Forum de l'association Petite Émilie

Bonsoir tout le monde,

Cela fera bientôt deux semaines que j’ai subit mon img,à 13 sa, soit 11 sg. Ça a été très douloureux (psychologiquement) pour moi. Déjà d’apprendre, lors de l’échographie que mon bébé avait une malformation et ne pouvait pas vivre. Ensuite d’encaisser le « choix » de faire cette img, ou non. De vivre le jour de l’intervention (très difficile, le personnel de l’hôpital a été juste horrible, pas présent, froid, loin...) et aujourd’hui je me sens extrêmement seule. Mon conjoint n’en parle jamais. Il a été au petit soin jusqu’au jour de l’intervention, puis plus rien. On en a jamais vraiment parlé. Pour lui ce n’était « qu’un » fœtus, alors que pour moi déjà mon bébé que j’aimais tant et que j’ai perdu. Je vis un deuil, lui une « déception » d’un projet j’ai l’impression. Bref c’est dur. Je ne peux pas lui en vouloir, il le vit mieux que moi et tant mieux ! Du coup je n’ose pas lui en parler car je ne veux pas qu’il passe dans un « mauvais » état d’esprit comme moi, je préfère le savoir « bien » que « mal ». Mais c’est dur. Tous les soirs dans le lit je pleure, après avoir passé ma journée à faire semblant et a être heureuse (même si j’y arrive e a être heureuse et j’en suis plus qu’heureuse d’y arriver naturellement) mais tous les soirs je m’effondre et je ne lui en parle pas...alors je me sens seule et je ne sais pas quoi faire. J’ai eu un rdv avec la psy de l’hôpital mais je n’ai pas accroché. Je n’avais jamais eu de rdv psy et j’ai trouvé ça bizarre...c’était au téléphone elle me posait des questions, je répondais enfin c’était pas naturel. Peut être qu’elle ne me convient pas, je ne sais pas. Avez vous des témoignages de femmes qui ont vécue
/ressenti comme moi...? Avez vous des conseils...?
Merci

Anna123 a écrit : ↑21 mars 2021, 22:40 Bonsoir tout le monde,

Cela fera bientôt deux semaines que j’ai subit mon img,à 13 sa, soit 11 sg. Ça a été très douloureux (psychologiquement) pour moi. Déjà d’apprendre, lors de l’échographie que mon bébé avait une malformation et ne pouvait pas vivre. Ensuite d’encaisser le « choix » de faire cette img, ou non. De vivre le jour de l’intervention (très difficile, le personnel de l’hôpital a été juste horrible, pas présent, froid, loin...) et aujourd’hui je me sens extrêmement seule. Mon conjoint n’en parle jamais. Il a été au petit soin jusqu’au jour de l’intervention, puis plus rien. On en a jamais vraiment parlé. Pour lui ce n’était « qu’un » fœtus, alors que pour moi déjà mon bébé que j’aimais tant et que j’ai perdu. Je vis un deuil, lui une « déception » d’un projet j’ai l’impression. Bref c’est dur. Je ne peux pas lui en vouloir, il le vit mieux que moi et tant mieux ! Du coup je n’ose pas lui en parler car je ne veux pas qu’il passe dans un « mauvais » état d’esprit comme moi, je préfère le savoir « bien » que « mal ». Mais c’est dur. Tous les soirs dans le lit je pleure, après avoir passé ma journée à faire semblant et a être heureuse (même si j’y arrive e a être heureuse et j’en suis plus qu’heureuse d’y arriver naturellement) mais tous les soirs je m’effondre et je ne lui en parle pas...alors je me sens seule et je ne sais pas quoi faire. J’ai eu un rdv avec la psy de l’hôpital mais je n’ai pas accroché. Je n’avais jamais eu de rdv psy et j’ai trouvé ça bizarre...c’était au téléphone elle me posait des questions, je répondais enfin c’était pas naturel. Peut être qu’elle ne me convient pas, je ne sais pas. Avez vous des témoignages de femmes qui ont vécue
/ressenti comme moi...? Avez vous des conseils...?
Merci

