Mon petit ange Léonie, envolée à 23sa
Posté : 30 mai 2016, 18:27
Bonjour à toutes et tous,
Voilà quelques jours que je vous lis sans oser écrire mais je crois que j'en ai besoin maintenant.
Cela fait une semaine aujourd'hui que ma petite fée est née sans vie à 23sa.
C'était ma deuxième grossesse. Mon petit garçon a 3 ans et demi. Tout s'était très bien passé pour lui malgré la découverte à la première écho de mon utérus bicorne.
Mais pas de raison pour que cette deuxième grossesse se passe mal.
Seulement je me sentais bien plus fatiguée, normal paraît-il. J'ai aussi fait plusieurs tours aux urgences pour saignements, fortes contractions, ou je ne sentais plus mon bébé bouger.
Jusqu'à ce 17 mai pour le rdv du 5e mois avec ma sage-femme. Je lui montre les échos et comptes-rendus des urgences, qu'elle montre à sa collègue échographiste. On vérifie.
Elle trouve un placenta praevia et surtout, très peu de liquide pour mon bébé. Tout s'écroule, je suis seule, c'était un rdv de contrôle.
Ma sf m'explique bien, je sais à quoi m'attendre, dans quelques jours mon bébé partira.
Cette nuit-là, de nouveaux beaucoup de saignements, je pars aux urgences le lendemain tôt et j'y resterai. Je suis hospitalisée.
Le médecin me trouve lui un décollement du placenta avec un très gros hématome de 9cm.
Nous sommes le mercredi 18 mai, je suis perdue, on est mal informé. On me parle d'attente mais aussi de délai des 25sa, de réanimation. Je ne comprends plus rien, la veille on m'annonçait que mon bébé allait mourir.
Les jours suivants ont été je crois les plus longs de ma vie. En plus mon fils aîné était malade et n'a pas pu venir me voir.
Après quelques jours de "combat", son petit cœur s'est arrêté le 22 mai. Je l'ai appris au passage de la sage-femme le soir. J'ai pris en suivant les comprimés, on m'annonce un accouchement dans 48h.
Je suis tétanisée, j'ai eu une césarienne programmée pour mon premier. J'ai peur. J'ai peur aussi que ce soit vraiment un placenta praevia auquel cas il faudrait une césarienne et sur un petit terme comme ça c'est dangereux.
Finalement après une nuit difficile sans sommeil, le travail a commencé tout seul le lundi.
J'ai beaucoup souffert car la péridurale n'a peu ou pas fonctionné, les contractions étaient toujours plus fortes.
Ma petite Léonie est née sans vie à 17h41.
C'est après quelques (longues) minutes qu'on a su que c'était une petite fille.
Je l'ai vue, touchée, elle était tellement belle, je croyais être anéantie mais elle m'a apaisée, elle était si jolie. Mon conjoint n'a pas souhaité la voir mais il était là à me tenir la main, je lui racontais et ça lui a fait du bien.
Elle avait la bouche comme son grand frère à sa naissance.
Voilà, je suis désolée de ce si long récit, j'en avais besoin je crois. Je commence juste à réaliser, que je n'aurais pas de bébé, que je ne suis plus enceinte et je revis chaque moment. Chaque jour représente quelque chose (le 28 c'était normalement l'écho T2), hier une semaine que son cœur s'est arrêté, aujourd'hui une semaine qu'elle est née.
Je sais que le temps apaise les douleurs mais j'avais besoin d'écrire tout ça.
Merci à Petite Émilie et merci à vous qui me lisez.
Voilà quelques jours que je vous lis sans oser écrire mais je crois que j'en ai besoin maintenant.
Cela fait une semaine aujourd'hui que ma petite fée est née sans vie à 23sa.
C'était ma deuxième grossesse. Mon petit garçon a 3 ans et demi. Tout s'était très bien passé pour lui malgré la découverte à la première écho de mon utérus bicorne.
Mais pas de raison pour que cette deuxième grossesse se passe mal.
Seulement je me sentais bien plus fatiguée, normal paraît-il. J'ai aussi fait plusieurs tours aux urgences pour saignements, fortes contractions, ou je ne sentais plus mon bébé bouger.
Jusqu'à ce 17 mai pour le rdv du 5e mois avec ma sage-femme. Je lui montre les échos et comptes-rendus des urgences, qu'elle montre à sa collègue échographiste. On vérifie.
Elle trouve un placenta praevia et surtout, très peu de liquide pour mon bébé. Tout s'écroule, je suis seule, c'était un rdv de contrôle.
Ma sf m'explique bien, je sais à quoi m'attendre, dans quelques jours mon bébé partira.
Cette nuit-là, de nouveaux beaucoup de saignements, je pars aux urgences le lendemain tôt et j'y resterai. Je suis hospitalisée.
Le médecin me trouve lui un décollement du placenta avec un très gros hématome de 9cm.
Nous sommes le mercredi 18 mai, je suis perdue, on est mal informé. On me parle d'attente mais aussi de délai des 25sa, de réanimation. Je ne comprends plus rien, la veille on m'annonçait que mon bébé allait mourir.
Les jours suivants ont été je crois les plus longs de ma vie. En plus mon fils aîné était malade et n'a pas pu venir me voir.
Après quelques jours de "combat", son petit cœur s'est arrêté le 22 mai. Je l'ai appris au passage de la sage-femme le soir. J'ai pris en suivant les comprimés, on m'annonce un accouchement dans 48h.
Je suis tétanisée, j'ai eu une césarienne programmée pour mon premier. J'ai peur. J'ai peur aussi que ce soit vraiment un placenta praevia auquel cas il faudrait une césarienne et sur un petit terme comme ça c'est dangereux.
Finalement après une nuit difficile sans sommeil, le travail a commencé tout seul le lundi.
J'ai beaucoup souffert car la péridurale n'a peu ou pas fonctionné, les contractions étaient toujours plus fortes.
Ma petite Léonie est née sans vie à 17h41.
C'est après quelques (longues) minutes qu'on a su que c'était une petite fille.
Je l'ai vue, touchée, elle était tellement belle, je croyais être anéantie mais elle m'a apaisée, elle était si jolie. Mon conjoint n'a pas souhaité la voir mais il était là à me tenir la main, je lui racontais et ça lui a fait du bien.
Elle avait la bouche comme son grand frère à sa naissance.
Voilà, je suis désolée de ce si long récit, j'en avais besoin je crois. Je commence juste à réaliser, que je n'aurais pas de bébé, que je ne suis plus enceinte et je revis chaque moment. Chaque jour représente quelque chose (le 28 c'était normalement l'écho T2), hier une semaine que son cœur s'est arrêté, aujourd'hui une semaine qu'elle est née.
Je sais que le temps apaise les douleurs mais j'avais besoin d'écrire tout ça.
Merci à Petite Émilie et merci à vous qui me lisez.