pk il faut prendre des pincettes avec toi.
Cela peut éviter aussi des malaises d’annonces et grossesses ou de naissances meme si cela ne protège pas de tout cela filtre un peu.

Je te souhaite de passer un bon week end et pleins de courage!! Prends soin de toi

[rorette67]

Bonjour,

J'ai repris en janvier après une IMG début novembre (et un curetage en décembre). Seuls mon N+1 et mon N+2 étaient au courant pour ma grossesse. Lors de mon arrêt maladie, j'ai demandé à mon responsable d'informer mes collègues (2 mois d'arrêt maladie, ils commençaient à se poser bcp de questions).

Ma reprise a été très difficile. Beaucoup + que ce que j'imaginais. Le télétravail n'a pas aidé, je me suis sentie très isolée. Je suis chef de projet informatique, ce n'est peut-être pas le même niveau de responsabilité que toi. Mais j'ai senti énormément de bienveillance de la part de mes responsables et de mes collègues, j'ai eu bcp d'aide de leur part.
J'ai passé un mois et demi compliqué. J'ai beaucoup pleuré, seule devant mon PC.

Après mon IMG j'ai décidé de prendre + de temps pour mon aîné. J'ai demandé à repasser à 80% (temps partiel parental). Avec les délais légaux, celui-ci a débuté au mois de mars. Ca m'a énormément aidé à tenir janvier et février. D'avoir ce projet en ligne de mire.

J'imagine bien que nos situations ne sont pas transposables. Mais peut-être vous organiser un beau voyage ou tout autre projet peut aider? En parler au travail aussi ? Les gens sont beaucoup + compréhensif que ce qu'on peut imaginer.

[michele81]

Merci beaucoup de vos réponses.
Cette grosse rechute me déstabilise mais je réalise que ça peut arriver. Et ça pourra arriver encore...

Je vais retenter mardi et voir s’il y a un mieux.

L’idée du temps partiel rorette m’a traversée.. et elle me traverse toujours. Je voulais le faire après la naissance de bébé mais peut-être que je devrais tout de même l’envisager.
Mon employeur ne comprendrait pas.. mais c’est à moi de prendre cette décision, pas à mon directeur.

Je vois bien aussi que mon obstination à ce que personne ne sache ne tient pas. Peut-être devrais-je ouvrir une petite porte pour être davantage aidée à reprendre dans de meilleures conditions. Je ne sais pas encore comment.

J’espère que la psy va m’aider à trouver en moi les pistes les plus aidantes. À ce que je trouve davantage d’apaisement, je sens bien que ça reste bancale. Fragile.
Peut-être que je voulais à nouveau que cette étape aille plus vite, mais ça ne marche pas comme ça. Pas après ce qu’on a vécu. L’insoutenable.

Merci encore les mamanges. Prenez soin de vous.

[Anne75]

Bonjour Michèle,

Il existe des possibilités pour des temps partiels dits thérapeutiques. Il faut s'adresser à la médecine du travail, qui pourra le préconiser, ou à ton médecin traitant qui pourra le prescrire. Si tu en éprouves le besoin, il faut le demander (parfois c'est très dur de demander... mais si ça t'évite de décompenser dans quelques semaines c'est quand même mieux!).
En attendant effectivement le télétravail pourra être une soupape pour les jours trop difficiles, et te permettra d'être moins exposée.