Bonjour,
Cette solitude on la ressent tous je pense à un moment donné père ou mère. On n avance pas forcément à la même vitesse. Pour te parler un peu de mon expérience, mon mari aussi très présent pour tous les examens avant l IMG et lorsque les obsèques sont passées, je me souviens qu'il me disait qu'il fallait essayer de se relever mais moi j en n avais pas la force. Je pleurais bcp et je sentais qu'il devenait démuni alors comme toi j essayais d être discrète dans mon deuil. Puis 2 mois après qd j'ai enfin commencé à sortir la tête de l eau, c est lui qui a commencé à couler il avait des angoisses etc.
Il a vu 1 psy moi non enfin à part le rdv obligatoire à la mater sinon ça ne me convient pas. Ce qui m'a bcp aidé c est le forum.
Peut-être qu'il est dans une phase où il se protège un peu et peut-être qu'un jour c est lui qui sera moins bien. Je pense qu'il faut un moment donné que l un du couple soit "fort" pour essayer de tenir l autre même si parfois on peut penser que c est maladroit.
Une des choses hyper importante c est de communiquer. Tu as le droit de dire que c est dur que tu souffres même si lui n est pas dans le même état d esprit. Tu peux dire que tu sais que lui ne prend pas la perte comme toi tu la prends mais que tu as besoin d en parler.
Je pense bien à toi.
Elo

Bonjour Anna,

Je rejoins Elo sur ce qu'elle te dis..
A mon tour de te faire part de notre vécu, je vais parler que de notre IMG a 13SA ici.
Il y a une différence de vécu qui persiste entre mon chéri et moi à ce propos. J'ai perdu un bébé, pour qui j'ai eu besoin de donner un nom. Il n'a pas le meme ressenti, il ne va pas jusqu'a le compter dans nos bébés, il n'a pas souhaité lui donner de nom (d'ailleurs il ne tilte pas quand je dis Nolan, il me fait répéter à chaque fois). Je pense qu'effectivement pour lui, c'est une grossesse qui s'est arrêtée avant qu'il ne se projette assez. Avant la 1ere écho, il n'a pas tellement d'élément pour se projeter papa, j'ai souvent vu une éteincelle de plus après cette écho des 12SA, où on voit un bebe en miniature et on entend son petit coeur. Je me doute bien que ca n'est pas forcément pareil pour tous les papas, mais je ne trouve pas surprenant qu'ils mettent plus de temps à investir le bébé que nous.
Nous le portons, nous sentons divers signes physiques attestant de la grossesse, nous avons sa présence dans notre tete (au 1er plan ou dans un coin) en permanence, nous adaptons notre alimentation... bref, dès le test on se voit maman et on met en place dès le début des choses pour la venue de notre tout petit... et lors de l'IMG, c'est notre corps qui le vit, les suites eventuelles aussi. On mène donc de front deux cicatrisations : celles du corps et de nos émotions. Notre corps nous ramène des souvenirs et des pensées aussi.
Tout ça pour dire que ca me parait normal que le vécu des deux parents soient différents.

Je trouve que l'important dans un deuil, c'est de respecter le vécu de l'autre. Si chacun est respecté, tout devient plus fluide.
Ca n'est pas parce que tu lui parleras de ta peine que tu lui injecteras en lui. Il est adulte, responsable de son vécu, capable de prendre en charge à sa manière ce qui se présente. Comme dit Christophe Fauré, il ne faut pas chercher à ménager des émotions des autres.
Par contre, en ne lui disant rien et en partant du principe que pour lui ça se vit mieux, comment peut-il imaginer ce qui se joue en toi ? Tu peux lui dire ton vécu, ainsi il se rendra compte que le sujet est loin d'être clos pour toi et que tu as encore besoin de son soutien.

Pour la psy, effectivement, ça n'est pas obligé que le courant passe auprès de la 1ère personne contactée. Et en même temps, la discussion par téléphone met un frein aussi. Alors soit tu veux retenter de visu avec cette personne, soit tu fais un essai auprès de quelqu'un d'autre. Il y a aussi l'association Agapa qui propose une écoute et un accompagnement.

Au fond, je crois aussi que ce sentiment de solitude fait partie du deuil (plus ou moins fort), on se sent en décalage avec les autres, tout se vit de l'intérieur. Je ne dis pas qu'il faut s'y résoudre et attendre que ça passe, parce qu'entouré on se sent mieux quand même, mais il y a au moins un fond qui peut rester et me semble naturel.

En tout cas ici, on est là, si besoin

Bonjour,
Ce sentiment de solitude, je l'ai eu, et je l'ai parfois encore.
J'ai eu mon IMG à un stade un tout petit peu + avancé que le tien, à 15 sa et des poussières.
Mon compagnon ne s'était pas encore investi dans la grossesse, une manière de se protéger aux vues de nos antécédents. Pour lui, ce n'était pas non plus un bébé, tout juste un fœtus. Pour moi c'était + ambivalent. Il a été d'un soutien incroyable jusqu'à l'accouchement et même après. Mais c'est vrai que nous ne vivons pas l'après de la même manière. Mais on accepte les ressentis de l'autre. Il accepte que je sois encore meurtrie, que j'utilise son prénom pour parler de notre fille, que je souffre des annonces de grossesses de nos proches. J'accepte qu'il n'utilise jamais le mot "bébé" pour parler de ce que nous avons perdu. Finalement, on accepte chacun le deuil de l'autre. Je crois effectivement que la communication est importante. Cela dit, j'ai la chance d'avoir des amies épatantes, à qui je peux me confier et qui sont d'un soutien incroyable. Ici aussi on peut trouver du soutien. Cela aide à se sentir moins seule.
Courage à vous

Bonjour Elo


Merci pour ton message
Et je suis désolée d’avoir mis autant de temps à répondre.
J’ai lu ta réponse il y a longtemps et comme pour oublier j’ai préféré ne plus venir sur le forum...mais on oublie rien. Je ne voulais bien évidemment pas oublier ce qu’il s’était passé mais oublier toute la douleur...
J’espère qu’aujourd’hui toi « ça va »
Merci en tout cas pour ton message, qui m’a fait du bien
Anna

Elogojab a écrit : ↑22 mars 2021, 06:35

Anna123 a écrit : ↑21 mars 2021, 22:40 Bonsoir tout le monde,

Cela fera bientôt deux semaines que j’ai subit mon img,à 13 sa, soit 11 sg. Ça a été très douloureux (psychologiquement) pour moi. Déjà d’apprendre, lors de l’échographie que mon bébé avait une malformation et ne pouvait pas vivre. Ensuite d’encaisser le « choix » de faire cette img, ou non. De vivre le jour de l’intervention (très difficile, le personnel de l’hôpital a été juste horrible, pas présent, froid, loin...) et aujourd’hui je me sens extrêmement seule. Mon conjoint n’en parle jamais. Il a été au petit soin jusqu’au jour de l’intervention, puis plus rien. On en a jamais vraiment parlé. Pour lui ce n’était « qu’un » fœtus, alors que pour moi déjà mon bébé que j’aimais tant et que j’ai perdu. Je vis un deuil, lui une « déception » d’un projet j’ai l’impression. Bref c’est dur. Je ne peux pas lui en vouloir, il le vit mieux que moi et tant mieux ! Du coup je n’ose pas lui en parler car je ne veux pas qu’il passe dans un « mauvais » état d’esprit comme moi, je préfère le savoir « bien » que « mal ». Mais c’est dur. Tous les soirs dans le lit je pleure, après avoir passé ma journée à faire semblant et a être heureuse (même si j’y arrive e a être heureuse et j’en suis plus qu’heureuse d’y arriver naturellement) mais tous les soirs je m’effondre et je ne lui en parle pas...alors je me sens seule et je ne sais pas quoi faire. J’ai eu un rdv avec la psy de l’hôpital mais je n’ai pas accroché. Je n’avais jamais eu de rdv psy et j’ai trouvé ça bizarre...c’était au téléphone elle me posait des questions, je répondais enfin c’était pas naturel. Peut être qu’elle ne me convient pas, je ne sais pas. Avez vous des témoignages de femmes qui ont vécue
/ressenti comme moi...? Avez vous des conseils...?
Merci