Je reprends pour ma part mardi, j'appréhendais beaucoup, aujourd'hui un peu moins. J'ai pour ma part pris le parti de dire les choses. Je ne sais pas encore exactement comment, et quels détails je partagerai, mais je dirai au moins que j'ai d'abord été arrêtée pour hyperémèse gravidique pendant 2 mois et ensuite un mois car j'ai dû subir une IMG. Je veux que les gens sachent que j'ai perdu mon bébé ne serait-ce que parce que j'espère que ça les incitera à la bienveillance (et aussi parce que ça fait partie du processus de reconnaissance de l'existence de mon bébé aux yeux du monde mais ça c'est un autre débat). Comme toi j'ai des fonctions de direction, et dans l'équipe que j'encadre il y a des gens vraiment gentils et d'autres qui ne me pardonnent rien. J'espère que ceux-là auront l'intelligence de faire un peu attention à la mère/femme que je suis, en laissant de côté par moments la professionnelle que je suis également.
Il y a dix jours, les enfants m'ont annoncé la grossesse de leur maîtresse. Je l'ai très mal vécu. Le lendemain, j'étais au parc avec une maman de l'école qui est au courant de mon parcours PMA+ FC+ IMG (fille assez sympa, mais qui peut dire de la m**de comme "ah la copine de ma copine elle a arrêté d'y penser et elle est tombée enceinte... j'ai des envies de meurtres dans ces cas-là...). Elle n'a rien trouvé de mieux à me dire sur un ton très enjoué que "les enfants t'ont dit que la maîtresse est enceinte? C'est super!". Je lui ai répondu que c'était très difficile pour moi, ça semblait ne pas lui avoir effleuré l'esprit 2 secondes!!! Donc... ce que je me dis, c'est que ce n'est pas parce que les gens sont au courant qu'ils vont faire gaffe, mais ce qui est sûr, c'est que s'ils ne sont pas au courant, on s'expose à des situations qui peuvent nous faire beaucoup de mal.

Il y a peu de situations dans la vie où on s'accorde le droit de s'écouter, je crois que face à l'épreuve que tu traverses tu as largement le droit de le faire! Prolongation de ton arrêt, temps partiel thérapeutique, alternance présentiel/distanciel, il y a plusieurs solutions possibles pour te préserver et maintenir le fragile équilibre qui est le tien.

Bon courage à toi!

[AlineR]

Bonsoir à toutes, Bonsoir Michèle,


Je me permets de déplacer le sujet dans la section du forum adéquate : chemins de la reconstruction.
Et oui, votre parcours est difficile et la reprise du travail peut être une vraie étape.
Je vous souhaite de réussir à trouver un équilibre qui vous conviendrait à toutes.

Bonne soirée et bon weekend de Pâques.

[Erikagé]

Bonjour Michèle,
Pour ma part je ne me suis pas arrêtée, car je suis profession libérale et c'est un peu compliqué. La 1ère semaine qui a suivi l'IMG j'était complètement a coté de la plaque...puis j'ai continué ainsi. Mon IMG s'est passée le 4 mars dernier. Ce vendredi je me suis levée en me sentant mal, physiquement et psychologiquement, j'avais l'impression d'être là sans être la. Je fais des rêves bizarres.. bref je suis suivie par un pédopsychiatre que j'ai vu aujourd'hui. Quand il ma demandé si ca allait, je suis ai répondu moyen... il a essayé de creuser et finalement nous avons parlé du vide qu'avait engendré l'IMG chez moi (chez toutes en fait) et le fait que ce vide existerait toujours...mais je n'étais pas très loquace. C'est lui qui a mis l'accent sur ce qui n'allait pas, mon parcours : perte de jumeaux à 20SA suite à une infection en 2007, 6 tentatives (4FIV et 2 IAD) jusqu'en 2011 ou j'ai accouché (en 2011) de mes jumeaux actuels dans des conditions difficiles : transport dans un autre hôpital de niveau 3 car hémorragie à 33 SA et 3 jours, accouchement sous anesthésie générale avec hémorragie et transfusion sanguine, avec départ d'un des jumeaux dans un autre hôpital pour détresse respiratoire et IMG le 4 mars dernier dans un contexte particulier que je n'ai pas envie d'évoquer ici. Tout ca pour dire tout ce parcours a été guidé par la peur et une grosse angoisse. Il a commencé à me demander si pour ma dernière grossesse j'avais eu des appréhensions : évidemment j'en avais eu plein (et puis pour cette dernière grossesse j'ai eu 2 mois de saignements, j'ai cru à un FC et finalement l'embryon c'était accroché, je commecais à me projeter à reprendre confiance. Puis la catastrophe à la 2ème écho, tout s'est écroulé.
En reprenant ce parcours depuis 2006, je me suis effondrée, j'ai pleuré comme jamais, j'ai été prise de tremblements, comme les tremblements que j'avais eu (limite en transe) après l'IMG, sans avoir de fièvre. Il m'a posé plusieurs questions et a diagnostiqué un syndrome de stress post traumatique...et il m'a expliqué les conséquences sur le cerveau : la partie mémoire qui flanche, la partie émotion qui ne retient que les pensées négatives sans en être consciente, la partie environnement qui fait que tu pratiques l'évitement. Et j'ai compris pourquoi au travail je n'arrivais plus à bosser mes dossiers que j'avais l'impression de me noyer dans un verre d'eau alors que je suis du genre à beaucoup bosser, que je ne retenais pas ce que ma famille me disait (pour les trucs du quotidien) que j'étais là sans être là, que je ne dormais presque plus, que j'ai perdu l'appétit. Ce qu'on a subi est super lourd, et générateur de très grande souffrance. Il m'a dit que c'était neurologique...des parties du cerveau ne fonctionne plus. Je vais être suivie avec mise en place d'un protocole particulier qui fonctionne, mais ca dure 4 mois...
Désolée pour le long mail, tout ca pour dire que c'est normal d'être mal et que peut être toi aussi tu as subi un traumatisme avec des incidences dans la vie courante. Je n'ose même plus répondre aux gens qui me demandent comment je vais...je ne sais pas quoi leur dire, je pleure très souvent. Mes collègues qui sont bienveillants me trouvent super triste... (je suis plutôt d'une nature gaie et bout en train).
Je ne sais pas si ce que je dis rassure, mais sache que tu n'es pas seule...
Bonne soirée et encore désolée pour ce pavé...