Bonjour,
Cette solitude on la ressent tous je pense à un moment donné père ou mère. On n avance pas forcément à la même vitesse. Pour te parler un peu de mon expérience, mon mari aussi très présent pour tous les examens avant l IMG et lorsque les obsèques sont passées, je me souviens qu'il me disait qu'il fallait essayer de se relever mais moi j en n avais pas la force. Je pleurais bcp et je sentais qu'il devenait démuni alors comme toi j essayais d être discrète dans mon deuil. Puis 2 mois après qd j'ai enfin commencé à sortir la tête de l eau, c est lui qui a commencé à couler il avait des angoisses etc.
Il a vu 1 psy moi non enfin à part le rdv obligatoire à la mater sinon ça ne me convient pas. Ce qui m'a bcp aidé c est le forum.
Peut-être qu'il est dans une phase où il se protège un peu et peut-être qu'un jour c est lui qui sera moins bien. Je pense qu'il faut un moment donné que l un du couple soit "fort" pour essayer de tenir l autre même si parfois on peut penser que c est maladroit.
Une des choses hyper importante c est de communiquer. Tu as le droit de dire que c est dur que tu souffres même si lui n est pas dans le même état d esprit. Tu peux dire que tu sais que lui ne prend pas la perte comme toi tu la prends mais que tu as besoin d en parler.
Je pense bien à toi.
Elo

Anna123 a écrit : ↑09 mai 2021, 14:13 Bonjour Elo


Merci pour ton message
Et je suis désolée d’avoir mis autant de temps à répondre.
J’ai lu ta réponse il y a longtemps et comme pour oublier j’ai préféré ne plus venir sur le forum...mais on oublie rien. Je ne voulais bien évidemment pas oublier ce qu’il s’était passé mais oublier toute la douleur...
J’espère qu’aujourd’hui toi « ça va »
Merci en tout cas pour ton message, qui m’a fait du bien
Anna

Elogojab a écrit : ↑22 mars 2021, 06:35

Anna123 a écrit : ↑21 mars 2021, 22:40 Bonsoir tout le monde,

Cela fera bientôt deux semaines que j’ai subit mon img,à 13 sa, soit 11 sg. Ça a été très douloureux (psychologiquement) pour moi. Déjà d’apprendre, lors de l’échographie que mon bébé avait une malformation et ne pouvait pas vivre. Ensuite d’encaisser le « choix » de faire cette img, ou non. De vivre le jour de l’intervention (très difficile, le personnel de l’hôpital a été juste horrible, pas présent, froid, loin...) et aujourd’hui je me sens extrêmement seule. Mon conjoint n’en parle jamais. Il a été au petit soin jusqu’au jour de l’intervention, puis plus rien. On en a jamais vraiment parlé. Pour lui ce n’était « qu’un » fœtus, alors que pour moi déjà mon bébé que j’aimais tant et que j’ai perdu. Je vis un deuil, lui une « déception » d’un projet j’ai l’impression. Bref c’est dur. Je ne peux pas lui en vouloir, il le vit mieux que moi et tant mieux ! Du coup je n’ose pas lui en parler car je ne veux pas qu’il passe dans un « mauvais » état d’esprit comme moi, je préfère le savoir « bien » que « mal ». Mais c’est dur. Tous les soirs dans le lit je pleure, après avoir passé ma journée à faire semblant et a être heureuse (même si j’y arrive e a être heureuse et j’en suis plus qu’heureuse d’y arriver naturellement) mais tous les soirs je m’effondre et je ne lui en parle pas...alors je me sens seule et je ne sais pas quoi faire. J’ai eu un rdv avec la psy de l’hôpital mais je n’ai pas accroché. Je n’avais jamais eu de rdv psy et j’ai trouvé ça bizarre...c’était au téléphone elle me posait des questions, je répondais enfin c’était pas naturel. Peut être qu’elle ne me convient pas, je ne sais pas. Avez vous des témoignages de femmes qui ont vécue
/ressenti comme moi...? Avez vous des conseils...?
Merci

Bonjour,
Cette solitude on la ressent tous je pense à un moment donné père ou mère. On n avance pas forcément à la même vitesse. Pour te parler un peu de mon expérience, mon mari aussi très présent pour tous les examens avant l IMG et lorsque les obsèques sont passées, je me souviens qu'il me disait qu'il fallait essayer de se relever mais moi j en n avais pas la force. Je pleurais bcp et je sentais qu'il devenait démuni alors comme toi j essayais d être discrète dans mon deuil. Puis 2 mois après qd j'ai enfin commencé à sortir la tête de l eau, c est lui qui a commencé à couler il avait des angoisses etc.
Il a vu 1 psy moi non enfin à part le rdv obligatoire à la mater sinon ça ne me convient pas. Ce qui m'a bcp aidé c est le forum.
Peut-être qu'il est dans une phase où il se protège un peu et peut-être qu'un jour c est lui qui sera moins bien. Je pense qu'il faut un moment donné que l un du couple soit "fort" pour essayer de tenir l autre même si parfois on peut penser que c est maladroit.
Une des choses hyper importante c est de communiquer. Tu as le droit de dire que c est dur que tu souffres même si lui n est pas dans le même état d esprit. Tu peux dire que tu sais que lui ne prend pas la perte comme toi tu la prends mais que tu as besoin d en parler.
Je pense bien à toi.
Elo

Coucou
T'inquiète pas je comprends, comment te sens tu depuis?

Hello

Oui, mon mari present pdt cette épreuve puis on va dire 3 j après mais maintenant cela fait 15j et il n'en parle jamais...je trouve cela bizarre car j'ai besoin d'en parlé, d'y penser...je pense que nous sommes tous différents...
On oublie pas mais certains on besoin d'en parler pour faire "exister " ce petit bout, d'autres on besoin d'avancer en y pensant etc etc...
En parlant ac la psy j'ai compris que mon mari avait besoin de faire son deuil sans forcément en parler. Il faut l'accepter...
Moi je n'arrête pas d'y penser et quand je n'y pense plus car je fais autre chose je culpabilise de ne plus y penser...bref c'est compliqué

Courage, on oubliera jamais mais avec le temps cela sera moins douloureux

Coucou Elo,

Je t’ai répondu mais mon message a disparu.
Merci de demander comment ça va c’est vraiment gentil.

J’ai repris le travail un mois après l’intervention. J’ai réussi à ne plus y penser tout le temps mais là tout revient au galop.
Je culpabilise beaucoup et je m’en veut de ne pas avoir réussi à trouver un hôpital qui accepte « d’incinérer avec dignité » mon bébé. Je ne sais pas si tu avais suivi mes différents messages mais j’étais très perturbé à l’idée que mon bébé parte avec les déchets organiques...et là je m’en veux énormément. Je ne cesse d’y penser et de me dire comment ai je pu laisser se passer une telle chose à mon bébé ? Alors je pleure ...