[Julia01]

Bonjour, je n'ai pas encore repris le boulot mais c'est pour bientôt, pour le 1er juin. J'aurais pris mes 16 semaines de congé maternité et 8 jours de deuils, plus des jours de congés. J'espère qu'en prenant le temps nécessaire, le retour se passera bien.
Tous mes collègues sont au courant ( je suis infirmière) et l'équipe est plutôt bienveillante et soudée mais je redoute tout de même s'affronter les regards et les mots '' gentils '' le jour de la reprise. J'ai peur que si je ne suis pas au top, cela me fasse flancher. Je verrai d'ici la.

En tout cas je n'ai pas de conseils mais je trouve très courageux celles qui reprennent rapidement après l'img le travail car moi même en aurait été incapable au bout d'une semaine, ni même au bout de 8 semaines.

Cela commence un peu à me manquer, j'ai repris contact avec ma cadre pour discuter de la reprise, et j'irai faire un tour dans le service 15 jours avant le jour J pour m'occuper de mes vestiaires : ils se trouvent encore mes blouses de grossesses car je n'étais pas revenue après l'écho morpho qui annonçait des problèmes. Si je pouvais éviter de me prendre en pleine tronche les souvenirs concrets de notre descente aux enfers juste avant d'attaquer un 1er jour de boulot, ça sera quand même moins difficile haha.

Bon courage à toutes celles qui reprennent, encore une étape pour avancer dans la vie après l'horreur qu'on a traversé.

[michele81]

Merci Anne, Julia, Erika.
Ça aide beaucoup de vous lire, pour continuer aussi à cheminer sur ma propre situation.
Les points que vous soulevez sont vraiment intéressants.
Merci vraiment .

Oui Julia on a traversé l’horreur alors comment j’ai pu penser qu’en 5 semaines, je retrouverai mon travail sans la moindre difficulté. Bon j’espère que mon récit ne te plombe pas et que tout se passera bien mieux de ton côté en juin prochain. Tu as encore du temps pour le mettre à profit et continuer à avancer.
Moi même je ne pouvais pas savoir comment je serai une fois sortie du cocon dans lequel je me sentais bien mieux ces derniers jours.
Mais peut-être que je suis malgré tout en train de passer une nouvelle étape. Dans la douleur c’est certain..

Erika j’ai du te lire récemment et donc c’est de toi que je parlais justement à mon mari pour ton retour très rapide, profession libérale oblige. C’est rude et tu es très courageuse. Heureusement que tu conduis un travail avec psy qui va porter ses fruits. L’éclairage qu’il t’a donné doit déjà t’aider à comprendre.
Réfléchir seule et s’auto analyser commence à atteindre ses limites pour moi. C’est pour ça que je veux vraiment consulter un psy, dès la semaine prochaine si j’arrive à me glisser sur un créneau.

Douce nuit à toutes.

Je me sens moins seule avec tout ce chamboulement intérieur, de nouveau merci.