quote=Elogojab post_id=65551 time=1620562739 user_id=2552]

Anna123 a écrit : ↑09 mai 2021, 14:13 Bonjour Elo


Merci pour ton message
Et je suis désolée d’avoir mis autant de temps à répondre.
J’ai lu ta réponse il y a longtemps et comme pour oublier j’ai préféré ne plus venir sur le forum...mais on oublie rien. Je ne voulais bien évidemment pas oublier ce qu’il s’était passé mais oublier toute la douleur...
J’espère qu’aujourd’hui toi « ça va »
Merci en tout cas pour ton message, qui m’a fait du bien
Anna

Elogojab a écrit : ↑22 mars 2021, 06:35

Bonjour,
Cette solitude on la ressent tous je pense à un moment donné père ou mère. On n avance pas forcément à la même vitesse. Pour te parler un peu de mon expérience, mon mari aussi très présent pour tous les examens avant l IMG et lorsque les obsèques sont passées, je me souviens qu'il me disait qu'il fallait essayer de se relever mais moi j en n avais pas la force. Je pleurais bcp et je sentais qu'il devenait démuni alors comme toi j essayais d être discrète dans mon deuil. Puis 2 mois après qd j'ai enfin commencé à sortir la tête de l eau, c est lui qui a commencé à couler il avait des angoisses etc.
Il a vu 1 psy moi non enfin à part le rdv obligatoire à la mater sinon ça ne me convient pas. Ce qui m'a bcp aidé c est le forum.
Peut-être qu'il est dans une phase où il se protège un peu et peut-être qu'un jour c est lui qui sera moins bien. Je pense qu'il faut un moment donné que l un du couple soit "fort" pour essayer de tenir l autre même si parfois on peut penser que c est maladroit.
Une des choses hyper importante c est de communiquer. Tu as le droit de dire que c est dur que tu souffres même si lui n est pas dans le même état d esprit. Tu peux dire que tu sais que lui ne prend pas la perte comme toi tu la prends mais que tu as besoin d en parler.
Je pense bien à toi.
Elo

Coucou
T'inquiète pas je comprends, comment te sens tu depuis?
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Coucou


Oh c’est encore plus récent pour toi...je suis désolée que tu aies eu aussi à subir cela...j’espère que « ça va » je pense bien à toi. c’est une bonne chose que tu sois suivi par une psy. J’ai commencé les séances, j’ai arrêté mais je vais reprendre. Ça m’avait fait du bien, beaucoup de bien je crois.
Oui on arrête jamais d’y penser...et en effet je pense que nous les femmes nous vivons les choses vraiment différemment des hommes. Je n’en parle pas non plus beaucoup à mes amis car c’est peut être bête mais en parler avec quelqu’un qui ne l’a pas vécu, ça ne m’apporte rien. Je n’ai pas besoin de gentillesse ou de réconfort, mes amis m’en apporte déjà mais je préfère en parler avec des mamans qui ont vécu cette chose là et qui me comprennent.

Je t’envoie plein de courage, on en a besoin, et plein de force surtout

quote=Lolotte5457 post_id=65553 time=1620563413 user_id=3564]
Hello

Oui, mon mari present pdt cette épreuve puis on va dire 3 j après mais maintenant cela fait 15j et il n'en parle jamais...je trouve cela bizarre car j'ai besoin d'en parlé, d'y penser...je pense que nous sommes tous différents...
On oublie pas mais certains on besoin d'en parler pour faire "exister " ce petit bout, d'autres on besoin d'avancer en y pensant etc etc...
En parlant ac la psy j'ai compris que mon mari avait besoin de faire son deuil sans forcément en parler. Il faut l'accepter...
Moi je n'arrête pas d'y penser et quand je n'y pense plus car je fais autre chose je culpabilise de ne plus y penser...bref c'est compliqué

Courage, on oubliera jamais mais avec le temps cela sera moins douloureux
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